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3.91/5 (sur 284 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Limoges , le 03/05/1914
Mort(e) le : 04/07/2018
Biographie :

Georges-Emmanuel Clancier est un écrivain et poète français.

Il fait ses études de 1919 à 1931 au lycée de Limoges, interrompues en classe de philosophie par la maladie. Il commence à écrire poèmes et proses et, à partir de 1933, de collaborer à des revues, notamment Les Cahiers du Sud.
Il vient en 1939 à Paris, où sa femme prépare l'internat des hôpitaux psychiatriques, mais retourne en 1940 en Limousin, poursuit des études à la faculté des lettres de Poitiers, puis de Toulouse. Il entre en 1940 au comité de rédaction de la revue Fontaine dirigée à Alger par Max-Pol Fouchet. De 1942 à 1944, il recueille et transmet clandestinement à Alger les textes des écrivains de la Résistance en France occupée.

À la Libération, Clancier est chargé des programmes de Radio-Limoges et journaliste au Populaire du Centre. Il fonde avec Robert Margerit et René Rougerie la revue Centres, puis dirige une collection de poèmes manuscrits, Poésie et critique, chez Rougerie (poèmes notamment de Claude Roy, Jean Lescure, Boris Vian). En 1949, le Prix Maurice Bourdet lui est décerné pour l'ensemble de ses reportages radiophoniques. Il est appelé en 1955 à Paris pour être secrétaire général des comités de programmation de la RTF, puis de l'ORTF, jusqu'en 1970.
Il publie en 1956 le premier tome, "Le Pain noir", d'une suite romanesque dans laquelle il va raconter, jusqu'en 1961, l'histoire de sa famille maternelle et de sa grand-mère bergère illettrée. Le Grand Prix de la Société des gens de lettres et le Prix des Quatre Jurys lui sont attribués en 1957 et 1958. En septembre 1960 Clancier dirige avec Jean Lescure à Cerisy une décade consacrée à Raymond Queneau qui est directement à l'origine de la fondation de l'Oulipo.

Il est en 1967 délégué général aux Affaires artistiques et culturelles pour le Pavillon de la France à l'Exposition universelle de Montréal, reçoit le Prix des libraires en 1970 et l'année suivante le grand prix de littérature de l'Académie française.
En 1980, il est vice-président de la commission française pour l'UNESCO, en 1987 vice-président international du Pen club, président de la Maison des écrivains de sa fondation en 1986 à 1990. En 1992, il est lauréat du prix Goncourt de la poésie pour "Passagers du Temps".

En 2016, à 101 ans, il fait paraître aux éditions Albin Michel la suite de ses mémoires, "Le Temps d'apprendre à vivre", sur la période 1937-1947.

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Citations et extraits (105) Voir plus Ajouter une citation
Georges-Emmanuel Clancier
Arbre je crois en toi je crie à ton feuillage
Je suis perdu loin du navire de tes ombres.
Que ta sève aux rameaux de mes veines remonte
Fleuve fidèle , épais, de neige et de nuage.(...)
Arbre vivant et vrai qu'enlacent les collines,
Arbre peuplé de chants, de durée et d'étoiles,
Image de ma chair, beau visage natal
Que la nuit tour à tour révèle puis incline,
Arbre, en moi va mourir ton ultime racine ,
J'appelle d'une voix de branches dans le vent
Ta forêt qui s'enfuit et s'arrache à mon sang.

(" Vrai visage")
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Georges-Emmanuel Clancier
" Il faut nous émerveiller de ce que la vie comporte, malgré les heures ternes et malgré les heures tragiques, des îles claires où l'amour nous révèle la grâce des êtres et des instants. "
[préface de "Les incertains", Éditions Rombaldi -1977]
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Georges-Emmanuel Clancier
Enfant magicien perdu
Je me souviendrai de ce regard
Qui faisait chanter l'ombre.
Des yeux de l'enfant d'autrefois caché
Dans le beau visage mortel
Je me souviendrai, comme de la mémoire vivante
Peuplée d'ondines et de merveilles.
Maintenant que tu traverses le vert miroir
D'Alice et que tu rejoins les années anciennes
Où ton enfance d'un cri sans fin t'appelait,
O toi, veux-tu, ne nous oublie pas qui restons égarés
Parmi les feuilles mortes d'un monde
Où les fées ne sont plus.

(" Le paysan céleste")
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Georges-Emmanuel Clancier
La poésie change le monde de l'intérieur de chacun. Elle fait partie de l'être humain. C'est une donnée fondamentale, une valeur essentielle. Mais n'étant pas une valeur marchande, elle ne cesse depuis une vingtaine d'années de perdre du terrain...En privant ainsi les gens de poésie, on dérobe une part essentielle de leur vie. Ne l'oublions jamais: la poésie est consubstantiellement résistante.
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C'est l'odeur de romarin et le secret de ton enfance
C'est le long savoir de tes tourments, de tes bonheurs,
C'est le monde peuplé de ton silence et de ton chant,
C'est l'aube, la source, l'été de tes yeux,
C'est l'ombre, l'abîme, la nuit de ton regard
C'est toi, c'est toi que j'aime
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Vastes landes où chevaucher
de la pointe du jour au crépuscule,

allant d'un songe à l'autre
d'un amour à son ombre,
de la solitude à la solitude.
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L'orée,
quelle ombre ailée de lumière
quel silence où veille l'oiseau
quel désir d'avant l'être
quel signe à la lisière de l'air
quelle saison hors du temps
pourraient l'inclure
où nous serions sauvés.
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Ecriture des jours (1972)
I
Si ça me chante : arbre le cheval
Si ça m'enchante, roche la fleur
Et paquebot son parfum,
Et cachalot le cavalier.

Mais chanterais-je alors le cachalot sur l'arbre
Et sa façon de se pencher pour humer
Un suave transatlantique
Qu'exhalaient dans l'été les rochers bleus ?

Ou bien dirais-je que dans le vent
D'automne un cheval s'effeuillait,
Que les parfums fendaient les flots
Au risque d'échouer sur les fleurs ?

Ah ! plutôt voir galoper les chênes,
La roche à la fin des beaux jours se faner,
Le cavalier et la senteur descendre
De conserve aux abîmes marins !

Cependant qu'étalon, marguerite,
Steamer et cétacé,
Telles des ombres ayant perdu leur homme
Erraient autour de moi, désenchantées.
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Tu allais de cime en val
Où es-tu? Quelle glace t'enserre?
Ne chante plus sur la tour
Dont est chue blanche cette pierre,
O neige, aussi brève que pure
Que ta chair soit notre cristal.
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LEGENDAIRE : Légende de Paul Gilson

Enfant magicien perdu
Je me souviendrai de ce regard
Qui faisait chanter l'ombre.
Des yeux de l'enfant d'autrefois caché
Dans le beau visage mortel
Je me souviendrai, comme de la mémoire vivante
Peuplée d'ondines et de merveilles.
Maintenant que tu traverses le vert miroir
D'Alice et que tu rejoins les années anciennes
Où ton enfance d'un cri sans fin t'appelait,
O toi, veux-tu, ne nous oublie pas qui restons égarés
Parmi les feuilles mortes d'un monde
Où les fées ne sont plus.
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