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François Gaudry (Traducteur)
EAN : 9782752902108
192 pages
Phébus (07/09/2006)
3.76/5   72 notes
Résumé :
Dans le Mexique profond du début du XXe siècle, Pancho Villa soulève l’enthousiasme des foules en promettant la terre pour tous et en faisant couler le sang avec une générosité où se reconnaît le génie d’un vrai révolutionnaire. Et voici qu’on lui propose, pour mieux assurer son pouvoir naissant - et terroriser la populace qu’il entend libérer manu militari - un instrument qui a fait ses preuves ailleurs : rien de moins que la guillotine !
On ne divulguera pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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1914, en pleine révolution mexicaine,
Velasco a mis au point une guillotine infaillible.
Épaté, le colonel Pancho Villa le récompense
 en l'enrôlant comme chef de son nouvel escadron guillotine.
L'ingénieux fils d'aristo n'en demandait pas tant...
Croyant vendre à bon prix son fil à couper autre chose que le beurre
le voilà immergé jusqu'au cou au centre de  la révolution ...
Le  roman noir de Guillermo Arriaga revisite
la révolution de façon burlesque.
On rie des déboires du jeune bourreau soumis  à rude épreuve
Pancho lui donne du boulot sur le billot argenté
tout juste le temps de flirter avec la soldate Belem, une dure à cuire
et c'est reparti pour un coup sur la tête...tchak!
L'escadron guillotine,  décapite à tire-larigot
Pas de quoi perdre la boule...quoique.
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1910. Pancho Villa et la révolution mexicaine. Une époque troublée et intéressante, permettant encore à des gens ordinaires de jouer les héros… ou de se faire un peu d'argent. C'est ce que cherche Velasco, qui propose au général de la Division du Nord un modèle de guillotine qui est plus efficace que bien des bataillons : les forces loyales s'enfuient à l'approche de l'instrument de la mort. Toutefois, ne vous laissez pas méprendre par ce début d'intrigue. En effet, Villa, au lieu de payer l'inventeur, il le place à la tête d'un escadron et c'est le début de plusieurs péripéties hilarantes. L'escadron guillotine est un roman drôle, vraiment jouissif. Impossible de s'ennuyer en le lisant. Les personnages sont tous aussi intéressants les uns que les autres. le terrible, sanguinaire et sympathique Villa (eh oui, c'est possible!) et le débonnaire Velasco, bien sûr, mais aussi les personnages secondaires comme Belem, Alvarez, le Chinois ou bien le sergent Ortiz. Ils sont tour à tour ingénieux, ambitieux, cruels, cyniques… bref, ils sont mémorables, haut en couleur. J'en viens à croire que la caractérisation des personnages est une des forces de l'auteur. En effet, j'en suis à mon deuxième roman de Guillermo Arriaga et c'est une force chez les deux. J'y retrouve également une bonne dose d'humour et intrigue pleine de rebondissements. Visiblement, il a eu beaucoup de plaisir à écrire ce roman et vous en aurez autant à le lire.
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En pleine révolution mexicaine de 1910, le fabricant de guillotines Feliciano n'aurait jamais imaginé que Pancho Villa le paierait par un enrôlement forcé ni que cela lui permettrait de vivre une délicieuse histoire d'amour (délicieusement drôle) avec la mythique soldate Belem.

Arriaga distille savoureusement des histoires déjantées dans un contexte historique, mais trop de loufoque tue le loufoque et ...heureusement que le livre est court!
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Ici, dans le Mexique agité du début du siècle (c'est la guerre civile, la "Révolution mexicaine"), Velasco, un avocat inventeur à ses heures, a construit une superbe guillotine. Il ose la présenter à Pancho Villa qui menait la lutte pour les troupes du Nord. Villa, impressionné, voit tout de suite ce qu'il pourrait tirer de cette guillotine en exécutant en grande pompe et en public les opposants. Conquis il la garde et surtout garde avec lui Velasco et le nomme capitaine de "l'Escadron Guillotine" avec ses deux acolytes. Velasco qui n'était pas du tout fait pour la dure vie de combattants itinérants, souffre sous le commandement de Villa qui mène ses troupes tambour battant, en massacrant à tout va....


C'est bien sûr le ton très cynique de ce récit qui donne toute sa saveur à ce récit. L'outrance des massacres, la bravoure et l'inconscience des guerriers, la vision sanguinaire de cette époque... Tout est fait pour donner un ton décalé à cette épopée dont Arriaga se moque un peu, même s'il approuve sans doute les raisons de départ. le personnage de Pancho Villa n'est d'ailleurs pas antipathique, juste un peu excessif. Mais on passe vraiment un bon moment avec ce récit qui est une tonique plongée dans cette époque tourmentée !
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Autant le dire tout de suite, je n'ai pas aimé ce livre. Même s'il y a un fond et finalement une morale, cet ouvrage est traité sur le ton de la bouffonnerie caricaturant la révolution mexicaine. Certes, c'est le point de vue de l'auteur. Une guillotine est le personnage principal de cet ouvrage et Feliciano Velasco son instrument. Quelques éléments recoupent la véritable histoire de la révolution mexicaine de 1910. le livre situe les événements en 1914 donc à la fin de la révolution. On suit les pérégrinations de l'Armée du Nord menée par Pancho Villa jusqu'à son entrée dans Mexico accompagné du colonel Velasco et de son escadron guillotine.
Cette histoire se veut rigolote et pleine d'humeur mais elle ne m' a pas amusée. Heureusement que Velasco se remet en question pour sauver la morale de l'histoire.
Désolée pour ceux qui ont apprécié l' ouvrage. Ce n'est que mon humble avis.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
La guillotine devint une pièce du décor villiste, mais une pièce banale, familière.
Les soldats de l'armée révolutionnaire s'y habituèrent tellement qu'ils l'utilisaient pour des tâches ordinaires : couper de la toile, trancher des pastèques, casser des coffres-forts (Velasco souffrait de voir la lame un peu plus ébréchée à chaque coup), faire des paris (les plus courageux pariaient de mettre la main et de la retirer avant la chute du couperet : un seul gagna son pari et les autres furent surnommés les "moignons"), s'entraîner au tir en visant des bouteilles de tequila placées sur la traverse, si bien que les montants furent bientôt constellés de trous comme s'ils étaient vermoulus. Les plus téméraires s'installaient sous le couperet pour impressionner leur petite amie, au mépris d'un éventuel accident. Le comble fut atteint quand quelqu'un eut l'idée de démonter la lame pour la suspendre entre les poteaux d'une balançoire.
Velasco endurait les humiliations que subissait son invention comme s'il en était lui-même l'objet. Il pleurait des nuits entières, inconsolable, avec un tel chagrin que même Alvarez eut de la peine pour lui. Pendant de longs, d'interminables mois, on n'exécuta à la guillotine que des vaches, des chèvres ou des poulets par dizaines.
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Soudain, bien que l'ordre n'eût pas été donné, la foule contempla médusée une espèce de faux argentée qui s'abattit sur Jimenez et lui trancha la tête d'un seul coup. Ecumant de rage, Velasco marcha vers la tête de son rival, qu'il venait de découvrir, et lui décocha un coup de pied qui l'expédia au-dessus des spectateurs, lesquels poussèrent un "ohhh!" prolongé devant le geste inattendu du bourreau.
Personne n'avait entendu l'échange entre le condamné et Velasco; la réaction de celui-ci était incompréhensible. Satisfait, Villa pensa: "Voilà un authentique révolutionnaire."
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Savourer un triomphe spectaculaire aux côtés des troupes de la Révolution l'attirait irrésistiblement. Il savait que Zapata, Villa, Obregón, Carranza et tous les autres révolutionnaires n'étaient pour le moment qu'un groupe de sauvages belliqueux en lutte pour le pouvoir. Mais après ? Il pensa que de tout temps les guerriers avaient été considérés comme des barbares destructeurs, mais que l'Histoire, une fois franchie l'étape des passions, finissait par faire d'eux des héros, des dirigeants idéalistes, délicats et pétris de vertus.
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Un très court extrait de la première page
[...]Villa était en train de rédiger quelques détails militaires avec le colonel Santiago Rojas, lorsque le sergent Teodomiro Ortiz se présenta pour l'informer qu'un homme demandait à le rencontrer, une espèce de gommeux qui insistait lourdement. Le général était fatigué des sollicitations de tous ces marchands. Ce matin là, il avait encore dû en supporter trois; le premier voulait lui vendre des bicyclettes en l'assurant qu'une charge de cyclistes était plus efficace qu'une charge de cavalerie; le deuxième tenait à lui fourguer des armures espagnoles et le troisième proposait des sombreros bordés de fil d'or et d'argent. Excédé, Villa les avait chassés, non sans les prévenir que, s'ils ne déguerpissaient pas sur-le-champ, il allait leur farcir le ventre de plomb. [...]
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La sensation que provoque en nous la perte d'un objet est parmi les plus fortes, car elle s'apparente à la mort ; c'est, pour ainsi dire, son intrusion dans la vie quotidienne. Bien sûr, il est des pertes qui nous chagrinent plus que d'autres, mais c'est une question d'intensité, non d'essence, car, au fond, tout se réduit à quelques sentiments communs : frustration, abattement, désorientation, impuissance, nostalgie.
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"5 secondes ? C'est comme faire l'amour dans les toilettes d'un avion ! On n'a pas le temps !"
Guillermo Arriaga présente, avec Leoffdesauteurs, son nouveau roman "Le Sauvage". Un roman puissant, féroce et lumineux écrit par l'auteur des scénarios d' "Amours chiennes", "Babel", "21 grammes" ou encore "Trois enterrements".
" Son éclat est son exploit. Il réussit à parler de l'amour au c?ur de la haine et de la vie au c?ur de la mort." Marie-Laure Delorme, JDD.
-- México, 1960. le jeune Juan Guillermo, qui a vu sa famille décimée en quelques années et son frère assassiné par un gang de religieux fanatiques, jure de venger la mort de ce dernier. Un récit intense et singulier, dans la lignée d?Herman Melville, Jack London et Faulkner, signé par un des plus grands écrivains contemporain de langue espagnole. --
Le livre : https://bit.ly/2Uny8WI
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