Vous , vous avez vécu deux guerres dit-elle après un long silence, laissant son regard errer sur les trois femmes. Vous connaissez la vie.
Lisbeth hoche la tête d'un air attristé.
Ma foi répond Gerda , ça permet d'acquérir de l'expérience c'est sûr. Mais de là à savoir si on en tire des leçons , ça , c'est une autre histoire.
(...) l'espace de ses souvenirs, qu'elle égrène un à un ; sa mémoire ressemble alors à une maison remplie de pièces, elle se sent à son aise dans la plupart, Dieu merci, car qu'y a-i-il de pire que de se retourner sur son passé en ayant des remords ? (p. 88)
La guerre, ce n'est ni glorieux, ni héroïque, la guerre, c'est la peur et la mort, et les mutilations. Tout combattant est marqué à vie. C'est sans doute fascinant, une baïonnette, mais ça sert à tuer, n'oublie jamais ça. (p. 120)