-Docteur Hippocrate, pourquoi je tombe toujours sur un garçon perturbé, beau mais bête ?
- Ma chère Ariane, ce n'est pas parce que Thésée se taisait, c'est un taiseux certes, qu'il ne vous aime pas... N'allez pas changer le cours des choses, n'ouvrez pas la boîte de Pandore...
- Dans nos mythes, le héros est toujours beau et fort. Mon héros, à moi? Je lui ai donné une bobine de fil rouge, et un petit mot:
"Déroule cette bobine, à travers les périls, ne charge point ton coeur de peurs inutiles et reviens prendre femme, ton destin accompli.
PS: Ne prend pas froid. Bisous, Ariane."
Thésée un peu... "Médusé" devant le labyrinthe, s'interrogeait :
"A quoi pourrait bien lui servir ce fil? Tricoter une écharpe ? Raccommoder un bouton? Faire de la corde à sauter?"
"Alors, il vit le labyrinthe... Il ne pourrait jamais s'y repérer. Jamais, à moins de pouvoir marquer son chemin. Des cailloux, il n'en avait pas, une craie, il n'en avait pas, un fil...
Il en avait un!"
Thésée doit combattre le Minotaure.
-Je ne suis pas sortie de la cuisse de Jupiter, mais je connais le Minotaure, c'est mon demi-frère. (Ben oui, il est à moitié homme, moitié bête !)
Il ne le sait pas, mais il a des cornes sur la tête ! Tout ça à cause de son ancienne fiancée qui l'a trompé, une vraie vache...
-Je sais que ce sera grâce à mon fil rouge, que le Minotaure retrouvera Thésée. Mais, je crains que les 2 garçons ensemble, enfin, vous savez...
J'ai peur de me retrouver prise, en sandwich...
- Grec? Ce serait "pita-yable", certes. Plaisanta le médecin. Vous avez peur qu'ils ne couchent ensemble, parce que ce sont des Grecs? Une épée de Damoclès possible!
Et ne vous laissent, seule et abandonnée sur l'île de Dia, comme dans les mythes?
-Docteur, encore à notre époque, les filles sont mal considérées. Pourtant, on n'est plus dans l'antiquité ! Ou, on nous sacrifie comme Iphighénie, ou on s'en méfie comme pour Cassandre, ou on nous traite de sorcière, comme pour Circé. Et, je ne veux pas que Thésée me traite de... harpie, si je lui parle de mariage. Vous verrez, L'Histoire ne parlera que de Thésée et du Minotaure, pas d'Ariane!
Mon histoire à moi, ne tiendra qu'à un fil...
- Ne vous enflammez pas, Ariane, vous risquez d'exploser !
Je connais le Minotaure, il est doux et gentil, mais extrêmement bavard! Ce n'est que parce qu'il... euh , ruminait contre des attaques idiotes, qu'il a chargé dans le tas, droit devant. Une vraie tête de veau! Ce fut une belle...corrida, ce qui le conduisit dans le labyrinthe. Mais, ce garçon est quelqu'un qui ne mange pas de viande, seulement des légumes. Un vrai végétarien locavore!
- Dans une...antique version, Thésée n'a pas eu à combattre. Le fil, votre fil, Ariane, était le seul à pouvoir libérer le Minotaure... (Fresque taillée à Amicale)
Et je suis sûr que votre histoire de couple se terminera bien (dans ce livre!) Après tout, l'auteur a gravé un autre rouleau de papyrus intitulé : "Il y a un p'tit monstre qui habite chez moi."
En fait, je me demande si le Minotaure ne souffre pas de priapisme... entre nous.
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En toute fin d’année 2020, je vous avais présenté mon coup de cœur pour l’album « les amoureux du livre » de Frédéric Laurent. (N’hésitez pas à remonter les publications)
Aujourd’hui j’ai eu la chance de recevoir son petit dernier « Le grignoteur » sorti en avril 2021. Et encore une fois, il va faire craquer les petits comme les adultes. D’ailleurs bon courage pour lire certains passages de l’histoire aux enfants, rigolades assurées ! Pourquoi je dis ca ? Tout simplement parce que dans ce livre il y a un monstre qui attaque le livre et ici c’est le pire… on a affaire au grignoteur de lettres ! Vite il faut aider Robert Larouce à l’attraper…
Petit passage du livre pour vous donner une idée :
« iel! Je vous en prie! apturez e maudit monstre au plus vite!
Nom d'un contrepet! Il a déjà dévoré vos "C"! A nous deux, mon joli! Cette fois, tu ne t'en tireras point !
Mais, 'est te ible! Att apez ette bête apidement!
Vos "R"! Il les a engloutis! Il les fait rouler autour de sa glotte! »
On ressent tout l’amour de Frédéric Laurent pour les mots, les livres et son envie de le partager dans ses albums.
Petit bonus qui ajoute une autre touche d’originalité : la façon de tenir le livre, je suis que les enfants ne manqueront pas d’en faire la remarque.
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Quel bonheur de pénétrer à l'intérieur de l'Arche de Noé à la veille du départ .
Noé vérifie son interminable liste , visite chaque étage , chaque recoin de son Arche pour notre plus grand bonheur .
Il lui semble avoir oublié quelque chose ......
Il y a plein de petits détails , le genre dont les enfants raffolent , on descend , on remonte , on va à la réserve , dans le bureau de Noé , on vérifie si tous les animaux ont bien embarqué , des plus petits aux plus grands , des plus gentils aux plus méchants ....
Un livre qui expliquera de façon ludique l'histoire de Noé , à partir de 3 - 4ans .
Merci à Babélio et son opération masse critique , merci à Rêves bleus des Editions d'Orbestier pour l'envoi de ce livre .
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Je vous présente le 3ème et dernier album reçu récemment des éditions Balivernes « Les amoureux du livre ». Et là c’est vraiment le gros coup de cœur pour cet album, merci à Frédéric Laurent.
Une histoire qui est juste trop mignonne et qui va faire craquer petits et grands enfants, c’est obligé ! Ce livre est remplit d’amour et je peux parier que vous allez faire un beau sourire en refermant le livre.
« Lui » vit sur la page de gauche et « Elle » vit la page de droite. Ils sont tous les deux amoureux l’un de l’autre. Ce n’est pas mignon ? Ils font leur vie chacun de leur coté et ils semblent heureux mais quand on est amoureux, on a envie de s’embrasser, être ensemble… Sauf que voila il y a un problème, un gros problème ! Un fossé infranchissable. A votre avis qu’est ce qui les séparent et les empêchent d’être réunis ? En tant que lecteur vous devriez trouver …. Et oui la reliure ! Mais il y a une solution et c’est grâce à vous lecteur qu’elle existe…. Inévitablement vous rapprochez la page de gauche et la page de droite en fermant ce livre…
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Ouvrage lu dans le cadre de Masse Critique. Je remercie Babélio et baliverne editions pour m'avoir fait découvrir ce joli conte de Frédéric Laurent. Il adapte à sa manière un des plus fameux contes du folklore japonais.
Enfant trouvé et élevé dans un village, Momotarô devient grand et costaud mais terriblement fainéant. Au grand dam des villageois qui le somment de les débarrasser des brigands terrorisant la région avant de pouvoir revenir au village.
Momotarô se lance aussitôt dans l'aventure, faidant au passage trois animaux qui deviendront ses compagnons.
Frédéric Laurent nous offre une magnifique illustration, vive et colorée. Le déroulement de l'action n'est pas sans rappeler les makemono japonais (rouleau qui se déroule horizontalement). Cette utilisation des pages, où les mêmes personnages reviennent plusieurs fois selon une narration de gauche à droite rend le livre particulièrement vivant et animé.
Une bien belle découverte donc, lançant une passerelle entre orient et Occident, entre l'art traditionnel et les conceptualisations modernes.
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Lors de l'opération masse critique, j'ai coché ce livre en raison de son thème (la famille qui s'agrandit avec l'arrivée d'un petit frère ou d'une petite sœur).
Et je n'ai pas été surprise. C'est bien ce à quoi je m'attendais, rien de moins, rien de plus.
Le dessin, sans être laid, manque un peu de personnalité et d'impact. L'histoire est sans surprise, très prévisible.
Mais, mon fils de 6 ans a beaucoup aimé et a complètement reconnu sa petite sœur dans le personnage du petit monstre et ses bêtises ont provoqué des éclats de rire. Ce qui est finalement le principal. Je remercie donc Babelio et les éditions Balivernes pour ces sourires.
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Quelle est cette créature étrange qui apparaît dès la couverture et qui s'attaque aux livres ?
Robert Larouce, aventurier de papier, chemineur de parchemins, ratisseur de bibliothèques, a pour spécialité de traquer les monstres se cachant dans les livres. Il a du travail car ils sont nombreux : il y a l'Orthographios, qui déforme les mots jusqu’à les rendre méconnaissables, le Ponctuatisc qui remet les points d’exclamation en question et enlève les virgules, le Dislexus qui mélange impitoyablement les lettres et le Conjugator qui désaccorde les verbes.
Mais il traque dans cet album l’un des pires de tous, le Grignoteur de lettres, aussi surnommé le Vampire des encriers, la Calamité des cahiers, le Cauchemar des vieux grimoires.
« Mais je vous en prie, apturez ce monstre au plus vite ! »
"Aargh ! Il est là ! Il a avalé un premier « C » !
Stupeurs et tremblements...
Heureusement que Robert Larouce est bien équipé et prêt à le chasser.
Mais arrivera-t-il à capturer ce terrible monstre qui rôde...
J'ai beaucoup aimé ce livre, je suis d'avis qu'il plaira à tous les amoureux des livres, qu'ils soient grands ou petits.
Je trouve que Frédéric Laurent a construit un récit à la fois raisonnable et délirant, une histoire mêlant avec humour merveilleux et vie "normale".
J'ai apprécié l'approche, un peu à la manière d'un polar.
L'album cartonné, le format carré, original, avec les illustrations étalées sur les 2 pages que l'on doit lire à la verticale, m'ont aussi beaucoup plu.
J'ai adoré l'humour disséminé au fil des illustrations. J'ai d'ailleurs éclaté de rire à certains moments, comme une enfant.
Et j'ai particulièrement apprécié la belle morale de cette histoire.
Bref, un super agréable moment de lecture qui donne le sourire !
Encore un grand merci à Babelio et à Balivernes Éditions de m'avoir permis de découvrir cet auteur et ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.
Masse Critique Jeunesse et jeunes adultes mai 2021
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Grâce à Babelio et ses opérations Masse critique, je découvre avec grand plaisir les éditions Balivernes et Frédéric Laurent.
Je savais que le livre allait me plaire avant même d'avoir commencé la lecture car j'aimais l'accroche du résumé: deux personnages amoureux et pourtant séparés par un obstacle infranchissable... Et c'est vrai, quoi, personne n'avait jamais pensé à la reliure comme à un fossé, une séparation.
Comme je le dis toujours, qui dit livre "jeunesse" dit testeuse spéciale, j'ai donc appelé en renfort ma fille de 8 ans pour une lecture douce et tranquille à deux. Au début on était surprises, j'avoue: les pages étaient très peu remplies, le personnage de gauche ressemblait à une saucisse cramée et le personnage de droite à un smiley. Puis est venue la magie du récit et des dessins: les pages se remplissent, les personnages s'expriment et sont très touchants, il y a un foisonnement de détails qui nous font nous arrêter sur chaque page, revenir en arrière pour comparer ce qui a évolué dans le dessin, on remarque que les deux pages se répondent et que sans cette maudite reliure, les deux univers seraient à la fois très différents et très harmonieux. Jusqu'au dénouement!
Cette interactivité ne m'a pas trop surprise car j'avais anticipé la fin. En revanche, ma lectrice testeuse a été très étonnée, et à peine la dernière page tournée, qu'elle rouvrait le livre pour vérifier...
Un très joli album donc, surprenant et poétique où l'objet livre est mis en valeur.
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Un album très original, on peut le lire page par page ou le déplier complètement comme une frise, le lire à l'endroit ou à l'envers ! Un livre à relire et relire !
Les fipopus sont un peuple pacifique est un peu farfelus alors que les gropopus sont un peuple de guerriers bagarreurs ! Et ces deux peuples vivent l'un sous l'autre donc chaque action se répercute sur celui d’en dessous !
Quand j'étais petite je pensais qu'en creusant sur la plage j’atterrirais en Chine du coup ce livre m'a fait penser à ça !
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D'un côté de la terre : les Fipopus, peuple pacifique aimant le jardinage jusqu'au jour où le puits se tarit. Que faire ? De l'autre : les Gropopus, aiamnt se bagarrer, juste comme ça ; jusqu'au jour où l'eau vint à manquer. Qui est le coupable ?
Un album haut et étroit, qui se déplie en éventail ; un livre original. Pendant que l'on lit l'histoire d'un des peuples, l'autre a la tête à l'envres, et subit les conséquences des actions de l'autre. Chaque peuple a ses caractériqtiues physiques, sa police de caractère.
Un album rigolo, qui marche sur la tête !
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Très bel album avec une belle philosophie. Nous avons l'histoire d'un homme qui est directeur, qui ne pense qu'à travailler. Un jour, on lui dit qu'il lui faut du repos, qu'il devrait aller au bord de la mer. Il suit le conseil et voit un homme qui est dans une barque et qui ramène deux beaux poissons. Le pêcheur lui explique comment se déroule sa journée et qu'il n'a besoin que de 2 poissons par jour alors qu'il pourrait en avoir bien plus. Mais il n'en a pas besoin. Le directeur a du mal à comprendre que le pêcheur ne pêche pas plus et fasse fructifier toute cette pêche. Le pêcheur n'en voit pas l'intérêt et lui explique. Et le directeur comprend.
Avec des dessins simples et une histoire qui l'est toute autant, l'auteur Frédéric Laurent nous fait comprendre qu'on n'a pas besoin d'avoir beaucoup pour être heureux. Il nous faut juste ce dont nous avons besoin pour être heureux et ne pas chercher à toujours vouloir plus...
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J'ai reçu Momotarô dans le cadre de l'opération "Masse critique jeunesse", et je remercie Babelio et les Éditions Balivernes.
J'avoue que j'étais très curieuse de voir ce livre, dont je connais la version japonaise par cœur, Momotarô étant un classique de la littérature nippone pour enfants, ayant été lu, relu et re-relu à la maison.
J'ouvre le paquet, premier contact : le livre est beau, et même très beau. Le format est très agréable, la couverture est belle et donne envie d'ouvrir. C'est toujours important, et je trouve particulièrement quand il s'agit d'un livre pour enfants.
Je feuillette : les illustrations sont magnifiques. Dans un style japonais moderne, on a sous les yeux une frise ininterrompue qui se poursuit de page en page. Le tout avec des couleurs sublimes. On a même droit à un petit clin d’œil à la "Grande vague" de Hokusai.
Je reprends et lis le texte. Là, grand étonnement. L'histoire est tellement adaptée, qu'il ne reste finalement rien de japonais. C'est une histoire française illustrée à la japonaise.
Passée cette surprise, pour ne pas dire déception, je me suis dit qu'il aurait été difficile en si peu de pages de conserver l'histoire originale pour laquelle il aurait fallu expliquer les termes intraduisibles. Les gâteaux que donne la maman de Momotarô sont des "Kibidangos", friandise typiquement japonaise à base de sorgho gluant, les brigands sont des "Onis", sorte de monstres imaginaires cornus.
Pour finir, j'ai lu le livre à des enfants français ne connaissant pas l'histoire : tous l'ont aimée. Et leurs parents ont toujours trouvé l'ouvrage très beau.
En conclusion : ce n'est pas avec ce Momotarô que l'on va se familiariser avec la culture japonaise, mais c'est un très joli livre.
Je ne peux pas terminer sans expliquer le nom du héros, la question m'ayant été souvent posée : il vient du japonais "momo" qui signifie la pêche, puisque dans l'histoire originale l'enfant sort d'une grosse pêche.
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J'ai adoré l'approche et le résumé du livre, ainsi que son format carré, idéal pour les petites mains.
Deux personnages sont amoureux et pourtant ils sont séparés par un mur qu'est la reliure du livre... Au fur et à mesure de la lecture, les illustrations s'enrichissent d'éléments et de couleurs où chacun des protagonistes fait la même chose mais à sa manière.
La reliure, tel un mur de Berlin, forme un fossé infranchissable...; Mais n'existe t il pas une solution??
A force d'y croire, même l'impossible est réalisable! Et l'amour permet de casser ces murs que nous mettons parfois.
Ce livre est une merveille. Les illustrations sont douces, poétiques et magnifiques.
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Un petit livre intelligent et drôle sur l'arrivée et la représentation d'un petit frère.
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