Le paradoxe est la friandise des gens d’esprit et la joie des gens de talent.
Le brouillard a certainement sa poésie, sa grâce intime, son charme rêveur. Il fait pour le jour ce que la lampe fait pour la nuit ; il pousse l’esprit au recueillement, il replie l’âme sur elle même. Le soleil nous répand dans la nature, nous disperse et nous dissipe.
Il est une faculté que très peu d’hommes et que presque personne n’exerce ; je l’appellerai la faculté de réimplication. Pouvoir se simplifier graduellement et sans limites ; pouvoir revivre les formes évanouies de la conscience et de l’existence... Par une simplification croissante, se réduire à l’état de germe, de point, d’existence latente ; c’est-à-dire s’affranchir de l’espace, du temps, du corps et de la vie en replongeant de cercle en cercle jusqu’aux ténèbres de son être primitif, en rééprouvant, par d’infinies métamorphoses, l’émotion de sa propre genèse et en se retirant et en se condensant en soi jusqu’à la virtualité des limbes…