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Citations de Hyam Yared Schoucair (147)


Hala ne fait pas la différence entre la naq'ba palestinienne -littéralement : la malédiction - et celle d'un seul être. Elle les met en confrontation. Elle s'identifie à l'exode de ce peuple qu'elle trouve similaire à celui des individus déplacés d'eux-mêmes.
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Pour la mère, l'anorexie était une folie. La vie, non. P.64
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Parfois, profitant d'un relâchement de la surveillance de la mère, mon pére m'emmenait faire une virée de kebbé nayyé.On se goinfrait devant trois ou quatre déclinaisons de ce plat traditionnel composé de viande hachée et de semoule.On enfournait des bouchées comme on fait une réserve avec les grandes famines.Partager cette transgression avec une autorité par défaut m'excitait. P.32
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"Le bonheur n'est pas une attente. Il s'accroche aux gencives. Il a le goût de l'effort et de la persévérance."
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Plus je grandissais, plus mes formes s'accentuaient , confirmant l'âge ingrat.La mère l'appelait l'âge gras.De toute manière elle n'avait à la bouche que les mots kilo, gramme, graisse.Pour se protéger de son angoisse des lipides, elle nous avait inscrit aux galères modernes, la natation.......Je ne voyais pas comment elle espérait transformer une aubergine en sirène.p.33
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Emmaillotée dans le tissu, seul son visage boursouflé par l'épreuve de sa venue au monde dépassait.....Lorsque le paquet ouvrit les yeux, j'eus peur de ces orbites dévorantes, presque globuleuses, bientôt immense dans la pièce. De ce regard infini dans un corps fragile. J'eus peur d'être aimée sans condition. p.147
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La mère souffrait de n'avoir pas choisi mon ADN.Je la comprenais.Moi , j'aurais voulu choisir un ventre formaté à me recevoir. P. 86
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Même pour parler, nous n’avions pas accès, mes frères et moi, au même répertoire de mots. L’écriture a dû d’ailleurs naître de cette frustration d’un langage alloué aux « mecs ». « On ne dit pas mecs, rectifiait ma mère, on dit garçons. » Mes frères, eux, se gaussaient avec des rires gras – sans qu’aucune autorité ne les inquiète – des « nanas » qui arrivaient en string au lycée. Ils pouvaient dire meufs, pétasse, gonzesse, conne, salope, grognasse…
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Passé une certaine heure, c’est le compte à rebours. Les deux petites le savent. Le sentent. Font semblant de rien devant mes efforts pour leur inventer mille et une stratégies afin d’adoucir ces journées aux allures de lave-linge sur programme indélicat depuis le confinement. Toute la journée, ça court, ça tourne, ça zoome, ça pianote, ça télé-étudie – mots surgis des limbes d’une technologie imposée, démocraties et dictatures soudainement réunies.
Je suis à court d’idées pour hâter la tombée de la nuit. Le sommeil dans leur corps. Le marchand de sable est leur jeu préféré. Il consiste à tourner ma main vers le haut, la paume refermée sur une poignée de sable imaginaire qu’un marchand de sommeil m’aurait léguée à leur naissance. La suite est une question d’adresse puisqu’un grain tombé à terre suffirait à réveiller les cauchemars. Une seule pincée en revanche de cette poudre sur des paupières d’enfants est la garantie d’un sommeil merveilleux. La suite tient à leur participation complice. Si vous y croyez, leur expliqué-je, vous y arriverez. Fermez les yeux et vous verrez, vos muscles se relâcheront. Petit Chou demande si c’est par les muscles qu’entrent les rêves. Elle proteste. Ça l’ennuie de faire semblant de s’endormir. Asma s’empresse d’intervenir :
— Moi, ça marche vraiment.
Quand je sors de leur chambre, je l’entends qui reproche à Petit Chou de ne pas savoir mentir.
— Les mères, c’est comme les fées. Il faut leur faire croire qu’elles ont des pouvoirs pour qu’elles existent.
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Fadia mangeait peu, rarement, pas du tout.Elle ne faisait que lire.Et cette nourriture la consumait suffisamment .Elle était si maigre que j'assimilais les livres à un remède diététique.(p.19)
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Il suffit à la douleur d’être.
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Ta langue implore
que je t'ouvre
un silence -- fossile au milieu de mon corps.
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Le désert n'est pas l'absence de mémoire, mais le souvenir de ce dont on a été privé.
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Il faut des frontières à tout, même à la liberté, si tu ne veux pas sombrer dans la négation de ton identité, dans un non-lieu par lequel tu seras inévitablement agressée.
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Je vais vous poser une question : que voyez-vous en moi ? » Le trafic s’est densifié. Nous sommes à l’arrêt. Ses yeux dans le rétroviseur ne me lâchent pas. Je lui devine un sourire. Je tente :

— Une femme ?

— Oui, mais encore ?

— Une femme, chauffeur, heu… chauffeure de taxi ? Avec un e ?

— C’est tout ?

— Qui aime son métier ?

— Et ?

— Je ne sais pas, moi… Dites-moi…

— Moi, madame, avant, j’étais un homme et je peux vous dire que j’ai longtemps rêvé de ce e, et qu’il n’est pas muet. Et puis vous ? Vous qui êtes auteure, les différences, vous en faites quoi ? Aucune lettre ne ressemble à une autre. Aucune.
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Les faits n’existent qu’à mesure que nous les “vibrons”. J’aime bien le verbe « vibrer ». C’est vivre, mais en mieux.
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Comment remplir un trou avec du vide ?
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La vie. Le premier cri. Le tout premier lieu. Le premier émerveillement perpétuellement recommencé. Et si le vide nous attend au bout du tunnel, au moins aurons-nous mis, le temps d'une traversée, l'espoir debout.
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Le plaisir est une porte ouverte sur la dégradation de l'autorité. Il faut annuler le plaisir par la culpabilité. L'énergie calorique sans la culpabilité, c'est la révolution assurée. (p.26)
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Druzes, maronites, juifs, chiites, sunnites, avaient tous trouvé refuge dans les monts de ce pays aussi généreux que les hanches d'Irina. Malgré toutes les bêtises et les manipulations de l'Histoire, ce pays avait toujours tenu sur ses pieds et sa pluralité.
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