Frédéric Bertocchini

«  Un ami est celui qui vous laisse l’entière liberté d’être vous- même. »

« Si l’administration française vous a envoyés ici, c’est pour vous remettre dans le droit chemin, pour parfaire votre éducation et faire de vous de bons et parfaits citoyens. La France a honte de vous. Mais le temps du redressement est arrivé.
Travaillez bien.
Travaillez dur.
Travaillez plus. »

Si l'assassin s'était racheté une conduite aux yeux de la loi, en ayant servi la France et en étant devenu un héros de guerre, les Vicensini n'avaient rien oublié de la tragédie. La haine était toujours vivace

Maria Luisa, tu essaies de cacher ton amertume. Ton âme est remplie de regrets. Je vois que tu essaies de cacher ce sentiment. Mais moi, je suis ta mère, et une mère lit dans le cœur de ses enfants, comme dans un livre.

(page 18)

Je n'attends rien de bon d'un homme qui quitte la soutane pour travailler la terre.

(page 10)

Si je ne parviens pas à faire pendre les Barricini, justice sera rendue autrement. "Palla calda u farru freddu" (balle chaude ou fer froid). Tu vois que je n'ai pas oublié le corse.

(page 40)

Colomba n' a pas encore fait le deuil de Monsieur notre père. Elle réclame vindetta, justice, vengeance. Elle n'attend qu'une chose : que mon fusil crache le plomb sur la famille Barricini.

(page 13)

Qui va à la chasse au prolagus perd sa place !

Celui qui a donné la mort mérite la mort !

Le principe était d'offrir un service à des familles en échange de voix. De cette manière, le pouvoir pouvait quelquefois rester plusieurs générations dans une même famille.

Les enfants, à partir de 8 ans, étaient considérés comme des adultes et réalisèrent des ouvrages importants, comme des routes et un barrage. Plus de 150 d'entre-eux moururent de maladie et de maltraitance, jusqu'en 1866, date de la fermeture du bagne.

La vendetta est l'acte de se faire "justice soi-même" afin de se venger d'un vol ou d'un meurtre. En Corse, dans certains villages, des familles entière furent décimées par ces règlements de compte.

Le cardinal, passionné d'art, voulut créer dans sa ville un "institut des arts et des sciences" et légua ainsi près de mille tableaux [...]

"Il est encore en Europe un peuple capable de législation. C'est l'île de Corse. La valeur et la constance avec lesquelles ce brave peuple a su recouvrer et défendre sa liberté mériterait bien que quelque homme sage lui apprît à la conserver. J'ai quelque pressentiment qu'un jour cette petite île étonnera l'Europe". (1792)

Eh bien, dis moi Natale, quelle histoire ! ça fait froid dans le dos, mais c'est passionnant !

Déjà à l'époque, la solidarité n'était pas un vain mot sur notre île !

Désormais, plus rien ne sera jamais comme avant...

C'est le système de mise en valeur de la Plaine Orientale que nous voulons casser.

-Alors, ça vient ?
-Oui, ça rentre comme dans du brocciu...

Je me sens responsable de ce qui est arrivé à ton frère, tu comprends ? ça n'aurait jamais dû arriver ! Pas comme ça !