Sérénade pour une souris défunte

« Sérénade pour une souris défunte » Fleuve Noir, 2ème trimestre 1954.
On s'apprête à élinguer un jeune français « coupable » d'avoir culbuté une jeune fille et d'avoir mis les adjas après l'accident.
Je ne sais pas si vous l'avez compris, petites têtes que vous êtes, mais l'action se déroule au pays de Sa Gracieuse Magesté ; chez les rosbifs, si vous préférez...
Cigarette, Whisky et p'tit pépée…
Mouais, pas vraiment. San-Antonio arrive au pays de l'eau chaude et des petits pois à la menthe travesti en clergyman : il doit confesser le coupable avant l'exécution de la peine. Il se trouve que le coupable lui avoue qu'il ne l'est pas… coupable. Si on ajoute à ça que le coupable en question n'est autre que le fils d'un ami du boss !
Alors lui, vous le connaissez…

On est encore dans la période où F. Dard cherche encore la recette qui fera le succès de la série. Notre inénarrable commissaire opère en solo. On attendra donc encore un peu pour bénéficier de la gouaille de Béru de la rouerie de Pinaud etc.
Malgré tout, un San-A qui mérite de sacrifier deux heures de sieste, un après midi dans la chaleur de l'été qui s'installe, qui perdure, qui s'accentue, qui nous fait suer… (1)
Bref, un bon épisode quand on pense qu'on n'est encore qu'en 1954 et qu'on sait maintenant à quoi s'attendre de la part de ce jeune écrivain pro metteur (2).

(1) Vous remarquerez la délicatesse du propos.
(2) Ce qui n'est pas pire qu'un plumitif anti-metteur, vous en conviendrez…

Frédéric Dard a la génie de faire surfer San-Antonio sur la même vague sans tomber dans le déjà vu ou le réchauffé.
L'enquête démarre à nouveau sur un événement apparemment anodin, et v'là-t'y pas que notre commissaire doit partir pour l'Angleterre grimé en curé pour confesser un jeune homme condamné à mort...
Une nouvelle aventure palpitante sur fond de trafic de drogue, de gros méchants, de jolies dames, du cyanure, du whisky, le tout dans une enquête toujours plus échevelée.
Du San-Antonio pur et dur quoi !
Alex

Paru en 1954 Sérénade pour une souris est un bon petit roman. L'enquête emmène San Antonio en Angleterre. le fils de monsieur Rolle va être pendu pour avoir renversé une étudiante et s'être enfui. Vient ensuite le meurtre d'un homme qui s'était mis à le pourchasser lors de l'accident. Avec l'accord de l'autorité anglaise notre ami rend visite à Emmanuel, le fils de Rolle, l'accompagnant jusqu'à la potence ; celui-ci lui avoue qu'il n'est pas coupable. Commence alors une enquête de la part de San Antonio pour prouver l'innocence d'Emmanuel.

Je viens de terminer le dixième San Antonio. D'habitude je note 3,5 car les livres se suivent et se ressemblent, toujours du même acabit. C'est toujours plaisant, décontractant et bien entendu ce n'est pas de la grande littérature.

Pour celui-ci, je mets 4 car j'ai trouvé une petite différence par rapport aux 9 livres précédents. M. San Antonio fait état de quelques sentiments, dévoile avec pudeur qu'il peut tomber amoureux et fait également état du sentiment d'amitié. On le voit la larme à l'oeil quand une bonne amie passe l'arme à gauche.

Aussi l'intrigue, se déroulant de l'autre côté de la manche, m'a bien plu. le fameux Bérurier (que je ne connais pas vu que je découvre - et dans l'ordre- San Antonio) est absent, peut-être dans le prochain ?

Bref, un bon San Antonio. Je n'en suis toujours pas lassé.

Un livre d'aventures, où les castagnes et les invraisemblances se succèdent, où l'on passe facilement d'un avion à un bateau, pardon à un barlu. J'aime beaucoup de parler argotique.
Ce que j'aime aussi, comme pour les autres livres, ce sont ces allusions temporelles : Lili Pons, Rudolph Valentino, Mathurin Popeye, Cecil B de Mille.