Le graphisme est brut et moderne, dans la veine de
Sfar,
Trondheim et consort, les ambiances colorées bien maîtrisées, quand aux personnages, on est aussi très bien servi. Ingmar, c'est l'anti-ant-héros. Non seulement, c'est un gringalet un peu poète, désintéressé par la société virile des vikings, mais en plus, il n'est vraiment pas sympathique, fainéant, égoïste, malhonnête, prétentieux, et malgré tout ça, on n'arrive pas à le détester. Il se laisse attendrir par une petite fille, il est surtout perdu et inadapté dans ce monde. C'est plein de références cinématographiques, le titre de la série et de l'épisode évidemment, qui font référence à Cris et chuchotements d'
Ingmar Bergman, ou le film Vikings avec
Kirk Douglas et
Tony Curtis. L'histoire, sur un ton léger, aborde de manière assez cynique le thème des croyances religieuses. le ton et le style ne sont pas sans rappeler la série Lincoln de Jérôme, Anne-Claire et
Olivier Jouvray. Héros négatif, vision désabusée du monde, humour décalé, personnellement, j'adhère totalement.