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Critiques de Henri Loevenbruck (3336)
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Nous rêvions juste de liberté

Comment retenir ses larmes ? Comment empêcher ces grosses gouttes de couler l'une après l'autre, de s'écraser lourdement sur la dernière page de ce roman bouleversant ? Comment ne pas laisser l'émotion te submerger, le nœud dans la gorge se resserrer, la boule au ventre alourdir ton estomac ?

Comment encore rire, respirer, y croire ?

Comment ce putain de bouquin te fout une mandale !

Les mots viennent, s'agitent, butent et culbutent dans ma caboche.



Putain mais c'est quand la dernière fois qu'un bouquin t'a procuré autant d'émotions ?



Henri Loevenbruck signe un sublissime roman, un de ceux qu'on emporterait avec soi sur une île déserte, qu'on essaierait inutilement de préserver de l'usure et des ravages du temps mais dont on gâterait le papier de nos doigts gourds jusqu'à l'usure de nos relectures.



Ses mots sont comme de l'encre sur le bitume, puisé de la gomme de ses pneus, la route étant le papier où il y grave l'histoire.



Ce livre est évidemment une ode à la liberté, un "Sur la Route" survitaminée et motorisée, un Jack London des routes goudronnées, un Hemingway de l'asphalte.



L'histoire d'Hugo est intemporelle et pourtant marquée dans le temps. La vraie question posée dans le livre est cette définition personnelle que chacun a de la liberté.

Comment la faire sienne ? Pourquoi la refusons-nous finalement le plus souvent ? Peut-elle durer ? Est-elle accessible dans ce monde de règles et de contraintes ? La fuite en avant peut-elle être le rempart contre l'immobilisme ? On peut se poser plein de questions, y apporter autant de solutions, mais ce n'est que dans les vibrations de son cœur que chacun y trouvera le moteur de SA réponse.



Henri ! Qu'on dresse sur le champ un mausolée à Hugo et ses potes ! Un lieu de recueillement où l'on se rendra à chaque fois que l'on laissera la paresse et les habitudes de la vie quotidienne ronger notre liberté.



Qu'on les envie, le Hugo et sa bande de potes. Qu'on envie leur rencontre, leur amitié, leurs joies, leurs peines, leurs victoires, leurs défaites, leur bonheur, leurs déchirures, leurs insouciances,



Roman d'excès, de brûlure de vivre, de soif de jouir, de rage au ventre et de cœurs meurtris, ce bouquin fait bouillonner notre sang.

Oui, ça se drogue, ça se castagne, ça baise, ça s'échange, ça se mélange, ça vibre, ça vit. Oui ça vit. Tout simplement.



Putain qu'on lui file le Goncourt et qu'on arrête de nous bassiner avec des auteurs chiants !



Ce roman donne l'envie de se lever, de monter sur la table, de porter un toast et de hurler à s'en vider ses poumons à l'amitié indéfectible et éternelle !



Putain Henri, t'as réussi ton pari. Nous désarçonner, nous faire poser le pied à terre, nous chambouler et nous faire rentrer dans la bande souriante, complice et grandissante de ceux qui t'ont lu. Peut-on rêver meilleure compagnie ?



Les rugissements des moteurs martèlent dans mes oreilles. Me rappellent à l'ordre. Je tourne la tête, Je regarde mes potes qui me sourient. Une dernière fois avant le grand voyage.

Attendez-moi les gars !


Lien : http://cestcontagieux.com/20..
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Nous rêvions juste de liberté

Quelle putain de virée !

Quel putain de bouquin !

C'est sans doute comme ça qu'ils en auraient parlé, Bohem et ses potes…



Pour ma part, on va pas se mentir, l'univers bécanes et bikers c'est pas que j'aime pas, mais c'est surtout que jusqu'à présent j'y connaissais que dalle. Maintenant je me sens forcément un chouïa moins ignare sur le sujet, et ça c'est cool. Mais la question n'est pas que là. Car si les aventures de ces gamins idéalistes et un peu paumés tournent autour de la bécane, des substances stupéfiantes ou de la castagne à tout va, qu'on ne s'y trompe pas, elles sont avant tout un hymne humaniste et splendide à la loyauté, à l'amitié, et bien sûr à la liberté.



Rien à redire, Henri Loevenbruck ne triche pas, fignole l'air de mine de rien son écriture très "parlée" et question scenario maîtrise impeccablement l'affaire. Son histoire tient la route, ô combien, et jusqu'à la fin, s'intensifiant à mesure que s'étoffe la bande à Bohem dont les personnages attachants et parfaitement campés (aaah le Chinois…) m'ont rappelé, dans leurs errances, les héros du Chardonneret de Donna Tartt.



« Bohemian Rhapsody » a tourné en boucle dans ma tête pendant toute la lecture de ce bouquin, ça lui va tellement bien. Question émotion je suis déjà pas bien fière quand j'écoute ce morceau, mais j'ai tenu bon… jusqu'aux dernières lignes, qui ont finalement eu raison de mon petit coeur qui saignait déjà un peu. Là, il faut que je te dise, j'ai dû partir dans un coin discret pour planquer ma larmichette. Cette chute comme j'en ai rarement lues, intelligente, puissante et magnifique, est une apothéose fatale digne de ce roman sincère et bouleversant.



Ça risque de pas être facile de vous dire tout ça de visu, Henri, sans donner derechef dans la manifestation lacrymale intempestive (permettez au passage que je prenne la… liberté de vous appeler Henri, après une telle équipée sauvage en votre compagnie, que mon brushing il en est encore tout en vrac).

Non vraiment, ça va pas être facile.



Ҩ



Merci – le mot est faible – à Babelio et aux éditions Flammarion de m'avoir sélectionnée pour ce voyage mémorable.






Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Nous rêvions juste de liberté

J'ai envie de HURLER à tous ceux qui n'ont pas encore lu ce livre :

Achetez le, empruntez le, échangez le, volez le. ..mais surtout lisez le. ....

Ne faites pas comme moi qui l'ai laissé des mois

dans ma PAL parce que :

Bof encore un road movie. ...une bande de copains inséparables. ....

Je ne vais pas vous racontez l'histoire, tellement d'autres l'ont fait avant moi ici et avec tellement plus de talent!

J'ai eu le sourire aux lèvres tout au long de la lecture, et le coeur retourné aussi. ...oui oui .

Ce livre est une explosion d'émotions !!!!

Au final que vous soyez amateurs de BD ,fantasy, polars, philosophie et autre, ne soyez pas sectaires. .lisez le! !

Des années que je n'avais pas été "scotchée "

Par un livre comme ça! !!!
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Nous rêvions juste de liberté

On s'connait pas mais vous pouvez m'appeler Bohem. C'est pas mon vrai blase mais c'est ce qui me caractérise le mieux alors autant garder les bonnes vieilles habitudes. L'école, pas vraiment accro. Non, moi, mon truc, ma came, c'est rouler. Enfourcher Lipstick et tracer la route à côté de Rascal, la bécane de mon pote Freddy. Ni devant, ni derrière mais côte à côte jusqu'à ce que la ligne d'horizon nous avale. Et bon dieu, j'en ai bouffé du bitume, vous pouvez me croire. J'ai eu mon lot de galère, comme tout le monde, mais j'ai vécu selon mes règles et ça, ça vaut tout l'or du monde.

Sur ma tombe, comme épitaphe ? Facile, Nous Rêvions Juste de Liberté.



La claque inattendue, sauvage, magistrale.

Ode à l'amitié, belle, pure, de celles qui transcendent, qui submergent, jusqu'à l'aveuglement parfois.

Poème lyrique et furieux sur l'insoumission et le nomadisme. Etre affranchi de toute contrainte et ne plus faire qu'un avec le vent. Se gorger de liberté sans rien attendre en retour. Ne rien devoir à personne si ce n'est ses frères de route et surtout rester fidèle à cet adage biblique transmis entre initiés, LH&R: loyauté, honneur et respect.

Un groupe, pour rester soudé, a besoin d'un leader mais pas que. Les bastons, les bitures, les drames et autres péripéties du même tonneau, ça vous forge un clan. Tracer la route à 2, 20 ou 200 mais ne faire qu'un. Partager les mêmes rêves et prier pour qu'ils durent jusqu'au jugement dernier si tant est que l'on croit en ces bondieusetés.

Rouler encore et toujours sans jamais s'arrêter car dans le cas contraire, c'est le déclin assuré.

Mais c'est dans la nature des choses, rien ne dure vraiment...



Nous Rêvions Juste De Liberté est un road-movie initiatique d'une puissance peu commune que l'on quitte le cœur débordant d'allégresse et les yeux emplis de larmes...
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J'irai tuer pour vous

🤜"Je suis la balle dans votre fusil. C'est vous qui tirez, c'est moi qui tue."🤛





C'est par cette citation tirée du livre que débute ma critique. Je ne vais pas vous résumer le livre, le résumé vous permet d'en saisir les grandes lignes. Par contre, n'étant pas une grande fan des romans mettant en scène des faits divers récents, je me suis prise au jeu et j'ai littéralement dévoré ce pavé de 631 pages, 199 chapitres et de près de 1 kg d'après le bon de livraison.



Je ne connaissais l'auteur qu'à travers un autre ouvrage aux antipodes de celui-ci, L'Apothicaire où l'auteur dans un tout autre genre m'avait transporté dans le passé, au XIV siècle. Ici, il n'est pas question de roman historique, mais de faits d'actualité relatée de manière romancée et permettant de mettre en exergue un homme qui a donné des moments importants de sa vie au service de son pays. le tout est rendu vivant, dynamique, intense grâce à la plume d'Heni Loevenbruck qui a su rendre le tout humain.





Le livre se présente en quatre parties (El Furibundo, El Clandestino, le soutier de la gloire et Un petit grain de sel. Les chapitres courts, les points de vue variés, les personnages à divers échelons rendent le tout passionnant. Henri Loevenbruck décide de rendre hommage à un homme de l'ombre au travers d'un fait historique - les otages au Liban. Et là, le savoir-faire de l'auteur rend vie à cet embrouillamini à travers une documentation travaillée et précise. le lecteur est littéralement dans les coulisses de l'État, suivant les conciliabules, les croche-pieds, les accords secrets où la vie des otages n'est plus qu'un objectif électoral. le tout est d'un tel réalisme que lorsque Pasqua où Chirac apparaissait dans le roman, je pouvais les entendre.😅

Cet aspect politique est contrebalancé par Marc Masson, devenu Hadès et ne cherchant qu'à faire le bien pour son pays. À la différence des politiques, il ne cherche aucunement la gloire, la renommée, un poste ou de l'argent... mais juste à combattre l'injustice. Son histoire avec Pauline, offre d'ailleurs à ce roman une source de fraîcheur et de candeur qui contrecarre les conditions de séquestration des otages ou les différents attentats. Cette petite bulle de vie "normale" dans ce monde apocalyptique est un vrai bonheur.😉





Au final, j'ai dévoré ce livre avec un grand plaisir. Mon seul regret n'est que purement féministe. Les femmes dans ce roman sont quasi inexistantes voire dans des rôles secondaires. À part Pauline la libraire et compagne de Marc Masson, les femmes sont essentiellement des prostituées ou bien des épouses. Cela m'a plutôt fait sourire en définitive.😚





Dans tous les cas, je tiens à remercier les éditions Flammarion et Babelio pour la découverte de ce roman quelques jours avant sa sortie. Je ne regrette pas les heures passées à le dévorer et par la même occasion à me muscler les bras à force de l'emmener partout, tellement j'avais envie à chaque chapitre de commencer le suivant pour découvrir la suite.🤗
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Nous rêvions juste de liberté

K.O... Couché, roué de coups. Un uppercut, et... la lumière.

Ce livre m'a sonné.

Je n'aurais pas de mots assez forts pour dire ce que j'ai ressenti à la lecture de ce roman. Je peux juste conseiller d'aller jeter un œil à certaines critiques déjà publiées sur Babélio, d'autres lecteurs ont su si bien y exprimer leur sentiment.

Ce livre entrera sans nul doute au Panthéon de mes lectures.

Henri Loevenbruck nous entraine dans un road movie à travers l'Amérique ou, comment quatre ados vont découvrir le monde des adultes, mais pas n'importe lequel, celui des bikers, ces motards en marge de la société.

Sexe, drogue et rock’n’roll. Petit délinquant deviendra grand...

Une histoire d'amitié, de fraternité, de liberté.

L'amitié, ça se mérite, la fraternité ça se respecte, la liberté... ça se paye cher.

On se prend de sympathie pour ces personnages que l'on suit dans leur épopée. On vit avec eux, on rit avec eux, on pleure avec eux, en encaisse les bons et les mauvais coups.

Au moment où l'on tourne la dernière page, les yeux humides, on sait qu'on n'oubliera pas de sitôt Bohem, Alex, le chinois ou Freddy..

On sort, un coup de kick, on démarre le chopper, et on part vers des rêves de grands espaces et d'aventures.

Moi je vous le dis, haut et fort, si vous voulez en prendre plein la gueule, jetez vous sur ce livre...
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Le Loup des Cordeliers

Je referme ce roman avec un goût amer. J'ai beaucoup aimé ce roman , mais la maison d'édition a gâché la fin de ma lecture en n'affichant pas clairement que ce roman était un tome 1. Un tome qui d'ailleurs n'a pas de fin puisque il faudra attendre le suivant pour savoir le pourquoi du comment.

Cela fait une heure que je retourne ce pavé dans tous les sens, et effectivement rien .. rien non plus sur le bandeau.

Et je n'aime pas ça, car pour moi c'est un manque de respect du lecteur. C'est UN mensonge pur et simple. Vous allez dire que cela n'aurait rien changé a mon achat, ni à ma lecture. C'est vrai… pour aujourd'hui. Mais il est vrai aussi que je boycotte une certaine maison d'édition qui prend elle aussi ses lecteurs pour des vaches à lait. Disons qu'en ce qui me concerne pour les éditions XO c'est un premier faux pas.



Revenons en au roman, qui même sans fin ( on l'aura un jour j'espère) est très bon. C'est un roman historique très prenant. Qui a le mérite de remettre pas mal de chose à leur place. J'avais des souvenirs lointain de cette période , au niveau scolaire.. et je me rends compte que les personnages connus et importants de la révolution, on les voit un peu comme notre professeur d'histoire nous les a fait apparaître. Je gardais un souvenir de Danton plutôt négatif. Je crois qu'Henri Loevenbruck a remis les choses à leur place.

J'ai également apprécié la mise en avant d 'une belle jeune femme, combattante et féministe avant l'heure Anne Josèphe Terwagne. J'ai de ce fait bien envie de me pencher plus profondément sur le personnage.



Comme a son habitude, Henri a une écriture agréable, fluide et surtout addictive. Les personnages sont très travaillés et on s'y attache facilement.

Je n'ai en soi rien a reprocher à ce roman, qui nous plonge dans les méandres de la révolution avec plaisir et délectation. Un roman historique intéressant et intriguant.



Maintenant, j'attends la suite avec impatience !
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J'irai tuer pour vous

Salut Henri,



Je viens juste de refermer ton roman, et je ne vois pas d'autre solution que de m'adresser directement à toi. Je serais certainement maladroite et je n'aurais très certainement pas les mots juste pour te dire ce que j'ai ressenti à la lecture de ton livre.



Je crois, très sincèrement, que tu n'aurais pas pu rendre un plus bel hommage à ton ami, cet homme de l'ombre, que tu nous a fait découvrir et aimer sous ta plume. Tu nous décris un homme intègre dans ses convictions, inflexible dans l'action et son devoir mais tellement humain dans ses réactions. Un homme comme on en fait peu, qui hait l'injustice.

Un homme qui sert un Etat, auquel il croit, pour lequel il donnerait tout. Alors que ce même Etat ne respecte même pas ses lois qu'il a pourtant édicté lui même.



Pour moi ton roman avait un énorme défaut : sa lenteur. Mais au final, cette lenteur est un atout majeur qui permet au lecteur de se placer dans des dimensions différentes : de se tenir éloigner des actes de l'Etat, tout en se rapprochant de Marc. Tout ça pour asséner le coup final et fatal des dernières pages. Une fois encore, ( ma rencontre avec Bohem ne m'avait déjà pas laissée indemne) je finis en larmes et bouleversée.

Je ne pensais pas que tu aurais pu me refaire le coup une seconde fois…. et bien si !



Je tenais à te remercier simplement pour ce roman, pour ce vibrant hommage.



J'ai encore beaucoup de choses à dire sur les thèmes phares de ton roman : l'état, ses devoirs, ses obligations, sa reconnaissance face aux hommes de l'ombre, sur le terrorisme,... mais je crois que le mieux c'est qu'on lise ton livre et qu'on se fasse une opinion par soi même.



J'ai râlé et pesté de voir que ton roman tardait à sortir, mais au final ça valait le coup…. entre les recherches et le fait de finaliser au mieux il fallait bien ça. L'attente à été longue mais pour au final ne pas sortir indemne (une fois encore d'un de tes romans)… et pour avoir un véritable coup de coeur.



Merci !



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L'Apothicaire

Andreas Saint-Loup, orphelin abandonné à la porte de l'église étant bébé est aujourd'hui, l'un des apothicaires les plus courus de Paris. Un matin, il se réveille comme tous les jours, mais descendant les escaliers de sa demeure remarque une porte dont il n'avait pas le souvenir... Cet élément étrange l'interpelle et son personnel de maison semble également découvrir cette porte. Autre fait étrange, un portrait de lui semble caduc avec l'arrière-fond représentant une personne posant à ses côtés complètement effacé.

Comble de l'étrange, des hommes du roi souhaitent l'arrêter pour d'étranges raisons, n'hésitant pas à faire appel à l'Inquisiteur de Paris pour l'atteindre. Pour corser le tout, la mort rôde autour d'Andréas sous les traits d'un mystérieux duo de cavaliers noirs... n'hésitant pas à assassiner tous ceux se mettant entre leur dessein et eux....

Andreas accompagné de son nouvel apprenti, Robin et d'une femme de petite vertu, Magdala vont devoir mener une quête afin de comprendre d'une part cette débauche de moyen afin de le tuer, mais également résoudre le mystère du tableau et de la pièce inconnue. Un voyage des plus incroyable sur le chemin de Compostelle où ils rencontreront Aalis, jeune fille qui elle aussi s'est fixé un but.

Nos amis découvriront au cours de leurs périples les dangers des routes, la faim, la peur, la sensation d'être du gibier avec tous leurs poursuivants à leur trousse. Un voyage incroyable digne d'Ulysse dans L Histoire et le Mystère.





Quel plaisir ce livre ! 🤗 Un roman historique incroyable avec d'une part une intrigue complexe et prenante, des personnages sympathiques à l'humour piquante ; et, d'autre part, une écriture drôle et décalée de la part d'Henri Loevenbruck. Les lecteurs n'appréciant pas trop les romans historiques pourraient aisément se laisser tenter par cette aventure où se mêle tragique, rire, joie, histoire, science... le tout dans une magnifique symbiose.🤗





Le récit se compose en trois livres permettant de suivre l'aventure de nos deux héros.

Le premier livre permet au lecteur de se familiariser avec nos personnages au travers de deux histoires complètement différentes. D'un côté, Andreas et son mystère portant sur une pièce apparue chez lui et un tableau semblant effacé et les tentatives de ses différents ennemis afin de l'éliminer. de l'autre, l'histoire touchante d'Aalis, jeune fille de drapier de Béziers ayant eu pour seul tort d'être l'ami d'un juif. Cette amitié la conduira à l'innommable.

Le second livre nous permet de suivre nos personnages fuyant leurs poursuivants et leur rencontre.

Le dernier livre quant à lui nous propose un final incroyable avec révélation à foison.







Henri Loevenbruck signe ici une oeuvre magistralement maîtrisée où le lecteur est complètement intégré au récit via des petites phrases l'interpellant et un ton complètement moderne pour un roman dit historique. Au final, le lecteur termine le livre en ayant acquis des connaissances sans s'en rendre compte et ne peut que sourire en se remémorant certaines répliques.😆





Les personnages sont fabuleux et parfaitement complémentaires avec un Andreas athée maîtrisant un discours à la limite du blasphème pour l'époque d'une drôlerie et d'un cynisme machiavélique. Il est contrebalancé par son apprenti, Robin, un jeune homme complètement imprégné des doctes véhiculés par l'époque. Voir à chaque fois Robin s'offusquer des horreurs proférées par son maître d'apprentissage est déjà un grand moment.

Les personnages féminins ne sont pas en restes également pour l'époque avec Aalis, une jeune demoiselle de quinze ans partie sur les routes malgré les dangers afin de tenir une promesse faite à Zacharias, son ami juif. Nous avons aussi le plaisir de croiser quelques prostituées au verbe des plus savoureux et caustique. 😆







L'intrigue quant à elle maintient le lecteur en haleine du début à la fin avec ce mélange entre enquête, quête, fuite. Henri Loevenbruck maîtrise la trame de son récit du début à la fin avec des moments d'intenses émotions aux moments adéquats, des moments de douceur et d'autres d'humour. le côté ésotérique de l'intrigue offre de plus un beau clin d'oeil au culte de l'époque où l'auteur semble se jouer des codes et des textes ayant façonné les croyances de l'église afin de les détourner de manière intelligente.





Au final, l'Apothicaire est sans hésitation un roman historique qu'il faut lire. Henri Loevenbruck nous propose ici une saga merveilleusement écrite et documentée qui ne pourra pas laisser le lecteur indifférent. 👍

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Nous rêvions juste de liberté

J'ai lu ce livre comme on regarde un road movie époustouflant, bordés de paysages arides, de sensations extrêmes et d'émotions contraires. Il y a, dans ce livre, un peu du film "easy rider", un peu de "la fureur de vivre" aussi, et beaucoup de "nous rêvions juste de liberté".



Le style, tient plus du langage parlé mais le narrateur, Hugo, alias Bohem, s'exprime dans une tonalité d'une justesse touchante. Il raconte sans jugement de valeurs (ce que j'ai apprécié et, ce qui rend, entre autre, les personnages si attachants), sa rencontre avec Freddy, son intégration dans la bande, l'apprentissage des MC (Motos Clubs).



Ces adolescents, écorchés par la vie, rebelles, bagarreurs, délinquants, deviennent, sous le regard de Hugo, des durs au cœur mou, qui s'accrochent les uns aux autres, des frères, qui tracent leur route, cheveux au vent, sur fond de sexe, drogue et rock & roll, toujours plus haut (trop haut ?),



Cette chevauchée tribale est avant tout un hymne fervent à la Liberté et à l'Amitié. L'une et l'autre s'y déclinent de mille et une manières. Que ce soit dans la liberté sauvage, brutale, celle qui mord à pleine dents comme une rage de vivre, ou celle qui procure le plaisir de l'aventure, ou encore celle source d'apaisement et d'introspection. Que ce soit dans l'amitié, cette Amitié avec un grand A, fraternelle, ou fusionnelle. Sans oublier les trahisons ou les blessures qui parfois s'ensuivent.



C'est aussi un parcours initiatique, celui d'Hugo, qui va jusqu'au bout de ses idéaux et de ses choix. Et pour ne rien gâcher, une fin magistrale qui vous cloue sur place! Rien que pour son final, ce livre vaut la petite virée.









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Nous rêvions juste de liberté

Ben j'ai pleuré. Fort en refermant ce roman.



Sans doute suis-je fragile en ce moment, en prise avec un flux introspectif à un âge où on peut se souvenir de ce qu'on a été, des rêves qui vous ont explosé la tête, de ceux qu'on a abandonné par facilité, par lâcheté, par routine sédentaire, de ces amis qu'on a aimé plus que tout, des trahisons.

Moi aussi j'ai rêvé juste de liberté. Mais au vu des retours de lecteurs qui sont tous dans le même état que moi, je me dis que le personnage de Bohem est universel, motard pas motard, dans le droit chemin ou pas, on peut tous se reconnaître en lui.



Bohem. Quel magnifique surnom, quel magnifique héros, porteur de tous les idéaux de pureté, de liberté sauvage. En voilà un qui a vécu comme on respire, qui veut vivre jusqu'au bout sans qu'il y ait de bout. Qui a su partir, se débarrasser des toutes les scories familiales et sociales qui allaient le bouffer pour devenir celui qu'il voulait être, radical, exigeant, libre donc. Une famille de coeur, des putains d'amis, à la vie à la mort. Un nomade alors qu'il aurait pu devenir un « casanier de la tête » à rester dans sa ville natale auprès de sa famille toxique.



La liberté en mouvement. J'ai lu goulument, à me saouler cette liberté que je n'ai pas, que peu ont aujourd'hui, la tête emplie de sons, de chansons, d'images. Born to be wild dans le cornet… Bohemian rhapsody qui résonne… Dennis Hopper sur son chopper en leader … Marlon Brando et son équipée sauvage of course… Des flashs de Sailor et Lula ... Des mots de Kerouac ...



Et cette fin ! Voilà vers quoi mes pensées sont allées lorsque mes larmes coulaient en lisant l'épilogue :



« Too late, my time has come, sends shivers down my spine

( C'est trop tard, mon heure est venue, des frissons me parcourent le dos )

Body's aching all the time

( Mon corps est tout le temps douloureux )

Goodbye everybody, I've got to go

( Au revoir à tous, je dois y aller )

Gotta leave you all behind and face the truth

( Je dois tous vous laisser derrière et faire face à la réalité )

Mama oooh (any way the wind blows)

( Maman, oooh (dans tous les cas le vent souffle )

I don't want to die, I sometimes wish I'd never been born at all

( Je ne veux pas mourir, je rêve parfois n'être jamais venu au monde) »

Extrait de Bohemian Rhapsody, Queen
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J'irai tuer pour vous

J'irais tuer pour vous, après le choc Nous rêvions juste de liberté. Pas facile de passer après l'inoubliable Bohem lorsqu'on ouvre un roman du même auteur, même si chaque publication a sa propre identité. J'avais quelques appréhensions ...



... infondées. Changement de braquet, Henri Loevenbuck a un talent fou pour se réinventer dans un thriller quasi documentaire qui nous fait plonger dans toute la géopolitique officielle et officieuse des années 1985 – 1988 : affaires des otages au Liban, série d'attentats frappant Paris des Galeries Lafayette à la rue de Rennes, guerre des ambassades entre la France et l'Iran, naissance du terrorisme islamique né des guerres civiles libanaises, de l'Iran de Khomeini et du Hezbollah, rivalités politiques dans le cadre de la cohabitation Mitterrand – Chirac avec Pasqua comme ministre de l'Intérieur ...

L'intrigue est exigeante, passionnante , la maitrise de l'auteur est évidente pour restituer toute la lourdeur de cette époque à partir de la masse documentaire qu'il a forcément ingurgité pour parvenir à la condenser en une intrigue cohérente et fluide.

Le souffle romanesque est lui insufflé par la formidable personnalité du héros, Marc , recruté par la DGSE comme agent clandestin, comme assassin de la République lorsque la cause le dictera, pour nous protéger, pour protéger nos libertés. Il sera Hadès, un homme seul face aux secrets d'Etat. Un incroyable personnage, romantique comme l'était Bohem, prêt à ne rien sacrifier pour sa liberté, victime sacrificielle en puissance donc sur l'autel de la raison d'Etat.



Ma lecture a été lente pour pouvoir digérer toute la masse d'informations délivrée dans chaque chapitre, je m'y suis un peu perdue parfois par manque de pré-requis sur toute cette période du milieu des années 1980.



Nous rêvions juste de liberté m'avait bouleversé , secoué au point d'en pleurer en le refermant. Là, malgré les belles envolées introspectives lors des extraits des Carnets de Marc qui parsèment le récit - action, on est très clairement sur un autre registre qui sur moi, a eu pour effet de stimuler mon cerveau plus que mon coeur ( que j'aurais aimé voir s'emballer plus fort, j'aurais aimé vibré plus ).

Mais j'applaudis ce thriller qui rend intelligent, pousse à la réflexion en écho aux enjeux actuels qui secouent la France depuis les attentats de Charlie : sur qui compter pour défendre nos libertés ? Comment assurer notre sécurité sans basculer dans mettre à mal nos idéaux démocratiques qui sont le socle de notre société ? Jusqu'où aller ?



Un bel hommage de l'auteur à l'agent clandestin qui lui a confié sa vie et qui lui a inspiré le personnage de Hadès. Un " soutier de la gloire " pour reprendre la superbe expression de Pierre Brossolette.



Ma page FB https://www.facebook.com/1poulpedeslivres



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Nous rêvions juste de liberté

On ne peut pas dire que l'école, ça soit son truc à Hugo. Pour le punir, ses parents l'ont inscrit à l'école privée de Providence. Ils ne savaient pas alors que ce gamin allait faire une rencontre qui allait changer sa vie. Une rencontre hasardeuse au détour d'un couloir, des parents aux abonnés absent, des fêlures, des envies d'ailleurs, ces gamins partagent plus qu'ils ne le pensaient. Accepté dans la bande de Freddy, le rital sûr de lui que tout le monde admire ou craint, en plus de se faire de vrais potes, à la vie, à la mort, il va se découvrir. Et par là-même donner un tout autre sens à sa vie...



Un tour de cric et nous voilà embarqués en compagnie de Hugo et ses potes. La tête dans le guidon, les jambes bien calées, le vent dans les cheveux, le sable qui fouette le visage, l'horizon à perte de vue et la liberté au bout du chemin. Voilà un road-movie qui fleure bon la liberté, les chevauchées, puissent-elles être fantastiques, et l'amitié. L'auteur met toute son énergie, sa vitalité et sa passion pour la moto pour nous offrir un roman initiatique exalté et exaltant. Passionnant et passionné. Fougueux. Un peu rebelle. L'on suit Hugo, devenu Bohem. On le colle, lui et ses amis. Freddy, Sam, Alex, Oscar et les autres. Comme si on faisait partie du MotorCycle. Comme si leurs histoires si personnelles, leurs blessures, leurs forces, leurs conneries et leurs rêves pleins la tête étaient aussi un peu les nôtres. Et, même si ce rêve de liberté se paie au prix fort, qu'importe... L'ivresse est là. L'écriture, dans le style parler nous invite à la confidence, et nous rapproche d'autant plus d'Hugo, personnage ô combien touchant et attachant dans sa quête de liberté.

Qu'on soit bleu, poireau, caisseux, sac de sable, biker ou au contraire boîte à roues, cette virée bouleversante et ébouriffante nous fera aussi rêver de liberté...



Nous avions à peine vingt ans et Nous rêvions juste de liberté...
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Le Loup des Cordeliers

Comme tous les livres de Henri Loevenbruck, c'est du très très bon, catégorie policier sur fond historique avec tous les ingrédients du grand roman populaire à la Dumas, autour d'un mystère : qui est ce justicier masqué et capé accompagné d'un loup en laisse qui tue dans les rues de Paris pour protéger des femmes, marquant le front de ses victimes d'une sorte d'un triangle inversé ?



Le contexte historique est très présent et permet de revoir avec limpidité des pages de notre histoire durant les débuts de la Révolution française, de mai à juillet 1789. Henri Loevenbruck a avalé une grosse documentation pour s'en faire le passeur. Il a un véritable talent de vulgarisateur pour raconter ces temps forts: ouverture des Etats généraux, débats houleux entre députés des trois ordres, le Serment du Jeu de paume, attaques des barrières d'octroi, prise de la Bastille etc. Un tourbillon rythmé qui nous entraîne des bas fonds de Paris aux Clubs politiques, de Versailles aux loges maçonniques.



L'excellente idée est de ne pas faire de la Révolution française seulement un formidable arrière-plan mais d'en récupérer des acteurs centraux pour leur donner un rôle important dans l'avancée de l'intrigue comme par exemple Danton, Desmoulins, Louis XVI et son frère le comte de Provence. Les dialogues les mettant en scène sont souvent repris de discours officiels réellement prononcés.



Et puis il y a toute la brochette de personnages fictifs, tous attachants à commencer par le jeune journaliste idéaliste Gabriel Joly qui mène l'enquête ( occasion de rappeler ce qu'est le rôle des médias encore aujourd'hui, très à propos ). Mais c'est la bouillonnante Anne-Josèphe Terwagne qui m'a faite chavirer. Quel beau personnage de femme libre et puissante, maniant le verbe comme l'épée avec dextérité !



La plume est fluide et agréable, le récit parfaitement construit, maintenant suspense et intérêt en alternant enquête pure sur le Loup ( et un mystérieux prisonnier volontaire de la Bastille ) et passages historiques. Cette fresque quasi féministe réussie fourmille de vie, de bruits et de complots pour le plus grand régal du lecteur.



Cependant, comme notre amie babélionaute Lyoko, je déplore que la maison d'édition n'ait pas clairement annoncé que ce n'était que le tome 1 d'une série ... le « à suivre » final m'a mise en rogne même si l'identité du Loup est heureusement révélé ( hé hé beaucoup aimé ). Cela ne m'empêchera pas d'acheter la suite, bien évidemment ...



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Nous rêvions juste de liberté

Ils rêvaient juste de liberté et au bout du compte, l’ont-ils trouvé cette foutue liberté? Cette bande d’amis, accrochés tantôt à leur mob tantôt aux barreaux d’une prison... Existe-t-il une frontière à la liberté ? Être libre quand on est jeune, c’est tellement tout et rien à la fois. Alors oui, pour beaucoup, l’adolescence est une des plus belles périodes de la vie, la période où tout est permis, où les limites sont tangibles et transparentes. La bande à Hugo, Oscar, Alex, Freddy, et les autres, ce qu’ils aiment, c’est battre le vent, cogner avant d’en recevoir une, partager l’amour, partager les emmerdes et les plaisirs sauvages. Leur bande c’est des valeurs aussi, loyauté, honneur, respect. C’est une bonne dose d’amitié en pleine figure, ils rêvent d’une amitié infaillible, ils sont comme des frères, comme les mousquetaires, ils sont insouciants, naïfs, ils rêvent et c’est peut-être là-bas qu’elle se terre, la liberté.

Naître et grandir dans les baffonds d’une famille, d’une ville sans éclat, vouloir en sortir, embrasser l’amitié comme seule issue possible, corps et âme et se dire qu’elle est là, la liberté.



Roman entièrement immersif dans cet univers de jeunes dépossédés, tout y est pour nous faire plonger avec cette bande de jeunes, le langage, la violence, la drogue, les rêves éhontés de jeunes en cavale obsédés par cette liberté qui n’a pas de prix. Une liberté qui pousse des idées de bonheur, de meilleur, mais quand on est jeune, on ne mesure pas vraiment la cachette de la liberté et du bonheur. Ce ne sont que des rêves éparpillés qui crèvent dans le ventre du malheur, des rêves six pieds sous terre sous la croûte noire de jeunes en sang.
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Nous rêvions juste de liberté

En commençant ce livre, je m'attendais à un livre d'aventures, proche de la nature, dans le genre "Into the wild".

Et bien, pas du tout...

On rencontre ici des jeunes, style "sales gamins", une bande de "p'tits cons" comme on pourrait les appeler. Le genre de jeunes pas "bien sous tout rapport", et qui "vont mal tourner" !!!

Et pourtant, on s'attache à ces jeunes, on leur pardonne leurs aventures pas toujours très nettes, leurs expériences... Et on parcourt le pays à moto avec eux, au fil de leurs rencontres.

Ce livre, c'est l'histoire de Bohem. Bohem et ses rêves, ses illusions, et ses désillusions.

C'est l'autre côté du miroir qui n'est pas vraiment noir, tout compte fait...

Le rêve, la liberté, la fraternité, l'amitié, la fidélité. Des mots, des valeurs qui n'ont pas la même valeur pour chacun, sur une échelle dont la graduation n'est pas non plus la même.

Et sans vouloir spoiler la fin de l'histoire, les dernières lignes m'ont fait venir la larme à l'œil.

Une histoire que je n'oublierai pas de sitôt, grâce aux valeurs qu'elle véhicule, malgré les apparences...

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Le Mystère de la Main rouge

Une immersion directe et totale à l'époque de la révolution française.



J'aime beaucoup la façon dont Henri Loevenbruck aborde cette période,et la façon dont il brode une histoire sortant directement de son imagination.



Les détails de l'époque révolutionnaire sont bien présents. On sent la recherche historique.

Les personnages sont attachants et bien travaillés.

L'intrigue est prenante et l'écriture de l'auteur fluide et addictive.



Avec ce tome 2, je n'ai pas été frustrée comme pour le premier puisque les choses étaient posées. L'auteur a prévenu qu'il écrirait encore beaucoup de tomes. Les aventures de Joly ne sont pas prêtes de se terminer. Même si j'ai, personnellement, trouvé que l'auteur ne nous en dévoilait pas assez dans ce tome deux.



Un deuxième épisode de bonne facture, il ne reste plus qu'à prendre son mal en patience pour avoir la suite.



J'oubliais, j'ai adoré les planches qui étayent le roman. Un plus par rapport au tome 1.
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J'irai tuer pour vous

C’était il y a trois ans. Grâce à Babelio j’avais la chance de rencontrer Henri Loevenbruck pour de vrai, et de lui avouer (bredouillant comme une débutante) à quel point son dernier roman m’avait touchée ("Nous rêvions juste de liberté", à découvrir sans faute si ce n’est déjà fait).



Au fil de cette entrevue l’auteur avait évoqué le nouveau projet sur lequel il travaillait déjà.

« Ça s’appellera "J’irai tuer pour vous" », qu’il avait dit.

Une biographie inspirée de la vraie vie de l’un de ses amis, nom de code Hadès, agent clandestin pour la DGSE, ou tueur au service de la raison d’état, c’est vous qui voyez.



Autant préciser que je les attendais avec impatience, Henri et son nouveau bébé.



Enfin nous y voilà.

Et par une étrange coïncidence, ce nouveau récit entre en résonance avec ma lecture précédente, "Le Lambeau", témoignage post attentat-de-Charlie-Hebdo, drame à la suite duquel, selon Loevenbruck, son ami-espion se serait enfin décidé à lui confier l’histoire de sa vie.



La boucle est donc bouclée, et plus encore car dans ce livre aussi l’on subit la vague d’attaques terroristes à Paris, mais dans les années 80 cette fois, trente ans pile avant Charlie.



Attentats, Hezbollah, Iran, Syrie, otages français détenus au Liban, cohabitation Chirac-Mitterrand… pas toujours facile de m'y retrouver dans les enchevêtrements politiques et géopolitiques d’une actualité dont je me souviens mal. Et pourtant j’ai peu à peu été captivée par la destinée de ce jeune baroudeur paradoxal et déterminé, homme de l’ombre et de devoir plongé dans les méandres de l’Histoire.



Une immersion instructive et documentée dans la mécanique obscure des services du renseignement, au suspense haletant digne des meilleures fictions d’espionnage, mais aussi un hommage sensible et humaniste à ce personnage au tempérament exceptionnel, qui méritait sans aucun doute qu’on lui consacre un tel pavé.



Mission réussie, agent Loevenbruck.





Ҩ



Un grand merci à Babelio et aux éditions Flammarion d’avoir exaucé mon souhait quant à ce livre auquel je tenais en particulier.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Nous rêvions juste de liberté

" Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté".

Je comprends l'engouement qu'a eu ce roman de Henri Loevenbruck sur babelio.

On a tous dans un coin de notre mémoire des souvenirs enfouis, où les mots "liberté, justice, amitié" était notre triptyque.

Hugo, la liberté il va la découvrir grâce à Freddy, Oscar et Alex.

Dés les premières pages c'est comme si on se prenait un boomerang en pleine tronche, on voit des étoiles et puis les yeux qui pleurent, c'est le retour de manivelle.

Hugo va quitter sa chrysalide pour devenir Bohem le papillon, enfourcher lipstick sa moto et tracer la route.

" Nous rêvions juste de liberté" est un doux mélange de Kerouac de easy-rider et de sons of anarchy.

J'ai suivi Bohem dans ses joies, ses peines, ses excès; j'ai roulé à ses côtés, bouffé de la poussière, bref j'ai aimé ce gosse. Lui l'amour c'était les coups de son père, le mutisme de sa mère, l'absence de papy Galo et Vera sa petite sœur.

Sa raison de vivre c'est la route, la ligne d'horizon son but.

Mais la liberté a un prix, Hugo ne le sait pas.

Quel magnifique roman sur la liberté, l'amitié qui nous renvoient à notre jeunesse.
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J'irai tuer pour vous

Une anecdote avant de me lancer sur les traces de Marc Masson , l'anti - héros de cet ouvrage dont je souhaite vous parler . Il y a quelques années , dans une librairie de Limoges dans laquelle je " traînais " , je croise deux jeunes étudiantes venues acheter un ouvrage , un classique demandé par le lycée. L'une d'elles cherche dans les rayons , attrape leur " victime " , et , très vite , s'écrie , indignée : " non mais elle croit quand même pas qu'on va lire un tel pavé, cette c......*." J'avoue avoir suivi avec intérêt et amusement le " retour musclé " du " pavé " dans les rayons , et eu une pensée émue pour ma c.....* de collègue qui devait être bien loin de se douter être à l'origine d'un tel cri de détresse. Aujourd'hui , la collègue doit toujours " donner " ce grand ( et gros ) classique à lire à ses élèves qui , comme leurs aînées doivent en souffler d'indignation et les "deux jeunes filles de la librairie " doivent mener leur vie sans se douter que le " prof " qui les regardait en douce ce jour- là aurait bien aimé leur dire que l'épaisseur d'un livre ne devait pas être un critère de choix ....Les deux " furies révolutionnaires " avaient en elles un tel amour des profs de français, que j'ai préféré , courageusement , je l'avoue , tenir ma langue et ...Quant au pauvre roman , j'espère qu'une main plus compréhensive aura eu pitié de lui ...à moins qu'il n'ait été rejoint par l'ouvrage d' Henri Loevenbruck , " J'irai tuer pour vous " , beau bébé de ...820 pages .( oui , en plus , " c'est pas écrit gros "...). Vous comprendrez aisément une absence de plus de huit jours de ma part sur le site ....Huit jours , une semaine , quoi , mais trois ans et demi de recherches et de travail pour l'auteur , un sujet des plus dramatiques et sérieux, une période qui va couvrir les années 85 à 88 en France , des années marquées par des attentats , des prises d'otages , des " neutralisations" , des relations internationales compliquées , des enjeux cruciaux pour le pouvoir en place et ceux qui voudraient bien prendre cette place dont rêvent les égos démesurés de ceux qui nous gouvernent et qui utilisent les médias et ....certains citoyens pour parvenir à leurs fins .Pénétrer dans les arcanes du pouvoir est d'autant plus intéressant que , l'âge aidant , nombre d'entre nous ont " connu " ces personnages et vécu ces événements, même si , hélas, d'autres tragédies sont survenues depuis . Qui ne se souvient pas de ces bandeaux , chaque jour , à la télé, qui défilaient avec le nom des otages et le nombre de jours de captivité et qui ne se souvient pas , non plus , de ce jour où le dernier bandeau a affiché qu'il n'y avait plus d'otages en captivité...Emotion .

Vraiment , Henri Loevenbruck livre là un document de très grand intérêt même si la " mise en place ", à mon avis, nécessite attention et réflexion d'où une lecture " un peu longue " que je lui pardonne aisément tant la suite va devenir passionnante , rythmée, pleine d'actions, avec des chapitres courts , qui vous transportent de tel endroit à tel autre , à toute vitesse . Oui , parmi toutes ces personnalités politiques intéressées par leur " existence " , plusieurs autres personnages vont "crever l'écran " et , parmi eux Pauline , Olivier ,Diouf , Borko et , surtout, celui dont on va partager les aventures , Marc Masson .

Ce qu'il a de particulier , oh , trois fois rien , je préfère citer " tes qualités font de toi l'homme le plus ridicule et le plus admirable que j'aie rencontré dans ma vie .T'es une sacrée tête de con et un putain de chic type ...." ( p819 ) , un barbouze , un homme , un mari , un père...Et oui , p 819 , c'est écrit ...mais faut lire les 818 pages précédentes...Pas cool , franchement , de trouver dans mon commentaire une c......* de prof et une tête de c....* de barbouze , non ?

Un livre qui m'a beaucoup marqué après le sublime " ils rêvaient juste de liberté " , un livre qui restera longtemps ancré en moi , comme son aîné. Henri Loevenbruck est un auteur remarquable .

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