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3.99/5 (sur 70 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Constantine , le 05/01/1973
Biographie :

Militante politique franco-algérienne. Elle a été porte-parole du Parti des Indigènes de la République (PIR) jusqu'en 2020.
Elle se fait connaître du grand public par sa dénonciation du racisme, de l'islamophobie et du néocolonialisme.
En 2006, dans un pamphlet intitulé « Les habits neufs du doriotisme », elle dénonce ce qu'elle considère comme les « inclinations nationales-populistes d'un certain nombre d'acteurs de la gauche française », notamment au sein de la rédaction de Charlie Hebdo.
En novembre 2011, elle cosigne un manifeste contre le soutien exprimé à Charlie Hebdo après l'incendie de ses locaux.
Le 24 octobre 2012, elle est aspergée de peinture par un homme appartenant à la Ligue de défense juive devant l'Institut du monde arabe.
En novembre 2017, invitée à un séminaire d’études décoloniales, cela provoque une polémique, du fait de ses prises de position controversées. Sa venue est donc annulée.
Ses livres sont sujets à vives controverses, autour des sujets très sensibles qu'elle aborde.
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51ème séance, 3 mai 2023 Lettre d'information du Séminaire : https://laggg2020.substack.com/ Séances précédentes et renseignements : http://linktr.ee/laggg 00:01:34 Guerre à venir entre l'Iran et Israël 00:15:50 En finir avec le djihadisme, exemple de la démilitarisation du Japon 01:30:00 Pétrification du discours antisioniste 01:38:00 La "vérité" historique 01:58:30 La collonisation antisioniste 02:09:30 Le Monde Diplomatique 03:09:48 Paradoxe des antisionistes juifs 03:34:02 Farce du Canaanisme 03:46:15 Folie d'Houria Bouteldja 04:09:45 Alain Gresh emberlificoté 04:13:10 Fantasmes autour d'Al-Aqsah 04:28:50 Les djihadistes rajeunis 04:44:58 Mensonges sur la Cour suprême 05:01:13 La calomnie de l'apartheid 05:34:10 La parole des Arabes israéliens 05:53:45 Thomas Vescovi 06:52:00 Ilan Pappe critiqué par Benny Morris 07:05:11 Pourquoi je fais de si longues séances 07:06:13 Psychanalyse sauvage d'Éric Hazan 08:15:34 Penser l'être juif

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Au sein du mode de production capitaliste, dont l’objectif est l’accumulation des richesses au profit d’une classe qui détient les moyens de production, la classe, la race, le genre se sont développés comme des technologies d’organisation sociales intégrées aux États modernes en formation et mises au service des classes dirigeantes pour accroître l’exploitation, diviser le corps social, asseoir et reproduire leur pouvoir.
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Lors des émeutes de 2005 dans les quartiers, les petits Blancs étaient au mieux indifférents, au pire pressés que les flics en finissent avec la racaille, les casseurs, le désordre. Cherchez la compassion, vous ne la trouverez pas. Tandis que dans leur rapport aux Gilets jaunes, les quartiers ont été traversés par une tout autre nature de sentiments, plus diffuse où on pouvait trouver de tout sauf de l’hostilité. Il y avait de la compréhension et même une solidarité contrariée, mêlées à un sentiment de revanche et peut-être de jouissance perverse (« alors ça fait quoi de se faire haggar par les keufs ? ») et enfin un refus d’en être (« on n’est pas des tirailleurs », « c’est encore nous qu’on va accuser de casser »). Mais de l’hostilité, jamais.
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Depuis que j'ai vu sur moi s'abattre la férocité blanche, je sais que plus jamais je ne me retrouverai. Mon intégrité est perdue pour moi-même et pour l'humanité à jamais. Je suis dans la strate la plus basse des profiteurs. Au-dessus de moi il y a les profiteurs blancs. Le peuple blanc propriétaire de la France. Prolétaires, fonctionnaires, classes moyennes, mes oppresseurs. Ils sont les petits actionnaires de la vaste entreprise de spoliation du monde. Au-dessus il y a la classe des grands possédants, des capitalistes, des grands financiers qui ont sus négocier, avec les classes subalternes blanches en échange de leur complicité, une meilleure répartition des richesses du gigantesque hold-up.
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J’ai souvent entendu cette phrase : « l’immigré est une chance pour la France » prononcée par des humanistes qui, face à l’extrême droite, tentent de démontrer – assez futilement – l’utilité de l’immigré. Cette « utilité » est économique le plus souvent. L’immigré paie ses impôts, consomme en France et crée des richesses. Vraiment ? Et s’il avait une autre utilité ? Celle, par exemple, de transporter avec lui et de conserver la mémoire des sociétés solidaires, où la conscience collective est forte et où chacun se sent responsable du groupe. Celle de résister à l’atomisation de la société, à l’individualisme forcené. Celle de protéger l’individu contre la vie nue, en lieu et place du « chacun pour soi ». On aura tout dit de l’islam et du « communautarisme » sauf cette évidence aveuglante qui en est pourtant le fondement. Nos sages ne disaient-ils pas : « Que Dieu nous préserve du mot je » ? Par fidélité à cet adage, l’immigré a fait ce qu’il a pu pour en préserver le sens ultime dans une France qui exalte le « je » libéral, consommateur, jouisseur. Un « je » qui sert de moteur au marché et écrase tous les « nous » velléitaires, à commencer par le « nous » des postcoloniaux opportunément stigmatisé comme tribal. Contrairement aux élites de ce pays, bourgeoises, arrogantes et cyniques, l’immigré a l’expérience du prolo blanc. Il le connaît. Il sait comment il a été livré, désarmé, privé de Dieu, du communisme et de tout horizon social, au grand capital. Ce regarde douloureux qui assiste au délitement de sa famille, de ses solidarités et de ses espoirs, maintes fois, il l’a croisé, l’immigré. Il est même possible qu’il ait pu y lire parfois comme une triste confession. « Vous au moins, il vous reste quelque chose à quoi vous raccrocher. » Oui. De sa foi, l’indigène tire sa puissance. L’immigré est un homme politique qui s’ignore. Il est un guide. Ses intuitions sont puissantes et son instinct de survive aiguisé. Aux mirages d’une civilisation qui a enfanté l’homme nucléaire, aux deux sens du terme, de là où il se situe, de là où il a été assigné – la place de l’Autre radical –, à celui qui prétend concurrencer Dieu, il répond : Allahou akbar !

Et il ajoute : Il n’y a de Dieu que Dieu. En islam, la transcendance divine ordonne l’humilité et la conscience permanente de l’éphémère. Les vœux, les projets de ses fidèles ne sont-ils pas tous ponctués par « in cha Allah » ? Nous commençons un jour et nous finissons un jour. Seul le Tout-Puissant est éternel. Personne ne peut lui disputer le pouvoir. Seuls les vaniteux le croient. (pp. 130-132)
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Le petit blanc doit affronter sa blessure intime : admettre que ce qui le révolte le plus profondément ce n'est pas tant qu'il y a plus pauvre et plus illégitime que lui, c'est que l'indigène malgré tout, sait préserver une part de son être , de son identité et de son histoire. (...) Ce qui lui est intolérable, c'est de constater son immense solitude et sa propre misère culturelle ce que d'aucuns appelle " l'insécurité culturelle" dont on attribue cyniquement la responsabilité aux indigènes alors qu'elle est produite par le grand capital. Cette culture qu'il a abandonné au profit d'un cadeau empoisonné , offert par des générations de bourgeois: la blanchité qui n'est ni une culture, qui n'est pas une tradition, qui n'est pas une esthétique, qui n'est pas une spiritualité , qui n'est pas une transcendance. juste un trou, une béance dans laquelle il tombe indéfiniment, à défaut d'affronter la seule question qui vaille la peine : qui suis-je sous mon manteau blanc.
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Car s'il est vrai que la banlieue a bénéficié d'une charité bien ordonnée c'est moins par souci de justice sociale qu'à cause de la proximité dangereuse des Barbares avec la Civilisation. Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse... Le cœur bourgeois n'est qu'à quelques stations de métro ou de RER. L'argent qui se déverse, les budgets qui sont votés n'ont pas vocation à rendre justice. Ils achètent la paix sociale. Les grands centres bourgeois et leurs fondés de pouvoir ont cette obsession : le contrôle de la population indigène. Et une tâche majeure à accomplir : résoudre la Grande Équation. Leur domesticité, dont dépend économiquement leur quotidien, doit rester à quelques encablures. A l'instar des châtelains et leur domaine. Les serviteurs, les femmes de chambre, les palefreniers, les jardiniers, les nounous sont logés dans le grenier ou en sous-sol, hors de la vue mais à proximité. (P193)
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Je ne suis pas tout à fait blanche, mais je suis blanchie. Je suis là parce-que j'ai été vomie par l'histoire. Je suis là parce-que les blancs étaient chez moi et qu'ils y sont toujours. Ce que je suis, une indigène de la république. Avant tout je suis une victime.
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Comme je vous l’ai dit, vous m’êtes à la fois familiers et étrangers. Familiers parce que non-Blancs insolubles dans la blanchité antisémite mais étrangers parce que blanchis, intégrés dans un échelon supérieur de la hiérarchie raciale. En vérité, entre nous, tout reste encore possible. Je suis peut-être optimiste, mais je fais le choix de l’être. Nous avons un destin commun comme nous avons potentiellement un avenir politique commun. Cela dépendra de ce qui dans votre personnalité façonnée par cette foutue modernité prendra le dessus : le sionisme et le confort de la dhimmitude ou la conscience de votre éternel sursis. Si la second option devait avoir votre faveur, nous pourrions alors faire un bout de chemine ensemble. Toutes les conditions sont réunies. Nous vivons un moment charnière de notre histoire. Sur l’échiquier international, Israël déçoit l’empire, l’Iran s’impose comme puissance régionale et la greffe sioniste n’a jamais pris dans le monde arabe et ne prendra jamais si Dieu veut. En Europe, les nationalismes prospèrent à l’ombre de la crise de civilisation et prennent pour cibles les « sémites » musulmans. Combien de temps encore pensez-vous passer entre les gouttes et miser sur les facultés des thuriféraires du drapeau à faire la distinction entre un « sémite » musulman et un « juif sémite » ?

Jouons cartes sur table. A ce stade, je pourrais simplement me contenter de vous tourmenter et tracer ma route car aujourd’hui vous et nous ne sommes pas situés au même niveau dans l’échelle des oppressions. Par conséquent, il y a conflit d’intérêts entre nous. Certes. Mais nous avons en commun de ne pas constituer les corps légitimes de la nation. (pp. 63-64)
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Du désenchantement du monde et de leur conflit avec l'église dont ils tirent une vérité universelle, les Français ne sont pas peu fiers. Ils ont tué Dieu, décrété la fin de l'Histoire et porté aux nues la Raison qu'ils qualifient d' « humaine » par fausse modestie mais qu'ils pensent ontologiquement française. Car la Révolution française est mère de toutes les révolutions modernes. Elle préfigure la république contre l'ordre monarchique, elle offre la Déclaration des droits de l'homme à l'humanité et consacre son caractère universel. Elle annonce la sécularisation de la société qui évoluera en hyper sécularisation (par l'action conjuguée de l'anticléricalisme, sûrement justifié dans le contexte de l'époque, du capitalisme et de la raison d’État), de toute transcendance, au point que laïcité finit par se confondre avec impiété collective et neutralité de l’État avec athéisme d’État – qui pourtant est une croyance comme une autre. Ainsi, lorsqu'un Français blanc croise le chemin d'un Français musulman, ce n'est pas tant un ami ou ennemi qu'il rencontre mais une énigme. Qui est cet humain qui s'entête à se prosterner cinq fois par jour dans des postures dégradantes, un mois durant sous des températures parfois caniculaires, dérobe corps et chevelure aux regards concupiscents et cotise mois après mois, année après année pour construire une mosquée dans la ville où grandiront ses enfants plutôt que verser son obole aux Restos du cœur ? Qui est cette créature insensée à qui on a offert les Lumières sur un plateau d'argent mais qui s'obstine à se tourner vers La Mecque tel un tournesol que seul le soleil peut subjuguer ?
Cette créature sait quelque chose qui échappe à la Raison blanche. D'instinct, parce qu'elle aussi reconnaît les étoiles, elle n'accorde aucune confiance au mythe de la Modernité qui fait des promesses mais n'en tient aucune. Ses cicatrices, du temps béni des colonies, saignent toujours. Elle sait comme personne la fragilité du moderne et la solidité de l'archaïque. Et lorsqu'elle investit, elle ne mobilise pas une raison abstraitement universelle mais la sienne, celle qui lui est propre et procède de son expérience et de sa condition.
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Ô France qu'as-tu fait des gens ? J'ai laissé mon pays libre comme une étoile scintillante. Je suis allé au pays des impies, le pays de l'obscurité. Lorsque je prends la parole je tourne sept fois ma langue dans ma bouche. Ils n'ont ni fierté ni dignité et leurs femmes dans les rues se baladent libres et insouciantes. Je me fais violence à cause de cet exil que je jure de ne pas renouveler. L'Arabe chez eux est misérable, qui ne vaudra jamais rien, même s'il était le Colonel Ben Daoud.
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