Citations de Gérard Klein (44)
L’Univers ne supporte pas la contradiction, dit Corson.
Point de vue strictement anthropomorphique. L’Univers supporte n’importe quoi.
Je ressens l'absence présente d'auteurs français dans "Ailleurs et demain" comme une sorte d'échec et j'attends chaque jour l'arrivée d'un manuscrit qui me donne le même choc que Le Temps incertain. Ou bien me faudra-t-il, blanchi sous le harnois, réamorcer la pompe en payant de ma plume comme au tout début?
La guerre, une structure ! Quelque chose qui possède une certaine autonomie qui naît peut-être à l’occasion d’un conflit mais qui se nourrit ensuite de la substance, de l’énergie des combattants. Cela expliquait, confusément encore, qu’il y ait eu des guerres dans l’histoire humaine à toutes les époques, sous tous les régimes.
Autrefois sur la Terre, les hommes avaient forgé des noms pour des constellations qu’ils croyaient immuables et qui n’étaient que l’arrangement arbitraire et fragile d’astres aperçus d’un point provisoirement privilégié. Le privilège avait cessé, et avec lui s’en était allé l’ordre religieux imparti aux étoiles.
En ce qui concerne la science-fiction (et la fantasy), j'ai dit dans le dossier de Bifrost ce que je pensais d'une situation de surproduction effarante qui écrase la qualité et l'originalité sous la vulgarité et la répétition et qui ne peut mener qu'à une catastrophe. Cela dit, la sf est un phénix et je ne doute pas qu'elle survivra à la crise probable.
Un humain, ou deux ou trois, se retrouvent devant du papier. Il en sort ce qu'ils peuvent. Mais c'est ensuite que les choses se gâtent : que des textes aussi inexistants que ceux de Sulitzer, Lévy ou Brown, entre cent autres, deviennent l'aliment intellectuel de masses ne peut que signifier la médiocrité de ces populations et y contribuer.
Il y a un autre point commun avec l'autre... monde. Nous avons la même impression de liberté et nous sommes tout aussi incapables de mener nos vies comme nous l'entendons.
Pour autant que je sache, on ne demande pas aux lecteurs des collections que je dirige s'ils ont une particule, fait une grande école ou disposent d'un compte en banque bien approvisionné.
Il pourrait se révéler désastreux de traiter une intelligence supérieure comme les Américains avaient traité les indiens ou comme presque toutes les nations avaient traité les Africains.
Mais la mutations ,source de monstres et de merveilles, convient admirablement aux besoins des auteurs de science-fiction par son caractère imprévisible de déchirure dans une trame bio-historique apparemment stable et continue.
Croyez vous que votre montre fait tic tac parce qu'elle a un cœur qui bat?
Depuis le milieu des années 1960 , la science-fiction a considérablement évolué, au moins autant à partir de sa propre tradition que d'emprunts à la littérature générale.
Une vie est comme une page d’un livre. ll y en a une autre à côté. Je ne dis pas après mais à côté.
Voyez-vous, les sociétés comme les esprits des hommes, laissent se développer en elles d'étranges ulcères, s'altérer des régions entières, et elles évitent soigneusement de s'en rendre compte. Au bout d'un certain temps, elles laissent demeurer l'ordre établi, non parce qu'elles en ont besoin, mais seulement parce qu'elles refusent d'y toucher, fût-ce pour le détruire ou pour l'améliorer. Et, à la longue, les sociétés, comme les hommes, en meurent.
(Franz D'Argyre)
Pour la première fois de son existence, il se demandait s'il valait la peine de chercher l'Utopie . N'était-il pas préférable de se battre en d'atteindre la perfection plutôt que de posséder la perfection ? D'avoir un idéal plutôt que de le vivre ?
(Robert Sheckley)
Il partageait l’inébranlable conviction des Terriens que toute vertu doit obligatoirement se trouver compensée par un vice ; une théorie qu’il formulait le plus souvent à sa manière en déclarant : il y a forcément un os. Même Dieu ne peut pas faire marcher le Paradis aussi bien.
La science-fiction a contribué répendre une vision beaucoup trop optimiste et beaucoup trop catastrophiste des mutations . Ils sont tous, sans autre forme de procès, des êtres supérieurs ou des monstres.
Le plus surprenant peut-être, c'est que, malgré la variété de son assise géographique, le domaine conserve une véritable unité.
Les hommes ne sont que des enveloppes creuses, parfois froides et désertes comme des demeures abandonnées, et parfois habitées, hantées par des êtres qui ont nom la vie, la jalousie, la joie, la crainte, l'espoir, et tant d'autres.
Cette tête là me dit quelque chose...Et si vous l'aviez rencontrée dans une autre vie ?
Sur Mars, il est une fille bleue qui porte une tunique râpée. Et vivante comme l'amour...
Un moustique énerve un des dormeurs. Et si c'était le dernier moustique de l'histoire....
Le cavalier au centipède est une figure mythique de l'histoire du système solaire. Saviez-vous qu'il s'était trompé de destin ?
Dans un monde de cannibales, est-il profitable de demeurer végétarien ?
(extrait de la quatrième de couverture de l'édition de poche parue en 1985)