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Critiques de Gwendal Lemercier (106)
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Ils ont fait l'Histoire, tome 3 : Charlemagne

Ce nouveau tome de la série « Ils ont fait l’histoire », collection de bandes dessinées qui prend la forme de biographies historiques présentant une dimension pédagogique car à destination du grand public, et qui espèrent vraiment que le public scolaire se prêtera au jeu, est consacré au père de l’Europe à la barbe fleurie : Charlemagne !



Le duo formé par Clotilde Bruneau et Vincent Delmas nous raconte la vie du célèbre Carolus Magnus, Charles Ier dit « le Grand », de son accession a titre de roi le 9 octobre 768 à son accession au titre d’empereur le 25 décembre 800.

Beaucoup de sujet sont abordés : les mauvaise relations avec son frère Carloman trop tôt disparu, les tentatives d’usurpation, les rébellions des vassaux félons, les relations avec la papauté, l’affaire d’Espagne et le désastre de Roncevaux, la longue guerre avec les Saxons, son souci pour l’administration, l’éducation et la religion qui vont amener la renaissance culturelle carolingienne… On ne peut pas s’ennuyer un instant, les auteurs ayant évité bon nombre des écueils du one-shot (mis à part les confusions possibles entre les différents Pépin ^^).



Les dessins de Gwendal Lemercier, qui décidément s’améliorent d’œuvres en œuvres, sont ici plutôt mainstream au vu de ce qui se fait actuellement, mais sont plutôt agréables à regarder. Peu de prise de risque dans les cadrages et les mises en scène, mais cela reste néanmoins de bout en bout du boulot plutôt bien fait. Les couleurs de Pierluigi Casolino sont peut-être un peu ternes, mais au vu du sujet consacré au Haut Moyen-Âge ce n’est pas vraiment un souci.



Pour ne rien gâcher, l'historienne Geneviève Bührer-Thierry, bonne connaisseuse du sujet qui est passé par l’ENS Saint-Cloud, supervise le tout et nous livre un dossier et un making-off très intéressants autant pour le grand public que pour l’amateur d’histoire.

Mais au final, je suis un peu resté sur ma faim… Il faut dire que depuis que j’ai lu "Les Carolingiens : une famille qui fit l'Europe" de Pierre Riché je suis exigeant sur le sujet… (un ouvrage passionnant, bien écrit, bien construit et si bien raconté qu’il pourrait facilement nourrir un paquet de bons romans historiques sur le sujet).
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Alias Nemo, tome 1 : Prince Dakkar

BD Science-Fiction / Steampunk.

S’il a été édité par Locus Solus, c’est un produit Original Watts (donc Chaumont Comics pour ceux qui savent). Et je suis obligé d’écrire que produit fini divisé en trois partie est précipité. J’adore de le travail du dessinateur Gwendal Lemercier et ici il livre un chouette travail qui ne fait pas numérique même s’il doit l’être quand même. Mais c’est la narration de Nicolas Hervoches qui m’interroge : tout va très vite, trop vite, beaucoup trop vite. Car il y a trop d’éléments qui ne sont pas développés voire qui sont survolés, avec des hiatus qui donnent l’impression qu’il manque un tome entre chaque partie. Et c’est bien dommage, car il y en a des bonnes idées !!! Sinon parfois certains créateurs sont totalement dépassés par leurs créations, car au moment où j’écris ces lignes l’évadé S00999 alias Albator sillonne toujours le vide intersidéral à bord de l’Arcadia avec les mêmes idéaux que le Capitaine Nemo…
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Ils ont fait l'Histoire, tome 3 : Charlemagne

Le roi des Francs, Pépin laisse à ses deux fils Charles, futur Charlemagne, et Carloman un territoire vaste comme la France, l'Allemagne, l'Autriche et le Benelux actuel. Carloman règne à ses côtés trois ans, puis meurt. Sa veuve a un mauvais réflexe, elle fuit son palais (qui était dans l'Aisne actuelle ), et se réfugie auprès du roi Didier de Lombardie, avec ses deux jeunes fils. Charlemagne a pris le trône de feu son frère car sinon, le roi Lombard aurait dirigé les Francs....

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Charlemagne a régné 45 ans ( 768-814 ), ce qui laisse une belle trace dans l'histoire.

Quand même ! En 45 ans, Charlemagne a un peu agrandi (pas autant que je croyais ) le royaume de son père Pépin, mais il a surtout volé le royaume de ses neveux. Peut-on lui pardonner, vu qu'il ne voulait pas un Lombard à la tête des Francs ?

Après, comme l'écrit l'historienne Geneviève Bührer-Thierry, ses conquêtes sont provoquées par des appels à l'aide du pape ou même des sarrasins en Espagne.

Mais plus tard, je crois que Charles n'est pas tout blanc dans l'annexion de la Bavière.

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J'ai enfin une partie de ma réponse posée lors de la lecture de la BD de la même série "François Ier", par Dobbs, à savoir quid du Saint Empire Romain Germanique ?

Eh bien, les papes Hadrien, puis Léon, voulaient reconstituer l'empire romain de "mare nostrum" qui protégeait le catholicisme sous l'empereur Constantin Ier. Depuis la scission en empire d'orient et d'occident, le pape avait gardé l'empire d'orient, capitale Byzance, comme protecteur.

Mais en 797, Irène devient Basilissa (impératrice ) de l'empire d'orient. Ça ne plait pas à l'Eglise, qui veut pour protecteur un homme. Rome choisit donc Charles, et le pape le couronne "empereur" la veille de noël 800, en la basilique St-Pierre de Rome.

Napoléon se claquera-t-il là dessus ?

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Pour ce qui est du scénario, comme pour "François Ier" de la même série BD Glénat, la contextualisation est parfois abrupte, mais on ne peut pas tout dire en 40 pages.

En ce qui concerne les dessins, j'avoue qu'ils sont de qualité, l'atmosphère est bien rendue.

Et la collaboration avec, à chaque fois, un historien de qualité, qui y va de son petit laïus à la fin, est vraiment une bonne chose.

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Pour la petite histoire, une de mes filles m'offre "Charlemagne" pour mon anniversaire : Charles prend Pavie, relativement facilement (? ).

Et un de mes garçons m'offre "François Ier". Celui-ci échoue lamentablement devant Pavie, sept siècles plus tard !
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Ils ont fait l'Histoire, tome 3 : Charlemagne

J'ai découvert récemment cette collection, et j'ai trouvé les ouvrages très intéressants. Dans cette bande dessinée, on découvre le personnage de Charlemagne. Le récit est intéressant, précis et pas du tout ennuyeux. Je l'ai bien apprécié.
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Océanides : 15 histoires de mer

Filles de l'océan et de Thétys couronnée de fleurs, les Océanides hantent les fonds marins les plus inaccessibles.

Elles s'y murmurent et s'y racontent nombre de légendes et d'aventures, toutes venues du pays des hommes ...

Ce magnifique album, "Océanides", paru fin septembre 2022 aux éditions "Locus Solus" est un album choral, un ouvrage de destins croisés et de références.

C'est un album qui reprend quinze de ces récits que chantent au fond des mers les nymphes marines.

Au dessus de cet ouvrage planent les ombres de Jules Verne et d'Heitzel son éditeur, du capitaine Némo et de Robur le conquérant, mais aussi celles de Géricault et de son immortel tableau, celles d'un vieil homme à la mer venu combattre un terrible espadon, Celles de Borda, de la Pérouse, de Bougainville et de Dumont d'Urville, celles de Robert Louis Stevenson et des faillis gibiers de potence qui firent sa fortune.

Cet album est une vieille malle riche d'un tas de trésors ramenés de voyages lointains, au delà des mers et des imaginaires.

Une pléiade d'autrices, d'auteurs et quantité de dessinatrices, de dessinateurs ont trempé leurs plumes dans l'océan et taillé leurs crayons sur les brisants.

Tout d'abord, l'album est un régal pour les yeux.

Il fait alterner les styles de dessins, le noir et blanc avec la couleur, les cadrages audacieux avec d'autres plus classiques, les couleurs sans cesse changeantes, les splendides pleines pages.

Cependant les différents récits ne cèdent rien à leur illustrations.

Ils sont courts ou un peu plus longs, cruels, poétiques, historiques, tendres et littéraires.

"Le canot de l'impératrice" est, par exemple, une superbe uchronie steampunk qui s'attache aux pas précipités de la fuite d'une impératrice.

Tandis que "bête de somme" est une évocation bluffante de l'exploratrice et botaniste française Jeanne Barret qui contraignit son apparence à devenir garçon pour embarquer, en 1767 à Rochefort, comme mousse à bord de l'Étoile.

La mise en page et la colorisation de cette histoire en dix planches en font un véritable petit bijou.

Egalement en dix planches, "le tumulus de César" est, lui, une véritable peinture de la bataille navale qui joua le destin de César contre celui des redoutables marins vénètes

Bref !

Ce magnifique album fait le compte de quinze histoires de mer et solde une partie de notre imaginaire.

Il y souffle le vent d'un large fait de tempêtes et de littérature, d'histoires et de magnifiques illustrations.

Je remercie chaleureusement les éditions "Locus Solus" pour cet album et les trois magnifiques marque-pages, ainsi que l'équipage de cet album qui plumes et crayons en mains en ont écrit et dessiné tous les appareillages, et initié toutes les manoeuvres de changement d'allures et de styles.

Je remercie bien sûr aussi les amis de la masse critique pour avoir embelli et amariné mes fêtes de fin d'année, et celles de la personne à qui je destine ce beau cadeau puisqu'un livre est toujours fait pour être partagé ...



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Oracle, tome 3 : Le Petit Roi

Ce tome 3 intitulé "Le Petit Roi" est finalement très différent des autres puisque la confrontation entre l’humain et le divin y est très accessoire, mieux il met sur un pied d’égalité humain et divin…

Quelque part nous sommes dans un tome plus historique que mythologique. Nous sommes au Ve siècle avant Jésus Christ et Athènes grande puissance oblige par le soft power puis par le hard power les petites puissances à adhérer à la Ligue de Délos pour combattre la super-puissance perse (grosso modo on a les USA, l’Otan et le grand méchant du moment). Et nous suivons les heurs et malheurs de la cité de Sérifos :

- comme tant d’autres le Roi Agis combat à la place de l’hégémon athénien, mais l’hégémon athénien ne fait rien quand il est assassiné lui et son héritier par le grand méchant du moment...

- son fils Léandre qui voulait être artiste hérite du pouvoir mais il ne l’a jamais voulu et il n’y a jamais été préparé, mais au nom de ses convictions il a un cœur et une âme et il envoie chier les ordures reagano-thatchéro-macronistes athéniennes qui malgré tous les sacrifices antérieures de la cité de Sérifos l’abandonne à son triste sort…

Le scénariste Nicolas Jarry a toujours été anti-système et cela irritera les lèche-cul du pouvoir (on pourrait citer des nom mais on le fera pas) de le voir tirer à boulets rouges sur les forts qui exercent le pouvoir et qui exploitent les faibles qui subissent le pouvoir. C’est bien beau de se réclamer des grands philosophes anciens et modernes pour ensuite se comporter comme un animal (se reconnaîtront qui voudront, mais si vous êtes intéressés j’ai plein de noms)...



Zeus roi des dieux et dieu du pouvoir est piégé par les contradictions du pouvoir. Il est d’accord avec Léandre mais ne peut le reconnaître, sous peine de perdre le pouvoir car il nage en eaux infestées de pervers narcissiques en costards cravates et / ou en talons aiguilles. Il demande donc à Léandre qui a été artiste avant d’être roi d’être raccord avec ses propres discours : il sera la protecteur de sa cité s’il parvient à lui prouver que l’art est plus fort que la violence en produisant une œuvre capable de l’émouvoir (mais comme chacun le sait le pouvoir ne cède qu’à la violence, d’ailleurs la macronie l’a prouvé elle-même par l’exemple : « manifestez, j’en ai rien à foutre » ; « mettez la France à feu et à sang, je me chie dessus et je lâche du lest pour sauver ma peau »)

Léandre le roi artiste n’arrive plus à retrouver la lumière qu’il a perdue, et parcourt le monde entier pour retrouver l’inspiration. Après avoir consulté la Pythie, c’est en désespoir de cause qu’il cherche à rejoindre Zeus qui lui permet d’assister à son éternel combat contre Typhon. Pour lui c’est une révélation !



On reprend toutes les thématiques de feu David Gemmell :

- il y a les crevards qui ne pensent qu’à manipuler et exploiter les autres à leur profit (comme les reagano-thatchéro-macronistes)

- il y a les véritables êtres humains qui eux pensent à vivre tranquillement leur vie avec leurs parents et leurs amis

Léandre redécouvre le sens de la vie, et Zeus aussi, mais personne ne doit savoir que lui aussi a un cœur et une âme donc il détruit l’œuvre d’art qui lui a fait changer d’avis. Peu importe à Léandre qui de roi est redevenu homme et artiste, car il y a bien de choses plus importantes dans la vie que les games of thrones et la compétitivité à tout prix si chers aux reagano-thathéro-macronistes (qu’ils crèvent tous et qu’ils nous foutent ainsi enfin la paix).



Une belle fable. A 1ère lecture j’étais resté sur ma faim, mais à 2ème lecture après l’imposture et l’infamie macroniste j’ai été touché par la volonté de l’auteur d’essayer de prouver, pour résumer, que la plume était plus forte que l’épée… Les dialogues très bons sont des mines à citations, mais comme chacun le sait depuis que le monde est monde le pouvoir est incapable de se remettre en cause donc seule la violence peut le destituer et le remplacer. Pas entièrement fan des dessins de Gwendal Lemercier colorisés par Olivier Héban, mais c’est en forgeant qu’on devient forgeron et ici les forgeons du graphisme sont positivement en pleine évolution !
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Elfes, tome 9 : Le Siège de Cadanla

Ce tome 9 de la saga "Elfes", signé par le duo formé par le scénariste Eric Corbeyran et le dessinateur Gwendal Lemercier, est intitulé "Le Siège de Cadanla". Le titre est un peu trompeur puisque l’aspect épique n’est finalement pas majoritaire, et que l’action et la baston se concentrent plutôt sur la fin du récit.



Nous entrons dans l’histoire par l’histoire d’amour entre le fort Fah-Laën et la belle Mei-Hood, qui a préféré le ghetto de son prolétaire, délégué syndical des équarisseurs, au palais du frère du régent qui lorgnait sur elle… Racisme, ségrégation, ghettoïsation… on peut facilement remplacer les métis elfes par des minorités ethniques ou religieuses IRL.

La cité est menacée par une épidémie apparue dans le Four, le complexe agro-industriel souterrain qui fait vivre la cité (un peu à la manière des porcheries de "Mad Max III" ^^)… C’est donc tout naturellement que les notables locaux décident de sacrifier les travailleurs pauvres pour assurer la réussite de la quarantaine en mentant et en manipulant à qui mieux-mieux pour éviter la panique et la baisse de la productivité. Averti par sa bien-aimée, le héros endosse alors le rôle de délégué syndical de ses camarades...

C’était sans compter sur l’arrivée d’une horde de goules qui va obliger prolétaires et bourgeois à faire cause commune pour avoir une chance de survivre à ce remake horrifique de la bataille du Gouffre de Helm.

Alors que les défenseurs rejouent la vieille histoire du peu contre beaucoup, la magie de l’epicness to the max finit par s’estomper…





On reconnaît le vieux routard de la BD qu’est Eric Corbeyran dans la liaison entre les phylactères du prologue et de l’épilogue, qui puise dans les plus belles heures de la littérature romantique voire gothique du XIXe siècle… Je vous laisse le plaisir de la découverte !

Les dessins de Gwendal Lemercier, colorisés par Digikore Studios, sont très agréables. On reste dans les nouveaux standards de qualité de Soleil, mais force est de reconnaître que le bonhomme ne cesse de progresser, et toutes ses images pleines pages en jettent sacrément ! (comme la page 53 qui semble avoir invoqué les mânes d’un Frazetta).

Un bon one-shot fantasy, mais un one-shot quand même avec toutes ses limitations par rapport à un véritable feuilleton.





Cela devient récurrent dans la BD française : j’ai l’impression que certains scénaristes ont biberonné à Marx et Engels tellement les dialogues transpirent la lutte des classes. C’est un phénomène mondial car on retrouve la même chose avec des séries américaines ou asiatiques clairement antisystème (l’adaptation en manga du "Capital" de Karl Marx a même été best-seller au Japon !). Cela ne me dérange pas du tout, bien au contraire car je n’ai jamais été un adorateur du Veau d’Or, et je n’ai jamais pratiqué l’onanisme en lisant Adam Smith… Et puis il faut bien quelque chose pour faire contrepoids aux mantras de la pensée unique constamment relayés par les médias prestitués.

Je serais un intellectuel, je me pencherais urgemment sur ce phénomène d’émergence d’une culture populaire mondiale ouvertement en conflit avec la pensée fric du top 1%.
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Oracle, tome 3 : Le Petit Roi

Je suis plutôt déçu par ce tome.



Quelle histoire l’Oracle raconte-t-il à Homère ? Celle du roi-sculpteur d’un petit pays intégré plus ou moins de force dans la Ligue dominée par Athènes qui l’utilise pour ses propres intérêts (les intérêts des riches en fait). Ce petit roi se révolte contre le despotisme d’Athènes et se voit privé de la protection de la Ligue. Il recherche alors la protection directe de Zeus. Le Dieu lui répond : il protègera les siens s’il arrive à l’émouvoir avec une œuvre créée de sa main.



L’histoire est sympathique en soi. Elle a à son crédit de se focaliser sur la Grèce artistique plutôt que guerrière, même si les batailles ne sont pas exclues (le combat entre Zeus et Typhon est extraordinaire). Je lui reproche malgré tout de véhiculer des concepts de bien et de mal plutôt « bisounours » qui ne font pas très Grecs, du genre « pourquoi toutes ces guerres si ce n’est pour le bien du peuple ? » ou « la conviction que tout ce qui arrive de par le monde est bon ».



Ma véritable déception est liée au contexte historique. C’est du grand n’importe quoi ! On nous présente Homère donc je m’attends à être au VIIIème siècle environ, puis on nous dit que les Thermopyles sont passés, que les Perses sont vaincus et qu’Athènes domine la Ligue (de Délos je suppose) puis on nous dit que l’empire Hittite est florissant ou que les Grecs vont affronter les Assyriens. C’est le bordel. Tous les siècles se mélangent et il ne manque plus qu’Alexandre le Grand pour que ce soit complet.

Le manque de documentation que les auteurs manifestent me fait penser qu’ils ont réalisé une œuvre alimentaire qui ne les intéressait pas plus que ça. Je trouve cela assez insupportable… et donc décevant.



Un bon point cependant pour le dessin de qualité de Gwendal Lemercier, même s’il est souvent trop étriqué dans de petites cases et aurait mérité plus d’ampleur. La superbe vision de l’Olympe sur une page échappe toutefois à cette description.

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Elfes, tome 9 : Le Siège de Cadanla

Je l'ai déjà dit au quatrième tome mais ça se confirme encore : je les aime bien ces semi-elfes. Sans doute parce qu'ils sont les mal-aimés, le rebut d'une société hiérarchisée et hautaine et parce qu'ils n'en restent pas moins fiers et dignes ! J'aimerais pouvoir dire que le clivage entre classes sociales et la ségrégation qui en découle pourraient paraître has been, mais ce serait se voiler la face !



Ce neuvième tome est terrible ; il m'a véritablement effrayée et désespérée. J'en tremble encore...et le pire, c'est que j'ai l'impression que ce ne sont que les prémices de ce qui surviendra dans les tomes suivants ! J'espère bien me tromper ...je croise les doigts !

Ceci étant dit, même si l'ambiance s'assombrit lourdement et que les paysages me font beaucoup moins rêver, j'admire toujours autant le graphisme de cette série Elfes. Le rendu visuel est à la hauteur du scénario : épique et époustouflant !
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Ils ont fait l'Histoire, tome 3 : Charlemagne

La première de couverture nous présente un Charlemagne posant fièrement avec son épée avec pour arrière fonds la ville de Rome. Cette présentation est à l’image du titre de l’album : trompeuse !



Lorsque l’on entend parler de Charlemagne, l’on songe à l’année 800 et de manière plus générale à l’empereur. Or ici le sujet de principal reste le Roi des Francs qui unifie son royaume avant de manœuvrer pour obtenir la consécration impériale. Et c’est précisément ici et là, en 800 à Rome, que s’achève l’histoire : la frustration est donc légitime. Mais il vrai que parler de Charles le Grand, Roi des Francs aurait été nettement moins vendeur…



L’histoire qui nous est présentée n’est guère captivante. Le protagoniste est ici le centre d’un tout, un chef omnipotent dont les décisions rayonnent de sa personne comme les rayons d’un soleil. Il faudra également compter avec de trop nombreuses batailles. Certes, elles ne sont pas toutes traitées exhaustivement mais elles restent au centre de l’album et finissent par lasser. Les réformes administratives et culturelles sont également évoquées tout comme certains éléments secondaires tels que les liens avec la famille ou les qualités de nageur du protagoniste mais tout cela ne permet pas de contrebalancer les batailles.



Certaines explications sont apportées par le cahier scientifique : la période impériale n’est pas la plus intéressante. Sérieusement ? D’ailleurs les commentaires porteront sur ce que le lecteur apprend en lisant l’album. Les apports sont donc des plus limités. Il permet toutefois d’apporter des explications relatives à la langue et à l’image de souverain.



C’est du côté des dessins que l’on peu noter le plus grand nombre de qualités. Les planches sont belles, la mise en page est habile, variée, colorée avec des séquences de toute beauté. Les jeux d’ombres et les expressions des visages (notamment la perplexité, le doute ou la réflexion) sont saisissants de réalisme. Le seul reproche que l’on peut formuler est celui de ne pas réussir à vieillir les personnages, qui semblent figés, comme si le temps n’avait pas d’emprise sur eux.



L’album est donc beau, certes, mais ni le scénario ni les explications ne décollent véritablement. Le potentiel historique n’a donc pas été pleinement exploité, dommage car il en ressort un album en demi-teinte.
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Contes des hautes terres, tome 2 : La Sixième..

C'est avec un grand plaisir que j'ai lu ce second tome des Contes des hautes terres et retrouvé le conteur Algernon Woodstock. Comme dans le premier opus, le conteur narre deux histoires entendues de vive voix lors de ces pérégrinations.

La première met en scène un arnaqueur arnaqué et une sorte de farfadet, un soir de lune voilée au son des hurlements des loups environnants.

La seconde concerne une série d'enlèvements de chats et une prophétie familiale sur fond de cupidité et de rite satanique.

Encore une fois les graphismes très oniriques et la colorisation très brumeuse sont tout à fait dans le ton des contes oraux au coin du feu. La structure traditionnelle des contes est conservée mais la mise en abyme du conteur est absolument savoureuse. Le côté un brin macabre des histoires rend tout à fait justice à la tradition des contes oraux.

Une très belle série graphique dont je serai friande de lire la suite. Encore une fois une fin ouverte sur cet opus qui donne l'eau à la bouche.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 3 : Charlemagne

Ce tome consacré à Charlemagne fait partie de l'excellente série "Ils ont fait l'histoire", mais je dois bien avouer que ce n'est pas celui que j'ai préféré.

L'album commence par la rivalité entre Charles et Carloman à la mort de leur père Pépin le Bref, et s'achève avec le couronnement impérial de Charlemagne à Rome en l'an 800 (même s'il a encore vécu 14 ans après).

Le parti pris narratif des auteurs a été de raconter la conquête de l'Europe par Charlemagne, et de ne pas tomber dans les clichés (il n'y a pas la fameuse scène de Charlemagne visitant une école!). Ce choix est tout à leur honneur, mais cela donne un récit assez austère.

Ce côté austère est renforcé par une mise en couleurs un peu trop sombre à mon goût, alors que par ailleurs graphiquement les dessins m'ont plu.
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Les arcanes d'Alya, tome 1 : La chasseresse..

BD découverte lors d'un achat multiple.



Elle m'avait séduite grâce à son graphisme, beaucoup de détails et très beau. Mais j'en attendais peut-être trop de cette BD.



Le résumé donne l'eau à la bouche mais semble plus correspondre à la série complète qu'à ce tome en particulier. L'histoire est assez confuse et mélange plusieurs visions : plusieurs passés à des époques différentes et le présent où nous rencontrons Brynn, notre personnage principal. Elle appartient à la communauté d'Avalon et jusqu'à ses 15 ans, elle vit en harmonie avec sa sœur jumelle Aileen. Ensuite, elles sont séparées pour suivre chacune sa formation, l'une sera Seelie (guérisseuse, magicienne) et l'autre, Anseelie (guerrière). Après une longue guerre, Brynn rentre au pays et trouve sa sœur morte. Elle va tout faire pour se venger et surtout, récupérer l'âme de sa sœur à Alya. Cette BD est un tome d'introduction car tous ces éléments sont un peu donnés pêle-mêle et on ne comprend pas toutes les implications liées à Alya.



Les graphismes sont superbes, le dessinateur a vraiment beaucoup d'imagination pour créer tous ces décors et monstres en tous genres. Par contre, les combats sont loin d'être clairs, j'ai du m'y reprendre à plusieurs fois pour certains. Autre chose, le lettrage ne facilite pas la lecture ainsi que certaines lettrines un brin illisible. Le passage passé/présent n'est pas toujours facile à voir et encore moins à comprendre quand on change de personnage principal. Dommage donc car cette BD avait vraiment tout pour me plaire.



Comme vous l'aurez compris, cette découverte n'est pas une réussite pour plusieurs raisons et principalement à cause de l'histoire un peu trop bric-à-brac. J'aime les histoires complexes mais pas quand cela mélange des éléments incongrus à l'histoire principale. Et au vu du résumé, l'histoire aurait dû être construite différemment pour mieux guider le lecteur car là, c'est très fouillis et je m'y suis perdue. Je n'ai pas réussi à m'intéresser à cette BD dans son ensemble. Je vous conseille néanmoins de la découvrir pour vous en faire votre propre idée. Pour ma part, je ne pense pas me procurer la suite pour en connaître la fin...



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Le Crépuscule des Dieux, tome 0 : La malédictio..

Je suis un peu perplexe car j'ai trouvé ce "tome 0" beaucoup trop rapide. Tout y semble ad hoc ou grotesque. J'ai eu la désagréable impression que la fantasy desservait la mythologie ; que la recherche du sensationnel entamait l'intérêt poétique des récits fondateurs.

Voilà pour la forme (je dirai en passant que les dessins sont souvent bien jolis, mais assez inégaux). Quand au fond, je ne connais pas parfaitement , si tant est que ce soit envisageable, les nuances et subtilités à l'origine du mythe, mais j'ai touvé que l'ambiance véhiculée par la BD était assez bonne.

Après tout, peut-être faut-il commencer par le tome 1 plutôt que par le 0...
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Ils ont fait l'Histoire, tome 3 : Charlemagne

Le 3ème tome de la série « Ils ont fait l’Histoire », chez Glénat, est consacré à Charlemagne. Comme à chaque fois au scénariste et dessinateur, un historien figure parmi les auteurs, afin d’ajouter une caution d’authenticité aux faits exposés.

Comme pour les 2 premiers tomes, retracer la vie d’un grand tome dans un one-shot impose des choix. Ici, pas de jeunesse, pas de mariage ou de naissance de ses enfants (bien que Wikipédia vous dira qu’il a été marié 5 fois (sans parler des concubines), et qu’il a eu 17 enfants), pas de conflit avec son frère (réglé en 2 cases), et rien sur les 14 ans de règne qui suive son sacre impérial. Par contre, la part belle va aux conquêtes ou campagnes. C’est qu’il est un peu dur à suivre le Charles. S’il passe la majorité de son temps en Saxe (sa capitale sera à Aix-la-Chapelle (attention le nom est trompeur : c’est en Allemagne !)), on le retrouve tantôt en Lombardie, ou en Espagne, ou en Bavière ou à Rome puis de nouveau en Saxe. Et c’est pour limiter les rebellions nombreuses dans son royaume aussi étendu, qu’il décide, sous l’influence d’Alcuin, de favoriser l’enseignement pour faire rayonner son royaume.

Très lié au pape Adrien, c’est pourtant le pape Léon III qui va le nommer empereur, afin de bénéficier de sa protection (jolie manœuvre politique du Charles).

Cette BD se révèle bien intéressante et riche d’enseignements, comme les autres tomes de la série (Vercingétorix et Philippe le Bel). On ne s’ennuie pas un instant à sa lecture. Un petit problème (un pépin donc) : Son fils Pépin déclaré illégitime est envoyé dans un monastère suite à sa trahison. Mais Pépin, roi d’Italie remporte des victoires pour le camp de Charlemagne. Cela laisse planer un doute durant la lecture, tant les 2 Pépins se ressemblent dans la BD, jusqu’à ce qu’on se renseigne et qu’on apprenne que Charles a eu 2 fils nommés Pépin (je me demande même si le dessinateur connaissait ce point).

Comme pour les autres albums de la série, la BD se clôt par des explications et compléments historiques, ici par Geneviève Bührer-Thierry, un making of, une chronologie et des références bibliographiques. Très instructif.

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Le Crépuscule des Dieux, tome 0 : La malédictio..

J'avoue que je me suis laissée tentée par cette série sur les conseils de mon mari. Celui-ci m' en effet dit que celle-ci traitant de mythologie germanique, cela pourrait bien me plaire et il est vrai que j'ai bien fait de l'écouter.



On retrouve ici de royaume des Nibelungen qui vivent dans un monde souterrain et qui va avoir pour nouveau roi Albéric et Wotan (plus connu sous le nom d'Odin), le roi du domaine d'Asgarot et le père de tous les dieux.



L'histoire débute lorsque le nibelung Albéric décide de transgresser les règles qui étaient imposées à son peuple - mode de vie plus inspiré par la crainte de l'inconnu que d'une véritable interdiction - en décidant de s'aventurer hors de son domaine et de fouler la terre des hommes. C'est sur cette dernière qu'il va découvrir et dérober aux gardiennes l'or céleste et décider d'en forger un anneau. C'est de là que part cette histoire qui nous entraîne dans des univers inconnus car cet anneau va être l'objet de bien des discordes entre les différents peuples.



Un graphisme magnifique, bien que très sombre (mais c'est l'histoire qui veut cela), une intrigue bien amorcée et qui m'a donnée envie de lire les tomes suivants !
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Oracle, tome 3 : Le Petit Roi

Toujours au coeur de la grèce antique.... L'oracle raconte une histoire a Homère.

Agis jeune prince passionné de sculpture et très doué se trouve orphelin et devient donc roi. il abandonne son art pour se vouer a son royaume.. Il demande l'aide de Zeus....



Un tome beaucoup moins violent que les pécédents mais plus psychologique. On y voit Zeus sous un autre jour.

Les dessins sont toujours superbes et très colorisés.



Très certainement mon tome préféré sur les 3.. je conseille vivement
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Ils ont fait l'Histoire, tome 3 : Charlemagne

Eh bien, je viens d’en apprendre une bonne… ce n’est pas seulement ce sacré Charlemagne qui a inventé l’école. Le maître Alcuin lui a susurré l’idée! Ils travaillèrent ensemble à une réforme afin d’éduquer le peuple. « Nous lutterons pour agrandir le royaume par nos armes et l’éducation des esprits unira au royaume ces terres durement conquises! »

J’ai bien aimé voir une assemblée générale des francs Herstal sous un arbre, dans un champ. On est bien loin des conférences virtuelles!

J’ai aussi beaucoup apprécié la partie qui parle de la doctrine adoptianiste. Je me suis référée à Wikipedia pour en apprendre plus. Ce Charlemagne, il ratissait large!

Cet album apporte un bel apprentissage sur l’époque, les rites ( entre autres les rogations, le serment purgatoire ), les guerres ainsi que le crime de lèse-majesté.

Charlemagne ( Carolus Magnus) 747-814 « considérait que rendre une bonne justice était un élément essentiel du bon gouvernement » et pour ce faire, il avait établi un bon plan de surveillance de ses subordonnés. Il était aussi très proche des gens d’église, qui lui servent pour différentes tâches, et bien sûr, pour améliorer les connaissances du peuple.

Magnifique album, les planches sont de qualité et faciles a suivre malgré la densité d’information. Je continue ma lecture des Fêtes avec cette superbe collection de bandes dessinées très instructives.

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Ils ont fait l'Histoire, tome 3 : Charlemagne

Expliquer Charlemagne : une gageure, surtout dans un album BD. Pourtant, ce volume de la collection Ils ont fait l'Histoire permet de mieux comprendre un personnage mythique de l'Histoire européenne.



C'est moins le guerrier de Roncevaux ou l'Empereur à la barbe fleurie que dépeint le tome qu'un homme d'état et de foi. Celui-ci s'arrête sur l'ascension d'un jeune chef franc qui à travers les arcanes du pouvoir et de la Religion va monter sur la plus haute marche du pouvoir, servant de digne opposant à l'Empereur byzantin. Le volume s'arrête au moment de la consécration, laissant les épisodes plus hagiographiques se défaire d'eux-mêmes.



Un propos intelligent servi par des illustrations toujours bien documentées et qui mettent en scène un Charlemagne vivant et humain.
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Normandie, paquebot de légende

Le "Normandie" était le fleuron de la marine française d'avant guerre. Ce prestigieux bâtiment fait encore rêver, même ceux qui le l'ont jamais vu... tout comme "Le France".

C'est un magnifique album que l'on tient entre ces doigts. C'est un vrai plaisir de partager la vie du navire : de sa conception, à l'obtention du fameux ruban bleu jusqu'à sa fin tragique.



Je trouve, cependant, absurde de mettre autant de dessinateurs sur un seul projet. Même si l'album est découpé en chapitres, pourquoi avoir mis sur ce projet un effet collectif ?



Quoiqu'il en soit, l'album mérite une attention particulière aux fans de Paquebot prestigieux et à tous ceux qui souhaitent connaitre une page de notre histoire, de notre savoir-faire et de notre prestige maritime.
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