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4.28/5 (sur 18 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Duisburg , le 26/03/1953
Biographie :

Journaliste et écrivain.
Il a dirigé jusqu’en 2015 la rubrique culturelle du quotidien "Berliner Zeitung", dont il avait rejoint la rédaction en 1997.
Auparavant, il a travaillé comme journaliste freelance pour la rubrique littéraire du "Frankfurter Allgemeine Zeitung". Il est professeur honoraire de journalisme culturel à l’Universität der Künste à Berlin depuis 2011.
En 2019, il a obtenu le prestigieux prix de la foire du livre de Leipzig pour son ouvrage "Le temps des loups : L'Allemagne et les Allemands (1945-1955)" ("Wolfszeit") publié en France en 2024.

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Thomas de la librairie le Divan partage ses lectures : "Son texte est riche, documenté, éclairant et c'est un vrai plaisir de lecture" Notre mot sur "Le Temps des loups" de Harald Jähner ----- https://www.librairie-ledivan.com/livre/9782330186647 #coupsdecoeurduDivan #ThomasDivan #LeTempsdesloups #HaraldJahner #editionsactessud #booktok #scienceshumaines #histoire #livrenumerique Tous nos conseils de lecture : https://www.librairie-ledivan.com/ Suivez le Divan sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/divanlibrairie/ Twitter : https://twitter.com/divanlibrairie Instagram : https://www.instagram.com/librairieledivan


Citations et extraits (8) Ajouter une citation
L’actrice et chanteuse, Hildegard Knef (1925-2002), vedette du premier film allemand d’après-guerre "Les assassins sont parmi nous" de 1946, a déclaré à propos des soldats de retour du front russe : "Les hommes allemands ont perdu la guerre, ils veulent à présent la gagner dans la chambre à coucher."

(page 121).
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La situation déjà tendue dans les camps se durcit encore du fait qu'à partir de l'été 1946, alors que l'administration militaire alliée déployait toutes ses forces pour rapatrier le plus grand nombre de DP (Displaced Persons) possible, d'autres s'y ajoutèrent dans le sens inverse : ce sont plus de 100 000 réfugiés juifs qui, d'Europe de l'Est et surtout de Pologne, affluèrent en l'Allemagne – une migration à laquelle personne ne s'était attendu.
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On imagine difficilement pire distorsion de la perception collective : au moment où à l'étranger on concevait l'effondrement comme une chance de resocialiser les Allemands, ceux-ci redoutaient de basculer dans la criminalité. Alors que l'expression de « peuple de criminels » nous vient si facilement aux lèvres aujourd'hui, il fallut attendre la fin de la guerre pour que les Allemands considèrent qu'ils devenaient des criminels – parce qu'ils volaient du charbon et des pommes de terre.
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Alors que le souvenir place généralement le passé sous un jour d'autant plus clément que les années qui nous séparent sont nombreuses, l'après-guerre a suivi un parcours inverse. Son image est devenue de plus en plus sombre à mesure que l'on s'éloignait de lui. Cela tient entre autres au besoin largement répandu parmi les Allemands de se considérer comme des victimes. Plus on noircissait le récit des deux hivers de famine effectivement terribles que furent ceux de 1946 et 1947, moins ce peuple était coupable au bout du compte – c'est du moins ce que beaucoup semblaient croire.
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Si, dés 1946, de vastes parties du centre-ville avaient été déblayées au point qu'Eric Kästner put y marcher trois quarts d'heure sans passer devant aucune maison, il fallut attendre 1977, trente-deux années après la fin de la guerre, pour que la dernière brigade de déblaiement de Dresde puisse mettre un terme à ses activités.
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Les rues, les salles d'attente, les abris de fortune et les logements en ruine restèrent encore longtemps le domicile de beaucoup d'Allemands, sans que personne ne sache pour combien de temps. "Votre chez-soi c'est le vent, votre toit, c'est la pluie": tel est le titre que l'écrivain Wolfgang Weyrauch donna à un article paru dans l'Ulenspiegel de 1946.
p.86
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Au cours de de l'été I945, ce sont environ 75 millions de personnes qui vivaient dans les quatre zones d'occupation. Bien plus de la moitié ne se trouvaient pas là où elles auraient dû ou voulu être. La guerre avait agi comme une gigantesque machine de mobilisation, d'expulsion et de déplacement. Les survivants, elle les avait recrachés quelque part, bien loin de ce qui avait jadis été un domicile.
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La table en forme de rein était le symbole décoratif de l’objet dénazifié, asymétrique, vulnérable et rigolo, elle était aux antipodes du style puissant et massif de la chancellerie du Reich.
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