Beau témoignage plein d'espérance, beaucoup devrait le lire.
Comment une femme sourde et aveugle à t'elle pu apprendre à lire, étudier autant de matière, être aussi cultivée..comme quoi tout est possible avec de la volonté et de la persévérance, mais aussi du courage, et j'ajouterai de l'amour que lui a offert son éducatrice Anne Sullivan.
Et puis quand je vois cette écriture si fluide, ce qu'elle vies, ce monde, la façon dont elle perçoit la nature, elle est émerveillé par les chûtes du Niagara, des gens lui demande comment le peut-elle puisque elle ne vois rien, et bien si elle vois autrement, et peut-être même plus de chose que nous.
L'on redécouvre la nature, les fleurs, les insectes, le climat, avec cette façon poétique de décrire, Helen Keller est une belle âme.
Une femme qui aime beaucoup la lecture, et l'on découvre des œuvres.
Très beau témoignage que je recommande vivement.
A voir aussi l'adaptation de la vie de Helen Keller "Miracle en Alabama" d'Arthur Penn.
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Ce roman (autobiographique) commence avec un drame. En effet, alors qu'elle n'est encore qu'un bébé, Helen sera frappée par la scarlatine, la laissant sourde et aveugle. Après plusieurs tentatives infructueuses pour lui rendre la vue et complètement désemparés par cette petite fille qui devient de plus en plus sauvage et qui adopte un comportement que l'on peut qualifier d'animalier, les parents d'Helen décident de faire appel à Ann Sullivan, une jeune institutrice spécialisée. Leur rencontre ne se passera pas sans heurt bien sûr, Helen étant habituée à ce que l'on cède à ses violentes crises... Puis au fil des pages on assiste, on grandit, on apprend avec Helen (qui est d'une remarquable intelligence). Elle se fixera un but, être diplômée d'Harvard...
J'ai trouvé sa vie fascinante, poignante. L'écriture est très bien, on ressent parfaitement tous ses ressentis, ses descriptions vous interpellent (n'oublions pas elle est aveugle). J'ai lu ce roman en toute humilité d'un oeil ému et admiratif. J'en suis ressortie pleine d'espoir, quelle leçon de vie !
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Dans ce récit autobiographique écrit en 1904, Helen Keller nous raconte les premières années de sa vie. Elle est née en 1880 en Alabama. Agée de un peu plus de un an elle est atteinte d'une grave maladie dont elle survivra par miracle mais non sans séquelles: Helen Keller est désormais aveugle et sourde sans espoir de guérison.
Très tôt cependant sa curiosité et son fort caractère lui permettent de ne pas se laisser enfermer dans son monde. Mais le véritable déclic est l'arrivée de Anne Sullivan, une éducatrice spécialisée. Tout à la fois institutrice et amie, elle parvient à apprendre les signes du langage des muets à Helen, puis le braille. A ses côtés Helen s'éveille à la vie et à tout ce qui l'entoure. Curieuse de tout, elle désire tout apprendre et réussit même le concours d'entrée au collège. Pendant toutes ces années Anne Sullivan sera ses yeux, lui décrivant sans cesse ce qui l'entoure.
Désirant plus que tout communiquer avec les autres Helen Keller parvient, tout en étant sourde à réussir à parler.
Ce récit très émouvant est une véritable leçon de courage. On imagine sans peine l'énorme travail que cela devait être. A aucun moment Hellen Keller ne nous parle de découragement, ni de fatigue. Une seule chose est importante: sa soif d'apprendre!!!!
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Atteinte d’une grave infection à l'âge de deux ans, Helen Keller sort vivante de cette maladie mais en garde des séquelles terribles. Elle aura perdu la vue et l’ouïe et sera, par ricochet, muette. S’engage alors pour la petite fille et sa famille une longue lutte pour la sortir de l’isolement dans lequel elle est plongée. Et c’est grâce à son éducatrice, Anne Sullivan, qu’Helen pourra entreprendre de gagner une certaine autonomie, allant même jusqu’à poursuivre des études universitaires.
J’avais découvert l’histoire d’Helen Keller grâce au très beau roman d’Angélique Villeneuve, La belle lumière. Un hommage que j’avais trouvé particulièrement émouvant à la mère d’Helen et aux combats qu’elle a menés pour sa fille.
Je ne sais pas si j’ai été trop influencée par ce roman, mais je n’ai pas retrouvé cette émotion dans les mémoires d’Helen Keller alors qu’elle est la personne la plus à même de nous faire vivre son expérience. J’ai déjà été très frustrée que le livre s’achève assez abruptement et qu’on ne partage finalement que l’enfance et la jeunesse d’Helen. Rien sur ces engagements ou sur la fondation qu’elle a créée. Rien sur sa vie de femme militante.
Le livre est totalement concentré sur la rencontre avec Anne Sullivan et le travail mené par l’institutrice et la petite fille pour communiquer. En cela, le récit est très instructif. On apprendra comment Anne écrivait dans la main d’Helen, comment elle s’y est prise pour lui faire comprendre le nom des objets et encore plus difficile, comprendre des concepts intellectuels, comme elle l’a accompagnée chaque jour pour qu’Helen puisse développer son intelligence et accéder aux études qu’elle souhaitait poursuivre.
Malgré cela, je me suis parfois ennuyée au fil de la lecture. Helen n’a probablement pas envie de s’appesantir sur les souvenirs douloureux mais le récit donne parfois l’impression d’une grande facilité et rapidité dans les progrès qu’elle réalise. Or, on imagine bien que tout cela ne s’est pas fait sans heurts ni sans grandes difficultés (ce que montrait très bien le roman d’Angélique Villeneuve). Helen a la chance de croiser énormément de personnes aimantes et bienveillantes qui lui apportent toute l’aide possible. Et la jeune fille nous raconte beaucoup ses sorties dans la campagne et ses baignades dans la mer.
Helen ne parle pas non plus de ses parents ou alors très brièvement, évacuant d’une phrase le décès de son père. Et même si on imagine que Anne Sullivan est devenue en quelque sorte une mère de substitution on ne peut s’empêcher de trouver étrange l’absence quasi-totale de Kate Keller, la mère d’Helen. On pensera ingratitude mais c’est sans doute autre chose qu’il faut y voir.
On l’aura compris, je reste un peu sur ma faim avec cette “histoire de ma vie” qui n’est que l’histoire de la jeunesse d’Helen Keller. Si je suis évidemment admirative du parcours accompli par cette femme, ce n’est paradoxalement pas là que j’en aurai appris le plus la concernant.
Il n’en reste pas moins que c’est un témoignage très intéressant et la lecture des lettres d’Helen qui clôturent le livre sont très éclairantes sur le chemin parcouru dans son acquisition de la lecture, de l’écriture et même de la parole.
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🫶🏻 Ce témoignage est très émouvant et l’on ne peut être qu’inspiré en découvrant le parcours de cette femme incroyable. Helen Keller a marqué l’histoire du XXe siècle, elle a fait preuve de beaucoup de courage et a réalisé de nombreuses actions à travers le monde pour les personnes en situation de handicap. Féministe, elle a milité pour le droit de vote des femmes et a donné des conférences. Cette lecture a été très intéressante et bouleversante par moments. Quelle résilience !
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Helen Keller est née en 1880 et c'est à l'âge de 19 mois, suite à une maladie, qu'elle est devenue sourde et aveugle, muette également en conséquence. C'est grâce à la persévérance de son institutrice, Anne Sullivan, en lui épelant d'abord les mots dans le creux de sa main, qu'Helen a pu sortir de son isolement. De là, s'en est suivi un grand nombre d'apprentissages, grâce auxquels elle a pu s'ouvrir aux autres et avoir une vie bien remplie. C'est à seulement 22 ans qu'elle a écrit "Sourde, muette et aveugle : Histoire de ma vie".
Dans son livre, paru pour la première fois en 1903, Helen revient sur toute son enfance, celle d'avant Anne, puis celle d'après, tous ses apprentissages et toutes les découvertes qui en découlent, sa détermination à toujours vouloir en savoir plus, à vouloir faire comme les autres, ses études (soutenues), sa vie sociale (bien remplie). Consciente d'être privilégiée (sans les moyens de ses parents, elle serait sans doute restée dans le noir complet), elle n'hésite pas à se servir de son image pour aider les autres petits aveugles et sourds de son âge.
D'une volonté de fer, déterminée plus que jamais, courageuse, Helen atteindra ses objectifs, jusqu'à écrire son livre toute seule, sur sa machine à écrire, à 22 ans.
Et Helen nous raconte, en faisant le choix de ne nous révéler essentiellement que le positif. Et effectivement, en dehors de l'épisode du "Roi Frimas", Helen ne nous relate que ce qui l'a fait avancer : ses premières fois, ses acquis, ses progrès, ses réussites scolaires et sociales, ses passions (littérature, nature, activités de plein air), ses nombreuses rencontres. Helen est une jeune fille intelligente, cultivée, ouverte, très réfléchie également et ça se resent dans ses écrits.
Ses perceptions, sensations et impressions sont forcément différentes des nôtres, cela ne l'empêche pas d'admirer une sculpture par exemple ou encore un site époustouflant, comme les chutes du Niagara. Elle voit et entend avec ses mains, les vibrations extérieures, son imagination. Et c'est sans doute pour cette raison qu'elle utilise énormément d'adjectifs et de termes se référant aux cinq sens dans tous ses descriptifs. Et parce qu'elle ne voit pas toutes les imperfections de notre monde telles que nous les voyons et ressentons, parce qu'elle ne perçoit pas non plus les choses abstraites comme nous (notions du bien et du mal, de Dieu, de l'amour et plus généralement de la beauté et la laideur), je lui ai trouvé de ce fait un côté encore innocent alors que paradoxalement elle fait preuve de beaucoup de maturité.
Ses interrogations sur la vie, sur le monde, sur l'humanité, quelque peu philosophiques et spirituelles, plombent un peu son récit, lui insufflant quelques longueurs. Mais dans l'ensemble, je suis restée époustouflée par tant de détermination, de courage, de volonté et de joie de vivre.
La seconde partie de ce livre rassemble une grande partie de sa correspondance avec sa famille et ses amis, de 1887 à 1901. Là encore, on peut se rendre compte de ses progrès en écriture en si peu de temps, de sa syntaxe et de ses formulations. C'en est épatant ! À 12 ans, je peux vous garantir que je ne faisais pas d'aussi belles lettres (je n'étais pas la meilleure de la classe mais je n'ai jamais été mauvaise en rédaction)...
Voilà déjà un moment que ce livre est sur le dessus de ma pile à lire, je suis très contente d'avoir pris enfin le temps de l'ouvrir.
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On ne saurait autant dire pour ce livre, ni pour son héroïne à laquelle on veut s'identifier à tout prix dans les différentes circonstances de la vie surtout pendant le surgissement des obstacles qui vous paralysent, vous asphyxient et vous empêchent de sauter de mur comme si vous souffriez évidemment de toutes les anomalies de vos sens...elle, Helen Keller, aveugle, sourde et muette s'accepte dans sa situation, ne s'alarme, elle rend mature son adaptation à ces limites, avec l'aide de Sullivan, elle apprend à connaitre son environnement, elle va le saisir et chercher à se trouver une place bien plus engageante qu'on s'en douterait...
Un livre qui donne la force de vivre et de chercher à vivre, on peut croire qu'on vit alors qu'on est déjà mort avec la mort elle-même....je ne saurais oublier cette poignante autobiographie...
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Un livre que j'ai lu il y a de nombreuses années mais qui m'a marqué. Le combat d'une fillette puis d'une femme contre un triple handicap.
Un témoignage de vie que j'ai beaucoup aimé.
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Ce recueil d'essais complète bien l'autobiographie "Sourde, muette, aveugle" de Helen Keller - célèbre au début du vingtième siècle pour ce livre relatant sa vie et expérience.
On y retrouve sa voix, son style. Le livre porte bien son nom: ici, en plusieurs chapitres, elle explique comment elle peut sentir et apprécier la musique ou une personne qui chante - en posant ses doigts sur l'instrument, les cordes par exemple, ou sur la gorge du chanteur - et de manière plus générale, elle nous parle de ce que l'odorat, le goût et le toucher lui apportent quant à sa découverte et connaissance du monde.
Ce recueil est riche en sensations qu'elle dépeint avec emphase - elle a l'esprit romantique, fruit de l'époque qui la précède de quelques décennies - ; comme toujours elle est exaltée, sensible et tellement enthousiaste!
Le recueil se termine par un texte écrit quand elle avait tout juste une dizaine d'années qui même s'il dénote sa jeunesse et une certaine naïveté ou disons innocence, révèle également une grande maturité et surtout une impressionnante connaissance d'elle-même et de ses ressentis, auxquels elle est forcément extrêmement attentive.
Une chose est sûre, si elle était née à notre époque, elle n'aurait pas surfé sur cette vague d'autobiographies où l'auteur s'apitoie sur lui-même et qui se vendent comme des petits pains, car ce n'est clairement pas son objectif; au contraire, elle utilise ses handicaps pour explorer d'autres voies d'accès au monde.
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