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Critiques de Freeman Wills Crofts (15)
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Le Tonneau

Alors... Sachant qu'un tonneau contenant une sculpture est parti du Havre disons le 5 avril 1912 ( j'ai la flemme de vérifier la date exacte) et est arrivé à Londres sur les Docks Sainte Katherine mettons le 7 , contenant à ce moment-là, non plus une sculpture, mais le cadavre d'une femme, pouvez-vous me dire:

- combien de tonneaux ont voyagé ces jours-là pour la même adresse?

- pourquoi l'assassinée, Madame Boirac, a-t-elle oublié ses épingles à chapeau?

- le nom de l'actrice qu'un des suspects a rencontrée sur le bateau ( si vous savez aussi de quoi elle est morte , cela m'arrangerait, mais ce n'est écrit nulle part..)

- la durée d'un trajet Gare du Nord- Bruxelles en 1912?

- et bien sûr qui a tué Annette Boirac!

Vous disposerez d'une loupe pour examiner les tapis à genoux, d'un indicateur d'horaires de chemins de fer et bien sûr d'une montre à gousset.

Vous avez deux heures. L'âge du capitaine du ( ou des???, oups, j'en dis trop..) bateau départagera les ex-aequo!! Bravo!



Bon... l’Irlandais Freeman Wills Crofts (1879-1957) était un maniaque de la précision et un ancien inspecteur des chemins de fer. Je lui conseillerais de reprendre du service à la SNCF, il parait qu'ils ont du mal à être à l'heure, et lui devait être pointilleux sur les horaires, c'est le moins qu'on puisse dire.

Dans sa préface, Claude Chabrol écrit que la lecture de ce roman lui a permis d'éviter le mal de mer lors d'une traversée tumultueuse Angleterre-France. Je n'irai pas jusque là, mais pour qui aime ce genre de roman cluedesque , c'est très amusant et bien mené. Très désuet, bien sûr , sur le fond et le style, mais cela ajoute au charme!

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Le Tonneau

Quatrième de couverture :

Londres, 1912. Les docks Sainte-Katherine. A l'intérieur d'un tonneau d'apparence anodine, on découvre le cadavre d'une jeune femme vêtue d'une robe de soirée. Qui l'a assassinée ? (…) Aux prises avec un plan d'une ingéniosité diabolique, deux policiers - le Français Lefarge et l'Anglais Burnley - sillonnent l'Europe pour démêler l'écheveau d'un des crimes les plus inventifs du début du XXe siècle.



Un des grands classiques de l'énigme, indispensable dans la bibliothèque de l'amateur de mystère.



"Sans doute le meilleur premier roman policier jamais écrit." (Raymond Chandler)



Une quatrième de couverture qui ne ment pas…

Je n’ai pas mis le résumé en entier car je trouve qu’il en dit de trop ! Surtout ne le lisez pas avant d’ouvrir ce bijou !



Je suis heureuse ! J’ai enfin pu terminer ce livre en savourant l’ambiance de cette époque. Et un roman policier de surcroit. Moi qui ne suis pas forcément une adepte de ce genre, j’ai été conquise !



Déjà, je me suis retrouvée dans un monde aux allures, certes désuètes, mais si agréables. Les transports par bateau, les télégrammes, Scotland Yard, un savoir vivre oublié… Car si je frappe à la porte d’une administration quelconque et que je demande un renseignement, je ne suis pas certaine qu’on me réponde « Oui Madame, je vais voir que je peux faire. Voulez–vous bien patienter ? ». Dans ce livre, on trouve des personnages polis et plaisants, l'atmosphère palpable de Londres et de Paris en ce début de XXième siècle.



Une intrigue ficelée avec brio et portée par une écriture délicieuse… je vous le dis : un pur moment de bonheur !

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Le Drame de l'île de Wight (Morts subites)

Espionnage industriel. Procédés de fabrication convoités. 

Lorsque deux cimenteries sont proches sur un petit territoire et que l'une semble détenir une façon innovante de faire du ciment, elle attire forcément l'intérêt de l'usine voisine. Brand, un des directeurs de l'usine Joymount se retrouve aux côtés de King, chimiste, afin de mettre la main sur ce qui pourrait leur faire gagner plus d'argent. Les voilà donc de nuit, dans l'usine concurrente, Chayle. Malheureusement, au cours de leur expédition, Clay qui en est le gardien décède. Les deux comparses s'en tirent à merveille pour simuler la mort en accident de voiture. L'inspecteur French est chargé de mener l'enquête. Mais l'histoire se poursuit et de façon peu plaisante pour Brand, King et leur collègue Tasker. En effet, Haviland, Mairs et Samson qui travaillent pour l'usine Chayle font à leur tour du chantage aux suspects. Mais pour quel motif ?



 Voici le thème de ce roman policier écrit en 1934 ! Même à cette époque ce sujet pouvait trouver sa place sur la machine à écrire ou au bout des doigts d'un écrivain. L'auteur dans la toute première partie de l'énigme laisse l'inspecteur French résoudre l'énigme sous nos yeux de témoins puisque nous savons ce qui s'est exactement passé. Et là, le roman démarre sa deuxième histoire avec le chantage et l'on se demande bien comment cela va se terminer. Car ce n'est pas tout : une fois embarqués dans une histoire de chantage, cela ne peut que mal tourner pour qui fait chanter ou qui subit le chantage....



J'ai bien aimé la construction de ce roman qui devait être innovante pour l'époque. Il y a plusieurs parties bien distinctes et le découpage est clair même si tout se lie et se tient.
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Le Tonneau

Un bouquin que m'a conseillé vivement le spécialiste du "policier" de ma librairie, et que recommande dans la préface un certain Claude Chabrol… sans compter les grands écrivains du genre comme Chandler (eh oui… !) qui disait à son propos : "Sans doute le meilleur premier roman policier jamais écrit."

J'ai donc fait la découverte de ce "Tonneau" et m'en félicite.

Une énigme très bien ficelée, renforcée par la qualité de sa structure narrative. Une précision d'horloger, non plutôt d'un inspecteur des Chemins de fer ( telle avait été la profession de l'auteur), pour en démonter le mécanisme.

Des personnages et une époque au charme désuet mais attachant.

Ce roman qui se situe au carrefour du genre entre un Doyle, un Christie et "Les cinq dernières minutes"... vous vous souvenez : " non de non, mais c'est bien sûr ! ", a tout pour plaire aux amateurs de littérature policière.

Un petit hic cependant… ou le travail de traduction n'a pas pas bénéficié de la même rigueur que celle des enquêteurs du roman ou la faute est imputable à l'auteur lui-même ; maniaque du style, j'ai souvent été agacé par des phrases ou des mots qui reviennent comme des tics ( il héla un taxi - il balaya du regard - c'est irréfutable…) et auxquels il eût été facile de substituer des équivalents qui auraient allégé mon "travail" de lecteur.

Cela étant, peut-être ne sont-ce là que des détails qui ne chagrinent que de vieux pointilleux… dont je fais hélas partie.

A lire… vous ne le regretterez pas.
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Le Tonneau

Pur roman à suspense dans le style classique de détection. "Sans doute le meileur premier roman policier jamais écrit." selon Raymond Chandler.
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Le Tonneau

Un auteur inconnu pour moi mais une belle découverte que ce livre ! Un beau suspense bien mené qui vous tiendra en haleine de bout en bout de l'enquete pour demeler un crime tres special !
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Le Tonneau

Londres, 1912. A l'intérieur d'un tonneau d'apparence anodine, on découvre le cadavre 'une jeune femme. Deux policiers - le français Lefarge et l'anglais Burneley - sillonnent l'Europe pour démêler l'écheveau d'un des crimes les plus inventifs du début du XX siècle.
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Le Tonneau

On connaît tous Edgar Allan Poe ou Sir Arthur Conan Doyle. Mais qui connaît Freeman Wills Crofts ? Bien avant Agatha Christie, les Britanniques avaient déjà en la personne de l'Irlandais un grand talent dans ce genre so british qu'est le whodunit.

Singulière histoire aussi que celle de l'édition française de ce Tonneau. Référence incontournable pour de nombreux auteurs anglo-saxons, ce roman qui a marqué l'histoire du polar mondial a dû attendre l'initiative de Claude Chabrol pour être finalement publié chez Rivages en 1996 (ce que le cinéaste passionné de polars explique dans une intéressante préface).



En 1920, Freeman Wills Crofts signait donc cette intrigue machiavélique au possible. Le nombre de rebondissements est incalculable et à chaque fois qu'un nouvel indice est découvert, il vient tout remettre en cause. Quand on croit progresser, ce sont aussi les mobiles ou les alibis qui ne collent pas et viennent contredire les hypothèses les plus plausibles. Il faudra pas moins de trois enquêteurs (un policier anglais, son homologue français et un détective privé) et un grand nombre d'allers-retours de chaque côté de la Manche pour découvrir l'identité de l'assassin et fin mot de l'histoire. Au final tout se tient et paraît plutôt logique. Pour autant, la multitude d'astuces imaginées par l'auteur font qu'il est impossible pour le lecteur d'entrevoir seul la solution. C'est donc dans les toutes dernières pages qu'il découvrira les ultimes révélations, scié par l'ingéniosité redoutable de l'auteur.



Au sortir de la Première Guerre mondiale, alors qu'il était ingénieur pour la compagnie des chemins de fer irlandais, un homme tomba malade. C'est alité qu'il commença à écrire, pour tromper l'ennui, son premier roman que le grand Raymond Chandler alla jusqu'à qualifier de « meilleur premier roman policier jamais écrit ». Après ce coup de maître initial qui lança sa carrière d'auteur à succès sur de bons rails, Freeman Wills Crofts a publié de nombreuses nouvelles et une trentaine de romans policiers, mettant pour la plupart en scène l'inspecteur French. Une bonne part d'entre eux ont pour cadre des ports ou des gares. On ne se refait pas.
Lien : http://hanniballelecteur.ove..
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Le Tonneau

Ce livre est présenté comme un grand classique de l'énigme inédit en français. Effectivement, la qualité et la complexité de l'intrigue sont remarquables. L'histoire de ce mystérieux tonneau, qui voyage entre Paris et Londres avec le corps d'une femme à l'intérieur, est aussi déroutant qu'une histoire de meurtre dans une chambre close. Comment, à quel moment et par qui ce corps a t'il pu être caché dans ce tonneau ?



Pour la démêler les inspecteurs (un anglais et un français) devront faire preuve de patience, de souci du détail et d'une capacité d'analyse hors pair. L'histoire se passe en 1912, donc sans toutes les techniques modernes qui envahissent les romans et les films). Les policiers se basent sur des indicateurs de chemin de fer, des horaires de bateau, des témoignages et des observations méticuleuses pour reconstituer les faits et comprendre comment ils ont pu s'enchainer : les bons vieux mobiles, alibis et opportunités. Face à un meurtrier doté d'une grande imagination.

C'est précis, méticuleux, remplis de détails. Le style est de son époque, très classique. Le moins crédible reste la fabuleuse mémoire de certains témoins qui se rappellent avec une précision déroutante de ce qu'ils ont vu des jours auparavant, même furtivement.

Très bonne idée de l'éditeur d'avoir ressorti ce petit bijou !
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Mort subite, ou le double mystère de Frayle

Freeman W. Crofts est un des plus consciencieux parmi les fabricants de romans policiers d'Outre Manche. On l'a comparé avec raison à Gaboriau. Il en a la patience, la minutie, Ie souci du détail et la rigoureuse logique. On a donc eu raison de traduire ce nouveau « thriller » de Crofts qui est aussi bien fait que les autres, malgré un début un peu lent. Mais il est regrettable qu'on intitule pompeusement « texte français » une traduction qui constitue un véritable sabotage. Donnons-en au moins une preuve. Page 148 et suivantes on raconte que l'inspecteur French a trouvé au fond d'un tonneau un objet bizarre qui joue un grand rôle dans l'histoire :

« C'était un morceau de métal, très mince, qui pouvait avoir un « inche » d'épaisseur et quatre de longueur. On avait creusé un trou à l'un des bouts, passé une corde au travers, et fait un nœud en laissant pendre deux bouts de corde qui pouvaient avoir six « inches » de longueur. »

Le mot anglais inch veut dire pouce et désigne, comme notre mot pouce sous l'ancien régime, une mesure de longueur. Le pouce anglais correspond à peu près à deux centimètres. Il est scandaleux que quelqu'un qui se charge de traduire des romans anglais ignore le sens d'un mot aussi usuel et la valeur d'une mesure aussi courante. Dire qu'un morceau de métal est très mince et qu'il a deux centimètres d'épaisseur est une idiotie, d'autant plus qu'on nous dit par la suite qu'il s'agit d'un ressort de montre ! Qui a jamais vu une montre avec un ressort de deux centimètres d'épaisseur ? Osera-t-on nier, après cela que Mme May Desmond ait littéralement massacré le texte anglais ? Nous avons déjà protesté, nous ne cesserons de protester avec la dernière énergie contre ces traductions sabotées qui constituent de véritables malfaçons et contre ces traducteurs de pacotille, dont la seule excuse est sans doute qu'ils ont besoin de manger (mais dans ce cas la responsabilité incombe aux éditeurs). On remarquera que notre sublime presse évite soigneusement d'attirer l'attention sur ce scandale – comme sur les autres.

Régis Messac

Les Primaires, n° 42, sept. 1933


Lien : https://www.regis-messac.sit..
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Le Tonneau

Un des premiers romans policiers, écrit en 1912 par un cheminot, avec une multitude de rebondissements, il se passe toujours quelque chose à chaque page.

Contrairement à la plupart de ses lecteurs, j'ai trouvé ce roman très moderne dans son écriture ; les dialogues et les méthodes sont bien sûr dépassés mais reste très lisible.

Une belle découverte, j'essaierai d'en lire d'autres.
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Le Tonneau

En cent ans le roman policier a fait des progrès à pas de géant, pour preuve le tonneau écrit en 1920 et qui passe pour un modèle du genre a bien du mal à soutenir la comparaison avec ce que l'on peut lire aujourd'hui.



Certes l'intrigue est habile mais l'enquête menée sans surprise, de façon linéaire mais redondante épuise le lecteur qui, s'il n'a pas compris tout le comment, a depuis longtemps identifié auteur et mobile du crime. A tel point que l'explication finale laisse celui-ci indifférent.



Pour l'histoire littéraire le Tonneau est une sorte de pré Agatha Christie avec une énigme soignée où policiers et détectives mènent l'enquête. Rien de choquant, pas de violence ni de vulgarité tout se passe entre gentlemen.



On cherchera en vain une peinture sociale comme chez A.Christie, ou une approche psychologique des personnages seul compte le déroulement de l'enquête qui est d'ailleurs réalisée par plusieurs acteurs, les uns marchant dans les pas des précédents pour rappeler les faits au lecteur somnolent. Quant à l'écriture elle est simple et directe mais frise la fadeur.



A lire pour comprendre ce qu'était un roman policier réussi en 1920 mais sans espérer le moindre frisson d'intérêt passées les cinquante premières pages.

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Le Tonneau

Belle histoire que celle de Freeman Wiils Crofts, employé des chemins de fer irlandais qui, malade, restera alité plusieurs mois et mettra ce temps à profit en pondant « Le tonneau ». Après, il faut tout le talent éditorial et d’une grande maison pour faire courir la rumeur de la découverte d’un manuscrit « Agatha Christien » d’un auteur inconnu il y a quelques années, un essai qu’on compare follement aux origines du roman policier. Non, « Le Tonneau » avait été publié outre-manche et Freeman Wiils Crofts jouissait d’une modeste réputation d’écrivain vaguement talentueux. Mais son talent fut mis à mal par la Grande Agatha dont la première œuvre fut publiée quelques mois après « Le Tonneau ». les deux auteurs surfant sur la même vague, rien d’étonnant à ce que le succès de l’un occulte le talent de l’autre. Et, somme toute, à la lecture du roman phare de F.W. Crofts, cette défaite éditoriale s’avère pertinente tant son style est moins fin et son intrigue plus naïve que n’importe quel opus de Madame Christie.

Il demeure agréable de lire une œuvre en pleine ère victorienne, d’autant plus quand il s’agit d’un auteur de l’époque, mais la comparaison avec Hercule Poirot, les 10 petits nègres, et l’Orient express est insoutenable.

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Le Tonneau

Intrigue intéressante. Style très... lourd
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Le Tonneau

Je suis rentrée assez facilement dans le récit.

Cette histoire de tonneau qui perd des pièces semblait intéressante; et 1912 en Angleterre une époque qui méritait qu'on s'y intéresse.

Puis assez rapidement j'ai ressenti un malaise.

Peut-être les dialogues : un peu convenus, très datés!

Ou bien des personnages peu attachants …

Et puis la lumière fut : j'avais l'impression d'être dans un problème de mathématiques long de 493 pages.

Difficile de se passionner pour la solution (et non pas la résolution) dans ces conditions.

je l'ai terminé … mais sans passion !
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