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Citations de Frédéric Dard (2222)


Il sursaute et laisse tomber son mégot dans sa braguette. Il le biche avant l'incendie qui priverait Mme Georgel des maigres avantages de son époux.
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La raison me dit qu'un homme enterré ne peut pas se vadrouiller, ou alors, c'est qu'il a des dispositions de fantôme, auquel cas le syndicat d'initiative d'Edimburg, Ecosse, ne manquerait pas de s'assurer son concours pour hanter les châteaux historiques du patelin.
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Je frappe à la vitre. Une grosse bonne femme qui ressemble à Fréhel lève son mufle de sur un bol de vin sucré.

-C'qu' v'lez ? questionne-t-elle.

Après quoi elle reprend sa respiration. Il est probable que cette brève question constituera l'exercice physique de sa journée.
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Mon rêve serait de l'entendre dire merde ; même en anglais ce serait marrant et ça ferait plaisir à l'esprit de Cambronne s'il rôdaille dans le secteur ...
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A deux pas de moi, j'aperçois le tueur dont je vous ai parlé.
C'est un épouvantail de deux mètres de haut qui passe aussi inaperçu qu'une auto de pompier dans la vitrine d'un marchand de couronnes mortuaires.
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- C'est toi, flic à la noix ? fait-il.
- Non, je dis, ici San-Antonio ...
- Ne nous lançons pas dans le jeu des synonymes, monsieur le commissaire de mes deux !
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- Il s'appelle Maubourg...
- Comme Latour ?
- Quelle tour ?
- Latour-Maubourg ...
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J'aime mieux vous dire tout de suite que si le fantôme de Napoléon venait s'asseoir sur mes genoux en jouant de l'harmonica je serais moins surpris que par cette intervention.
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La statue dont il est question ici est purement fictive. Toute ressemblance avec des statues existantes serait fortuite. Les éditeurs
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Si un jour votre grand-mère vous demande le nom du type le plus malin de la Terre, dites-lui sans hésiter une paire de minutes que le gars en question s’appelle San Antonio.
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Que je te plante le décor…
Facile : un troquet de Paname, un soir à la chandelle.
La banlieue triste comme dans une chanson de la môme Piaf. Le taulier, beurré comme toute la Normandie, est allé se zoner. Berthier, sur le coup de huit plombes, il flanche. C'est l'heure que sa tronche, elle a triplé de volume. Sa cervelle ressemble à un édredon crevé dont les plumes sèment à tout-va dans des courants d'air laroussiens. Il déclare forfait, le vioque, car il a atteint ses limites. Ça lui prend d'un seul coup, derrière le vieux rade en vrai zinc. Son teint se couvre. Il se met à crépusculer de la trogne.
Pousse deux ou trois hoquets.
Y'a du brouillard dans son regard de vieux bourrin fatigué. Il le promène vaille que vaille, sur la salle mélancolique, aux tables cirées par les coudes de plusieurs générations d'ivrognes. Puis d'un geste automatique, il rafle la comptée du jour dans le tiroir-caisse, n'abandonnant que la morniflette. D'un pas funambulesque il gagne l'escadrin menant à sa chambre après avoir clamé d'une voix pyrénéenne : «Je mets en touche» !
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Le jour meurt sous la pluie, un jour triste comme tous ceux que nous vivons ensemble.
Je sens ta présence dans la maison, elle pèse sur mes épaules, elle me poigne.
Et Joël n'est pas encore rentré.
Je te parlerai également de lui, plus loin. Car tu es tout de même mère. C'est une faiblesse à exploiter. Oh, je ne t'épargnerai rien.
Tu as peut-être cru que ma mort serait une amnistie ? Eh bien tu t'es trompée.
C'est une déclaration de guerre. Et je t'écraserai comme une vipère, à coups de talon, à coups de dégoût, à coups de vérités, à coups d'amour perdu. p.35
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Frédéric Dard
je possède à bloc l'A.B.C. du métier. Je sais prendre la pension de quéqu'un, compter ses répulsions, contrôler ses réflexions avec le maillet de caoutchouc, lui palper la brioche pour m'assurer que son foie monte pas en mayonnaise, lui mater le buffet à la radio et reconnaître s'il a les soufflets percés, et t'essaieras, et t'essaieras… Je t'assure que dorénavant, ma Berthe ne reverra jamais plus un vrai toubib, sauf si elle aurait de la perturbation dans les bas morcifs, vu que je suis trop galant pour lui mater la cage d'ascenseur à la lorgnette chromée.
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L'orateur poursuit sur sa lancée, étonnant et tonnant de façon détonnante...
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« ...On n'a pas de cœur. Pas d'organisation. On dépense des milliards pour mettre au jour des œuvres d'art égyptiennes, et on laisse crever des petits égyptiens, comme si un objet de quatre mille ans avait plus d'importance qu'un homme de quatre ans. Comme s'il était plus urgent de créer des musées que des hôpitaux ! »
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Ah! c’est coton, la langue française, mon drôlet! soupire-t-il. On croit la savoir parce qu’on la cause, mais dès qu’tu l’écris, c’est la merde, mec. La merde pur fruit! Tu voyes, moi, les verbes, jusque z’alors, j’leur pissais su’ I’conjugable, et les injectifs j’me branlais d’leur concord’ment: j’causais tel que’j’sentais. Mais dès qu’tu rédactionnes, tu l’as dans l’cul véry profondly. Tout c’bordel part en foirade, te chie ent’ les doigts. Suffit pas d’avoir d’ bioutifoules idées, faut qu’tu pusses les esprimer en pur français...
Je risque la grande question à cent francs, toutes taxes incluses
- Puis-je savoir ce que tu écris, AlexandreBenoît?
Il gravifie.
- Les mémoires d’mon zob, révèle-t-il.
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Berthe Bérurier se pointe au bord de la piscine d'un hôtel ultra-select :
« Elle catégorise la personne humaine, Berthy. Se déclare formellement nôtre. J'ai promis de te la vous dire, je relève le déficit (cf Béru). Pour des raisons qui n'appartiennent qu'à elle (Dieu thank you), elle porte des bas. Des bas très courts qui lui montent à peine au-dessus du genou. Des jarretelles roses, à fleurettes, les soutiennent. La Bérurière a passé un panty frangé de dentelle noire. Par-dessus le panty, un short à rayures mauve et blanc qu'elle n'a pu boutonner entièrement. Vous admirez la progression ? Ces couches superposées ? C'est schisteux comme fringage. Elle porte des chaussures à talon aiguille, mais c'est l'hémisphère nord qui mérite la palme. Et pourtant, que de sobriété ! Puisqu'aussi bien il n'est voilé que d'un soutien-gorge. Mais quel soutien-gorge, z'enfants, z'infantes ! Elle l'a acheté dans une succursale espagnole Des dames du bon génie de France, son porte-loloches, Mâme Bertoche ! C'est un monte-charge de nourrice ! En grosse toile, avec des trucs de renforcement par-dessous, et puis des courroies, des sangles, des étais. Un soutien-tétons de religieuse, quoi ! Il traduisait la chasteté, au départ. Préfigurait l'orthopédie. Heureusement, Berthe a remédié à cette austérité fondamentale. Elle a sauvé la situation à force d'inventions, d'initiatives, d'essais. Primo (comme disait Carnera) elle a décalotté l'extrémité de chaque poche pour laisser s'épanouir sa gorge. Pour le coup, ses monstrueux gredins débouchent à l'air libre comme de la crème de marron jaillit du chinois d'un pâtissier. Sur les flancs du sous-vêtement, Berthe a cousu des mignonneries, afin d'en dissimuler la rudesse. Ainsi, on peut découvrir : des étoiles en strass, un écusson du canton de Genève, ; un edelweiss en velours, un portrait sur soie du Prince Charles, deux porte-clés gracieusement offerts l'un par Shell, l'autre par Martini ; une médaille consacrée au premier vol spatial ; une autre à Sa Majesté Paulsix en train de se faire palanquiner par les zouaves (pontificaux) ; deux grelots dorés ; un trèfle à quatre feuille de feutrine ; deux petits oiseaux en peluche ; un joli sifflet scout ; un poisson rouge en celluloïde ; une queue de tigre Esso ; et un préservatif artistique espagnol, peint à la main (le motif représente le général Franco dans un médaillon portant sa fameuse devise : J'irai jusqu'au fond des choses). Ses cheveux sont noués sur le sommet de sa tête et retenus par un de ces peignes en forme de tiare dont les espagos ont le secret. Elle arbore des boucles d'oreilles en matière-plastique-massif (chacune figure une corbeille de fruits). Au cou, un collier de chien fait de deux colliers de chien mis bout à bout. Aux poignets, des bracelets de raphia précieux, larges comme des carpettes. La dame a des bagues de Prisunic à chaque doigt. Elle balance en marchant un transistor vociférant après lequel son chien aboie avec frénésie, et donne le bras à un époux qu'il est bien superflu de vous décrire... »
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Comme il est dit au dos de la couverture, Les Cochons Sont Lâchés (le titre est, vous le comprendrez très vite, très éloquent et explicite !) est 'le plus gaulois des San-Antonio, le plus vert, le plus SALINGUE, le plus rabelaisien, le plus scatologique, le plus grivois, le plus too much. En majeure partie parce que le fameux commissaire San-Antonio n'y apparait pas, pas une seule fois ! Hé oui ! Avec ce roman paru en 1991, 148ème de la série, Frédéric Dard a expérimenté un épisode sans son personnage principal, se contentant d'une narration traditionnelle (à la troisième personne).
On apprend ici que le commissaire est en Inde, avec Marie-Marie (la nièce de Bérurier), en train de roucouler d'amoûûûr. Indisponible, il est donc vacant, et ce sont Bérurier et Pinaud, les deux cochons du titre (surtout Béru), qui prennent les choses en main.
De plus, l'intrigue est ici fortement béruréenne : Alfred, le coiffeur-mais-néanmoins-et-surtout-amant de Berthe (la femme de Béru) est arrêté, en Argentine, pour meurtre. Lui et Berthe s'y trouvaient, incognito, ayant fait croire à Béru qu'ils se rendaient en Normandie. Berthe, appelant son cocu de mari dégueulasse à la rescousse, le voit donc débouler en 'Argenterie' avec Pinaud, pour essayer de sauver la tête d'Alfred, et vont se retrouver dans une histoire totalement farfelue où meurtres se mélangent au sexe.
Dans l'ensemble, un excellentissime cru de la série, même un des meilleurs. Hilarant, très très axé sur le Q (Béru, on le sait, pense avec sa b.t.), et original, avec son commissaire aux abonnés absents, le temps de ce roman. Bref, un des plus inclassables et réussis.
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L’avantage d’un désert, Gars, c’est que tout ce qui n’est pas le désert s’y remarque.
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Cher Béru, comme l’existence est réelle pour lui ! Comme elle est solide pour cet homme dépourvu de toute angoisse métaphysique !
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