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Citations de Harold Pinter (42)


MATT : Je l’ai vu le jour où il est né. Vous savez de quoi il avait l’air ? D’un alcoolique. Bourré comme une noix. Il pouvait à peine tenir debout.
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TEDDY. Tu te sens nerveuse?
RUTH. Non.
TEDDY. Tu n'as aucune raison de l'être.
Ce sont des gens très chaleureux, vraiment. Très chaleureux. Ils sont ma famille. Ils ne vont pas te manger
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ROOTE : […] Quand mon prédécesseur est… a pris sa retraite…j’ai été invité à lui succéder à ce poste. Savez-vous seulement pourquoi vous m’appelez monsieur-le-directeur aujourd’hui ?
GIBBS : Oui, monsieur le directeur
ROOTE : Pourquoi ?
GIBBS : parce que vous-même, à l’époque, vous l’appeliez monsieur-le-directeur, monsieur le directeur.
ROOTE : Exact !

HOT-HOUSE
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Ecoutez, je lui ai dit, je suis un vieillard, j'ai dit, là où j'ai été élevé, on savait parler aux vieillards avec le respect qui convient, on nous élevait avec des bons principes, si j'avais quelques années de moins je... je vous casserais en deux. Le patron venait juste de me flanquer à la porte. Je fais trop de tapage, il dit. Du tapage, moi ! Ecoutez, je lui dis, j'ai mes droits. Je lui ai dit ça ! j'ai peut-être été sur les routes mais personne a plus de droits que moi. Soyons un peu franc jeu, j'ai dit. N'empêche, il m'a flanqué à la porte.
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RUTH. Nous sommes mariés.

LENNY. En voyage à travers l'Europe, hein ? Vous en avez vu beaucoup ?

RUTH. Nous arrivons d'Italie.

LENNY. Oh, vous êtes tout d'abord allés en Italie, je vois... Et ensuite, il vous a amenée jusqu'ici pour vous présenter la famille, c'est ça ? Eh bien, le vieux sera content de vous voir, je vous le garantis.

RUTH. Bon.

LENNY. Vous avez dit quoi ?

RUTH. Bon.

Pause

LENNY. Où êtes-vous allés, en Italie ?

RUTH. A Venise.

LENNY. Pas cette chère vieille Venise ? Hein ? C'est drôle. Vous savez, j'ai toujours eu l'impression que si j'avais été soldat durant la dernière guerre – mettons durant la Campagne d'Italie – je me serais sûrement retrouvé à Venise. J'ai toujours eu ce sentiment. Le problème était que j'étais trop jeune pour servir, vous voyez. Je n'étais qu'un enfant, j'étais trop petit, sinon j'ai le très net sentiment que je serais sans doute passé par Venise. Oui, j'y serais presque certainement passé avec mon bataillon. Vous permettez que je vous tienne la main ?

RUTH. Pourquoi ?

LENNY. Juste un contact.

Il se lève et se dirige vers elle.

Juste une chatouille.

RUTH. Pourquoi ?

Il baisse les yeux sur elle.
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Ben: Fais pas le malin, mon petit bonhomme. Fais pas le malin, c'est tout.
(Il va se rallonger sur son lit.)

Gus: Non, c'est à cette fille que je pensais...c'est tout.
(A son tour, il se rassoit sur son lit.)
Cette fille, c'était pas grand-chose à regarder, je veux bien, mais quand même...Ça a fait des saloperies partout, tu te souviens? C'était salopé partout. Franchement, j'ai jamais vu une telle saloperie que cette fois-là. Les femmes, on dirait que c'est pas ficelé pareil que les hommes. La texture...c'est plus mou. Et comment elle s'est répandue, tu as vu? Elle s'est répandue tout partout. Beurk! Mais, dis, je voulais te demander...
(Ben se redresse sur son lit, excédé, fermant les yeux.)
Qui est-ce qui nettoie, une fois qu'on est partis? Ça je serais curieux de le savoir. Qui s'occupe de nettoyer? Peut-être qu'ils nettoient même pas. Peut-être qu'ils les laissent croupir sur place. Hein? bon Dieu, moi je serais incapable de faire le compte... Mais alors, dis, si personne ne vient nettoyer une fois qu'on est partis, hein?

Ben (Méprisant): Pauvre cloche! Tu crois peut-être qu'on est la seule branche de l'organisation? Sers-toi de ta tête! Il y a des branches spécialisées dans tous les secteurs.

Gus: Quoi, des gens pour nettoyer, et tout ça?

Ben: Pauvre pomme!

[ Taduction: Éric Kahane]
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Retrouvailles


C'est l'heure morte de la nuit

Les anciens morts tournent les yeux vers
Les nouveaux morts
Qui marchent vers eux

Le cœur palpite doucement
Quand les morts s'étreignent
Ceux qui sont morts depuis longtemps
Et ceux parmi les nouveaux morts
Qui marchent vers eux

Ils pleurent et s'embrassent
En se retrouvant
Pour la première et dernière fois
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Harold Pinter
Quand nous nous regardons dans un miroir nous pensons que l’image qui nous fait face est fidèle. Mais bougez d’un millimètre et l’image change. Nous sommes en fait en train de regarder une gamme infinie de reflets. Mais un écrivain doit parfois fracasser le miroir – car c’est de l’autre côté de ce miroir que la vérité nous fixe des yeux.
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MRS SANDS : Ah, tu t’assois !
MR SANDS, se redressant : Quoi ?
MRS SANDS : Tu t’es assis.
MR SANDS : Ne sois pas stupide. Je me suis appuyé.
MRS SANDS: Je t’ai vu t’asseoir.
MR SANDS : Tu ne m’as pas vu m’asseoir parce que, bon sang, je ne me suis pas assis ! Je me suis appuyé.
MRS SANDS : Tu crois que je ne sais pas observer quelqu’un qui s’assied ?
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FRED: On peut trouver des restes de lumière dans le noir total?
JAKE: Oui on peut. On peut la repérer. Ensuite on la met dans une petite boite, on l'emballe, on noue un ruban autour et tu reçois le tout net d’impôts, en récompense pour ton travail, ton dévouement et les soins que tu as prodigués à autrui avec tant d'éloquence depuis si longtemps.
FRED: Et ça servira à m'éclairer au fond du tunnel?
JAKE: Çà te servira de flambeau. De phare. Ce sera comme ta propre lumière éternelle.

La lune se couche
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Gus : Non, je me demandais, c'est tout.
Ben : Eh bien ne te demande pas ! Tu as un travail qui t'attend. Alors fais-le... Et tais-toi !
Gus : C'est à propos de ça que je me demandais, justement.
Ben : A propos de quoi ?
Gus : De ce travail.
Ben : Quel travail ?
Gus : Je me suis dit que tu étais peut-être au courant.
Je me suis dit que tu savais peut-être... enfin, est-ce que tu as une petite idée de...? Qui ça va être ce soir ?
Ben : Qui va être quoi ?
Gus : Qui ça va être ?!!!

(Le monte-plats)
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LENNY : Ferme ta gueule, tu veux bien, vieille loque, j'essaie de lire le journal.

MAX : Je vais te fendre les os si tu me parles comme ça ! C'est compris ! Parler à ton vieux salaud de père comme ça !

LENNY : Tu veux savoir ? Tu es dément.

Pause

Qu'est-ce que tu penses de Second Souffle dans la troisième ?
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Harold Pinter
Au lieu d'une incapacité quelconque à communiquer, il y a en chacun de nous un mouvement intérieur qui cherche délibérément à esquiver la communication.
Cité par Daniel Salem dans Harold Pinter, dramaturge de l'ambiguïté (1968).
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Véritable fan de Pinter, c'est plus un souvenir d'émotion de théâtre que littéraire. J'ai fini par lasser mon père qui ne comprenait rien aux pièces et a refusé de m'accompagner par la suite. Un des livres à emmener sur une île déserte certainement...
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Harold Pinter
Poème

Ne regarde pas.
Le monde est près de s’effondrer.

Ne regarde pas.
Le monde est près de balancer toute sa lumière
Et nous fourrer dans l’étouffoir de ses ténèbres,
Ténèbres et graisse et lieu étranglé
Où nous allons tuer ou mourir ou danser ou pleurer
Ou hurler ou gémir ou couiner comme des souris
Pour renégocier notre code de départ.

*

Poem

Don’t look.
The world’s about to break.
Don’t look.
The world’s about to chuck out all its light
And stuff us in the chokepit of its dark,
That black and fat and suffocated place
Where we will kill or die or dance or weep
Or scream or whine or squeak like mice
To renegotiate our starting price.

17 January, 1995

***
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"Si vous n'êtes pas avec nous, vous êtes contre nous", a dit le président Bush. Il a également dit : "Nous ne laisserons pas les pires armes du monde dans les mains des pires dirigeants du monde." Très bien. Regarde dans la glace, mon vieux. C'est toi.
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Les voilà repartis,
Les Yanks dans leur parade blindée
Scandant leurs cantiques de joie
Ils galopent à travers le vaste monde
En louant le Dieu de l'Amérique.

Les morts jonchent le caniveau
Ceux qui ne se sont pas ralliés
D'autres qui ont refusé de chanter
Ceux qui n'ont plus de voix
Ceux qui ont oublié le refrain.
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Bill. Et il était très grand?
James. Oui, très.
Bill. On ne peut pas dire que vous soyez petit.
James. Je ne suis pas grand.
Bill. Plutôt large d'épaules.
James. Ça ne me grandit pas pour autant.
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LAMBERT : Un mec quelconque ne sait pas qu’il existe d’autres mecs quelconques. D’une manière générale. Je l’ai souvent remarqué.
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Harold Pinter
« Je ne cherche certainement pas l'universalité. J'ai assez à faire pour écrire une foutue pièce ! »
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