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EAN : 9782253072461
186 pages
Le Livre de Poche (14/11/2002)
3.6/5   15 notes
Résumé :
Ingmar Langdon aimait les livres et la tranquillité. Aussi, lorsqu'il apprit qu'il avait été désigné comme nouveau chef suprême de l'humanité par la Machine du Hasard, il prit aussitôt la fuite. Il n'avait aucune envie d'exercer le pouvoir. Il lui restait à découvrir qu'il n'est pas si facile d'y échapper. Même avec l'aide d'une mutante et des Indignes.

Un des classiques français de la science-fiction.

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Considéré comme un classique de la S-F Française, ce livre paru en 1968 a d'abord été publié chez Fleuve Noir et écrit sous le pseudonyme de Gilles d'Argyre. La version que je possède est signée Gérard Klein et provient de la collection S-F de chez Presse Pocket, elle est notamment préfacée par Jacques Goimard (le boss de la collection S-F) qui nous apprend, entre autres, que le Sceptre du Hasard a réellement été écrit en 1962 et qu'à l'époque, Fleuve Noir se permettait la fantaisie de stocker certains ouvrages et de les publier des années plus tard, sous prétexte d'assurer la régularité de leur publications .
Pour le scénario, autant dire qu'il est vraiment riche et solide. Nous sommes directement plongé dans ce récit futuriste, qui, malgré sa modeste épaisseur, nous offre un nombre de thèmes assez honorable. le fil conducteur de ce livre, c'est la "stochastocratie", un système politique mettant en place des "Machines du Hasard" pour élire aléatoirement le chef de l'humanité. N'importe qui peut être choisi, à condition d'être préalablement déclaré "sain d'esprit" par les Machines. Mais quand Ingmar Langdon apprend qu'il a gagné le jackpot et qu'il va devoir régner sur les hommes, il préfère prendre la fuite avec son "glisseur" et tout ses bouquins. Et partant de là, l'auteur nous dévoile petit à petit les rouages de cette société carrément incroyable, il nous explique comment les hommes en sont arrivés à ce système d'élections, et franchement ça tient bien la route. Mais ce n'est là qu'une facette de ce petit livre, car derrière les complots et les trahisons que suscite la stochastocratie, bien d'autres sujets propre à la S-F sont abordés, comme par exemple: la manipulation génétique, le contact extra-terrestre, la robotique...mais aussi des thèmes plus réels, comme l'exclusion (les Indignes, le monde souterrain...) et l'acceptation des différences. Tout ça passé au mixeur nous concocte un mélange assez savoureux, surtout que ce texte est d'une crédibilité quasi sans failles. le héros de l'histoire est attachant parce-que justement, il n'a rien d'un héros, il se retrouve catapulté au rang de chef suprême de l'humanité sans trop comprendre ce qui lui arrive, alors qu'il n'aspirait qu'à la tranquillité.
Je remercie donc le Hasard lui-même, car ayant littéralement trouvé ce livre qui était jeté dans des buissons, je me dit que c'est grâce à Lui que j'ai découvert le Sceptre du Hasard, et je m'en estime heureux... comme quoi Il fait parfois bien les choses ! :-)
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Il est rare que je sorte d'un livre avec une impression aussi mitigée. Je n'arrive pas à savoir si je l'ai aimé ou pas. Je m'explique :
Le fond de l'histoire est passionnant, la société décadente décrite par Klein tout à fait vraisemblable. Mais mais mais j'ai lu il y a peu exactement le même genre d'histoire, écrit par Philip K. Dick, qui, disons-le clairement, est quand même un maître en la matière, et qui, tout premier court roman que ce fut (Loterie Solaire), m'a paru plus fouillé et plus abouti.
Ici on a un type qui passe sa vie à lire, qui se retrouve "tiré au hasard" pour devenir le "maître du monde". Ce qui m'a gênée dans tout ça c'est que ce mec, le rat de bibliothèque type qui a passé sa vie dans l'oisiveté la plus complète, a quand même des réflexes de super-héros quand il s'agit de survivre, il sait tout faire mieux que tout le monde, se révèle savoir tirer, être costaud et baraqué quand nécessaire, et j'avoue que ça m'a profondément agacée. Comme la psychologie du personnage (des personnages) n'est qu'effleurée, on ne connait pas vraiment sa personnalité et ses changements de statuts, de profession, de mode de pensée, voire carrément de constitution physique (faut voir ce qu'il fait pour sortir du Palais, à un moment) sont, eux, totalement invraisemblables.
Bref, c'est vraiment une impression bizarre qui me reste en refermant ce livre.
L'impression d'un livre écrit à la va-vite, pas vraiment relu ni corrigé (à un moment le gars cherche une bourse par terre dans le noir, la serre dans sa main en piquant une crise de nerfs, puis la "trouve" enfin... Hem hem hem...), pas vraiment abouti. Ill y avait un fort potentiel, et il y a quelques vérités bien assénées sur la société humaine.
Et je ne parlerai même pas de la fin qui est franchement rigolissime, de mon point de vue. J'arrive pas , là non plus, à savoir si c'était fait exprès, à dire vrai ce n'est pas ce qui s'en dégage...
C'est vraiment dommage, parce qu'à partir de la rencontre avec Franz, le psy, toutes les remarques sur la société visent juste...
Et je vais mettre à jour mon K du défi ABC, on ne peut pas gagner à tous les coups...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Voyez-vous, les sociétés comme les esprits des hommes, laissent se développer en elles d'étranges ulcères, s'altérer des régions entières, et elles évitent soigneusement de s'en rendre compte. Au bout d'un certain temps, elles laissent demeurer l'ordre établi, non parce qu'elles en ont besoin, mais seulement parce qu'elles refusent d'y toucher, fût-ce pour le détruire ou pour l'améliorer. Et, à la longue, les sociétés, comme les hommes, en meurent.
(Franz D'Argyre)
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Les boules tournoyaient sur elles-mêmes en un mouvement coloré qui fixait le regard, l'hypnotisait. Elles apparaissaient simultanément sur cent cinquante millions d'écrans répartis sur toute la planète, et elles apparaîtraient avec un retard variable sur des milliards d'écrans qui se trouvaient sur une centaine d'autres mondes. Elles bondissaient dans leurs cages dorées comme des insectes affolés. Lorsqu'elles ralentirent, les observateurs purent discerner les lettres et les chiffres qui étaient peints à leur surface.

Page 7
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C'était irréversible. Il était stochastocrate. Il tenait dans ses mains le sceptre du hasard. Et il n'en avait pas la moindre envie.
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Il était libre. Il était sorti du Palais, seul. Au-dessus de lui l'air frémissait d'un furieux combat.
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Video de Gérard Klein (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gérard Klein
Animation réalisée par l'Agence à l'occasion de la publication du livre "William + Klein" par les Éditions Textuel pour les 90 ans du photographe.
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