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Citations de Henryk Sienkiewicz (77)


La vie est risible et je ris.
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Les yeux bleus de Lygie semblaient sortir d'un songe, alors qu'elle les leva vers Vinicius ; et lui, auréolé des reflets du couchant, lui, soudain penché vers elle, lui dont les yeux frémissaient et priaient, parut plus beau que tous les hommes et que tous les dieux de la Grèce et de Rome, dont elle voyait les statues aux frontons des temples.
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Il me fallait tout surveiller, chevaucher en avant pendant la marche, immédiatement après le guide, afin de reconnaître le terrain et de choisir d'avance les endroits les plus propres, à proximité de l'eau, à l'installation du bivouac pour la nuit.
Souvent j'ai maudit mes fonctions de capitaine. Et pourtant, d'autre part, je pensais avec fierté que dans tout cet immense désert, j'étais le premier à me trouver face à face avec lui, et que le sort de Liliane et de tous mes compagnons était entre mes mains.
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Une route pleine de péril s'ouvrait devant nous. Mais quiconque voulait se rendre dans l'Extrême-Occident devait être prêt à tout et savoir qu'il aurait à risquer plus d'une fois sa vie.
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La vertu est une musique et la vie du sage une harmonie.
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... il avait pris part avec Néron, Lucain et Sénécion à une diatriba sur le sujet: la femme a-t-elle une âme?
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Henryk Sienkiewicz
"Le mensonge, comme l’huile, flotte à la surface de la vérité."
Henryk Sienkiewicz [ "Quo vadis" ]
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Je la veux, toute à moi. Si j’étais Zeus, je l’envelopperais d’une nuée, comme il fit d’Io, ou bien je tomberais sur elle en pluie, comme il tomba sur Danaé.
Je voudrais lui baiser les lèvres jusqu’à la souffrance.
Je voudrais l’entendre crier sous mon étreinte.
Je voudrais tuer Aulus et Pomponia, et l’enlever, elle, l’emporter entre mes bras dans ma maison…
Cette nuit je ne dormirai pas. Je vais faire fouetter un esclave pour l’écouter geindre.
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Il semblait que la voûte du ciel se fût effondrée sur la République. Les armées royales anéanties, elles qui avaient toujours écrasé les rébellions cosaques, les hetmans capturés, l’Ukraine en feu, des massacres inouïs dans l’histoire…
Le soleil masqué de fumée n’éclairait plus la terre. La lune et les étoiles palissaient à la lueur des incendies. Villes, villages, églises, châteaux, forêts brulaient. La vie n’avait plus de valeur. Des milliers et des milliers d’êtres périssaient sans éveiller une plainte, sans laisser un souvenir. Paralysés de peur, certains devenaient fous, d’autres annonçaient l’avènement de l’Antéchrist et l’imminence du Jugement dernier.
Tous les liens sociaux et familiaux brisés, le diable régnait sur la terre. Les viols, les pillages, les parjures et la folie avaient remplacé le travail, l’honnêteté, la foi et la conscience. Et du sein de ces calamités, s’isolait, s’élevait, géant néfaste qui projetait son ombre d’une mer à l’autre, du septentrion au sud : Bogdan Khmelnitsky.
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C'était un homme d'âge moyen, étrangement gros, comme tuméfié, et de teint presque noir. Grâce à son excellente vue, Stas distingua les tatouages de son visage. A l'une des ses oreilles pendait un gros anneau d'ivoire. Il était vêtu de blanc et portait une calotte, mais il avait laissé ses babouches rouges sur la peau de brebis ou il devait faire ses prières. Il n'y avait pas la moindre recherche dans son costume ; mais on sentait de loin l'odeur de bois de santal dont il était parfumé, et les fidèles la humaient avidement, en roulant les yeux d'un air extatique.
Stas s'était figuré tout autrement le terrible prophète, rapace et massacreur. En contemplant ce visage boursouflé, à l'expression langoureuse, aux yeux larmoyants, au sourire figé, il ne pouvait revenir de sa surprise. Il lui semblait qu'un tel homme devait porter sur ses épaules une tête d’hyène ou de crocodile, et ce n'était, en réalité, qu'une citrouille, une pleine lune.
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Mais ni le désespoir, ni les blasphèmes, ni les hymnes, rien n'apportait le secours. Le fléau semblait incoercible, complet et inexorable - telle la Destinée. (...) Durant plusieurs heures, toute cette partie de la ville derrière laquelle s'étendait le Champ de Mars fut illuminée d'une clarté d'un jaune si clair que les spectateurs à demi pâmés d'épouvante se prenaient à croire que, dans le désastre universel, les jours et les nuits s'étaient confondus et que leurs yeux contemplaient la lumière du soleil ; mais, par la suite, un même et uniforme flamboiement sanglant vainquit l'éclat de toutes les colorations. De cet océan de flamme jaillissaient vers le ciel de gigantesques fontaines et des pylônes incandescents, tôt épanouis en gerbes et en panaches, que le vent saisissait, écharpillait en fil dorés, en chevelures d'étincelles, et portait au loin par-dessus la campagne, vers les monts Albains. La nuit s'embrasait toujours d'avantage, l'air semblait saturé non seulement de clarté, mais de flammes. Le Tibre roulait des vagues de feu. La malheureuse ville était devenue un enfer. Le fléau envahissait des espaces de plus en plus vastes, prenait d'assaut les hauteurs, s'épandait par la plaine, submergeait les vallées, - frénétique, grondant, fulminant.
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Mais ton prophète de Tarse, en me soumettant cette considération utilitaire, oubliait qu'à l'incertitude tient pour moi l'attrait de l'existence. Celui qui ne joue pas aux osselets ne perdra pas sa fortune : pourtant on joue aux osselets. Il y a là une sorte de volupté et une manière d'échapper à la réalité. J'ai connu des fils de chevaliers et de sénateurs qui, de bon gré, s'étaient faits gladiateurs. Tu dis que je joue avec la mort, et c'est vrai, mais parce que cela m'amuse, tandis que vos vertus chrétiennes m'ennuieraient bien vite, comme les dissertations de Sénèque. Avec moi Paul a été éloquent en pure perte. Il devrait comprendre que les hommes de ma sorte n'admettront jamais sa doctrine.
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Si l'ombre de Canidie, la méchante sorcière du mont Viminal, s'était profilée à cette heure dans le grand triclinium du palais, elle aurait pu prédire, à coup sûr, la mort tragique et prochaine de trois intellectuels ; et aussi celle du puissant empereur lui-même.
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César avait coutume d'emporter en voyage tous les objets parmi lesquels il aimait vivre. Aussi, dans ses déplacements, était-il accompagné d'une armée entière de serviteurs.

(p 207)
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Il ne suffit pas d’aimer, il faut savoir aimer et enseigner l’amour. La plèbe, les animaux eux-mêmes, éprouvent le plaisir, mais l’homme véritable diffère d’eux précisément en ce qu’il transforme ce plaisir en un art des plus élevés et qu’à le contempler, il a conscience de sa valeur divine ; ainsi, il ne satisfait pas seulement son corps, mais son âme.
[…]
Notre douleur ne s’est pas encore apaisée ; aussi l’exhibons-nous dans toutes les poses qu’enseigne la sculpture, en observant avec soin à quel point le chagrin embellit notre visage et si les hommes savent en apprécier la beauté. Ah ! mon cher, nous mourrons en bouffons et en cabotins.
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On disait que Rome devait périr. D’aucuns même prétendaient qu’elle périssait déjà. Et cela n’était pas surprenant !… Si la chose devait arriver, la faute en serait à la jeunesse, qui n’avait plus la foi ; et, sans la foi, il n’y a plus de vertu. On mettait au rancart les coutumes sévères de jadis, et personne ne songeait que les épicuriens étaient incapables de tenir tête aux Barbares. Quoi alors ?… Quant à lui, il regrettait d’avoir vécu jusqu’en des temps pareils et d’en être arrivé à demander au plaisir l’oubli des chagrins qui le terrasseraient. Sur quoi il agrippa une des danseuses syriaques dont il se mit à baiser, de sa bouche édentée, le cou et les épaules.
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Où vas-tu, Seigneur ?
Puisque tu abandonnes mes brebis, je vais à Rome, pour qu'une fois encore on me crucifie.
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Tu me menaces de l'enfer, tu m'accuses d'intérêt personnel et de trahison. Qui t'a dit que je ne voulais venger que mes propres injures ? S'il en était ainsi, aurais-je trouvé une armée prête à se lever à ma voix ? Regarde ce qui se passe en Ukraine. Il n'y reste de place que pour les Wisniowiecki, les Potocki... pour une poignée de grands. A eux les starosties, les dignités, à eux le bonheur et la liberté, tandis que le peuple élève des bras suppliants vers le ciel. Qu'a-t-on donné aux Zaporogues en reconnaissance des services rendus, du sang versé dans tant de guerres ? Où sont les privilèges cosaques ? Le roi nous les a octroyés ; les seigneurs nous les ont repris. Nalevaïko est mort empalé, Pavluk a été rôti dans un tonneau de fer. Et tant de martyrs, brûlés, égorgés, empalés! Le sang de nos blessures n'a pas encore séché sur nos membres.Si je dois être le fléau de Dieu sur cette terre, que la volonté divine s'accomplisse ! Je chargerai ce fardeau sur mes épaules.
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— Le dernier de ma race, j'ai juré, à l'autel de Notre-Dame de Troki, de vivre dans le célibat et en état de chasteté jusqu'à ce que j'aie, à l'exemple de mon aïeul, fait tomber trois têtes ennemies d'un coup de ce même glaive. Seigneur ! vous le savez, j'ai été chaste, scrupuleusement ; j'ai toujours imposé silence aux révoltes d'un cœur qui n'est que trop tendre ; j'ai cherché la guerre partout, et partout me suis jeté au fort de la mêlée... Hélas ! le succès n'est pas mon lot sur la terre.
Le lieutenant sourit sous sa moustache.
— C'est dire que vous n'avez pas encore abattu les trois têtes d'un seul coup ?
— Je l'avoue à ma honte... Pas de chance ! Deux têtes... ça m'est arrivé... Trois !... impossible... Elles ne sont jamais sur la même ligne. Il est difficile, n'est-ce pas, d'exiger de ses ennemis qu'ils se rangent à souhait. Voilà que j'atteins ma quarante-cinquième année ; mon cœur a toujours soif de tendresse, ma race s'éteint... et les trois têtes manquent toujours.
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Bientôt, je me demandais comment j'avais pu ne pas remarquer plutôt cet être adorable qui, d'ailleurs, faisait naître, chez tout homme de cœur, les meilleurs sentiments. Maintenant, je n'avais plus d'autre désir que de caracoler auprès du véhicule qui la portait.
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