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Critiques de Guilhem Méric (95)
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Myrihandes, tome 1 : Le secret des âmes-soeurs

Je remercie Frisouille pour cette pioche de Novembre, elle a le don de fouiller un peu plus ma PAL que les autres et d’y exhumer des romans achetés depuis longtemps. Cela fait donc un petit bout de temps qu’il est dans ma PAL (depuis Juillet 2015), j’ai voulu l’en sortir plusieurs fois mais d’autres lectures arrivaient et il repartait dans la bibliothèque. Le livre-objet m’a toujours donné envie et la couverture est superbe.



L’histoire est longue à se lancer mais le style est agréable et le monde créé est intéressant à découvrir. Moi qui ne veux pas commencer de nouvelles séries, je viens de découvrir que ce roman est le début d’une trilogie mais à l’époque de l’achat, il n’y avait que ce tome d’édité. L’histoire autour des deux personnages principaux est intrigante à souhait et l’auteur alterne assez rapidement leurs deux points de vue et on découvre ainsi leur vie à 25 ans, ils ont été séparés à l’âge de 10 ans. Les chapitres sont courts et s’enchaînent très vite. L’auteur nous présente en premier lieu Sisam, le jeune homme, pour ensuite passer à Helya, la jeune femme, et ainsi de suite. Les chapitres s’alternent ensuite avec d’autres personnages pour nous permettre d’avoir une vue d’ensemble de la situation et de la politique de ce curieux monde partagé entre 3 Cités perchées sur les pics rocheux d’un même ancien volcan. Les retrouvailles entre Sisam et Helya vont être semées d’embûches car leurs corps cachent un lourd secret que leur cœur n’est pas toujours prêt à accepter. Ils seront malgré tout aidés dans leur quête par différents amis et par des alliés insolites. On n’a donc pas le temps de s’ennuyer en compagnie de Sisam et d’Helya. Le changement constant de narrateur permet également d’avoir une vue d’ensemble de l’histoire, des différents protagonistes et des enjeux de chacun. L’histoire est très originale et très agréable à lire, les 90 dernières pages ont été les plus longues à lire tant je ne voulais pas quitter mes nouveaux amis, Sisam, Helya et de leurs alliés. Je vais donc essayer dès que possible de me procurer le tome 2 mais cela s’annonce compliquer car il n’y en a qu’un sur Amazon. Il semblerait finalement que le tome 3 ne soit toujours pas sorti alors que l’édition Au Diable Vauvert annonçait déjà une trilogie il y a 9 ans.



Comme vous l’aurez compris, ce premier tome a été une excellente découverte du style et de l’imaginaire de cet auteur. J’aimerais bien pouvoir confirmer cet avis avec la suite, enfin si j’arrive à l’obtenir à des prix corrects et que le tome 3 finisse par sortir. Si vous êtes amateurs de romans fantastiques sortant de l’ordinaire et écrit par un auteur français, je vous conseille très fortement de découvrir ce premier tome tant qu’il est encore accessible sur internet. Pour ma part, je vais essayer d’acquérir le tome 2 et de pister la sortie du 3. J’ai également un autre livre de cet auteur qui patiente dans ma PAL, il sera peut-être lu sous peu. Un nouvel auteur à suivre donc !



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Myrihandes, tome 1 : Le secret des âmes-soeurs

Encore un pavé Fantasy de ma PAL qui a été dévoré en septembre ! Cette fois-ci, il s’agit d’un joli cadeau de mon amie Mikasa (merciiiii !) qui a rencontré l’auteur et me l’a gentiment fait dédicacer. J’avoue qu’en voyant l’épaisseur du roman, j’avais quelques appréhensions, surtout après mes quelques déceptions du genre Heroic Fantasy ce mois-ci, et j’espérais suffisamment accrocher pour aller au bout de ces 600 pages… Heureusement, l’univers a été suffisamment riche et étoffé pour me conquérir ! J’ai apprécié plonger dans le monde des Myrihandes, ces êtres divins faits de lumière et d’amour que Guilhem Méric a conçu en se basant sur le mythe des androgynes d’Aristophane que je ne connaissais pas. Au fil de l’histoire, je me suis rendu compte à quel point l’auteur était un passionné de textes anciens, de l’Antiquité, de lectures ou de films divers (aussi bien des classiques que des œuvres comme Le Seigneur des Anneaux) d’où il puise son inspiration. Et le résultat est là : le peuple des Myrihandes, des Ch’Ken (âmes sœurs) et plusieurs légendes ou créatures comme les félinides que je vous laisse découvrir sont très intéressants ! J’ai d’ailleurs particulièrement aimé les pages annexes qui permettent de peaufiner l’univers et qui sont agrémentées de nombreuses illustrations.



Le scénario met un peu de temps à se mettre en place néanmoins, cela permet au lecteur de découvrir le monde dans lequel vont progresser les protagonistes et de bien cerner ces derniers (notamment les personnages secondaires qui sont assez nombreux). Sisam et Helya, amis d’enfance voire un peu plus, vont être séparés à leur adolescence. Le récit nous plonge alors des années plus tard, lorsqu’ils sont devenus adultes et ayant chacun leur vie. Sisam est devenu un artisan reconnu et semble faire les quatre cent coups avec son camarade et associé Oros. Ce dernier est un véritable bout en train qui m’a charmée tout au long du roman ! Il est toujours présent pour faire de l’humour, recadrer les choses ou apporter une touche de fraîcheur ! Son tandem avec le vieux Farf m’a régulièrement amusée. Oros est sans doute la personne que j’ai préférée… À l’inverse, même si Sisam est le héros et semble être un individu calme, protecteur, doué, droit et gentil, je l’ai trouvé trop lisse… Il manquait de piquant pour me convaincre totalement… Ce qui ne fut pas le cas d’Helya qui a rapidement démontré un tempérament de feu, notamment avec sa famille adoptive ! C’est une héroïne comme je les aime : vive, active, directe, fougueuse et avec de la ressource. Accompagnée de son serviteur et acolyte Farf, elle va tout faire pour retrouver son meilleur ami… Hélas, un lourd danger menace ce tandem ! Il faudra traverser bien des épreuves, se surpasser et apprendre à compter sur des alliés solides… Certains personnages secondaires sont intéressants ou ont réussi à m’interpeller, notamment Maâlias, un prisonnier en fuite… Toutefois, j’ai tout de même trouvé que la majorité de ce petit monde était très manichéen. On distingue aisément les bons des mauvais… J’ai d’ailleurs été assez déçue par le grand méchant de l’histoire… On notera d’autres petits défauts comme quelques facilités néanmoins, l’auteur n’a pas hésité à faire tomber des têtes dans les deux camps, ce qui compense !



La plume de Guilhem Méric m’a agréablement surprise. Son style est très travaillé, fluide et immersif. De plus, sa manière de revisiter l’idée d’âmes sœurs est particulièrement originale. J’ai passé un bon moment avec son premier roman mêlant aventure, romance, mythe, complots, fantasy/fantastique. Nul doute que la suite de cette épopée va nous réserver plusieurs surprises et va continuer de développer le monde ainsi que les protagonistes. Je suis donc curieuse de lire le second opus.
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L'art de se prendre les murs

L'art de se prendre les murs se veut une relecture de Peter Pan. Et même si je n'ai pas lu le roman de J. M. Barrie, je trouve la référence un brin légère. Parce que l'intrigue n'a rien à voir. Seul le héros, qui continue à croire en ses rêves d'enfant et surtout à vouloir les mettre en application, reste une référence à Peter Pan.

Passé cela, l'histoire reste assez plaisante à lire, bien que pas très originale. On suit Charlie à travers ses envies de gloire à travers différents arts (la BD, la musique, la comédie musicale, le roman). L'intrigue reste un brin répétitive, puisque le héros du roman passe d'un échec à l'autre et nous fait tourner un peu en rond. Jusqu'au final, où il trouve enfin la force de passer un cap et de se fixer, pour grandir enfin.
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Myrihandes, tome 1 : Le secret des âmes-soeurs

Myrihandes a été un vrai coup de cœur. L'auteur a su s'approprier et réinventer le concept des Âmes Sœurs grâce à une histoire fantasy originale. La thématique des âmes sœurs est quelque chose de fascinant et heureusement, même si c'est une ode à l'Amour avec un grand A, le roman n'est pas une romance. C'est avant tout une histoire de fantasy, de magie, de conflit et d'aventure. Il y a peut-être quelques petites maladresses dans ce premier roman, mais elles sont minimes et n'occultent pas le plaisir qu'on a de découvrir qui sont les Myrihandes.



Malheureusement, la suite n'a jamais été publiée par l'éditeur.

Heureusement, l'auteur travaille activement sur la publication de sa trilogie (complète) Et on croise les doigts pour enfin connaître le dénouement !
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La conjuration des sept - Présages, tome 1 : ..

On fait ici connaissance avec Max Kaya, un jeune homme au style rasta qui vit à Séte, adepte de la cool-attitude et plutôt du genre tombeur.



Ce deuxième épisode commence fort avec un prologue assez sanglant, je m'attendais d'ailleurs du coup à quelque chose de plus intense ici mais finalement il y a moins d'action, pourtant je n'ai pas été déçue. Max est bien différent d'Iris mais il m'a beaucoup plu lui aussi car il m'a bien amusée dans sa façon d'être et de parler. Son histoire est tout aussi intrigante que celle d'Iris, il fait une rencontre des plus intéressantes et j'ai très envie de découvrir la suite de ses aventures.



Le style de Guilhem Méric est encore une fois agréable et facile à lire.



J'attends donc impatiemment le prochain épisode !


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Ætherna, l'émissaire de l'Au-delà

Un livre qui nous plonge dans le domaine du surnaturel. Plus on avance dans le livre et plus on a envie d'en connaître la fin. Malgré tous mes efforts pour tenter de deviner la suite, l'auteur m'a à chaque fois surpris positivement et je n'ai jamais réussi à anticiper les événements.

Les personnages sont bien détaillés, même si leur physique est plutôt classique (beaux physiquement, beaux regards, cheveux en épis forcément pour le côté rebelle). le livre est riche en vocabulaire et les phrases sont bien construite ce qui est très agréable à lire. L'auteur s'est bien documenté sur tous ce qui touche au voyage astral.

Les rebondissements s'enchaînent avec un très bon rythme, bien dosé, les chapitres sont très bien découpés, je n'ai à aucun moment ressenti un manque de cohérence dans la succession de leur aventure. du début à la fin, tout est expliqué et justifié, des informations en début de livre prennent sens à la fin du livre, je n'ai remarqué aucun oubli. L'histoire d'amour est un peu facile et rapide, mais tout ne pouvait pas être parfait et l'amour n'étant pas le sujet principal du livre je n'en ai pas tenu rigueur. le livre est très original puisqu'il utilise les abeilles comme support de communication entre le monde des vivants et des morts, ce qui pour moi est nouveau. L'auteur lance également à travers ce livre un appel pour la protection des abeilles et justifie leur importance qui est scientifiquement prouvé. Le personnage que j'ai le plus apprécié est l'esprit frappeur Gustus qui est original par sa description et son caractère. Chayton est généreux et altruiste, Juliet est idéal dans son rôle de rebelle au passif de drogué et socialement mal insérée.



La fin du livre m'a un peu surpris, j'ai dû bien lire cette dernière partie pour être sûre de ne pas m'être trompé, mais je trouve qu'encore une fois l'auteur prend le lecteur de contre-pied et c'est quelque chose que j'aime. C'est une histoire relativement simple mais très bien construite qui plaira aux amateurs du genre et permettra aux autres de découvrir tous ce qui touche aux voyages astraux.



Merci à Babelio et aux éditions J'ai lu pour ce livre reçu dans le cadre de Masse critique.



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Myrihandes, tome 1 : Le secret des âmes-soeurs

Guilhem Meric est un jeune auteur qui signe là son premier roman.

Et pour un début, on peut dire que c'est très prometteur et que ça ne manque pas d'ambition. Plus de 500 pages et l'annonce d'une trilogie, rien que ça...



Dès le départ, le lecteur est invité à prendre part à l'action, au cœur des intrigues vécues par les personnages, le tout sur fond mythologique.

L'immersion est très rapide, l'univers est quasiment clos car rien ne se passe en dehors des Trois-Cités dont une carte est donnée en début d'ouvrage. Du coup, les descriptions sont plutôt d'ordre architecturale quand il y en a. Ce qui n'empêche pas l'écriture d'être vive, avec un certain sens du rythme et une bonne dose de mystère pour que le lecteur trouve rapidement son intérêt et enchaîne les pages.



Les personnages sont bien dessinés, bien qu'un peu caricaturaux.

Il y a bien sûr le héros rongé par le remord et un destin qui lui tombe sur le coin de la figure, l'héroïne blonde un peu naïve qui fait tourner les têtes et les cœurs, le bon ami qui a un caractère de nain dans un corps de géant et les divers adjuvants possibles. Même si on peut regretter ce listing très "classique", il n'en demeure pas moins efficace et on se prend au jeu des relations. Ce qui fait que l'on pardonne plus aisément quelques facilités de dialogue et quelques ficelles un peu grosses. A noter tout de même que le Méchant est est vraiment méchant, et qu'un certain vent de folie souffle sur quelques personnages, les rendant beaucoup plus intéressants.



L'ensemble reste très agréable à lire, plutôt bien écrit et le côté "Conte et Légendes d'un pays perdu" fascine. Il m'a semblé voir quelques clins d’œil à certains contes connus. A voir...

En tout cas, on ne boude pas son plaisir et que l'on soit petit ou grand, c'est une excellente lecture. Ne manque plus que la suite.
Lien : http://www.biblioblog.fr/pos..
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L'art de se prendre les murs

Un Peter Pan qui a perdu son âme d'enfant, mais qui va heureusement la retrouver à la fin.



Où commence la réalité et où s'arrête la fiction dans ce roman qui revisite le conte de "Peter Pan" ?



Une autre nouveauté de la collection "Il est une fois", chez Pygmalion, c'est "L'art de se prendre les murs", où Guilhem Méric a revisité le conte de "Peter Pan" à la sauce contemporaine et en partie autobiographique, d'après ce que j'ai pu voir.

On y retrouve les bases du conte, mais on est assez loin du conte féerique de Disney, ou de celui d'origine, puisqu'on évolue dans une histoire qui m'a rappelée à certains moments la vraie vie de l'auteur. Ne connaissant pas tout, je me suis demandé où s'arrêtait la réalité et où commençait la fiction, et j'espère vraiment que ce n'est qu'une histoire car c'est bien triste cette quête incessante et épuisante.



Dans cette histoire, on suit le chemin initiatique d'un jeune garçon, Charlie, qui est considéré comme la huitième merveille du monde lorsqu'il naît enfin après toute une tripotée de filles. De créations en créations, et de désillusions en désillusions, il va grandir, puis atteindre l'âge adulte, tout en n'ayant qu'un seul but, rendre fier ce père si froid dont il guette la fierté et l'assentiment avec dévotion depuis son plus jeune âge...



J'ai ressenti dans ce récit de la désillusion, de la tristesse, mais aussi de la colère parfois. L'histoire finit sur une note joyeuse, mais le récit est plutôt dramatique en général. J'ai moi aussi ressenti de la tristesse pour cet homme qui passe à côté de sa vie en restant bloqué dans ses souvenirs, et qui au final ne fait rien pour son propre plaisir, mais dans le but désespéré d'éveiller la reconnaissance et la fierté paternelle. Il va passer à côté du bonheur tant qu'il ne l'aura pas acquise, j'ai trouvé ça désolant.

L'auteur nous parle aussi à mots couverts de la trilogie fantasy qu'il a auto-publiée et que j'ai beaucoup appréciée, "Myrihandes". Je vous conseille d'ailleurs de la découvrir, c'est une petite merveille cette histoire d'âmes-soeurs.



Pour conclure : un joli récit initiatique, mais un peu amer.


Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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Myrihandes, tome 1 : Le secret des âmes-soeurs



Lorsque j’étais en terminale, ma professeur de philosophie - qui avait un don pour rendre ses cours captivants alors qu’elle n’était pas particulièrement sympathique par ailleurs - nous avait raconté le mythe des androgynes selon Aristophane … Et je me souviens avoir trouvé cette histoire tellement belle (bien que terriblement cruelle et dramatique) que je me demandais pourquoi diable je ne trouvais aucun roman inspiré de cette légende fondatrice héritée de Platon. Et voilà que, quelques années plus tard, je tombe enfin sur un résumé qui me prouve que je ne suis pas la seule à trouver que ce mythe avait un potentiel romanesque incroyable ! Nul besoin de préciser, je pense, que je me suis jetée sur ce premier tome aussi rapidement que possible et que je l’ai littéralement dévoré !



Sisam et Helya. Helya et Sisam. Lorsqu’ils étaient enfants, on ne les voyait jamais l’un sans l’autre. Ils étaient heureux et inséparables … et pourtant, un soir, des êtres masqués ont surgi de nulle part pour les séparer, pour les éloigner l’un de l’autre, pour faire entrer dans leur cœur une douleur insoutenable. Quinze ans plus tard, cette souffrance est toujours aussi forte. Sisam, devenu un talentueux ébéniste, ne parvient pas à se faire à l’idée qu’il ne reverra jamais son amie. Helya, adoptée par le Gouverneur de la Cité voisine suite à son enlèvement, se languit de sa ville natale et de son ami. Ni l’un ni l’autre ne pouvait se douter que le destin, ce même terrible destin qui les avait arrachés l’un à l’autre il y a des années de cela, allait brusquement les réunir … Malheureusement pour eux, leurs retrouvailles ne sont pas au gout du Seigneur qui domine les Trois Cités, et qui s’efforce de séparer toutes les Ames-Sœurs peuplant ce monde, afin d’éviter que ne renaisse grâce à leur union un Myrihande …



Contrairement à toutes ces romances un peu mièvres qui usent et abusent du concept d’âmes-sœurs pour légitimer les coups de foudre les plus improbables et les plus instantanés, ce roman fait de ce mythe un élément clé de l’intrigue sans pour autant s’en servir comme simple prétexte pour guider et justifier tous les rebondissements. L’auteur a su s’approprier le mythe afin de l’intégrer à son univers et à son histoire, le premier étant d’une richesse et d’une complexité incroyables, la seconde rivalisant avec les plus grands classiques de la fantasy. On sent que l’auteur maitrise son monde dans les moindres détails, en long, en large et en travers - et les annexes finales le prouvent bien - : l’intrigue de ce premier volume a beau se confiner aux Trois Cités, perchées aux cimes d’une montagne volcanique vertigineuses, reliées par des viaducs incroyables, surplombées par une Tour où veille un mystérieux Passeur, régies par un sombre Seigneur aux règles implacables … on sent qu’il y a encore tout une terre à explorer, et que cette terre existe déjà très clairement dans l’esprit de son créateur. Et croyez-moi, on tremble autant de peur que d’excitation à l’idée de découvrir ce qui se cache aux pieds de ce volcan endormi … car les croyances populaires se mélangent aux mythes fondateurs pour faire naitre superstitions et autres légendes urbaines, sans que l’on ne sache plus ce qui est vrai et ce qui est faux. Car le passé de ce monde, de ce peuple, est lui aussi bien maitrisé, cela se sent et on s’immerge d’autant plus dans cet univers !



De la même manière, les différents personnages dont nous faisons la connaissance sont incroyablement bien travaillés. Ils ont tous leurs forces mais aussi leur part de faiblesses, leurs qualités mais aussi bon nombre de défauts … Loin de les enfermer dans un schéma trop manichéen, l’auteur a eu la justesse de distiller suffisamment de nuances ici et là pour rendre leur personnalité aussi riche que complexe. Sisam n’a ainsi rien du héros traditionnel en fantasy, sans pour autant être un anti-héros : son courage n’est pas infaillible, mais il n’est pas non plus un froussard se laissant porter par les événements sans rien faire. Helya a beau avoir un caractère rebelle et bien affirmé, elle n’en reste pas moins une jeune fille finalement très insouciante qui fait facilement confiance … Quant aux personnages plus secondaires, qu’ils soient du côté des « gentils », des « méchants » ou même des « indécis » … et bien ils sont tout aussi intéressants. L’antagoniste principal s’avère bien moins diabolique que l’on ne peut l’imaginer à première vue, on en vient presque à le prendre en pitié, tant on sent que ce sont sa souffrance, sa douleur, qui l’ont conduit à se lancer dans cette voie de haine et de vengeance. Moi qui aime les personnages complexes et nuancés, je suis ravie, vraiment ! Petite mention spéciale tout de même à ce cher Farf, parce que tout bon roman a besoin d’un personnage aussi attachant que lui, saperfouille !



Quant à l’intrigue … Comme je l’ai déjà dit, les racines de cette histoire sont nouées autour du concept des âmes-sœurs, et plus particulièrement autour des retrouvailles d’Helya et Sisam après quinze longues années de séparation … Si le début traine un peu en longueur, prenant bien le temps de poser le décor et de présenter les personnages, tout s’accélère à partir de l’instant où leurs chemins se sont rejoints, à partir du moment où le vide de leur cœur a été comblé par la présence de l’autre : tout comme Helya et Sisam, on comprend que cet événement est loin d’être anodin. Petit à petit, on en apprend plus sur les Myrihandes, ces êtres mythiques qui peuvent renaitre lorsque deux Flammes jumelles, deux Moitiés, deux Ames-Sœurs se retrouvent et accomplissent un rituel aussi instinctif que puissant … Ce premier tome insiste bien sur l’amour qui unie Helya et Sisam, cet amour pur, inconditionnel, parfait. Et tellement fort. Très honnêtement, on en vient à les envier un peu, ces deux tourtereaux, malgré le danger qui pèse sur eux : l’auteur a su transmettre au travers des mots tout l’apaisement, tout le bonheur, que chacun ressent en étant en présence de l’autre, et on a envie, nous aussi, de rencontrer notre Flamme jumelle …



Une histoire terriblement émouvante, donc, dont certains passages ont failli me faire pleurer. Mais aussi une histoire pleine d’action et de rebondissements, de surprises et de mystères. A qui faire confiance, de qui se méfier ? Ce livre nous fait vraiment passer par toutes les émotions, on tremble de peur, on sursaute de surprise, on éclate de rire puis en sanglots … Une histoire racontée par une plume vraiment magnifique qui fait littéralement naitre un véritable film dans notre imagination : des descriptions vraiment bien menées, des dialogues vraiment vivants … Chaque mot est vraiment à sa place pour transporter le lecteur dans cet autre monde et lui faire vivre par procuration les aventures parfois effrayantes, parfois émouvantes, mais toujours palpitantes de nos héros. Une histoire enfin sublimée par la bande-originale que l’auteur a eu la gentillesse de m’envoyer avec le livre : Christophe Houssin a fait un excellent travail, c’est un régal que d’écouter cet album en parallèle de la lecture ! C’est vraiment une merveilleuse idée que de proposer au lecteur des musiques crées spécifiquement pour accompagner l’histoire. Mention spéciale à la dernière chanson, les voix des deux chanteuses sont vraiment sublimes et s’accordent à merveille, je pourrais l’écouter en boucle !



En bref, vous l’aurez compris, c’est un véritable coup de cœur pour ce premier tome innovant et très soigné. Un gros pavé que j’ai dévoré sans m’en rendre compte, tant ma lecture était fluide et addictive ! Il m’est assez difficile de vous exprimer à quel point ce livre m’a transportée, m’a chamboulée, à quel point c’était un déchirement que de devoir faire une pause dans ma lecture et un soulagement de pouvoir la reprendre. Ce livre, il a tout pour plaire à la passionnée de fantasy que je suis : un monde original et visiblement riche, des personnages complexes qui vont assurément évoluer encore au fil des tomes, une narration magnifique qui raconte avec fluidité cette histoire captivante … sans oublier de bonnes idées qui font toute la différence ! Je suis vraiment heureuse d’avoir le tome deux sous la main, d’autant plus que l’auteur me promet qu’il est « plus sombre, plus adulte, plus épique » encore que ce premier volume … Cela promet !
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La conjuration des sept - Présages, tome 3 : ..

/!\ petit spoiler sur le 1er épisode /!\



J'ai vraiment beaucoup aimé ce nouvel épisode qui ne manque pas d'actions. On y fait la connaissance de Tristan, notre 3ème Dague, que l'on a déjà un peu vu dans le premier épisode, via un souvenir d'Iris. Cela m'a plu d'avoir le point de vue de ce dernier sur sa rencontre avec elle, et d'enfin savoir pourquoi elle n'a plus eu de ses nouvelles tout de suite après. Le jeune homme a un lien fort avec l'abbaye de Gigean et a des visions terrifiantes. On peut dire que j'ai été happée par la lecture de ses "aventures".



Avec ce troisième épisode on commence à voir de plus en plus les liens entre les personnages, les différents éléments se mettent en place petit à petit et on a toujours envie d'en savoir plus.



Un épisode qui tient donc ses promesses, court mais intense et j'en veux encore !
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La conjuration des sept - Présages, tome 2 : ..

Une des raisons tout à fait subjective qui m'a donné envie de m’intéresser a ce roman, c'est que l'histoire se déroule dans le sud de la France, où je réside. Un roman Fantastique qui se déroule du côté de chez moi (ou presque) ça ne peut que m'attirer. De plus, c'est écrit par un auteur qui vient de la région où les événements se déroulent, qui connait bien les lieux et qui va donc me faire visiter ces derniers via une histoire qui (maintenant que j'ai fini ce premier épisode je peux le dire) promet d'être passionnante.



Tout commence par la libération malencontreuse d'une entité qui est, on le comprends assez vite, très maléfique. On fait ensuite connaissance avec Iris, la première Dague, une jeune fille qui vit chez ses parents avec son petit frère Noël dans un village nommé Pauhlan, dans l'Hérault. Leur père est alcoolique, c'est un homme tyrannique et violent, leur mère est totalement passive et leur frère aîné est trop loin pour pouvoir faire quoi que ce soit. Un jour Iris fait un horrible cauchemar concernant sa famille mais est-ce vraiment un simple cauchemar ? En effet, depuis un certains temps, elle s'est rendu compte qu'elle avait des visions et celles-ci sont de plus en plus effrayantes.



On peut dire que ce premier épisode m'a donné quelques frissons et ce quasiment dès les premières pages. De plus, j'ai trouvé Iris attachante, son besoin de liberté se comprends et j'ai eu peur pour elle à certains moments, voire même tout le long de ma lecture.



J'ai trouvé le style d'écriture de l'auteur accrocheur, fluide et agréable à lire.



Enfin, à travers ce roman Guilhem Méric nous promet de nous faire découvrir sa région et bien avec ce premier épisode il m'a déjà donné envie de visiter la fameuse abbaye.



J'ai maintenant hâte de rencontrer les six autres Dagues et bien évidemment je vous recommande la lecture de ce feuilleton qui promet de bons moments de lectures.



Merci à Guilhem Méric de m'avoir donné l'occasion de découvrir ce premier épisode et je serais au rendez-vous pour la suite !
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La conjuration des sept - Présages, tome 2 : ..

« 1ère Dague, Iris » de Guilhem Méric est le premier épisode du feuilleton littéraire « La Conjuration des Sept ». Ce roman fantastique s’ancre dans le Languedoc ; l’abbaye Saint-Félix de Montceau attire des adolescents en proie à de terrifiants phénomènes. Addictifs, ces premiers chapitres, comme une mise en bouche, nous donnent terriblement envie d’en savoir plus.

A partir de 13 ans

(chronique complète : http://livrement.com/2015/09/03/la-conjuration-des-sept-guilhem-meric-presages-episode-1-iris/)
Lien : http://livrement.com/2015/09..
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Ætherna, l'émissaire de l'Au-delà

Dans l'ensemble, je dois avouer que ma lecture n'a pas été désagréable. J'ai aimé l'univers dans lequel évoluait le héros Chayton. J'ai apprécié le rôle des abeilles dans cette histoire ainsi que la mythologie autour de l'Au-delà. Jusqu'à ce que le grand-père réapparaisse dans la vie du jeune homme, je me suis laissée porter par l'intrigue sans avoir envie de m'arrêter, curieuse d'en savoir plus sur les mystères de l'existence de Chayton ainsi que l'évolution de ses relations avec Juliet et sa famille.





Puis Ernest a surgi. Avec lui, l'intrigue s'est accélérée. J'ai commencé à tiquer sur certaines choses tandis qu'un sentiment de frustration m'envahissait. Chayton a baissé un peu trop vite sa garde à mes yeux, certains personnages secondaires se sont révélés sous-exploités et l'ennemi s'est révélé assez anecdotique. Au final, j'ai trouvé dommage que le potentiel de l'univers ne soit pas davantage exploité, que certains éléments ne soient qu'effleurés. Cela ne m'aurait pas dérangé que l'univers s'éclipse pour servir la relation entre Chayton et la personne qui veut sauver. Hélas, l'auteur a emprunté d'autres voies intéressantes mais dont les promesses n'ont pas été tenues. Résultat, j'ai eu la sensation que le propos n'était qu'effleuré, que l'auteur s'est dispersé alors qu'il aurait pu se concentrer sur l'essentiel et laisser certains éléments de côté comme l'intrigue autour de Starck.





Quant à la fin… Elle ne m'a clairement pas laissée indifférente. J'ai été choquée, je me suis demandée si j'avais bien compris, je suis revenue en arrière et je suis arrivée à la même conclusion. Honnêtement, je la rejette totalement. Je ne suis pas d'accord, mais je remercie l'auteur d'avoir osé opter pour un tel choix car au fond c'est dans la logique du personnage. D'une certaine façon, cette fin rachète les moments d'égarement de la seconde partie, me donne aussi envie d'avoir une suite parce que des questions restent sans réponses, que je voudrais les avoir même si je sais que ce n'est pas une obligation.





Au final, je ne regrette pas d'avoir coché ce livre à la Masse Critique de Babelio. Il est imparfait, mais il a tout de même un truc. Malgré l'effleurement de certains passages, le côté parfois simpliste de l'ensemble, la première partie et la fin valent le coup à mes yeux. Cet auteur est à suivre, et je me ferai un plaisir de le rajouter à la liste de ceux qu'il ne faut pas perdre de vue.
Lien : http://encore-un-chapitre.bl..
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Myrihandes, tome 1 : Le secret des âmes-soeurs

J'ai découvert à l'origine l'auteur et son roman par un pur hasard du web, je n'en avais pas entendu parler. J'ai été attirée par la sublime couverture réalisée par Didier Graffet, illustrateur de renom, et en lisant le thème, je me suis dit que je tenais peut-être là une histoire originale.



Je n'ai pas été déçue ! Tout d'abord, je dois dire que le style de l'auteur est étonnamment poétique, riche et fluide, en parfaite harmonie avec la merveilleuse histoire d'amour qu'il conte à travers cette légende d'Âmes-Soeurs, inspirée du Discours d'Aristophane issu du Banquet de Platon.

Mais il ne faut pas croire que l'intrigue de ce premier tome s'en tient seulement aux deux jeunes héros. En effet, l'histoire fourmille de personnages secondaires (certains à mon sens aussi principaux que Sisam et Helya) tels que Nisis et Oriance, deux jeunes femmes Âmes-Soeurs dont l'une est la fille d'un des Gouverneurs des Cités, opposée à sa mère dans l'oppression secrète qui est faite aux siens... Son frère, Capitaine de la Cité, déchiré entre ses devoirs et son affection envers elle... J'ai aussi particulièrement aimé les deux pitres de l'histoire, Oros le gros débonnaire, et Farf le petit vieillard à l'horloge biologique inversée. A la manière de C3PO et R2D2 de Starwars, ils ne cessent de se chamailler et apportent une certaine légèreté à l'intrigue. Et puis, il y a Kryom, le méchant de l'histoire, en réalité une sorte d'ange déchu qui en fait un personnage troublant, et pas seulement un agent du mal classique.



Le rythme de l'histoire est sans temps mort. On ne peut lâcher le roman avant de l'avoir terminé, et la fin ne m'a donné qu'une seule envie : découvrir la suite, qui s'annonce encore plus captivante !



Par ailleurs, je dois dire que j'ai 28 ans et que je n'ai pas eu un seul instant la sensation de lire un roman purement jeunesse, comme je l'espérais en l'achetant.



Enfin, il faut savoir que l'auteur travaille aussi à une adaptation cinéma de son œuvre. Des illustrations et des musiques existent sur le site du projet, ainsi qu'un excellent documentaire vidéo qui présente Guilhem Méric et son équipe, via plusieurs interviewes très instructifs. A découvrir !

En bref, Myrihandes est un premier très bon opus où l'on retrouve tous les thèmes qui nous sont chers en Fantasy. Je suis complètement conquise et attend avec impatience la suite !
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Myrihandes, tome 1 : Le secret des âmes-soeurs

Ce livre fut pour moi un coup de coeur, bien avant de sortir en librairie. Je l'ai découvert par hasard en regardant les partenariats proposés par Livraddict, et pouf, j'ai tenté ma chance, mais n'ayant pas été sélectionnée, j'ai du me résigner à attendre la sortie officielle pour lire ce fabuleux roman!



Fabuleux, car le thème des Ames soeurs et des amours impossibles est un thème universel, vieux comme le monde et exploité depuis Tristan et Iseult et même depuis l'Antiquité avec le mythe d'Orphée et sa descente aux enfers pour rechercher sa bien aimée!



L'auteur a su avec brio réinventer le mythe, créer son propre univers, proche de l'antiquité, le rappochant davantage à une période oubliée presque légendaire! Il a su insuffler un nouveau souffle et donner une lueur d'espoir à tout ces couples maudits de la littérature classique en faisant des héros de son roman, les héros de ces coeurs perdus! Je m'emporte et j'extrapole, mais c'est ce que je ressens pour ces deux Héros, Sisam, et Heyla, qui portent sur leurs épaules, un fardeau qu'ils n'ont demandé!



L'intrigue est bien ficelée, pleine de rebondissements, il n'y jamais de temps mort, et les chapitres courts offrent une bonne dynamique à l'ensemble, faisant progresser rapidement le lecteur dans sa lecture!



Je trouve que les bons romans de fantasy se font rares ses derniers temps, et se ressemblent tous plus ou moins avec leurs elfes et leurs guerriers barbares. Ici, on se rapproche davantage de l'épopée ou la saga, récits plus anciens.



J'espère vivement que le porteur de ce fantastique projet: Guilhem Meric, réussira à produire ce film qui mérite grandement d'être réalisé et exploité à l'image (exploité au sens artistique et non commercial)!



J'aurais tellement de choses à raconter à propos de cette ouvrage qui va faire partie de mes référence littéraire, mais je préfère vous laisser le soin de découvrir ce petit bijou de la fantasy moderne, afin de ne pas vous spoiler!





Il va sans dire que j'attends le deuxième tome avec impatience!



Bonne lecture!
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Ætherna, l'émissaire de l'Au-delà

La couverture, qui est très belle et la quatrième de couverture, m’ont donné envie de découvrir ce roman.



J’ai beaucoup aimé l’univers créé par l’auteur. Déjà, notre personnage principal, Chayton, travaille en tant qu’aide-soignant dans un service de soins palliatif. J’ai trouvé ça très original, même si j’aurai aimé le voir évoluer un peu plus dans cet univers. Alors que je n’aime pas les abeilles (je ne les tue pas pour autant, je vous rassure), j’ai également apprécié le rôle qu’elles jouent dans cette histoire. Enfin, j’ai également apprécié le thème de l’Au-delà.



Concernant la plume de l’auteur, elle est agréable. Il n’y a pas trop de description, le livre se lit très vite et à la fin de chaque chapitre on a envie de connaître la suite. Ce que je trouve dommage, c’est que Chayton ne fait pas face à beaucoup de difficultés, les choses sont simples.



Concernant les personnages, je n’ai pas aimé le grand-père de Chayton, Ernest. J’ai tout de suite eu du mal avec lui, j’ai senti qu’il cachait quelque chose. S’agissant de Chayton, dès le début on sait que quelque chose de grave lui est arrivé dans sa vie. S’il tient tant à son métier d’aide-soignant dans un service de soins palliatif, il doit bien y avoir une raison. J’avais hâte de découvrir quel secret le rongeait de la sorte. Enfin, s’agissant de Juliet, la jeune femme qui a recruté Chayton pour s’occuper d’Octave, je ne me suis pas spécialement attachée à elle, mais je trouve qu’elle accepte trop facilement ce que Chayton va lui dévoiler.



Pour conclure, j’aurai aimé que l’univers soit un peu plus développé, qu’on voit plus Chayton exercer son métier, que certaines idées de l’auteur soient plus poussées. Et j’aurai également aimé que les choses ne soient pas toujours aussi simple. J’ai néanmoins passé un bon moment de lecture.



Je remercie Babelio et les éditions J'ai Lu pour cette découverte dans le cadre d'un partenariat.
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Ætherna, l'émissaire de l'Au-delà

Voilà une histoire mystérieuse et assez originale. Une histoire qui dans l'ensemble m'a plu.



Dès le début, et forcément en se fiant à la couverture, on comprend que les abeilles auront un rôle primordial dans ce récit.

J'ai peur des insectes volants, et en particulier des abeilles. Ce qui m'aura donné pas mal de frissons au cours de cette histoire. Mais les abeilles ne sont pas là uniquement pour faire peur. Elles sont une sorte de point de départ puis de fil conducteur à cette histoire.

On sait tous que si les abeilles venaient à disparaitre complètement de la surface de la Terre, ce serait le début de la fin. Ici, l'auteur nous propose une raison surnaturelle à ces disparitions que l'on a pu commencer à observer dans le monde.

Et à travers cette hypothèse, l'auteur nous emporte dans sa vision de l'au-delà.

J'ai trouvé cela super intéressant et pas du tout farfelu, au contraire, ça tient super bien la route et on arrive même à se dire que ça pourrait en effet être l'une des raisons de ces disparitions.



Nous faisons la connaissance de Chayton, enfant (j'avoue avoir eu du mal avec ce prénom ^^). On devine dès les premières ligne un drame terrible, qui marquera à jamais son être, qui façonnera la personne qu'il va devenir.

Adulte, il consacre sa vie à aider les malades, surtout ceux en fin de vie. Ce choix de carrière est influencé par ce drame survenu dans son enfance, sans l'ombre d'un doute. Il est torturé, se contente d'être dans cette vie, une vie droite et sans folie. Comme s'il se punissait de quelque chose, comme si il s'interdisait de vivre réellement.



L'histoire m'a intéressée dès le début. J'ai trouvé que ça changeait de ce qu'on pouvait lire, c'était frais et agréable.

La plume de l'auteur est d'ailleurs entrainante et imagée, sans descriptions longues et interminables, il nous donne l'essentiel et laisse vivre ses personnages.

Et on prend plaisir à les suivre, découvrant en même temps qu'eux ce nouveau monde.



J'ai bien aimé Juliet. Par des côtés, elle me fait penser à ces fortes têtes qu'on peut rencontrer dans la Bit-Lit. Elle est solide en apparence, cash dans sa façon de vivre et de parler, parfois brutale, mais tout ça c'est pour se protéger, s'endurcir et rajouter des couches à la carapace qu'elle s'est construite depuis des années.

D'ailleurs, ses échanges un peu spéciaux avec un certain fantôme étaient vraiment drôles et intéressants !

Chayton est un personnage complexe. Même si c'est le personnage central du roman, l'auteur laisse planer des zones d'ombres sur lui, nous donnant au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire les informations concernant ce drame.

Ce serait l'un des points que j'ai regretté : je n'ai pas réussi à me sentir proche de Chayton. J'étais trop en retrait pour ressentir une quelconque empathie pour lui.



L'autre point que je regrette est cette fin. Quelque part, c'est une belle fin, l'acte de Chayton est noble et rempli d'amour, mais ensuite, j'ai ressenti un malaise qui m'aura suivi jusqu'à la toute dernière ligne.



Mais finalement, ça rajoute encore de l'impatience à avoir une suite à cette histoire, surtout que ce monde de l'au-delà que nous propose l'auteur, on sent bien qu'il y a des tas de choses à en dire et à nous montrer !



En bref, un roman original et qui m'aura embarqué dans cette histoire d'abeilles et d'au-delà sans difficulté, je lirai la suite sans hésiter !
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Myrihandes, tome 1 : Le secret des âmes-soeurs

Je vais commencer par milles mercis à Livraddict ainsi qu'aux éditions du Diable Vauvert parce que ce premier tome des "Myrihandes" est gé-nia-li-ssime (^-^)

[...]
Lien : http://les-lectures-de-mina...
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Krog Macherok et le venin des hautes terres

On dit que la vie fait parfois bien les choses … mais parfois, il arrive également qu’elle les fasse plutôt mal, n’en déplaise aux plus optimistes ! Figurez-vous qu’au printemps dernier, j’étais toute heureuse de pouvoir, pour la toute première fois de ma vie, participer à une campagne de financement participatif afin de financer l’édition de ce roman, toute heureuse de pouvoir enfin soutenir l’auteur autrement qu’en écrivant des chroniques sur ce petit blog déserté, tout en permettant d’offrir des exemplaires à des enfants hospitalisés … mais voici que cette première campagne n’a pas aboutie. Et lorsque la seconde a été lancée il y a quelques mois, ma situation personnelle et familiale était bien trop compliquée pour que je puisse renouveler mon soutien, à mon grand désarroi car je tenais vraiment à contribuer à ce projet ! Nous voici donc de retour à la case départ : c’est par le biais de cet humble petit article que je vais, une fois de plus, tâcher d’apporter mon petit coup de pouce à Guilhem Meric, puisque les galères imprévisibles de la vie m’ont empêchée de le faire d’une autre manière ! On ne change pas une équipe qui gagne, parait-il, n’est-ce pas ?



Krog Macherok est un jeune Caillassier d’une douzaine d’années presque comme tous les autres gnomes de son village souterrain. Après tout, il a les mêmes yeux gris perle, la même peau cireuse et le même odorat lui permettant de sentir la présence d’émeraude à des lieux à la ronde … il est juste beaucoup trop grand, beaucoup trop élancé, et son visage est beaucoup trop fin pour passer totalement inaperçu. Jusqu’à présent, toutefois, sa différence n’avait jamais pesé au jeune Krog : ceux de son clan l’avaient toujours accepté tel qu’il était. Mais lorsqu’un cataclysme tel qu’aucun gnome n’en a jamais vu détruit totalement le village, lorsque le jeune Krog désormais orphelin est recueilli par son oncle, Grand-Mestre des Feuillus, le fardeau de la solitude et du rejet s’ajoute au poids de la peine et de la rancune. Car Krog en est convaincu : ce sont les Sinoks, les hommes, qui sont à l’origine de cette catastrophe qui a couté la vie à ses parents et à des dizaines d’autres gnomes innocents. Bien décidé à venger les siens, au mépris de tous les interdits, le jeune Caillassier monte sur les Hautes Terres, prêt à en découvre avec ceux qui ont détruit son foyer. Mais sa quête de vengeance tourne court lorsqu’il tombe sur une petite humaine non seulement capable de le voir sans Fleur de Fée mais également capable de contrôler la terre …



Tout commence par un drame : en quelques minutes à peine, un village tout entier est rasé, des morts jonchent le sol, des cris et des pleurs s’élèvent à chaque coin de rue, c’est la panique et le désespoir. Une scène qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celles qu’aiment nous passer et repasser en boucle les journaux télévisés lorsqu’une catastrophe naturelle s’abat à l’autre bout du globe … à ceci près que ce ne sont pas les êtres humains qui courent, meurent et hurlent, mais des gnomes. Les rencontrer dans une situation aussi semblable à celle que vivent tant d’hommes, de femmes et d’enfants sur notre planète fait immédiatement naitre une sympathie à l’encontre de ces petits êtres féériques qui fourmillent dans les profondeurs de la terre. On ne peut que compatir à leur peur et à leur douleur alors qu’ils voient leur foyer de toujours tomber en ruine, alors qu’ils voient leur époux, leur père, leur frère, leur fils mourir écrasés sous les décombres ou asphyxiés par la poussière. Pauvres petits gnomes, et surtout pauvre petit Krog : notre héros n’a qu’une douzaine d’années, ce n’est encore qu’un enfant, et voici qu’il se retrouve orphelin, à la merci de la discrimination que lui font vivre les membres du Clan de son oncle à cause de sa différence … comme si perdre ses parents et sa maison n’était pas une peine suffisante pour un jeune gnome qui n’a jamais rien demandé à personne !



Mais ce n’est pas seulement de la peine que nous ressentons pour ce pauvre Krog … mais aussi de la honte. Car nous comprenons bien vite que c’est l’activité humaine qui a causé ce drame … et qui en cause bien d’autres. A travers le regard de ce petit être qui vit en harmonie parfaite avec la nature et qui souffre lorsqu’elle souffre, nous prenons pleinement conscience de l’impact néfaste que nous autres humains avons sur cette nature, sur la biodiversité. A vouloir produire toujours plus, toujours plus vite, toujours plus facile, nous appauvrissons, desséchons, épuisons, assassinons la terre. Au nom de quoi ? L’argent, bien évidemment. Pour s’enrichir toujours plus, des laboratoires de produits phytosanitaires peu scrupuleux vont jusqu’à fournir aux agriculteurs les plus crédules ou fauchés des pesticides et désherbants « miracles » qui font certes des merveilles contre les insectes et herbes indésirables, mais qui appauvrissent tant et si bien le sol que ces paysans leur mangent ensuite dans la main quand ils leur proposent des fertilisants « miracles » pour résoudre ce problème … Nous avons souvent tendance à accuser les agriculteurs, mais ce roman nous rappelle que bien souvent, ce sont eux les premières victimes de ce système infernal, de cette quête incessante au rendement, à la productivité, à la compétitivité. Ils sont bien souvent les premiers à mourir à petit feu à cause de ces poisons qu’ils sont obligés de déverser dans les sols s’ils veulent avoir une chance de rembourser leurs prêts bancaires, s’ils ne veulent pas finir au bout d’une corde après avoir perdu les terres familiales …



Tout comme nous, Krog s’est laissé prendre au piège des évidences : c’est au vigneron qu’il en veut, viscéralement, c’est lui qu’il tient responsable de tous ses malheurs. C’est de lui dont il veut se venger. Difficile de lui en vouloir, on comprend bien sa peine et sa colère … Mais bien sûr, les choses ne vont pas se passer tout à fait comme prévu ! Car même si j’ai avant tout mis l’accent sur le message écologique qui se cache derrière ce roman (car vous le savez, c’est une cause qui me tient à cœur, et j’aime mettre en valeur les messages que nous transmettent les histoires), il ne faut pas oublier que c’est avant tout un roman que nous offre l’auteur ! Un roman riche en rebondissements et en révélations qui vous fera passer par toute la gamme des émotions, du « do » de la peur au « si » de la joie en passant par le « fa » de la surprise et le « ré » de la tristesse … Comme tout bon conte de fée qui se respecte, celui-ci fait vibrer en nous cette petite corde de l’imaginaire et du rêve, cette petite corde qui nous relie à l’invisible et au mystérieux : qui ne s’est jamais demandé d’où venaient ces petits cercles d’herbe autour des arbres de la forêt, qui ne s’est jamais demandé à quoi servaient les aigrettes de pissenlit que tous les enfants aiment tant souffler au vent ? Et comme tout bon récit de fantasy qui se respecte, celui-ci joue du tambourin avec notre cœur qui s’emballe lorsque notre brave Krog se lance dans sa quête ou découvre une incroyable vérité …



En bref, vous l’aurez bien compris, je suis vraiment tombée sous le charme de ce « conte éco-féérique » qui m’a fait sourire, pleurer, trembler, sursauter … Je me doutais bien que j’allais l’aimer, cela ne faisait pas le moindre doute, mais je ne m’attendais tout de même pas à être aussi émerveillée par ce bref petit roman qui nous invite à voir notre monde à travers le regard d’un membre du Petit Peuple ! Et qu’est-ce qu’il est beau, notre monde, qu’est-ce qu’il est riche, qu’est-ce qu’il est vivant ! A condition, bien sûr, que nous ne l’étouffions pas sous nos dalles de bétons, que nous ne le noyions pas sous nos torrents de produits chimiques, que nous ne l’asphyxions pas de nos gaz à effet de serre. A condition, donc, que nous prenions soin de lui autant qu’il prend soin de nous. A condition que nous soyons aussi courageux que ce brave petit Krog qui, accompagné de son fidèle petit compagnon hérisson et de ses nouveaux amis, va braver tous les dangers et les interdits pour faire changer les choses une bonne fois pour toute … car « on n'est jamais trop petit pour faire une différence », comme le dit la jeune Greta ! Guilhem Meric nous offre donc ici un récit qui ravira petits et grands, à lire et faire lire à ceux et celles qui aiment rêver ainsi qu’à ceux et celles qui aiment notre douce Terre …
Lien : http://lesmotsetaientlivres...
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Myrihandes, tome 3 : Le lac aux Larmes d'Or

Lorsque Guilhem Méric a proposé "Le lac aux larmes d'or" troisième opus de sa saga Myrihandes, sur Simplement Pro, son résumé m'a tout de suite interpelé. Je me suis aussitôt penchée sur les tomes précédents puis j'ai filé à la vitesse de la lumière (ou presque) sur le site de la saga:

https://myrihandes.fr/

où je me suis retrouvée littéralement scotchée devant mon écran, subjuguée. Les trailers sur la chaîne YouTube m'ont achevé! Je suis retournée illico presto sur Simplement Pro pour demander le service presse. Guilhem a effectivement accepté ma demande et m'a confié l'intégralité de sa saga, pour mon plus grand bonheur, ainsi qu'un CD des musiques du livre. Encore mille fois merci Guilhem.

J'ai pris une grande claque littéraire.

Vraiment.

D'abord le thème: les âmes-sœurs.

Guilhem est parti d'une chanson "Claire Pelletier Le discours d’Aristophane" ainsi que des écrits connus de Platon (pour plus de précision, référez-vous à l'avant-propos du tome 1) pour nous offrir une quête épique sans précédent.

Cet auteur est en mon sens un prodige. Cette saga est absolument incroyable d'émerveillement! Elle est tout simplement inclassable!

Ensuite, l'univers est riche, complet, très recherché. Il y a toute une chronologie dans l'histoire (vous savez combien j'aime ça) ce qui donne encore plus de corps et de force à cette magnifique saga.

Les personnages sont eux aussi tous très bien décrits tant physiquement que psychologiquement.

On trouve Sisam et Helya, qui se fondent en ce puissant Myrihande Mon'Ran, bien sûr avec qui l'aventure commence dans une des Trois Cités du Mont Pan-Kaïa: Ostacle. Les deux autres Cités se nomment Thrèce et Arkopolis. Mais nous croisons de nombreux autres personnages tout aussi intéressants et importants : Hemerod, bien sûr, Oros, Farf l'Anachrone (ne l'oublions pas, Sarperfouille!), Morlhed le passeur, Khalkaïs les brigands, Kryom, etc. impossible de tous les nommer.

Les Trois Gardiens de la Porte des Âmes Philodendre (clef Advia), Ecleïs (clef Elzée) et Pyrranthe (clef Xeêl) sont juste extraordinaires. Mais mon personnage préféré est Sioul, fils du Roi Ayajim, qui malgré son jeune âge fait preuve d'une maturité, d'une grandeur d'âme qui le place au-dessus de nombreuses autres personnes. Comme Sisam, j'aimerais m'incliner devant lui.

Chaque peuple est marqué de caractères propres, de sa façon de penser, de parler, de sa vision du monde: Hommes, Myrihandes, Anachrones, Ochrils etc. En tant qu'auteure, je sais là de quoi je parle et je peux dire que leur donner une consistance réelle n'est pas aisé. Cependant, Guilhem le fait avec une puissance narrative des plus impressionnantes.

Les décors, différents lieux, l'atmosphère y sont décrits avec une précision à couper le souffle et avec, encore une fois, cette puissance narrative qui nous happe, nous hypnotise à chaque mot, chaque phrase, chaque page tournée. L'émotion n'est pas en reste non plus. Pour preuve ce troisième tome avec ce final magnifique dans sa tristesse et son espérance. Elle reste ouverte (enfin, je l'espère) sur "davantage".

Les créatures des ténèbres: Crissards, Molorks, Féllinides (etc. vous l'aurez compris) tout aussi horribles soient elles, sont décrites avec la même finesse (si je peux dire ainsi) que tout le reste. On les craint, elles nous horrifient, on est content quand elles périssent!

Et le maléfice d'Alrazel est juste… terrifiant!

Chaque tome comporte des annexes (vous savez combien j'aime ça ;) )explicatives de l'univers, avec des illustrations. Tout est fait pour nous immerger avec toujours plus de force, d'émerveillement.

Merci à vous Guilhem d'avoir su faire palpiter mon âme de toutes les émotions possibles.

Avec Myrihandes, tout est là. Là où il faut. Comme il faut. Ni plus. ni moins.

C'est énigmatique, onirique, magnifique. Encore une fois Myrihandes est inclassable. En mon sens, cette saga dresse Guilhem parmi les plus grands auteurs français.
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