Guillaume a toujours aimé se déguiser. S'il tombe amoureux, c'est de Jordan ou de Mathis. Sa mère semble jouer le jeu. Pourtant, et on ne sait pas quel faisceau de circonstances, il se retrouve interné dans un service de soins psychiatrique, et traité par électrothérapie. L'environnement et la prise en charge sont synonymes de souffrance, mais il se lie d'amitié avec un autre patient, qui lui apporte un peu de lumière dans ce monde de ténèbres.
Le thème est porteur bien que souvent traité. Mais j'ai l'impression de ne pas avoir tout compris :
pourquoi Guillaume se retrouve t-il enfermé. Rien dans ses agissements ensemble relever de la psychiatrie ? le récit en semble pas dater des années avant guerre où l'homosexualité était considérée comme une pathologie.
C'est d'autant plus étonnant que dans l'histoire, on aurait plutôt envie de s'attaquer au cas du père, dont l'attitude semble plus que douteuse
Enfin la mère, la seule à avoir un comportement plutôt adapté, ne semble pas avoir son mot à dire.
Le récit perd ainsi de sa crédibilité et l'empathie qu'aurait dû inspirer le personnage est plus difficile à concevoir.
En ce qui concerne l'écriture, je ne vois aucun obstacle à utiliser un style oral avec un affranchissement des règles de bases, mais dans ce cas, il faut le tenir. Trouver dans la même page un « moins pire » puis « les bois naissant d'un chevrillard à l'orée de la forêt » offre un contraste difficile à comprendre.
Avis mitigé pour ce premier roman, qui manque d'une structure plus consistante.
160 pages L'observatoire 24 Août 2022
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