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Critiques de Hubert Monteilhet (68)
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Au royaume des ombres

Monteilhet clôt là sa trilogie des Mousquetaires, qui démarque celle de Dumas, son héros, le baron Arnaud d'Espalungue, étant le cinquième mousquetaire, rusé et fin escrimeur comme D'Artagnan.

Comme dans le Vicomte de Bragelonne, il est question du Masque de fer, qui n'est pas ici le frère jumeau de Louis XIV, mais son père naturel, le duc de Beaufort, petit-fils d'Henri IV qui fut le comparse du cardinal de Retz durant la Fronde et que Dumas met en scène dans Vingt ans après.

A la demande d'Anne d'Autriche sur son lit de mort, le baron d'Espalungue doit révéler au roi (une partie de) la vérité sur sa naissance (cf. de plume et d'épée, premier volume de la trilogie, qui se déroule en 1637), et Louis XIV lui ordonne de mettre Beaufort au secret, ce qui confronte le baron à des dilemmes cornéliens.

C'est toute la première partie du règne qui défile, depuis l'arrestation de Fouquet par D Artagnan, qui meurt lors du siège de Maastricht, jusqu'à la disparition des derniers Mousquetaires, Monteilhet réservant à Porthos un autre sort que Dumas et digne d'un saint

Outre ses aperçus sur l'envers du Grand règne, le roman vaut par l'esprit caustique et paradoxal de Monteilhet, même si on peut préférer ses premiers romans policiers.
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Au Vent du boulet

L’auteur n’est pas un inconnu pour moi puisqu’il avait commis un bon livre : "Néropolis ». Dans cet ouvrage sous-titré de manière attirante « Roman des temps napoléoniens », on suit un jeune noble émigré jusqu’alors dans les tourments de l’histoire de Napoléon I°, du consulat à la fin de l’Empire. Autant le dire tout de suite : je me suis ennuyé. Le roman n’est pas vraiment à la hauteur de ce que j’espérais. Très décousue, c’est une histoire très vite oubliée. Le seul intérêt que j’y ai trouvé est un portrait de Napoléon qui sort des sempiternelles hagiographie que nous lisons régulièrement.
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Choc en retour

Un cuisinier de renom qui mène une vie tranquille durant l'Occupation est brusquement dénoncé en juin 1944, déporté à Auschwitz, trimballé par les Soviétiques de Charybde en Scylla, de camps en goulags, pour être enfin libéré en 1948. De retour en France il retrouve son cousin aux fourneaux dans son restaurant, et sans doute aussi dans la chambre nuptiale. Sous le choc, il tente de savoir qui l'a dénoncé.



Ça pourrait être cocasse, puisque le personnage principal aime à rire de tout, ambiance Cuisine au beurre, avec Fernandel et Bourvil. Et bien, ça ne l'est pas.. J'aurais dû me méfier, j'ai encore sur l'estomac l'indigeste Retour des cendres du même auteur. Hubert Monteilhet aime les traits d'esprit et la gastronomie, mais la sauce ne prend pas. L'intrigue est tarabiscotée, le cuisinier a la main lourde sur les invraisemblances, les digressions, le mépris de classe et j'en passe. Le roman ne date pourtant que de 2009 mais il est rassis.
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Choc en retour

un cuisinier, un déporté, un voyageur, un enquêteur, un mari, un amant un Tartarin tous ces personnages "joués" par un seul et même homme dans ce roman situé par l'auteur durant la seconde guerre mondiale et juste après en font une histoire rocambolesque et divertissante.
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De plume et d'épée

De plume et d'épée raconte le parcours d'un jeune noble protestant et désargenté devenu catholique et embauché par la couronne, futur mousquetaire. Ce roman, rédigé à la 1ere personne comme des mémoires, est assez dense et riche en informations. Il est donc assez lourd par moment, et j'ai décroché pendant de longues pages. De plus, je trouve qu'il manque de descriptions des personnages, ce qui ne m'a pas aidé à visualiser les scènes. La société décrite est guidée par un code de l'honneur qui m'agace beaucoup, et du coup je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et aux intrigues. Cependant, je reconnais que ce roman est bien écrit, d'une écriture riche mais fluide quand même.
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De plume et d'épée

Vous avez aimé « Les Trois mousquetaires » d’Alexandre Dumas ? Question sotte et grenue. Ceux qui n’ont pas aimé ne l’ont pas vraiment lu, et ceux qui ne l’ont pas lu ont raté quelque chose d’important… Peut-être aimerez-vous aussi « De plume et d’épée » », sous-titré « Roman Louis XIII » de cet écrivain plutôt insolite qu’est Hubert Monteilhet. Ceux et celles d’entre vous qui ont lu ma chronique de « Néropolis » connaissent un peu le personnage : écrivain fantasque et imaginatif, il excelle dans deux genres : le polar, et le roman historique.

Dans ce dernier domaine, il a écrit une trilogie qui correspond plus ou moins à la « Trilogie des Mousquetaires ». Du moins dans les dates. Parce qu’au niveau de l’intrigue, Monteilhet, plus près de l’Histoire que Dumas, nous offre une vision différente (mais pas tant que ça, au fond) des règnes de Louis XIII et Louis XIV. Du reste, il serait vain de comparer les deux écrivains : Monteilhet a lu Dumas et lui rend un hommage appuyé, mais « De plume et d’épée » par rapport aux « Trois Mousquetaires » n’est ni une parodie, ni une paraphrase, encore moins une imitation, c’est un roman parallèle (avec des héros qui se croisent, curiosité géométrique), et même un roman-miroir, parce que les personnages, d’un roman à l’autre se répondent, et finalement se complètent.

« De plume et d’épée, roman Louis XIII » (1999) est suivi de « Les cavaliers de Belle-Ile » (2001) et de « Au royaume des ombres » (2003). Si le premier volume se passe sous Louis XIII, Richelieu et Anne d’Autriche, les deux suivants se passent sous Louis XIV.

Le narrateur est Arnaud d’Espalungue, un cadet de Béarn monté à Paris pour y faire fortune. Ça ne vous rappelle rien ? Le prologue nous met tout de suite dans l’ambiance :

« A la désolation de toute l’armée, nous avons porté en terre, en ce jour de disgrâce de l’an 1673, Charles de Montesquiou, comte d’Artagnan, maréchal de camp de Sa Majesté depuis l’année dernière… Avant d’aller se faire tuer à mon côté, Charles, que je chérissais comme un frère d’élection, m’ait confié dans un demi-sourire : « Mes pressentiments m’ont toujours trompé, mon cher Arnaud, et je n’ai aujourd’hui aucun pressentiment : c’est mauvais signe. » Je lui ai tenu la main, devant mon grand Porthos qui avait peine à cacher ses larmes, jusqu’à ce qu’une dernière saignée vînt à bout de son sang généreux. Ce que l’ennemi n’avait su faire, un chirurgien de rencontre l’avait accompli. »

Après la cérémonie, le roi prend Arnaud à part et lui propose la succession de d’Artagnan. Celui-ci décide alors d’entreprendre le récit de ses mémoires.

Depuis son départ de province jusqu’à l’épisode toujours aussi captivant du « Masque de fer », nous suivons les aventures picaresques d’Arnaud, tiraillé entre deux religions, qui a le donc de se mettre dans des situations « pas possibles » de s’attirer les amitiés les plus cordiales, comme les inimitiés les plus fortes (entre autres Richelieu et son âme damnée le Père Joseph).

Encore une fois, « De plume et d’épée » n’est pas « Les Trois Mousquetaires ». Les héros de Dumas, nous les croisons de temps en temps, ils servent surtout à donner corps au roman, à le placer dans la foulée du grand Alexandre. Mais l’intrigue est différente : la restitution de l’époque est plus historique, et plus réaliste. Les mœurs du temps sont décrites avec rudesse parfois (comme dans « Néropolis »), mais comme on dit « en ce temps-là, ça se passait comme ça ». De Dumas, Monteilhet a gardé le style vif et enlevé, enjoué, peut-être plus teinté d’ironie mordante, et aussi cette imagination débordante qui lui fait entre autres, trouver la solution pour donner un héritier au trône de France, ou pour expliquer le mystère du Masque de fer…

Un grand roman d’aventures, donc, plein d’invention et de passion, où les chevauchées haletantes alternent avec de piquantes scènes d’alcôve, les sordides complots avec des tableaux guerriers impressionnants, le destin individuel avec l’épopée.

En selle, mes amis, la Reine vous regarde (Anne d’Autriche, bien sûr !)





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De plume et d'épée

Arnaud d'Espalungue, jeune Béarnais, quitte le domaine familial et se retrouve très vite à Paris, au service de Richelieu, à la suite d'extravagantes aventures. De duels en chevauchées ébouriffantes, notre aspirant mousquetaire, qui deviendra l'ami de d'Artagnan, le confident de la reine Anne et l'espion du Cardinal, nous livre ses réflexions sur la France de Louis XIII. Réflexions fort dumasiennes et en tout cas toujours réjouissantes. D'ailleurs, tout, dans ce roman, rappelle Dumas : la bonne chère, les intrigues politiques, les formules historiques, et des amours contrariées. Arnaud est un fin bretteur, un amant comblé, un esprit cultivé et intelligent, bref, le compagnon idéal pour celle ou celui qui n'a pas fréquenté depuis longtemps le roman de cape et d'épée. Celui-ci, ma foi, est fort bien écrit, enlevé, amusant et instructif car Monteilhet a fait preuve d'une grande rigueur historique. Pour résumer, je dirais que c'est une excellente occasion de renouer avec le genre.
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De quelques crimes parfaits

Julie est exceptionnellement belle (malgré les années). Depuis longtemps, elle collectionne les conquêtes masculines comme d'autres collectionnent les papillons. Elle semble aussi abonnée aux veuvages : ses riches époux ont une forte propension à mourir prématurément. Sa demande de description d'un crime parfait, auprès du narrateur (expert en criminologie) présage une nouvelle exécution. Quant à la perfection du crime, je vous laisse découvrir par vous-même ce qu'il en sera ici.



L'écriture est agréable mais la narration de quelques exploits de Julie donne une certaine monotonie au récit, et l'intrigue reste banale.

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De quelques crimes parfaits

L'écriture châtiée, à la limite du précieux, est la marque de fabrique d'Hubert Monteilhet... C'est ciselé et précis comme la taille-douce des timbre-poste!

Cette fois, l'auteur emmène son visiteur dans les arcanes du crime dit "parfait". C'est délicieux à souhait, dans ce récit où trois personnes ( père, fils et belle-mère) font appel à l'expertise très spéciale du narrateur.

Comment supprimer son prochain et s'en tirer blanc comme neige?

Monteilhet divulgue quelques recettes, appuyés d'historiques exemples.

Ce "divertissement criminel" (comme indiqué en page de garde sous le titre), a le bon goût de ne courir que sur 157 pages... taillé pour un trajet en chemin de fer, à la fin des années 60 pendant laquelle fut publié le bouquin.

cependant, le livre manque une cinquième étoile de ma part, au vu d'une fin qui m'a semblée un peu simpliste....

Un livre à lire sans crainte, donc.
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INTOX 1870-1914 La presse française en délire

C’est la lecture du roman de Gordon Zola Cartonne 14 (voir ma dernière critique) qui m’a poussé à relire ce court livre de Monteilhet déjà lu à sa sortie en 2015. Gordon Zola avec sa verve humoristique habituelle expliquait pourquoi et comment les Français et les Russes (surtout les Français) étaient responsables du déclenchement de la guerre de 14-18 qu’ils avaient ardemment désirée et obtenue dans le but de récupérer l’Alsace-Lorraine perdue en 70.



Si le livre de Gordon Zola est un roman drôlatique, celui de Monteilhet est un essai historique qui montre à quel point la presse française a, pendant 40 ans, préparé, nettoyé et bourré les esprits de ces pauvres Français pour qu’ils haïssent les Allemands et désirent eux-aussi cette guerre. Les très nombreux extraits de cette presse, « en délire » comme l’indique le titre, sont tout bonnement stupéfiants et même alarmants sur la santé mentale de leurs auteurs. A ce niveau-là, c’est un concours d’aliénés…



Je ne peux pas reproduire ici ces extraits, ce serait trop long, mais je vous engage fortement à les lire (car il faut les lire pour y croire). Je vais quand même vous mettre quelques échantillons de ce que ces journalistes ou des docteurs écrivaient à propos des Allemands. Attention, c’est du lourd.



Au point de vue anatomique, la mesure de l’intestin révèle chez les Allemands une augmentation de longueur d’environ trois mètres. Cet accroissement porte notamment sur le gros intestin dont la capacité est développée dans les mêmes proportions. L’ampoule rectale des Allemands atteint des dimensions considérables en rapport avec le surmenage dont elle est l’objet. La quantité de matière fécale produite par un Allemand est plus du double de celle d’un Français. Leur sphincter, comme cela a été fréquemment constaté au cours de l’anesthésie chirurgicale, n’offre qu’une résistance extrêmement faible.



Plus loin :



La proportion des matières fécales des Allemands s’élève à plus du double de celle des Français. Dans les usines de papeterie de Chenevières en Meurthe-et-Moselle, cinq cents cavaliers allemands ont résidé pendant trois semaines. Ils y ont absorbé des quantités énormes de victuailles de toutes sortes. La conséquence en a été qu’ils ont encombré de leurs déjections toutes les salles de l’usine. Une équipe d’ouvriers a mis une semaine pour retirer de l’usine trente mille kilos de matières fécales. L’amas de ces déjections a été photographié : il s’élève à une hauteur à peine croyable.



Plus loin encore :



A Liège, après le séjour de 180 Allemands pendant six jours dans l’immeuble N°112 boulevard de la Sauvenière, les cabinets débordants ont nécessité une démolition complète pour les évacuer. La maison tout entière était encombrée de matières fécales. Les lits en étaient remplis. Des ordures avaient été déposés sur les tapis. Six personnes furent occupées durant une semaine à cet épouvantable nettoyage. La ville tout entière fut « submergée », selon l’expression d’un témoin, sous une marée d’excréments.



Vous en voulez encore ? Allez, d’accord !



Une constatation qui s’impose à tout odorat normal, c’est que la puanteur des résidus stercoraux allemands n’est pas en rapport simple avec la quantité – ce qui suffirait d’ailleurs à constituer une sérieuse incommodité. L’intensité des émanations malodorantes se manifeste, au contraire, dans une proportion géométrique. Si, quant à son énormité, la production excrémentielle est double, au point de vue de l’odeur, elle atteint des proportions inouïes, incroyables. On pourrait dire qu’elle est au moins quatre fois plus forte. L’yperchésie des Allemands réalise un cas auquel s’applique la situation pressentie par l’auteur de l’Art Poétique : « Le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable ».



Encore un, s’il vous le voulez bien :



Dans toutes leurs invasions antérieures, les hordes germaniques s’étaient signalés à l’attention par le débordement d’évacuations intestinales dont elles jalonnaient leur marche. Déjà, du temps de Louis XIV, on disait que par le seul aspect de l’énormité des excréments, le voyageur pouvait savoir s’il avait franchi les limites du Bas-Rhin et s’il était entré dans le Palatinat.



Passons maintenant des excréments à l’urine :



Le coefficient urotoxique est chez les Allemands au moins un quart plus élevé que chez les Français. Cela veut dire que s’il faut 45 centimètres cubes d’urine française pour tuer un kilogramme de cobayes, il ne faudra que 30 centimètres cubes d’urine allemande, plus toxique, pour obtenir le même résultat. La principale particularité organique de l’Allemand actuel, c’est qu’il est impuissant à éliminer par sa fonction rénale surmenée tous les éléments uriques ; il doit donc y ajouter la sudation plantaire : cette conception peut s’exprimer en disant que l’Allemand pisse par les pieds.



Et on va terminer cet échantillon par des remarques d’une tout autre hauteur :



Les Allemands dégagent une odeur fétide, ce n’est pas douteux : il suffit d’avoir été dans l’obligation d’en héberger l’un d’eux pour être à tout jamais fixé là-dessus. Quant à la nature de cette senteur spéciale, on s’accorde moins. Beaucoup la compare à celle de la graisse rancie ; d’autres assurent qu’elle ressemble aux émanations d’une ménagerie foraine ; certains lui découvre une similitude avec l’odeur fade d’un clapier à lapins, ou de la bière aigre, ou du lait tourné, ou d’un poulailler mal tenu, ou d’un vieux baril de salaison. Aucun système de désinfection ne parvient à la neutraliser. Plusieurs aviateurs affirment que, lorsqu’ils arrivent au-dessus d’une agglomération allemande, ils en sont avertis par une odeur dont leurs narines sont affectées, même s’ils la survolent à une très grande hauteur.



Bien, après de tels délires scatologiques par des journalistes et des docteurs qui mériteraient de se soigner (leur racisme au moins…), le paysan bas-breton (basque ou ardéchois…) devait être convaincu que c’étaient de vrais bêtes qu’il allait combattre.



Le livre de Monteilhet, ce n’est pas que ça, évidemment et heureusement. C’est aussi la description de l’engrenage déclenché par la France pour parvenir à la guerre. On y parle aussi comme dans le roman de Gordon Zola de l’affaire Calmette, des emprunts russes, de l’assassinat de Jaures, de la visite de Poincaré en Russie, etc. C’est court, mais très instructif, et très en accord avec ce que Gordon Zola nous raconte dans son Cartonne 14 d’une toute autre manière.



A lire pour mieux comprendre jusqu’où peut aller une presse aux ordres.

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L'Empreinte du ciel

Hubert Monteilhet a multiplié les romans policiers faciles, pleins de gouaille et de repas gastronomiques. Ce polar là n'entre pas dans cette catégorie. A partir d'une intrigue tournant autour du Saint Suaire de Turin, qui comporterait en négatif l'image du Christ, Monteilhet se laisse aller dans ses exagérations habituelles et part carrément dans le fantastique vaguement mâtiné de considérations pseudo-scientifique. En un mot si vous avez du temps à perdre...
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La part des anges

C'est avec ce livre que j'ai découvert avec bonheur Hubert Monteilhet.

Ecrit dans le français le plus pur, très bien documenté, ce roman policier, qui a pour décor les caves du Cognac, est à consommer comme une friandise.

Après "La part des anges" j'ai cherché d'autres œuvres du même auteur.

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La part des anges

Grosse déception en ce qui me concerne, pour ce polar, choisi pour le Challenge des 50 objets de Sallyrose.



D'abord le choix de la forme, à savoir un roman épistolaire, que je n'apprécie pas trop, car je trouve que cela donne un caractère artificiel à l'histoire. A quel moment ce courtier en assurance qui s'improvise détective trouve-t- il le temps d'écrire des lettres de 50 pages (au moins) à sa femme?



Ensuite parce que l'auteur confond polar, chronique gastronomique et documentaire sur le monde du cognac en France. Des pages et des pages de descriptions sur la façon de bien faire des oeufs brouillés, sur l'élaboration du cognac, etc, ce n'est pas ininteressant mais ca plombe le rythme du récit. Et le petit côté réac des considérations des protagonistes - c'était tellement mieux avant, tout se perd ma bonne dame - m'a également agacée.



Enfin, l'intrigue en elle-même m'a paru incroyablement tire-bouchonnée, brouillonne et hautement improbable.



Pour finir (quand même) sur une note un peu positive, j'ai appris que "La part des anges" est une expression dont j'ignorais la signification et que j'ai trouvée très jolie...

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La part des anges

Rue des livres :

Avec humour, élégance et gaillardise, l'auteur se livre à une passionnante investigation, dans les arcanes des compagnies d'assurances et des grands producteurs de cognac.
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La Pucelle

Enfin une histoire de France qui ne s'appuie pas seulement sur l'histoire officielle qui comme on le sait, est toujours écrite par les vainqueurs, une histoire documentée, qui nous apprend par la même occasion l'extrême avance de Venise en matière commerciale à l'époque où la France était encore au troc....ce livre, bien que tres ettoffé, se lit avec passion, avec un intérêt sans cesse grandissant.

Peu de livres me marquent ....celui ci, lu en 2013, reste toujours dans ma mémoire comme un livre marquant. La preuve je reviens 2 ans après dessus afin d'en parler.
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La Pucelle

Passionnant, avec beaucoup d'humour.
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La Pucelle

Un peu long mais très intéressant. On peut parfois s'y perdre un peu entre les deux histoires qui s'entrecroisent mais l'ensemble apporte un bel éclairage en mettant bien en lumière les différents modes de pensée entre les nations en constructions et les cités-états qui existent encore. Nous sommes obligatoirement dans la fiction mais le portrait de Jeanne est très crédible et, tour de force, Hubert Montheillet nous rendrait presque sympathique ce suppôt des enfers qu'était Gille de Retz
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La Pucelle

Qui n'a pas entendu parler de Jeanne D'Arc? Personne ou presque. On croit connaitre son histoire, et pourtant...Hubert Monteilhet nous raconte ici cette histoire du point de vue de Pietro Condulmer, neveu du pape Eugene VI. Ce point de vue nous montre une Jeanne comme je ne la connaissais pas et franchement plus obstinée que héroique. Monteilhet nous décrit aussi une Inquisition tres différente de ce a quoi on nous a habitués. Pour ma part j'ai été étonné par sa démythification de l'Inquisition. J'ai beaucoup aimé ce livre pour son éclairage différent de cette histoire et aussi pour son humour. Ici tout le monde en prend pour son rhume, que ce soit Jeanne elle-meme, la noblesse, l'Église (beaucoup), la papauté etc..., il n'y a que Venise qui s'en sort bien parce que le narrateur est vénitien . Jamais dans un livre je n'ai autant lu d'allusions a la sodomie et surtout aux sodomites. Beaucoup d'ironie dans cette complaisance sur tout ce qui a trait a la sexualité, tres divertissant. Finalement, j'ai beaucoup appris dans ce livre et je me suis bien amusé malgré toute la difficulté a m'y retrouver dans le contexte historique d'une France avec deux rois ,des alliances de clans déroutantes et une Église avec trois papes. Je ne connaissais pas cet auteur, mais je ne manquerai pas de lire d'autres de ses livres.
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Le retour des cendres

C'est la diffusion sur Arte du film allemand Phoénix de Christian Petzold qui m'a menée à ce roman de Hubert Montheilhet publié en 1961, dont s'est inspiré le réalisateur.

Le médecin Élisabeth Wolf a passé deux ans dans un camp de concentration. Toute sa famille a été décimée sauf sa fille et son mari Stan -plus jeune qu'elle et qu'elle a épousé sur le tard- un champion d'échecs égoïste qui la croit morte. Epuisée et méconnaissable, elle décide de taire son retour et de se reconstruire avant de renouer les liens avec son mari qu'elle adore. Quand celui-ci la croise par hasard, il est perturbé par sa ressemblance avec sa défunte épouse. Elisabeth décide de cacher sa véritable identité. L'affaire pourrait s'arrêter là... Mais le mari et la fille sont aux abois. La succession de "feue Elisabeth Wolfe" est gelée en l'absence de preuve officielle de son décès. Les deux héritiers décident de l'engager pour qu'elle se fasse passer pour elle-même, rescapée des camps, afin de jouir de ses biens et de ceux hérités de sa famille exterminée… vous suivez? Toute ressemblance avec D'entre les morts (Sueurs froides) de Boileau-Narcejac etc etc..



Le récit est écrit sous forme d'un journal intime, celui d'Élisabeth. Certains romans résistent aux années, voire aux siècles, celui-ci m'a paru affreusement daté. Je passe sur le titre, Le retour des cendres, qui n'a rien à voir avec Napoléon, et qui est quand même un peu douteux, même si l'image de Phoénix plane vaguement sur la silhouette d'Elisabeth. La lecture du roman ne fut pas très agréable, l'intrigue manque de vraisemblance, l'évocation des camps sonne faux, les personnages sont détestables et le ton de l'ensemble est misogyne.

On grimace à la lecture des passages dans lesquels Elisabeth se refait une beauté chez l'esthéticienne, le coiffeur et s'achète des robes, afin de se relooker après la déportation… On déglutit en parcourant les lignes dans lesquelles Elisabeth avoue à Stan que pour pouvoir manger, elle s'est portée volontaire dans le bordel du camp. Ce à quoi son mari vaguement gigolo dans sa jeunesse répond: « Ma pauvre chérie! A un moment ou un autre de notre existence, nous aurons chacun dû faire l'amour pour manger! Nous étions faits l'un pour l'autre… »

Bref, des femmes geignardes bouffées par la dépendance amoureuse à un crétin, une intrigue bancale qui a le mérite de vous pousser à relire TOUS les romans de BIALOT pour vous remettre, un ton un peu ampoulé, et un final en apothéose, tant pis je spoile, avec un « suicide » au gaz…. J'ai détesté le retour des cendres, alors qu'adolescente j'avais été transportée par Néropolis, du même auteur.
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Le retour des cendres

Voici un roman que j'avais déjà lu il y a suffisamment longtemps pour le redécouvrir avec plaisir.

Ma mémoire défectueuse m'offre la compensation de relire et de de me régaler à nouveau de l'écriture soignée de Monteilhet.

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