Guillaume Bouzard

Je suis tombée par hasard sur cette BD publiée en 2016 aux Editions Fluide Glacial. En voyant le nom de l'éditeur, on sait à quoi s'attendre : de l'humour noir, parfois potache ou frisant l'absurde.







C'est justement ce dont j'avais envie !







La quatrième de couverture indique : " Tous les poilus vous le diront : la guerre 14-18 n'a pas été une partie de plaisir... se lever tous les matins pour aller embrocher du boche n'est pas donné à tout le monde et c'est souvent la mort dans l'âme que nombre de soldats commencent leur journée dans les tranchées. Partager l'intimité de ces hommes, c'est un peu les aider dans leur combat journalier... C'est être aussi un peu poilu à votre tour, c'est marcher dans la boue, faire ses besoins dans les feuillées, manger du rat cuit ou découvrir le trésor des templiers. On ne s'ennuie jamais dans les tranchées.. Entrez et venez, vous aussi, découvrir ce monde dur, certes, mais tellement grisant."







L'ouvrage est constitué d'une succession d'épisodes, indépendants les uns des autres. ( Les poilus dans la boue, Les poilus et les deux boches, Les poilus et le trésor des Templiers etc...)







J'ai passé un bon moment de lecture. J'ai souri, éclaté de rire. Le politiquement incorrect fait vraiment du bien parfois.

Ces histoires courtes vont vous remplir de nostalgie (et un petit peu de honte, en vous rappelant que vous étiez gênant.e à 17 ans, vous aussi).



Certains témoignages m’ont plus touchée que d’autres. Alix Garin met en avant la difficulté de se trouver, à un âge où l’on n’est plus un enfant, mais pas tout à fait un adulte non plus. Leslie Plée raconte un voyage désastreux dont elle gardera malgré tout un très bon souvenir. Kim Consigny parle de son voyage en famille au Royaume-Uni et du fait d’être loin de la personne qu’elle aime, Bouzard de son premier job étudiant dans une usine, Elisa Marraudino de sa famille italienne…



Les récits sont très variés, et sont parfois empreints de beaucoup d’humour, alors que d’autres vous feront ressentir une certaine nostalgie, voire de la tristesse. C’est toute la force de cet ouvrage : la variété graphique qu’il propose et la diversité des témoignages sur l’adolescence.



Si je devais raconter l’été de mes 17 ans, je dirais que je ne m’en souviens pas, parce que j’ai la mémoire très courte. Mais il était très certainement rempli d’après-midis à jouer à des vieux jeux PC avec ma grande sœur et de soirées à regarder Esprits Criminels avec ma maman !



Merci à la maison d’édition pour sa confiance renouvelée et pour le bon dans le temps.
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Dans ce tome indépendant de tout autre, Guillaume Bouzard se réapproprie l'univers de Lucky Luke.



Plus adulte et plus réaliste mais surtout avec un humour très prononcé.



J'ai adoré cette lecture, l'humour omniprésent est parfait.

Je retire un demi point pour le scénario qui même s'il reste sympa est très anecdotique.

Dans ce « Lucky Luke » décalé, on retrouve notre héros en plein abattement ; Joly Jumper semble mélancolique et triste (à moins que ce ne soit juste un cheval)... le ton de la bande-dessinée est clairement à l’ironie et à la parodie avec quelques clins d’œil aux autres albums.

C’est assez drôle avec un dessin qui va bien avec le style de l’histoire, c’est marrant de voir un Lucky Luke nonchalant, un Averell obèse et un ancien adversaire de Luke qui a une revanche à prendre...

Par contre, il n’y a pas de conclusion à l’histoire, est-il prévu un second tome ?

Mum is dead. Le "décor" est planté et Guillaume Bouzard nous prévient : dans cet album mon propos n'est pas de faire rire.

Il tient sa promesse pendant au moins 5 pages et puis après chassez le naturel il revient au galop !

Mes premières tentatives d'album de Guillaume Bouzard s'étaient soldées par des échecs (les poilus frisent le burn out ou mégabras m'avaient moyennement fait rire) mais là j'ai bien aimé son côté désemparé et l'absurdité bien dosée de certaines situations (lorsqu'il se pose la question de savoir ce qu'il y a de troll en lui par exemple ou le début du voyage avec son chien).

Me voilà réconciliée avec son humour. J'ai hâte de lire le tome 2.

On était en droit de se demander à quelle sauce serait mangé Lucky Luke, tant il est vrai qu'adaptation n'est pas toujours gage de qualité. Mais c'était sans compter le talent et l'humour ravageur de Bouzard. Dans cet album hilarant et, avouons le, gentiment parodique, l'auteur revisite le mythe du cowboy solitaire. Entre Jolly Jumper qui fait la gueule et les Daltons qui foutent le dawa, notre héros va devoir garder des nerfs d'acier. D'autant qu'il lutte encore contre sa dépendance aux brindilles et que toute la ville lui suggère un relooking, ce qui commence à l'agacer. Une vraie réussite que cette bande-dessinée classique remixée par un maitre de l'humour. Les habiles sous-entendus tout au long du récit permettront aux grands comme aux petits de s'approprier cette nouvelle version.

Sur conseil de mon bibliothéquaire d'ami, responsable du rayon bd de ma médiathèque favorite, j'emprunte ce dyptique alors qu'il me dit que c'est très amusant et bien fait, et un peu déjanté.

À la lecture de deux tomes qui composent cette bd, je ne peux que tomber d'accord avec lui sur les points qu'il cite, mais force est de constater que cette autobiographie d'un Mi troll ne me laissera pas un souvenir impérissable. Certes quelques scènes provoquent le sourire et même le rire, d'autres un émoi ou un attachement, voire même une identification certaine pour qui a eu à vivre un deuil au moins une fois dans sa vie, il n'empêche que la sauce ne prend pas bien. Et j'ai donc été quelque peu déçu, surtout face à l'enthousiasme de mon responsable de rayon.

Je ne connaissais pas cet auteur et l'expérience avec cette bd ne me poussera à découvrir plus avant son oeuvre. Sans doute suis je passé à côté de son propos, même s'il m'a semblé qu'il s'agissait là d'une sorte d'exutoire pour lutter contre le deuil et la perte d'un être cher....

Un nouveau Lucky Luke?

Après Mathieu Bonhomme avec "L'homme qui tua Lucky Luke" voici Bouzard avec "Jolly Jumper ne répond plus". C'est le deuxième tome dans Lucky Luke vu part tout comme les Spirou et Fantasio qui ont fait des émules depuis plus ou moins réussis. Ainsi, plus besoin de se rapprocher du style graphique de Morris comme le fait Achdé. Il faut dire que sous la plume de Bouzard, Lucky prend une autre forme.



Traits moins précis qui se rapproche du style Trondheim de et surtout des formes bien particulières. Dès la couverture, le ton est donné. Le cow-boy le plus connu du wild wild west ainsi que ces compères de récit ont des nez bien particuliers. Je pourrais dire bien des choses en somme. En variant le ton, —par exemple, tenez : Agressif : « moi, monsieur, si j'avais un tel nez, Il faudrait sur le champ que je me l'amputasse ! ». Mais très d'Edmond. Les personnages ont de sacrés nez patate.



De quoi cela parle?

A la base, la bd devait se nomme "Jack" mais l'éditeur n'a pas été convaincu. C'est alors que l'auteur trouva un titre plus percutant : "Jolly Jumper ne répond plus". Est-ce un clin d'oeil au western de 1967 "Fort Bastion ne répond plus"?



Le titre reflète à merveille l'histoire. Et oui, ce pauvre Lucky Luke n'entend plus Jolly Jumper. Pourquoi lui fait-il la tête? Pourquoi fait-il la sourde oreille? Il ne lui parle plus, ne joue plus aux échecs, ne pêche plus... Le cow-boy en parle à tous ceux qu'ils croisent. Presque tous se demande de quoi il leur parle. Mais il n'en plus de cette situation et veut retrouver son compagnon de toujours.



Le gouverneur Sevile Gulch qui va le charger d'une mission, lui conseille de changer un peu pour surprendre un peu son ami. Qu'est-ce qu'il ne serait pas prêt à faire pour sa monture? Il va changer la couleur de chemise en rouge et de son foulard en jaune. Son cheval reste totalement indifférent. Toutefois, plus personne ne le reconnait. Heureusement, qu'il était passé chez le coiffeur/barbier à la première planche. Sinon cela aurait été encore pire.



C'est un gênant le fait qu'on ne puisse le reconnaître car il a une mission de grande importance. Puisque suite à la grève de la faim de Joe, le cow-boy va faire libérer les quatre frères pour aller libérer Ma, prise en otage. Bien entendu, c'est un piège tendu mais par des malfaiteurs auxquelles on ne s'attend pas. Allez hop, encore un petit clin d'oeil de Bouzard à l'oeuvre de Morris puisqu'on va rencontrer Phil Denfer et même le docteur Doxey qui va lui sauver la vie. Le duel ne va pas se passer comme il se doit et le grand évènement va pouvoir avoir lieu.



Et l'humour dans tout ça?

Le dessinateur nous a donné une version très personnelle de cette série qu'il connaît fort bien. Il lui a partagé avec les lecteurs sont univers assez loufoque. C'est très plaisant à lire. Les précédents tomes de Lucky Luke m'avait beaucoup déçue surtout celle avec Laurent Gerra à l'écriture. Voilà enfin mon cow-boy solitaire plein d'humour et de folie.



Par exemple, j'adore le personnage d'Averell, qui enfin après 70 ans à ne penser qu'à manger prend enfin du poids. Et il ne prend pas quelques grammes. Il pèse tellement lourd que son cheval a bien du mal à le porter. D'ailleurs, il a des airs d'Obélix. Juste une coïncidence?



Il y a aussi le clin d'oeil à la fameuse brindille. "L'homme qui a eu l'idée de tirer sur son ombre" a du laissé tomber la cigarette. La ligue anti-tabac a pensé au bien-être du cow-boy qui fait beaucoup de kilomètres. Alors il a du passé à la brindille. Mais il a du arrêté. Ce n'était pas facile. Certains ont bien plus de difficulté à arrêter. En plus, l'odeur peut mettre la puce à l'oreille d'une épouse un peu tatillonne.



Et la petite chose en plus, est le remise en cause de l'état psychologique du héros. Quoi il n'entend plus son cheval? Mais qui entend d'ordinaire son cheval? A t'il un pouvoir particulier? Où est-ce qu'il est tout simplement schizophrénique? Cela fait peut-être 70 ans que les gens le pensent mais c'est le premier qui ose l'affirmer. Qu'en pensez-vous?



Un album touchant et drôle qui nous offre un Lucky Luke attachant et surtout plus humain comme il ne l’a jamais été.

Je ne suis pas une fan de foot. Je suis toujours autant dépitée de croiser des supporters (hommes) se soûler avant d'aller voir un match. Sinon, à ce qui parait c'est moins intéressant. Faut-il être vraiment sous l'effet de l'alcool pour trouver de l'intérêt à ce sport? Je ne crois pas.



Et puis ces scandales au salaire le plus important, les trafics, les manipulations... me donnent une image assez négative de cette pratique. Alors pourquoi ne pas essayer de redonner un peu de lettre de noblesse à ce sport en lui rendant son côté festif? C'est le principe de Tatane. Rendre ce sport plus sympathique et drôle et pourquoi pas d'ailleurs créer ces propres règles pourvu que l'on s'amuse.



En plus, au dessin on trouve : Pénélope Bagieu, Guillaume Bouzard, Jul et Charles Berbérian. Comment dire que nous avons des artistes de talents avec leur univers graphique. Nous avons des dessins pleins de peps, de folie, d'absurde, d'humour, de l'impertinence... en noir et blanc où tout en couleur. Même si le sujet, ne nous intéresse pas, les dessins sont là. Et rien que pour cela, ça vaut le coup d'oeil.



Un concept original qui pourra convaincre tous les adeptes du ballon rond pour mettre du fun dans leur pratique. Tatane, pour voir le football autrement.
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Mais que se passe-t-il à Bourg Saint-Guillaume ? Un paisible petit village, avec ses petites maisons, de très charmants habitants et une église mais les femmes s'ennuient. Heureusement, le curé remplaçant, le père Guillaume, plein de bonne attention et générosité va leur ramener le sourire et le bonheur.



Le père Lucas est âgé maintenant et lorsqu'il tombe malade, il ne peut plus s'occuper de son charmant village, le Bourg Saint-Guillaume. C'est le jeune curé, le père Guillaume qui vient prendre la relève le temps de son rétablissement. Dès son premier jour, une femme vient confesser qu'elle ne peut résister à ces hommes qui la désirent et veulent rentrer en elle. La description est tellement intense que le jeune prête ne peut contrôler une dure érection. La honte le saisit directement. Le soir, alors il veut se flageller pour se punir mais Jésus se met à lui parler. Il lui conseille au contraire de «faire plaisir aux femmes». «Que voulez-vous dire Seigneur ?», demande Père Guillaume. «Tu sais très bien ce que je veux dire ! Les femmes de Saint-Guillaume ont besoin d’amour», répond-il.



Alors si Jésus ordonne, le curé n'a pas trop le choix d'obéir. Alors le lendemain, il va chevaucher son vélo et partir à la rencontre de ces ouailles femmes en détresse. Très vite, elles prennent les choses en main pour guider le jeune homme vers leurs satisfactions personnelles. Par chance, les maris ne se doutent de rien et sont heureux car leurs femmes sont plus gentilles par la suite. «Dites donc, je trouve que vous êtes resté longtemps avec ma femme. Ça va bien que vous êtes curé ! Sinon j’aimerais pas beaucoup ça», s’exclame ainsi un des paysans. Les choses ne pourront durer qu'un temps, celui du remplacement.



J'ai bien rigolé pendant la lecture de cette bd avec la vie de ce curé qui m'a rappelé des souvenirs cinématographique de personnages de prêtes sentant le vin rouge et le saucisson. Les femmes ne sont pas spécialement séduisantes avec ces personnes grosses, les seins tombants, les fesses flasques... Des vraies femmes qui ont vécu dans tous les sens du terme. C'est avec un dessins rond et léger, sans couleur que Guillaume Bouzard a décidé de raconter l'histoire lui donnant un petit côté sympathique et attachant. J'ai adoré le Jésus qui parle et qui donne des conseils. Peut-être qu'il vendait des pâtes, il fut un temps. Par contre, ce n'est pas à mettre entre toutes les mains car certains risquent de crier à l'hérésie.



Un bon moment de rigolade et de dérision avec "La bibite à Bon Dieu". Les requins marteaux sont complètement frappés, c'est pour cela que chez eux on peut trouver pleins de petits trésors.
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L'idée de départ me paraissait très intéressante, écrire un album humoristique sur les soldats dans les tranchées. Malheureusement, je n'ai pas été sensible à l'humour de Bouzard, pourtant la curiosité me poussera sûrement à feuilleter le deuxième album.

Tatane est un mouvement collectif et populaire qui milite pour un football durable et joyeux. Ce collectif a notamment été initié par Vikash Dhorasso qui signe la préface de cet ouvrage. Tatane est né en avril 2011 autour d'un manifeste qui pose les bases d'une vision alternative du football. En proposant des débats, des rencontres, des tournois et des animations de toutes sortes, Tatane essaye de remettre l'humain au coeur du football, sport gangrené par l'argent et par conséquent de plus en plus aseptisé.



Le manuel Tatane cherche lui à dépasser ce cadre en proposant 50 règles de jeu alternatives chacune accompagnée d'un dessin d'un des 4 dessinateurs qui participent à cet ouvrage : Pénélope Bagieu, Charles Berbérian, Bouzard et Jul. J'apprécie particulièrement les dessins de ces 2 derniers. Concernant les règles, elles sont avant tout humoristiques puisque certaines sont difficilement applicables. En revanche, d'autres sont irrésistibles et promettent de belles parties et un football joyeux.

Chacun pourra trouver au sein de ce recueil ses règles préférées mais j'avoue un faible pour ces trois là: la Rabbi Jacob (chaque but doit être célébré par une danse collective sous peine d'être refusé), la Judas (un joueur choisi dans le public joue toujours avec l'équipe qui a le ballon) ou encore la Pippo Inzaghi (il faut célébrer son but en courant vers son propre but avant que l'équipe adverse ait eu le temps de faire l'engagement).



L'ouvrage de “Tatane” est une belle illustration de la volonté de ce collectif de vouloir proposer un football différent avec surtout l'ambition de ramener le football vers ce qu'il est vraiment : un jeu...


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... Ou le quotidien d'un auteur de Bd inspiré. De nombreux dessinateurs (Trondheim, Larcenet, Boulet...) ont déjà croqué leur quotidien d'auteur de Bd de façon désopilante. C'est au tour de Bouzard, Guillaume de son prénom (dessinateur chez Fluide Glacial, auteur entre autres de "The Autobiography of me Too" ou encore "Plageman"), de se mettre en scène. Ponctué de clins d'oeil à l'équipe de Fluide et de références générationnelles (Bouzard est né en 68), l'album enchaîne les anecdotes plus ou moins fantasmées sur la vie de dessinateur (et les excuses pourries et délirantes pour ne pas rendre ses planches à temps à un éditeur insistant) mais aussi la vie à la campagne (aah, les Deux-Sèvres...), avec un style un peu "buvard" très efficace mais surtout un humour débridé, comme, par exemple, quand il décrit la naissance d'un super-héros breton (injustement) méconnu : Kouigna man, l'homme kouigna (TINTINTIN...). Je pense tout de même qu'il faut être un minimum BDphile pour vraiment apprécier, mais si tu es client(e) comme moi de ce genre d'humour, tu devrais passer un bon moment de lecture.
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Bourg-Saint-Guillaume est un petit village de campagne où il fait bon vivre. Les paroissiens, encore attristés par le départ de leur précédent curé, le Père Lucas, hospitalisé pour une attaque, attendent leur nouveau guide. C'est ainsi qu'arrive Père Guillaume, qui s'efforcera de prendre soin et de bien veiller sur toutes les âmes qui composent la bourgade et auxquelles le Père Lucas était tant attaché.

Il est bien loin de se douter à ce moment là qu'il recevra très vite la visite de cette souillon qui lui confessera ses rêves érotiques... ni même de l'effet que peut avoir un beau curé sur la libido de ces demoiselles délaissées par leur mari.



Je ne suis pas un fervent amateur du genre, mais je dois bien avouer que j'ai été attiré par la savoureuse chronique de Choco sur cet album. Le synopsis de départ est somme toutes plutôt attrayant : un curé qui débarque dans un village où les femmes sont prêtes à tout pour lui faire perdre son innocence. Le tout raconté avec beaucoup d'humour. Car c'est là l'un des points forts de la bande dessinée de Guillaume (encore un ?) Bouzard : c'est frais et c'est très drôle.



[...]



La chronique à lire en intégralité sur BenDis... !
Lien : http://bendis.uldosphere.org..

Critique tomes 1, 2 et 3



Après moult éclats de rire ponctués d'irrépressibles « mais-qu'il-est-con ! », les zygomatiques ravis et les commissures des lèvres scotchées aux lobes d'oreilles, je referme, pantois, le dernier tome d'Autobiography of me too : il est vraiment trop facile le gars Bouzard !



Sous des atours structurés (planches systématiquement découpées en gaufriers de 3 cases par 4), son autobiographie respire le « sans filet ». Une improvisation nimbée d'un ersatz de dilettantisme qui frise néanmoins l'excellence. D'ailleurs, ce n'est pas réellement une autobio. Plutôt une parodie ou une autofiction qui mélange les mises en scène décalées d'un quotidien ordinaire avec des anecdotes de comptoir, des aventurettes fantasmées ou encore des délires exquisement surréalistes (les X-men qui débarquent dans le Poitou !?...).



L'amateur de récit intimiste et d'introspection psychologique passera son chemin. Ici, il n'y a pas véritablement matière à faire phosphorer le ciboulot. Mais alors, qu'est-ce qu'on se marre ! La moindre banalité finit par déraper pour fournir le prétexte à drôlerie. Un humour foutraque qui navigue de temps en temps vers le puéril ou le carrément débile, mais laisse deviner et savourer une certaine finesse voire un semblant de poésie dans ses énormités.



Et c'est tellement bien construit. La narration possède un rythme discret, un tempo insidieux qui se montre efficace et très réjouissant. En partie imputable à la mise en page, c'est avant tout la ponctuation fournie par les dialogues qui génère cette sensation. Un sens inné de la précision pour poser un silence ou déclencher une réplique qui tue. Le dessin, lui, est tout simplement remarquable. Comment deux ou trois coups de crayon si spontanés, par instants presque négligés, peuvent-ils aboutir à un tel résultat ? Une ligne impulsive, intuitive et libérée qui donne du mouvement et de la vie. Quel verbiage graphique ! Quelle virtuosité ! Bouzard se ballade dans la gamme des émotions et de l'expressivité. Les tronches et les attitudes sont si bien retranscrites que chaque situation induit une identification instantanée et donc un plaisir décuplé. Chapeau Maestro !



Désopilant et inspiré. Quel talent !

Impossible de ne pas être nostalgique en lisant cette BD.

On a tous eu 17 ans, on a tous connu des premières fois, des vacances de folie avec les potes, des premières cuites...

Et aussi beaucoup de questionnements. "Qu'est ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie ?", "Qui je suis ?" Etc.

De l'humour (beaucoup), des histoires très différentes selon les auteurs, des souvenirs, des passages plus tristes aussi forcément... bref de tout dans cette bande dessinée.

Un très bon moment.

Bouzard, vous avez dit Bouzard ?



Attention, ce n'est pas un "vrai" Lucky Luke. Mais compte tenu de ce que tous les improvisés-successeurs de Goscinny ont infligé au personnage depuis des années...on peut raisonnablement avancer que cela faisait longtemps que Lucky Luke n'avait été aussi drôle.



Un Lucky Luke décalé, inquiet devant la bouderie de Jolly Jumper, que personne ne reconnait dès qu'il change un tant soit peu de tenue, des Dalton qui ont du mal à reconnaître les couleurs, le retour inattendu de Phil Defer...C'est une merveille.

Bouzard nous a concocté un cow-boy solitaire (plus que jamais) qu'on prend plaisir à accompagner.



Seul souci, l'histoire est quand même très linéaire et ça se lit plus vite que son ombre, même en s'attardant sur les petits détails (comme les ours qui arrivent à la dernière page, attirés par les cris de Luke qui souffre d'acouphènes). A 14€...on peut hésiter.

Un pastiche très réussi, mais qui ne fait guère avancer le schilm...le schmilibi...le truc, quoi !



A noter la belle couverture cartonnée épaisse, de même que les pages au beau grammage.

Malgré la trentaine de bd réalisées par Guillaume Bouzard tant au dessin qu'au scénario c'est ma première lecture de cet auteur... et surement ma dernière.



je ne suis pas fan du trait de Bouzard même si je reconnais un certain talent au niveau de la personnalisation des personnages et du dynamisme. Le découpage est est plutôt bon.

Malheureusement le scénario ne relève pas du tout l'ensemble. j'ai trouvé ça plat et sans grand intérêt. L'humour est présent et Bouzard cultive le non sens mais cela ne m'a pas touché (tout comme l'humour de laurent gerra). j'aurais aimé m'étrangler de rire à chaque page mais j'ai à peine esquissé un sourire sur qq cases.

Je ne suis pas rentré dans son univers malgré mon envie et n'y trouve pas le "génie" que la plupart des avis y ont vu.

Merci aux Éditions Rouquemoute pour l'envoi du livre, dans le cadre de l'opération masse critique.

Que trouve-t-on dans la Grande Aventure ? C'est un retour sur les premiers pas de l'homme, qui découvre notre vaste monde, sa beauté et ses dangers. Au cours de brefs récits, on suit les mésaventures d'hommes préhistoriques découvrant des éléments comme le feu, la chasse ou la survie, mais aussi la poésie et l'amour, le tout avec une touchante dose d'humour : on se prend de sympathie pour ces bonshommes qui tâtonnent, expérimentent et se cassent souvent la figure !

Au niveau du style graphique, le dessin de type humoristique est couché dans un dégradé de tons ocres qui collent bien à l'ambiance des cavernes. De même, les dialogues sont dénués de paroles, les échanges sont donnés sous forme de pictogrammes, ce qui renforce l'harmonie du livre. Sans excès ni prétention, c'est une belle découverte qui offre un bon moment de détente !

On trouve dans ce recueil de bande dessinée, des auteurs coréens et français/européens. Chacun y livre un visage de la Corée ou son point de vue sur ce pays très en vogue. Si vous cherchez de l authenticité, ce recueil sera parfait. Les auteurs coréens nous présentent des grilles de lectures typiquement coréennes, celles-ci pouvant paraître obscures aux non initiés. Mais les auteurs français contre balancent le mouvement, en présentant des nouvelles dans l esprit de ce que l'on a l'habitude de lire ici. C'est un compromis réussi.

La petite page d'introduction pour chaque auteur permet au lecteur une rapide remise en situation très utile. Elle fournit aussi quelques titres de la bibliographie de chaque auteur, ce qui facilite la poursuite de la lecture.

C'est donc un album qui fait découvrir des auteurs avant tout et une partie de la culture coréenne. J'avoue que la partie des auteurs français/européens ne m'a pas plus convaincue que cela. La plupart exposent leur ressenti sur leur première fois en Corée, qui n'apporte pas forcément beaucoup. J'ai trouvé assez criant leur manque de connaissance sur ce pays.

C'est tout de même un très joli recueil, de qualité, qui a le mérite de présenter la Corée de plusieurs façons et points de vue.
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