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Guillaume Huon nous présente son premier roman "Le Gardien sans sommeil". Un livre à l'ambiance unique, brillant de beauté et d'une grande originalité. A découvrir sans hésiter. Plus d'infos : https://bit.ly/3SJo5wP

Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Ce devrait être une belle saison Sören, qu’en penses-tu ? Il s’efforça de lui répondre avec la même naïveté.
- Mon père se méfiait des printemps trop doux. Il disait que l’été se vengeait ensuite.
Ton père était un homme sage, mais on comprend certaines choses par soi-même. J’ai appris pour ton enfant à naître. Les enfants changent notre façon de voir le monde. Le passé devient insignifiant, tu verras. 
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Tout au fond, on frappait. Des assauts si indistincts qu’ils ne venaient pas seulement de loin mais de longtemps.
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Il y avait des ronces comme cela, qui croissaient à l'ombre des talus, si vite qu'on aurait pu les voir ramper d'un jour à l'autre ; si l'on n'y prenait pas garde, leurs branches entremêlées, impénétrables, devenaient des bosquets noirs où seuls les lièvres plongeaient. L'idée avait dû pousser de cette façon en lui. Ou se creuser un terrier, si profond qu'il n'y avait plus rien à faire. C'était ce que faisait le temps. Des galeries patientes, qui se révélaient trop tard.
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« Sören repoussa la porte et eut besoin de s’asseoir par terre. Il attendit que sa vue s’accoutume à nouveau à l’obscurité. Son cœur heurtait ses côtes comme un cheval furieux. Il se demanda par quoi commencer. Tout affluait en lui. Anna et le bébé à côté. Le sol dur sous ses fesses qui le démangeaient. Il avait froid, vaguement faim, mal au dos, et l’horrible sensation que des croûtes adhéraient à plusieurs endroits de son corps. »
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« Il déposa un baiser aussi léger qu’un souffle sur son front pâle, accompagné d’une pensée pour elle et le bébé - dormez bien mes amours, une prière qu’Anna sentit peut-être, loin très loin, puisqu’elle répondit par un petit gémissement - et puis il referma la porte sur leur sommeil qui valait bien plus que le sien. »
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Tout au fond, on frappait. Des assauts si indistincts qu'ils ne venaient pas seulement de loin, mais de longtemps. Les coups s'avançaient à sa recherche, ils avaient une bouche et répétaient la même chose, un mot qui était une alerte, une exigence - mais il ne parvenait pas à l'identifier. C'était un langage inconnu, ou bien on lui avait ôté la capacité de comprendre. Il avait un corps lui aussi désormais, il était dans la même réalité que ce bruit, ce cri de plus en plus élevé tandis que son corps devenait lourd. Le martèlement battait tout autour. Il crut d'abord qu'il était un cercle, mais une autre pensée se solidifia. Il était le centre. La cible. Le son le désignait, lui.
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Depuis quelque temps il avait remarqué ce changement : cet accroissement de sa perception. Comme si le monde était devenu plus vaste et l'accablait de ses détails. Sören voyait davantage. Ce petit paquet de laine blanche, prisonnier dans les ronces. Les grappes nues du fenouil sauvage près de la clôture. Il se surprenait à regarder les feuilles mortes et leurs dentelures remarquables. Sous ses semelles, le sol était parsemé de milliers de petits monticules d'une terre noire qui s'entortillait, signes de l'activité invisible d'autant de milliers de vers. Peut-être que cet enfant à venir avait étendu sa vigilance. Ou peut-être que tout était devenu plus beau.
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Derrière lui le village s'éteignait : une impression qu'il était bien incapable de s'expliquer. Elle dépassait l'absence de bruits, de mouvements ; la lumière même s'estompait autour des bâtiments, et le paysage prenait la couleur de la solitude, dévoilant son effrayante sécheresse.
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Le monde lui apparaissait pour ce qu'il était, un territoire bien trop grand, une succession de plaines infinies où le temps se déroulait sans lui, ravalant et crachant sa propre force, comme les langues d'un orage. La vie ne lui appartenait pas. Elle courait en lui, il pouvait penser la saisir et profiter de son élan, mais à la fin il se retrouverait dans un lit à regarder les murs ou un rectangle de ciel par la fenêtre, en se répétant la même question. Qu'ai-je vraiment eu ?
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C'était heureux qu'il soit d'une nature tranquille, ou presque :il avait la fausse indolence de certains animaux sauvages, paraissant absent au monde la plupart du temps; et puis une bûche éclatait dans l'âtre et soudain ses yeux lançaient comme un éclair de défi sur les braises.
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