♫ Sauv'moi... Sauv'moi la vie.
Sauv'moi... Sauv'moi la vie.
Mais foutez-moi la paix :
Je n'suis pas Jésus-Christ !
Je suis le fils de Ferdinand,
Le roi des ébénistes♫
Le fils de Ferdinand- M. Sardou- 1972 -
Quoi de plus belle transition
Allo "J'ai Louis dire Ferdinand, C'est Line" !?
Sauf que la bru adOrée c'est Claire !
Oscar nage entre deux Histoire d'O
Oscar aimant mais chiant jamais content
Le vase est rempli, la goutte de trop
Tu deviens étrange, entre deux anges
Tu te laisses porter par le vent
Régler son compte, pas besoin d'argent
Tu décides de prendre les deux vents
Toussez- Claire, ça scintille ...
Ça brille intensément,
Appelez-moi le revenant
le Ferdinand con-descendant
C'est pas le René de Chateaubriand
Quand Oscar cas sonne
Au téléphone Y'a plus personne !!?
Passionément, définitivement
Maintenant il est grand temps...
S'affranchir, être coruscant.
C'est navrant, en finir, un coup de sang serre ...PAN !
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♫ Encore des mots,
............Toujours des mots,
........Les mêmes mots [...],
....Rien que des mots......
Des mots faciles, des mots fragiles, c'était trop beau [...]
........Caramels, Bonbons et Chocolats
Par moments je ne te comprends pas.....♫
PAROLES, Paroles - Dalida, Delon - 1973
En guise de liminaire
un petit slogan publicitaire
dédié à ma dernière lecture
Didierlaurent "La Fissure"
Editions "Au diable Vauvert" :
"Tirer par la queue le veau vert
ll vous pondra des oeufs
invisible dans un pré visible, il sera heureux :
..... le bonheur est dans le Prévert...."
Marcel Duhamel, du temps militaire
Raki, Loukoum ...,raki, entre deux vers
Giacometti, André Breton
Copains comme cochons
Ne sait pas quoi faire
"Travail"....très réfractaire
Luis Bunuel , l'Andalou et sa vie de chien
Il faut bien vivre à défaut de vivre bien
Ne répond pas aux convocations
c'est pas sa vocation
54, rue du Château ou café de Flore
passez voir l'endroit
Il préfère l'envers du décor
Cadavres exquis, ses prés-liminaires
prouesses surréalistes, mots jetés en l'air
propos vagues , Paroles effet mer,
Balade planétaire
ou Ballade légendaire
début qui marquera son séculaire
Eclairera Son et lumière
les débuts de l'Inventeur Jacques Prévert.....
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On ne peut pas dire que cette BD est en avance sur son temps. Beaucoup de lecteur n'ont en effet pas connu André Malraux qui fut le Ministre de la Culture du Général de Gaulle lors du début de la Vème République. C'était un écrivain, un aventurier, un homme politique anti-fasciste et un intellectuel français.
On découvre les travers de ce ministre assez fantasque ce qui donne lieu à un épisode des plus truculents à savoir le prêt du tableau le plus célèbre au monde qui va traverser l'Atlantique sur le paquebot France. Le Ministre de la culture va assister personnellement à ce transfert ce qui donne lieu à des situations plutôt cocasses. On est sur un mode clairement loufoque.
On assistera également en toile de fond à la critique à peine voilée de cette personnalité publique et mondaine qui donne lieu aujourd'hui à des noms de rues, d'avenues et de médiathèque à travers tout le pays comme pour lui témoigner un hommage à son apport considérable à la culture. Il fut par exemple un résistant de la dernière heure mais qui cacha bien ce fait pour montrer qu'il l'a fait au début de ce conflit en 1940.
J'ai trouvé l'ensemble de cette comédie burlesque et vintage assez sympathique mais sans le réel plus qui aurait fait la différence. Pour autant, cela nous permet d'avoir un regard plutôt amusé sur ce grand homme qu'était André Malraux dont les cendres reposent au Panthéon.
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1962-1963. André Malraux, ministre d’Etat aux Affaires culturelles, convainc le général de Gaulle, contre l’avis de la conservatrice du Musée du Louvre, de prêter La Joconde à deux musées américains, le musée des Beaux-Arts de Chicago et le MoMA de New-York. Il va lui-même escorter le tableau lors de sa traversée sur le paquebot France, en compagnie d’un de ses conseillers, de la conservatrice et de toute une escorte de forces de l’ordre. Mais le comportement du ministre lui-même met cette opération en péril. ● L’album part d’une anecdote historiquement avérée : la France a bien prêté la Joconde aux Etats-Unis sous la présidence de de Gaulle en France et de Kennedy aux Etats-Unis, comme un geste amical. ● Le portrait qui est fait de Malraux est franchement très amusant. Tous les personnages sont croqués avec un humour magnifique, surtout la conservatrice du Louvre et Chantal Laforge-Sellières, révolutionnaire castriste richissime. ● La mégalomanie de Malraux et son addiction aux drogues, sa volonté d’être partout le premier quitte à être ridicule, son comportement fantasque franchissant les limites de la légalité, ses lubies, tout cela est mis en valeur par des dessins remarquables et jubilatoires. ● Comme l’écrit @YvPol, on pense à Tintin, d’autant que les caractères dans les bulles ressemblent beaucoup à ceux d’Hergé. Malraux est une sorte de Capitaine Haddock déchaîné. ● Je me suis beaucoup amusé à lire cet album que je conseille !
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Un couple de scénaristes a un projet de film sur le confinement et le propose à plusieurs personnalités du cinéma afin de le concrétiser. ● Les deux premiers tiers du roman graphique se lisent avec plaisir et, si l’on imagine aisément qu’un projet de film est complexe à mener à bien, on se rend compte qu’on est encore très loin de la réalité et des multiples embûches qui jalonnent le parcours du combattant de qui s’y lance. C’est assez amusant et incisif. ● Malheureusement, le dernier tiers paraît bâclé ; on s’éloigne sensiblement du sujet initial et on a plutôt l’impression que l’auteur ne savait pas comment finir. C’est dommage.
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Un enfant noir amputé soigné par un soldat blanc, "Marshall 2© par Duprat. Pour que renaisse le sourire." Voilà le nouveau spot publicitaire proposé pour le tout nouveau médicament Marshall 2 ou M2, un anti-douleur qui vient indubitablement remplacer le Marshall 1. Et pour cause, celui-ci serait déjà responsable de trois cent décès. Même si rien n'a été prouvé, le directeur Merchon des laboratoires Duprat veut faire table rase du passé et lancer ce M2 en force sur le marché. Pour ce faire, il compte allier la jeunesse et l'expérience pour rendre visite aux partenaires et reconquérir d'anciens clients. Pour la jeunesse, il fait appel à Jérémy, jeune arriviste qui compte bien gravir les échelons (son papa est ami avec Merchon, il compte un peu là-dessus!). Pour l'expérience, Le Teckel semble faire l'affaire. Visiteur médical depuis des années, rustre et sauvage, il n'en a que faire que ce petit jeune. Le lendemain, jour du départ vers Royan, Jérémy reçoit un appel du directeur l'informant qu'il doit en fait surveiller Le Teckel qui ne fout plus rien et leur coûte cher. Chargé de le surveiller et de rendre des comptes, le voyage l'énerve déjà...
Publié initialement dans Professeur Cyclope, cet album, auréolé du prix Landerneau 2014, fait maintenant son apparition dans les rayons des librairies, à l'instar d'Iba ou Le sourire de Rose. Hervé Bourhis nous entraîne dans un road-movie... en Vendée ! En compagnie du Teckel, un vieux de la vieille à qui l'on n'a, semble-t-il, plus rien à apprendre et de Jérémy, jeune homo qui n'avait rien demandé, le voyage risque bien d'être dépaysant et les visites chez les partenaires inoubliables. Sur fond de réalisme, l'auteur dénonce ces industries pharmaceutiques sans scrupules qui cherchent à faire des profits et à faire taire toute rumeur, même fondée, sur la dangerosité du médicament. Guy Farkas, alias Le Teckel, est un personnage troublant, charismatique, à la fois violent et tendre (surtout avec les femmes) et qui aime réciter du Rimbaud. Evidemment, cela ne va pas se passer comme prévu pour ces deux collègues. Le scénario est rythmé, les situations surprenantes et enlevées. Les personnages, au caractère bien trempé, tirent leur épingle du jeu. Le trait nerveux et les couleurs bichromiques collent parfaitement au scénario et à cette ambiance étrange.
Le Teckel... attention, il peut mordre!
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Je vais commencer par remercier Masse Critique mauvais genre : enquête de nouveaux livres et les éditions Dupuis.
Depuis quelques temps, j’aime bien lire les bandes dessinées, je découvre qu’avec ce genre de lecture, on peut être submergé par l’émotion autant qu’un roman.
Je n’avais pas encore essayé le polars. Moi qui suis une adepte de ce genre de lecture, j’avais envie de m’aventurer dans cette catégorie là.
Les points positifs :
les graphismes : couverture magnifique (ma fille m’a même indiquée qu’elle me le prendrais après ma lecture, pour décorer sa chambre…), dessin avec une atmosphère assez mélancolique, dus au faite que le récit se déroule dans les années 70.
l’histoire : Tout débute par le meurtre d’une jeune femme retrouvé sur les baies de San franscico, et la jeune enquêtrice Kim Tyler sortant de l’école qui essaye péniblement de faire sa place parmi ses hommes.
Le point négatif :
La fin : c’est une suite, alors tout s’arrête comme ça…
Rien.
Je suis hyper déçu, il va falloir attendre le tome 2, pour savoir l’aboutissement.
Donc au mieux dans un an, au pire dans deux ans.
D’ici là j’aurais totalement oublié l’ histoire, même d’avoir eue cet ouvrage entre mes mains.
Un conseil attendait le tome 2…
Bonne lecture !
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A la cinquantaine, Oscar est mollasson.
Ce n'est pas l'âge qui l'a usé, non, il a toujours été du genre passif. Les querelles avec leurs filles ados, c'est à sa femme de gérer. Celle-ci le trompe copieusement depuis des années, il ferme les yeux. Son boulot lui échappe, pas grave. Il rumine en silence.
Mais toute cette lose, c'est pas de sa faute, attention : c'est son père, artiste célèbre, qui l'a toujours étouffé. Pratique, d'attribuer ses échecs aux autres...
Une mauvaise nouvelle lui redonne un coup de fouet, il envoie valser sa routine, prend du bon temps, et va peut-être même régler quelques comptes...
Aucune empathie ni pour le bonhomme, ni pour ses aventures, aussi tragiques soient-elles par moments.
Ennui tout au long de cette BD où je ne discernais pas très bien les contours entre actes, fantasmes et rêves.
L'intrigue rappelle évidemment celle d'un roman récent, porté à l'écran, beaucoup plus fort, dérangeant, et même insoutenable. 'Deux jours à tuer' de François d'Epenoux.
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Je me suis rarement autant ennuyée avec une bande dessinée.
C'est censée être une peinture au vitriol du monde des laboratoires pharmaceutiques...moi, j'y ai juste vu le quotidien glauque, banal et extrêmement cynique de deux visiteurs médicaux en tournée, l'un étant à la ramasse et l'autre étant un jeune arriviste.
Je n'ai absolument pas accroché aux dessins, que j'ai trouvé moches et vieillots.
Les dialogues sont ternes, tout comme les couleurs employées.
Je n'ai pas vu l'humour et le sarcasme qu'annonçait l'éditeur.
L'histoire manque de peps, il ne se passe pas grand chose, du moins, pas grand chose d'intéressant, et les situations sont assez caricaturales.
Bref, vous l'aurez compris, je n'ai pas ressenti grand chose à cette lecture qui pourtant, aborde le thème des médicaments dangereux, du travail acharné des laboratoires pour vendre leurs produits et des médecins qui ont plus ou moins d'éthique selon le cadeau qu'on leur offre !
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Cette BD est le résultat de plusieurs enquêtes réalisées par Médiapart entre 2014 et 2021. elle s'appuie sur des faits et des déclarations réelles et publiques des hommes et des femmes politiques.
Il faut savoir que cette œuvre a été publié en février 2022 soit trois mois avant l'élection présidentielle de mai de la même année. L'objectif de l'auteur Hervé Bourhis était d'alerter l'opinion sur le fait que les idées d'extrême-droite s'installent en France et que c'est un danger pour notre démocratie.
Avec le recul, je dirai que c'est le cas depuis presque une trentaine d'années et cela a commencé sous la présidence de François Mitterrand pour des fins électorales. Il y a en effet une accélération depuis la présidence du FN par Marine le Pen en 2011, la fille du fondateur de ce parti d'extrême droite. Elle a adopté une stratégie de dédiabolisation c'est à dire une banalisation des idées de ce parti xénophobe afin de présenter une image inoffensive et présentable aux yeux de l'opinion publique.
Cela fonctionne plutôt bien puisqu'elle a tout de même recueillie plus de 13 millions de voix lors de la dernière élection présidentielle en se qualifiant haut la main pour le second tour. Cela fait trois fois que ce parti accède ainsi en pôle position depuis 20 ans. Un jour, on se dit qu'il dépassera le plafond de verre. La faute à qui ?
L'auteur pointe du doigt les médias que cela soit les journaux ou les chaînes d'actualité en continu qui diffusent ces idées racistes et ces discours anti-immigration qui semblent confisquer le débat public. Moi, je crois plutôt qu'il faudrait rechercher du côté de nos hommes politiques qui gouvernent ce pays depuis 30 ans et qui n'ont pas arrangé la vie des millions de concitoyens. La pauvreté engendre souvent le repli et la haine de l'étranger. Quand on a de l'argent, on peut se permettre d'avoir des discours généreux.
L'auteur s'attarde sur les affaires de malversation et de détournement de fonds pour alimenter les caisses de ce parti. Certes, ce n'est pas bien mais cela reflète avant tout un problème structurel de financement des partis. Malgré beaucoup de voix au niveau des différentes élections qui se sont succédées, ce parti n'avait pas beaucoup d'élus et donc un véritable problème lié à son financement. Je ne retiens pas cet argument qu'on pourrait d'ailleurs retourné contre bon nombre de politiciens qui ont été condamné. Je pense à un ancien Président de la République et également à son Premier Ministre.
Il y a une véritable attaque en règle qui nous révélera que ce parti manque de cadres intelligents ne tombant pas dans le piège du racisme. Il y a également beaucoup de divisions internes qui font fuir les nouveaux élus. Bref, un turnover sans comparaison possible avec les autres partis. On se souvient de Florian Philippot qui a construit son propre parti et qui était pourtant le n°2. Et puis, il y a également la nièce Marion Maréchal qui a préféré investir dans un Eric Zemmour.
On nous parlera également de la connivence de ce parti sous de mauvaises influences étrangères à commencer par l'autocrate Vladimir Poutine ou encore Steve Bannon qui fut la tête pensante de l'accession au pouvoir d'un certain Donald Trump. Que dire également des Emirats Arabes Unis dont un obscur fond soutien financièrement le Rassemblement Nationale (nouveau nom du FN) ? Et puis, il y a ces liens avec Viktor Orban ou encore Jair Bolsorano au Brésil.
Bref, c'est intéressant de voir ce reportage même s'il n'y a pas d'informations nouvelles. C'est bien construit et argumenté pour convaincre les indécis tout en restant sur le registre de l'humour. On pourrait se dire que c'est un album de circonstances, certes mais cela va rester encore d'actualité jusqu'à la prochaine élection à la succession de Macron qui ne pourra plus se représenter en raison de la Constitution.
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En ces temps moroses, j'alterne romans et bandes dessinées pour changer et surtout Rire!...emprunté au hasard à médiathèque, sur ce titre rigolo "Votez leTeckel"...et me voici embarquée avec Monsieur Farkas en politique! Farkas... ll me fait penser à fakir...Alias Teckel!, ...j'avoue que la politique n' est franchement pas ma passion..mais le personnage est drôle, franchouillard, inexpérimenté, entouré d'un staff féminin de communication survoltée..
..et voilà comment on bâtit une "bête politique"!..les politichiens, bienvenue en campagne électorale! Teckel bat la campagne française pour rameuter une meute...de votants, entre resto, jeux d'influences, show télé et visites aux mairies de France et de Navarre...un vrai marathon !
C'est drôle, la caricature a du mordant, c'est vif.!..cela m'a plu!
Votez pour le RIRE!
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Peu de temps après les présidentielles, j'ai ressenti le besoin de lire cette bande dessinée de Mediapart. Aux portes du palais : le titre est très clair et - malheureusement - très réaliste. Ces élections présidentielles ont présenté trois candidat•es d'extrême droite, et, malgré tout, Marine Le Pen a réalisé le meilleur score du FN (RN).
Alors, dans cette bande dessinée, Mediapart et Hervé Bourhis décrivent avec détails comment l'extrême droite a réussi à se hisser petit à petit, année après année, aux portes du palais de l'Elysée. C'est la troisième fois que le FN se retrouve au second tour des présidentielles et le score en 2022 était très élevé. Mais Mediapart ne se contente pas de parler du parti des Le Pen, s'intéressant aussi au candidat Éric Zemmour.
Ce "polémiste" d'extrême droite est raciste, sexiste, islamophobe, antisémite et homophobe (rien d'étonnant pour l'extrême droite, en somme), condamné pour incitation à la haine raciale et accusé à moults reprises d'agressions sexuelles. À côté de lui, Marine Le Pen et son parti apparaissaient pour beaucoup comme étant plus acceptables et plus respectables. Avec Zemmour, ouvertement fasciste, la fenêtre d'Overton s'est encore un peu déplacée...
C'est tout à fait ce qu'explique Mediapart dans cette bande dessinée. Même si je suis assez renseignée sur la politique française, cet ouvrage m'a permis de mieux comprendre comment l'extrême droite était arrivée là où elle était. Cette bande dessinée est d'une qualité indéniable avec un travail remarquable mais elle reste accessible aux néophytes sur la question, selon moi.
En conclusion, c'est un livre à offrir à votre entourage, peu importe leurs idées politiques (et surtout si les personnes en question pensent que "Marine Le Pen, c'est pas si pire"), afin de mieux comprendre certains enjeux et qu'avec l'extrême droite au pouvoir, la démocratie serait en véritable danger...
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“Le ministre et la Joconde” est basé sur des faits réels : 1962, la Joconde traverse l’Atlantique sur le paquebot France pour le prêter aux musées américains, le ministre français de la culture, André Malraux accompagne le tableau, cette expédition a un but diplomatique. Hervé Bourhis, Hervé Tanquerelle et Franck Bourgeron brodent sur l’Histoire un polar déjanté, une page d’Histoire tournée en un vaudeville déluré, un huis-clos de malades, avec un André, ministre dont le nom n’est jamais cité, en hystérie permanente. Ce n’est pas l’image que j’avais de ce personnage, alors je suis allé voir sa page wikipédia, et on parle en effet d’un personnage porté sur les drogues, bien plus fantasque que l’image que j’avais en tête, les auteurs de ce récit en profitent pour nous offrir un récit allumé, plein de rebondissements et de folie, remplis de références à débusquer à droite à gauche, des personnages réels côtoient d'autres personnages fictifs. Le dessin reste assez classique, mais il nous réserve quelques pages totalement folles, psychédéliques. Le Ministre et la Joconde est un bon moment de lecture, de rigolade, avec une pointe d’ironie piquante sur les institutions et la diplomatie. Quand Hervé Bourhis se mêle de politique, c’est généralement savoureux, comme ici.
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J’ai passé un très bon moment avec cette B.D. Déjà, le héros ressemble à Jean-Pierre Marielle, ce qui est une indéniable qualité. Quand je lisais les dialogues, j’avais la voix de Marielle dans la tête, vous imaginez le délice !
Et puis « le teckel » c’est un récit à la fois drôle, inattendu et intelligent. Je ne savais absolument pas de quoi il était question en entamant ma lecture, et Bourhis a réussi à me surprendre plus d’une fois au cours de l’histoire. L’intrigue est très bien construite, remarquablement menée et mélange habilement et subtilement propos et humour. La B.D de Bourhis pointe du doigt le monde des laboratoires pharmaceutiques sans foi ni loi, prêts à tout pour vendre leurs médicaments comme si c’étaient des produits comme les autres, au mépris des risques. C’est donc assez acide et même un peu inquiétant.
Le dessin de Bourhis participe à la réussite du « teckel ». J’aime beaucoup ce style très simple, très direct, l’impact visuel est fort.
Bref, j’ai passé un très bon moment. J’ai vu qu’il y avait d’autres tomes mettant en scène « le teckel ». J’espère qu’ils seront aussi réussis que ce 1er volet.
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Voici une BD qui va nous conter les coulisses du cinéma français où deux professionnels connus de ce monde du spectacle tentent de monter un film chorale, épique et intime, résilient et terriblement interpellant sur la pandémie pour surfer sur un sujet d'actualité. Il sera situé entre Spielberg et Christophe Honoré, autant dire entre Zemmour et Christiane Taubira.
Je n'aime pas trop l'exploitation commerciale à outrance mais il faut cependant bien aborder certains sujets de société. Le tout est de nous démontrer comment ils font pour nous berner.
Evidemment, je n'ai pas aimé ces deux protagonistes (mari et femme) qui courent après les gens et les courtisent pour leur seul intérêt à savoir une production de film. Quand ils se révèlent dans la vie comme ils sont vraiment, ce n'est vraiment pas beau à voir.
En effet, ils se comportent assez différemment selon leurs interlocuteurs mais parfois, ils ne savent pas à qui ils ont affaire et ils commettent des bévues. Je n'aime pas du tout ce genre de comportements qui se basent uniquement sur l'intérêt. Et puis, charmante l'épouse qui te dit: « tu es trop associé à la louze, je te quitte ! ».
C'est une bd à l'humour noir et corrosif mais qui se révèle être un éclairage assez honnête de ce milieu parfois pourri.
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