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Citations de Giacomo Casanova (82)


Il n'y a pas de femme au monde qui puisse résister aux soins assidus et à toutes les attentions d'un homme qui veut la rendre amoureuse.
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L’affaire était délicate, (…) mais alors je trouvais un singulier plaisir à faire, sinon tout ce qui était défendu, au moins tout ce qui était difficile.
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Je l'attire auprès de moi, et ne voyant qu'elle, je passe deux heures tout entières à lui parler. Minuit sonne : on me plaint de n'avoir point soupé, mais leur commisération me choque ; je réponds qu'au sein du bonheur je ne pouvais me sentir incommodé d'aucun besoin 
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Le véritable amour inspire toujours de la réserve ; on craint de paraître exagérateur en disant tout ce qu’une noble passion inspire ; et l’amant modeste, crainte de dire trop, dit souvent trop peu.
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Charmante naïveté ! enfant de l’esprit et de l’ignorance ! tes grâces sont enchanteresses, et seule tu as le pouvoir de tout dire sans jamais offenser.
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Ils trouveront que j’ai toujours aimé la vérité avec tant de passion, que souvent j’ai commencé par mentir afin de parvenir à la faire entrer dans des têtes qui n’en connaissaient pas les charmes.
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J’ai eu aussi de détestables ennemis qui m’ont persécuté, et que je n’ai pas exterminés parce qu’il n’a pas été en mon pouvoir de le faire. Je ne leur eusse jamais pardonné, si je n’eusse oublié le mal qu’ils m’ont fait. L’homme qui oublie une injure ne la pardonne pas, il l’oublie ; car le pardon part d’un sentiment héroïque, d’un cœur noble, d’un esprit généreux, tandis que l’oubli vient d’une faiblesse de mémoire, ou d’une douce nonchalance, amie d’une âme pacifique, et souvent d’un besoin de calme et de tranquillité ; car la haine, à la longue, tue le malheureux qui se plaît à la nourrir.
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Cultiver le plaisir des sens fut toujours ma principale affaire : je n’en eus jamais de plus importante. Me sentant né pour le beau sexe, je l’ai toujours aimé et m’en suis fait aimer tant que j’ai pu.
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Le tempérament sanguin me rendit très sensible aux attraits de la volupté ; j’étais toujours joyeux et toujours disposé de passer d’une jouissance à une jouissance nouvelle, en même temps que j’étais fort ingénieux à en inventer. C’est de là que me vint sans doute mon inclination à faire de nouvelles connaissances et ma grande facilité à les rompre, quoique toujours avec connaissance de cause et jamais par pure légèreté.
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En me rappelant les plaisirs que j’ai eus, je les renouvelle, j’en jouis une seconde fois, et je ris des peines que j’ai endurées, et que je ne sens plus.
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Un ancien nous dit d’un ton d’instituteur : « Si tu n’as pas fait des choses dignes d’être écrites, écris au moins des choses dignes d’être lues. » C’est un précepte aussi beau qu’un diamant de première eau brillanté en Angleterre ; mais il ne m’est point applicable, car je n’écris ni un roman, ni l’histoire d’un personnage illustre. Digne ou indigne, ma vie est ma matière, et ma matière est ma vie.
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Je crois enfin que tromper un sot est un exploit digne d’un homme d’esprit. (…) Je suis loin de les confondre avec ces hommes qu’on nomme bêtes ; car, ceux-ci n’étant tels que par défaut d’éducation, je les aime assez. J’en ai trouvé de fort honnêtes, et qui dans le caractère de leur bêtise ont une sorte d’esprit, un bon sens droit qui les éloigne fort du caractère des sots. Ce sont des yeux frappés de la cataracte, et qui sans cela seraient fort beaux.
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Quant à l’article des sots, c’est une affaire bien différente. Je me félicite toujours quand je me rappelle d’en avoir fait tomber dans mes filets, car ils sont insolents et présomptueux jusqu’à défier l’esprit. On le venge quand on trompe un sot, et la victoire en vaut la peine, car un sot est cuirassé, et souvent on ne sait par où le prendre.
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Ceux qui, pour se délivrer de pareils maux, se sont tués, ont mal raisonné, puisqu’il est bien vrai qu’un homme qui se tue anéantit ses maux, mais il n’est pas vrai qu’il s’en délivre, puisqu’en se tuant il se prive de la faculté de sentir ce bénéfice. L’homme ne hait les maux que parce qu’ils sont incommodes à la vie : dès qu’il ne la possède plus, le suicide ne peut le délivrer de rien.
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Dans cette année 1797, à l’âge de soixante et douze ans, où je peux dire vixi, quoique je respire encore, je ne saurais me procurer un amusement plus agréable que celui de m’entretenir de mes propres affaires, et de donner un noble sujet de rire à la bonne compagnie qui m’écoute, qui m’a toujours donné des marques d’amitié, et que j’ai toujours fréquentée.

Pour bien écrire, je n’ai besoin que de m’imaginer qu’elle me lira : Quaecumque dixi, si placuerint, dictavit auditor [« Si ce que je dis a l’heur de plaire c’est à l’auditeur d’en décider » ; d’après Martial]. Pour ce qui regarde les profanes que je ne pourrai empêcher de me lire, il me suffit de savoir que ce n’est pas pour eux que j’ai écrit.

Me rappelant les plaisirs que j’eus je me les renouvelle et je ris des peines que j’ai endurées, et que je ne sens plus.
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Ou mon histoire ne verra jamais le jour, ou ce sera une vraie confession. Elle fera rougir des lecteurs qui n'auront jamais rougi de toute leur vie, car elle sera un miroir dans lequel de temps en temps ils se verront ; et quelques-uns jetteront on livre par la fenêtre, mais ils ne diront rien à personne et on me lira ; car la vérité se tient cachée dans le fond d'un puits, mais lorsqu'il lui vient le caprice de se montrer, tout le monde étonné fixe ses regards sur elle, puisqu'elle est toute nue, elle est femme et toute belle. Je ne donnerai pas à mon histoire le titre de confessions, car depuis qu'un extravagant l'a souillé, je ne puis plus le souffrir ; mais elle sera une confession, si jamais elle en fut.
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J'ai d'abord regardé derrière moi tout le beau canal, et ne voyant pas un seul bateau, admirant la plus belle journée qu'on pût souhaiter, les premiers rayons d'un superbe soleil qui sortait de l'horizon, les deux jeunes barcarols qui ramaient à vogue forcée, et réfléchissant en même temps à la cruelle nuit que j'avais passée, à l'endroit où j'étais dans la journée précédente, et à toutes les combinaisons qui me furent favorables, le sentiment s'est emparé de mon âme, qui s'éleva à Dieu miséricordieux, secouant les ressorts de ma connaissance, m'attendrissant avec une force extraordinaire, et tellement que mes larmes s'ouvrirent soudain le chemin le plus ample pour soulager mon cœur, que la joie excessive étouffait ; je sanglotais, je pleurais comme un enfant qu'on mène de force à l'école.
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Je crois à l'existence d'un Dieu immatériel auteur, et maître de toutes les formes ; et ce qui me prouve que je n'en ai jamais douté, c'est que j'ai toujours compté sur sa providence, recourant à lui par le moyen de la prière dans toutes mes détresses ; et me trouvant toujours exaucé. Le désespoir tue : la prière le fait disparaître ; et après elle l'homme confie, et agit.
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Si les femmes donnent en des extravagances, c'est parce que, leur nature étant plus faible que la nôtre, elles sont rendues plus faibles encore par l'éducation. Malgré cela, il serait facile de démontrer qu'elles font dans le monde plus de bien que n'en font les hommes, et moins de mal ; et que, quand leur utérus travaille, elles sont à ce moment agitées, irritées et dignes de pitié. Mais que cela influe sur l'origine de leur faculté de penser, ce n'est pas plus croyable que l'influence du sperme sur la nature de l'âme.
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Giacomo Casanova
Qu'est-ce qu'un baiser ? Ce n'est autre chose que le véritable effet du désir de puiser dans l'objet qu'on aime.
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