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Citations de Håkan Nesser (104)


Quel bonheur de quitter ce pays d’incultes qui ne connaissaient même pas leur propre histoire… Un immense soulagement, à vrai dire.
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Beaucoup de gens sont un peu bi, tu sais. Petit à petit, on exclut l’une ou l’autre tendance, ce n’est pas plus compliqué que ça. Un peu comme quand on choisit un métier… ou une voiture. Pas besoin d’avoir à la fois une Bugatti et une Rolls Royce.
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On ne pouvait quand même pas mourir d’angoisse… Seuls des gestes accomplis sous son emprise pouvaient s’avérer funestes. Une simple dépression nerveuse, si ça se trouvait. Il était tout de même tombé dans les pommes. Le désarroi mental pouvait-il provoquer un évanouissement ? En tant que mécanisme de défense, c’était en tout cas parfaitement approprié. Dormir, dormir sans fin, tout oublier, le monde et sa propre médiocrité.
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Il suffit de s’intéresser un tout petit peu à la culture et à l’histoire andalouses pour y découvrir des trésors inégalés. En Europe. Et dans le monde. Point de Moyen Âge obscurantiste. Au contraire, il y a des multitudes de vestiges de la cohabitation juive, mauresque et chrétienne, des vestiges d’une valeur incomparable dans l’histoire…
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Il s’agissait d’une bouteille d’otium, ha ha, c’est-à-dire d’un whisky single malt appelé Laphroaig. Vieilli en fût de chêne depuis la naissance du Christ, ou à peu près. Chaque goutte était de l’or pur, et, en le consommant avec une modération mesurée, il pouvait durer six mois. D’ailleurs, si on en buvait un doigt de trop, on acquérait la faculté de voler, hé hé.
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Tu as interrogé les vieilles?
Mmm, fit Rooth la bouche pleine. Très rusées. Elles ont refusé de desserrer leurs dentiers, ne serait ce que d'un millimètre, en l'absence de leurs avocats.
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Tu suras qui tu es au moment de l'épreuve..
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[...] ... Tout d'abord, il ne reconnut pas son bureau. L'espace d'une seconde, le temps de franchir le seuil, il crut s'être trompé de porte après sa longue absence de douze jours. Il comprit vite qu'il n'en était rien. Peut-être avait-il été troublé par la lumière de l'après-midi qui pénétrait dans la pièce à travers les vitres sales. Le mur d'en face, tapissé de livres et de classeurs, baignait dans une clarté généreuse et aveuglante. La poussière virevoltait. Il faisait chaud comme dans un four.

Il ouvrit la fenêtre, baissa les stores et réussit à se couper passablement de l'extérieur et de l'été naissant. Quand il regarda autour de lui, il vit qu'en réalité, il n'y avait pas autant de changements qu'il lui était apparu en entrant.

Il y en avait trois, exactement.

D'abord, quelqu'un avait rangé son bureau. Ce quelqu'un avait mis les papiers en tas plutôt qu'en éventail. L'idée n'était pas mauvaise. Bizarre qu'il ne l'ait pas eue lui-même.

Ensuite, quelqu'un avait posé un vase avec des fleurs jaunes et violettes à côté du téléphone. De toute évidence, je suis populaire, on m'apprécie, pensa Van Veeteren avec satisfaction. Un homme rigoureux mais équitable sous une apparence dure.

Finalement, on avait changé sa chaise. Celle-ci était bleu orage. La couleur lui fit penser à un manteau que Renate s'était acheté lors de leurs vacances catastrophiques en France. Bleu provençal, si sa mémoire était bonne, mais quelle importance ? La chaise avait des accoudoirs rembourrés,appuie-tête et dossier ergonomiques. Elle ressemblait vaguement aux fauteuils de première classe dans les trains d'un pays voisin, il ne savait plus lequel.

Il s'assit prudemment. Le siège était rembourré comme les accoudoirs. Le dossier était équipé de ressorts et, sous la chaise, il découvrit quantité de manettes et de leviers qui permettaient d'ajuster les différentes fonctions : la hauteur de l'assise, son inclinaison, la position de l'appuie-tête, le coefficient de la suspension, etc ... Sur le bureau, étaient posées des brochures polychromes contenant un mode d'emploi détaillé en huit langues.

Ca alors ! s'exclama Van Veeteren en se mettant prudemment à suivre les instructions. Voilà de quoi me bercer en attendant la retraite. ... [...]
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[...] ... - "Donc, messieurs," commença Meusse, "je constate que le commissaire est absent cette fois-ci. Ca ne m'étonne guère. C'est vraiment un sale macchabée que vous avez trouvé. Si un modeste pathologiste peut se permettre d'exprimer un souhait ... il faudrait que vous vous efforciez de les déterrer un peu plus tôt désormais. Nous ne sommes pas très attirés par des corps qui sont dans un état de décomposition si avancée ... trois, quatre mois au maximum seraient une limite acceptable. Je dois vous avouer qu'un de mes assistants m'a abandonné dans l'après-midi, hrrrm.

- Il avait à peu près quel âge ?" lança Rooth pendant que Meusse se plongeait dans son verre de bière.

- "Comme je viens de le faire remarquer," reprit-il, "il s'agit d'un cadavre particulièrement répugnant."

Répugnant ? pensa Münster en se rappelant qu'un jour Meusse lui avait raconté que sa vie s'était assombrie et avait pris un nouveau tournant à cause de son métier ingrat. A trente ans, il était devenu impuissant, à trente-cinq sa femme l'avait quitté, à quarante il était devenu végétarien et, après avoir atteint la cinquantaine, il avait pratiquement cessé de consommer des aliments solides ... son propre corps et les fonctions de celui-ci lui inspirant de plus en plus de dégoût. Ils lui donnaient la nausée, avait-il confié à Münster et à Van Veeteren un après-midi que les verres, pour une raison ou pour une autre, avaient défilé plus nombreux que d'habitude.

Mais peut-être n'y avait-il pas de quoi s'étonner, se dit Münster. Rien que l'évolution normale des choses ?

- "Difficile de situer le décès dans le temps," poursuivit Meusse en allumant un petit cigare. "Disons huit mois mais je peux très bien me tromper de quelques mois dans les deux sens. J'aurai les résultats du labo dans une semaine ou deux. En ce qui concerne la cause du décès, je crains que nous ne soyons pas plus avancés. La seule chose dont on peut être sûrs, c'est que la mort remonte à bien plus loin ... je veux dire bien avant que le corps ne se retrouve dans le fossé. Au moins douze heures. Peut-être vingt-quatre. Il n'y a pratiquement pas de sang sur le tapis, ni dans le corps d'ailleurs. La décapitation et la mutilation ont elles aussi été faites plus tôt. Il s'est vidé de son sang, pour s'exprimer simplement.

- La mutilation a été faite comment ?" demanda Münster.

- Pas par un professionnel. A la hache, certainement. Vu qu'elle n'était pas bien aiguisée, ça a demandé un certain temps."

Meusse vida son verre. Rooth se leva pour aller en commander un autre. ... [...]
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L’avocat se renversa en arrière et regarda le plafond. - Vous n’avez donc pas compris à quel point tout ceci est étrange? - Quoi donc? - Le fait que vous ayez branché la machine à laver juste après avoir trouvé votre femme morte dans la salle de bains. - Je ne sais pas… peut-être… - A moins que vous n’ayez commencé cette lessive avant d’appeler la police? - Non, j’ai appelé immédiatement. - Immédiatement? - Oui… j’ai avalé quelques médicaments tout d’abord. J’avais un affreux mal de tête. - Et en attendant l’arrivée de la police… vous avez vidé les cendriers, rincé les verres, fait tourner la lessive… - J’ai également jeté des restes de nourriture à la poubelle. Puis j’ai fait un peu de ménage dans la cuisine… - Vous n’avez pas arrosé les plantes vertes? - Non. - Ou fait les carreaux? Mitter ferma les yeux.
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Rien dans ses relations avec Mikael ne justifiait une rupture aussi rapide. Il ne l’avait pas battue, même si l’idée lui avait traversé l’esprit, lors d’un moment de vertige. Il n’était pas macho. Pas idiot. Il n’avait pas montré de vices cachés ni fait preuve d’un caractère fourbe. Pas de penchants tortueux. Pas de cadavre dans le placard. Seulement une vieille Trabant. En avait-elle juste marre? Était-ce une explication suffisante? Elle n’avait pas de reproches à faire, ni à Mikael Bau ni à leur relation de façon générale. Rien de précis. Mais peut-être était-ce justement ça, l’explication. Elle n’avait rien à lui reprocher. Je n’ai rien à reprocher à mon vieux réfrigérateur non plus, se dit-elle. Mais ça ne me viendrait pas à l’idée de faire un enfant avec lui pour autant. Il lui fallait quelque chose de plus. L’absence de points négatifs n’était pas suffisante.
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C’est seulement en vacances qu’on a le temps d’adopter une attitude morale, avait dit quelqu’un, mais elle ne se rappelait plus qui. […] Toujours est-il que cette idée concernant le temps libre et l’éthique n’était pas vide de sens. Quand nous sommes pris dans l’engrenage de nos obligations habituelles, nous passons devant des mendiants aveugles, des enfants apeurés et des femmes battue sans faire attention. En revanche, si nous croisons une personne malheureuse lors d’une promenade tranquille sur la plage, notre réaction est différente. la morale a besoin de temps.
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Winnie Maas est morte pour avoir changé d’avis. Plus tard, il y a ceux qui prétendirent que si elle était morte c’est parce qu’elle était à la fois belle et stupide. Une combinaison notoirement risquée. Ou parce qu’elle était naïve et faisait confiance aux gens qui n’en étaient pas dignes. Ou parce que son père était un salaud qui avait laissé sa famille à la dérive bien avant que Winnie soit capable de se passer de couches et de biberons. Il y avait également ceux qui avaient fait remarquer que Winnie Maas portait des jupes un peu trop courtes et des corsages un peu trop serrés et qu’elle ne pouvait donc s’en prendre qu’à elle même. Aucune de ces explications ne manquait de fondement, mais la goutte fatale fut tout de même celle là: elle avait changé d’avis. La seconde qui précéda l’instant où elle s’éclata la tête contre l’impitoyable rail de fer, elle le comprit elle même.
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Pas la peine de vérifier l’état d’un cheval déjà acquis, se dit-il. Au moins là, il y avait une différence entre la vie et le jeu d’échecs. » p 300 a 19
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Deux semaines. Deux petites filles violées et assassinée. Un pasteur frappé à mort. Une église incendiée et une secte dissoute. C’était le résultat. L’aboutissement de sa dernière affaire. Une belle conclusion. Indéniablement. » p 300 a 6
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Il se déplaça de deux mètres, s’adossa au tronc d’un hêtre et se rappela soudain une des citations préférées de Mahler : La vie n’est pas une promenade tranquille à travers un paysage ouvert. D’origine russe, vraisemblablement. A en juger par la concision de l’idée et de la formulation. Il alluma une cigarette et s’efforça de mettre de l’ordre dans ses pensées. » p 266 a 12
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Certaines de ses idées n’ont duré que quelques mois, d’autres un peu plus. Et chaque fois qu’elle se lançait dans un nouveau truc, le reste ne comptait plus. Comme s’il fallait qu’elle démarre une nouvelle vie deux fois par an. Pas vraiment rassurant pour une enfant… C’est cette instabilité qui m’a finalement fait flipper. » p 254 a 10
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Son ventre proéminent et son dos voûté le gratifiaient d’un profil rappelant un point d’interrogation mal dessine. » p 251 a 10
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Mais peut-être était-ce lui, l’animal étrange, seul et abandonné derrière ses barreaux, qui regardait un monde pour lui… incompréhensible. C’était une idée qu’il avait constamment présente à l’esprit. Folie à deux, se dit-il. La réalité objective n’existe pas.
– Que pensez-vous de la théodicée ? lança-t-il soudain ? Théo comment ? dit Fitze en souriant nerveusement. » p 239 a 4
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L’impression d’abandon et de tristesse était flagrante. Les plates-bandes négligées et les pissenlits entre les pavés témoignaient d’une absence d’activité. D’une absence totale. En été, les champs de l’esprit sont en jachère… » p 225 a – 15
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