Gil Bartholeyns est un auteur belge dont « Deux kilos deux » est le premier roman.
L’auteur plante le décor de son livre dans les Fagnes, la région la plus haute de Belgique, et nous convie à entrer chez Papy’s – sorte de diner – où se rencontrent Molly, Jo, Werner, Paul et Earl. Dans cette atmosphère de trou perdu, alors qu’une incroyable tempête de neige est annoncée, débarque Sully – inspecteur vétérinaire mandaté pour contrôler une exploitation dans les environs.
Au fil des pages, Gil Bartholeyns confronte ces deux mondes: celui du jeune inspecteur, Sully, devenu végétarien suite au traumatisme vécu lors de son expérience professionnelle au Canada et Frederik Voegele, honnête agriculteur converti à l’élevage en masse de poulets, homme écrasé par les exigences, d’une part, de la société agroalimentaire lui fournissant les poussins et, d’autre part, les normes et paperasseries légales tant régionales qu’européennes. Si l’un se préoccupe de la banalisation du mal envers ces animaux nés pour être abattus et finir dans nos assiettes, l’autre se retrouve pris dans l’engrenage de l’élevage de masse avec, pour seul objectif, la rentabilité de l’exploitation et l’assurance d’un revenu mensuel.
Tel l’excellent film « Au nom de la terre » de Edouard Bergeon avec Guillaume Canet, l’auteur de « Deux kilos deux » met l’accent sur le quotidien des agriculteurs, cette profession si mal valorisée et si mal rémunérée menant au suicide d’un agriculteur par jour en France.
Le style choisi par Gil Bartholeyns m’a semblé, par moments, tiré par les cheveux: entre les adjectifs aux significations obscures, les longues descriptions des textes européens relatifs à l’agriculture et de nombreuses répétitions quant aux préoccupations de Sully et Frederik, le lecteur finit, malheureusement, par se lasser.
En conclusion, un premier roman qui laisse présager le meilleur pour l’avenir pour autant que, personnellement, l’auteur évite de s’enliser dans un style trop intellectualisant et trop répétitif.
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