Citations de Guy Delisle (364)
Quand on voit le spectacle qu’offre la religion dans le coin, ça donne pas trop envie d’être croyant.
Ah, merci mon Dieu de m’avoir fait athée.
Au fait, ils étaient combien en tout, les douze Apôtres ?
Euh… attends, je peux reformuler cette question ?
Certains produits ont réussi à envahir le monde entier. Impossible de se rendre quelque part sans pouvoir trouver du Nescafé ou de la Vache qui rit.
"Voilà le vrai visage de la mondialisation : une grosse vache rouge qui rigole.
Je vais la chercher à pied.
On prend le minibus.
Je roule jusqu’au centre-ville.
Je passe chercher Louis.
On revient en minibus.
Et je rentre à la maison.
Bref, la vie exaltante de la femme au foyer.
Louis termine à 14h30 avec un week-end samedi et dimanche (juif + chrétien).
Nadège travaille toute la journée avec un week-end vendredi et samedi (musulman + juif).
Alice termine à 13h00 avec un week-end vendredi, samedi et dimanche (musulman + juif + chrétien).
Quant à moi, je fais comme je peux quand je le peux.
[Les céréales]
– Mmm... trop bon !
– C'est quoi les céréales que tu manges, Papa ?
– C'est des "Shredded wheat", j'en ai ramené une boîte lors de mon passage au Canada.
– J'en veux !
– Tu sais... j'en ai ramené qu'UNE seule boîte !
– J'en veux !
– Mais c'est rempli de fibres et de blé entier... C'est que des bonnes choses pour la santé ! Ça va pas te plaire, c'est certain. Regarde, il reste encore plein de Chocapic ! C'est bourré de sucre et de colorant, c'est bon ça ! Je t'en sers ?
– Non, je veux des céréales du Canada !
– Mais je te promets que ça va pas te plaire... Regarde, je t'en mets juste un peu pour goûter et tu vas me dire à quel point tu trouves ça dégueulasse. Une... deux... trois... Alors ?
– C'est bon ! J'en veux un grand bol plein !
Merci mon Dieu de m'avoir fait athée.
- Papa, c'est quoi la guerre ?
- La guerre, c'est simple: c'est faire entrer un morceau de fer dans un morceau de chair.
Tout ça me replonge dans l’ambiance de ces interminables années d’étude à attendre, dans un état proche de la léthargie, que ça passe
(p. 198)
[La dent]
– Dis Papa, ça serait pas vous, les parents, qui mettez un sou quand on dort ?
– Enfin, voyons... Est-ce que tu crois que si c'était nous, les parents, qui venions mettre une pièce sous ton oreiller, on aurait oublié DEUX nuits de suite de le faire ?
(conversation avec une psy dans un bar)
- Tu vois, les enfants battus auront tendance à recréer le même schéma en battant à leur tour leurs enfants.
- oui
- On peut imaginer que la même structure de fonctionnement s'applique également à un peuple.
-oui
- Les juifs en Israël produiraient sur un autre peuple les tourments qu'ils ont subis pendant des générations, comme un enfant battu.
-euh...
Attends, si tous les peuples qui sont persécutés aujourd'hui se mettent à persécuter un autre peuple demain, on n'est pas sortis de l'auberge !
y'a plus de fin.
- Tu reprends une bière ?
[Guy à sa fille:]
Oh, qu'est-ce que c'est ?... Tu m'apportes un dessin ? C'est merveilleux !
C'est très joli, ma chérie. Tu es une véritable artiste, tu sais. Si ça se trouve, un jour tu feras des bandes dessinées comme ton papa. Alors... toi aussi, tu aimerais raconter des petites histoires ? Mais tu sais, pour faire de la bande dessinée il faut travailler fort. C'est pas si facile qu'on croit. D'abord, il faut utiliser du bon matériel. Utilise une feuille neuve la prochaine fois, au lieu d'un vieux brouillon. On voit au travers, c'est pas top.
C'est quoi que tu utilises comme plume ? Ça bave de partout.
Il y aussi quelques notions de cadrage à connaître. Parce que là, c'est pas pour dire, mais tu t'es pas foulée des masses. Y'a tout un côté de l'image qui penche à droite. J'te jure, ça saute aux yeux, même pour un bleu...
Et là, mmmm... c'est pas pour critiquer, mais il va falloir travailler ton dessin un peu. Faut bosser sérieusement, sinon ça vaut pas la peine de courir après les éditeurs !
C'est comme pour la pers'.. on t'a jamais dit que plus c'est loin, plus c'est petit ? Là, c'est du grand n'importe quoi. On comprend rien. Y me semble que c'est pas bien sorcier à piger comme concept !
J'te dis franco, c'est pas avec ça que tu risques de ramener un Fauve d'or à la maison.
Il y a une question qui doit brûler la langue de tous les étrangers visitant ce pays... une question que l'on se garde bien de formuler... une question que finalement, on se pose à soi-même... est-ce qu'il y croient, eux, à toutes ces conneries qu'on essaie de leur faire avaler ?
- Ha ha ! On voit tes fesses ! Hi hi ! Je t'ai trouvé, tu étais trop mal caché !
- Comment ça: "trop mal caché"? Non mais je rêve ! T'as vu où tu te caches, toi ? D'abord, tu choisis toujours les deux mêmes endroits ! Aussi discutables, en termes d'efficacité, l'un que l'autre, soit dit en passant. Alors, soit derrière la porte que tu laisses ouverte... Ou soit derrière le rideau où on fait plus que te deviner parce que le tissu est trop fin. Et aussi qu'on voit tes gros pieds qui dépassent ! Et si d'aventure on était juste trop stupide ou tout simplement aveugle pour te rater, tu ne manques pas de rire assez fort pour qu'on te trouve ! Alors, hein ! J'ai pas de leçons à recevoir d'une gamine de six ans en matière de cachette, je te signale. Ça fait 47 ans que je me cache, moi ! 47 !
- Pfff !... Papa il a perdu, il est pas content. Pfff !
- Ce brave saint Jacques a été décapité. Sa tête repose ici, alors que son corps est à Saint-Jacques-de-Compostelle.
- J’habite en Espagne, pas très loin du corps.
- Et moi ici, pas très loin de la tête.
Etre otage, c'est pire qu'être en prison. Au moins, en prison, tu sais pourquoi tu es enfermé. Alors qu'otage, c'est juste de la malchance. Au mauvais endroit, au mauvais moment.
- Les arabes de ce côté-ci, les juifs de l'autre.
- On se met où nous, alors ?
Ici la mode vestimentaire s'est arrêtée dans les années trente, mais ça ne les empêche pas de marcher avec le téléphone portable vissé à l'oreille.
Je passe la soirée avec des gens d'une ONG qui font la promotion de produits palestiniens.
On boit de l'alcool, de l'arak, un alcool syrien.
Nos amis palestiniens virent au rouge très rapidement.
Merci aux générations de buveurs français et irlandais qui m'ont transmis un patrimoine génétique assez résistant pour tenir jusqu'à tard dans la soirée.
- Et si je me fais mordre par un requin, est-ce que je peux mourir?
- Bien sûr que tu peux mourir. Pas plus tard que la semaine dernière, y'a un enfant qui s'est fait attaquer et il est mort. Le spectacle était pas beau à voir, il paraît. Du sang et des boyaux partout.
- Et est-ce que ça fait mal de mourir?
- Ben... Heu... Ça dépend... Ce qui ferait surtout mal, c'est s'il fallait que j'annonce ça à ta mère! Ça, ça ferait mal.