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Citations de Hoda Barakat (28)


L'amour peut guérir toutes les maladies au même titre que les miracles des saints.
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L'écriture est une grande et belle chose mais la parole est le remède
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L'homme libre ne se doit pas nécessairement d'être fort, ou le fort d'être libre, comme dans les livres d'histoire ou les contes héroïques, constant, audacieux et intrépide, porté par une vague de lumière qui guide les gens autour de lui. Mon voisin, qui s'est jeté du cinquième étage après avoir vu égorger son fils sous ses yeux, qu'a-t-il à faire des gens ou des choses qui l'entourent ou des paroles du curé qui le sermonne dans sa tombe sous prétexte que Jésus n'aime pas le suicide alors que, à ce qu'on dit, il s'est bel et bien suicidé? Tout le monde, sauf le curé, sait que le Christ s'est suicidé. Mon voisin était un homme vieux et malade, faible de constitution et d'esprit. Mais il avait décidé d'être libre en volant du cinquième étage.
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Il est temps que cette femme comprenne l'absurdité de sa fidélité, de son dévouement envers un homme absent, inexistant.
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L'aveuglement, la vie te l'accorde parfois. Ne pas voir de guide. La vie parfois te dit : "Dors. Ferme les yeux. Inutile de les ouvrir, tu ne verras rien". La vie parfois te dit : "Ferme les yeux. Dors".
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D'où me viennent ces sautes d'humeur ? D'où me viennent ces emportements soudains ? Je ne sais. J'entre, comme on trébuche, dans des colères subites. Une petite boule de feu monte en moi et se met à tournoyer dans mes organes, y provocant un étrange désordre. il faut que je contrôle davantage mes nerfs... C'est un des traits que je déteste en moi, j'y vois un handicap qu'il me faut dominer, apprivoiser, ou...
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Je veux être un scélérat, le plus professionnel des scélérats, sans perdre mon âme.
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Dieu n'est pas un bourreau quand il envoie les déluges, fait entrer en éruption les volcans, secoue la terre comme un arbre dont les fruits ont mûri jusqu'à la pourriture ultime. La pourriture ultime.
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Je suis grosse, dit Chamsa, parce que je n'ai pas de pays. Je mange pour que mon corps pèse et que je puisse le planter fermement sur la terre, de tout son poids, pour pouvoir la sentir sous mes pieds.
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C’est vrai, je suis incorrigible, je passe facilement des élucubrations de mon imagination fertile, je veux dire de mes fantasmes, à la réalité. Je confonds beaucoup réalité et illusion. Mais ça ne m’angoisse pas. Au contraire, cela m’amuse énormément. Comme quand je fais un rêve la nuit et passe toute la journée du lendemain – quand c’est pas plus – à en revivre les détails.
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Moi qui suis d’habitude incapable d’attendre sans m’endormir, je n’ai pas eu besoin cette fois de lui résister. Il ne m’est tout simplement pas venu, cet assoupissement que je n’arrivais pas à m’ôter de la tête et des membres, bien que je ne trouve dans cette chambre strictement rien pour me distraire, à part regarder les meubles et les objets un par un comme s’ils avaient de l’importance ou une quelconque signification. Quand on n’a rien à faire, on se cherche inconsciemment un lien avec les objets et leur sens, comme si on en retrouvait le souvenir, comme si on les connaissait ou s’ils évoquaient pour nous un lieu, une histoire. Je me dis par exemple que la poignée de porte de l’armoire ressemble à celle que je voyais chez ma tante, dans le vieil appartement qu’elle a dû quitter pendant la guerre.
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Tu as l’air, contrairement à ce que tu prétends, sortie tout droit d’une époque révolue, de son côté vide et dérisoire, de ces balcons garnis de femmes phtisiques et pâles comme des momies, rivées sous le néon d’une lune froide comme du poisson congelé, pendant que celles d’aujourd’hui sucent le sang du prince charmant pour en changer la composition, lui injecter de l’acide nitrique dans le crâne, et teindre son beau cheval blanc avec du noir d’antimoine et des pigments colorés en se marrant comme des bossues !
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Je crois… Je crois qu’il serait temps pour moi de parler à cet homme qui n’arrête pas de lorgner dans ma direction. On pourrait peut-être s’entendre. Je lui dirai que j’aime franchement les femmes, enfin… je veux dire, uniquement les femmes, que je n’ai strictement rien contre les homosexuels, que j’ai même des amis très chers qui en… Et si je trouve en lui une oreille réceptive, je lui expliquerai posément que le fait de me regarder comme il le fait est une chose gênante, enfin, qui commence à le devenir et qu’il n’est peut-être pas nécessaire que j’aille trouver la police pour leur expliquer que…
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Je ne sais pas comment les hommes aiment les femmes. Dans mon village rayé de la carte par l’effondrement du barrage, il n’y avait pas de femmes qui aimaient ou qui étaient aimées. Il n’y avait que des êtres asexués. Ou peut-être qu’à l’âge que j’avais, j’en étais encore au stade présexuel. J’avais honte de ma faim continuelle et étais occupé à la dissimuler.
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L’intimité est une chausse-trappe. Paroles chuchotées entre deux têtes rapprochées, du genre confessions intimes pour rompre l’isolement, éloigner la tristesse des cœurs sensibles qui ne supportent pas la solitude, j’en passe et des meilleures… Une chausse-trappe au sens premier du terme, c’est-à-dire, un trou, sombre et profond dans la terre, suivant la définition des dictionnaires. T’as qu’à voir !
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Ce qui pousse les gens à écouter les autres, c’est l’indiscrétion. Je parle beaucoup et continue à parler tant que je vois luire la curiosité dans l’œil de celui qui m’écoute, ce démon tentateur qui me poursuit, moi ou celui que nous nous accordons à débiner par-derrière. La médisance… Mais nous nous arrangeons pour l’appeler autrement !
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De ma vie, je n’ai pas écrit une lettre. Il y en a bien une, imaginaire, que je tourne et retourne depuis des années dans ma tête sans l’avoir jamais écrite. Ma mère ne sait pas lire et elle irait la porter au premier type instruit du village pour qu’il la lui lise.
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"Un homme un jour appâte un jeune benêt
Par de l'argent pour obtenir ce qu'il voulait
I lui dit : Apporte-moi le cœur de ta mère
Tu auras dirhams, perles et joyaux
Dans son sein le fils va planter le couteau
Puis en sort le cœur et l'apporte aussitôt
Mais il courut si vite que le cœur tomba..."

Or rappelle-toi que, quand l'enfant trébucha, le cœur roula en s'écriant :

"Mon fils chéri, tu ne t'es pas fait mal ?"

Lorsque, ayant compris son forfait, l'enfant commença à laver le cœur de sa mère avec les larmes du repentir et à poignarder le sien pour expier sa faute et faire de lui même un exemple, le cœur s'écria de nouveau :

"Arrête ton bras ! Tu veux donc m'immoler deux fois ?"
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Le pardon ne veut pas dire forcément l'oubli ou l'effacement, mais simplement la pitié pour un enfant perdu qui ne sait poussé par quels vents furieux il a pu en arriver là où il en est.
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La goutte incessante creuse la pierre - Proverbe libanais
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