AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Ildefonso Falcones (238)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La Cathédrale de la Mer

Un roman historique médiéval espagnol, ça ne court pas les rues. De bonne facture, "La Cathédrale de la Mer" plonge son lecteur dans une société foisonnante, vivante et contrastée. Les aventures du héros sont peut-être un peu trop nombreuses pour être réalistes, mais elles sont le prétexte pour aborder tous les aspects de la vie espagnole médiévale : le servage, le commerce, l'architecture, le ghetto juif, l'Inquisition. Rien à redouter de ce roman parfait pour les vacances : quelques heures d'évasion au rendez-vous.
Commenter  J’apprécie          150
La Cathédrale de la Mer

Très beau livre qui nous raconte l'histoire de Barcelone et la construction de la cathédrale Santa Maria del Mar au 14ème siècle à travers le destin et la vie d'un homme Arnaud qui, né serf ,aura une ascension fulgurante.

J'ai aimé ce livre malgré certains passages plus ennuyeux comme par exemple les descriptions de la guerre. Mais la plus grande partie du livre est très prenante et on s'attache à Arnaud et ses proches.

Un livre qui a piqué ma curiosité au sujet le la cathédrale de la mer que j'irai visiter si j'ai l'occasion d'aller à Barcelone.
Commenter  J’apprécie          150
La Cathédrale de la Mer

Voici une très belle saga historique. Dans ce roman, nous suivons la vie d'Arnau Estanyol, des évènements tragiques qui ont conduit à sa naissance jusqu'à un âge avancé. Après un début de vie mouvementé, il est conduit par son père dans la ville de Barcelone qui est presque un personnage de l'histoire. C'est là qu'Arnau va grandir, entre un père qui se cache et une famille qui les craint. Heureusement, le garçon trouve du réconfort auprès de la statue de la vierge de l'église de Santa Maria del Mar.

Ce roman est très riche et bien documenté. On y trouve de nombreux éléments qui ont marqué l'époque et Barcelone: le travail des bastaixos (qui transportent gratuitement des pierres pour la construction de l'église), la grande peste, l'inquisition... On est également au cœur des relations humaines: amour, argent, intérêt, jalousie et pouvoir mènent la danse. Les femmes et les pauvres sont particulièrement maltraités dans un monde injuste.

Je n'ai pas vu passer les 600 pages. Je me suis attachée à de nombreux personnages : Arnaud, Bernat, Joan, Francesca m'ont particulièrement touchés. Une lecture que je conseille à ceux qui aiment l'histoire et les sagas familiales.
Commenter  J’apprécie          140
La Cathédrale de la Mer

Le Moyen-Age. La construction d'une cathédrale. La vie quotidienne d'une multitude de personnages, riches ou pauvres, humbles ou puissants, des catastrophes en tous genres (guerres, épidémies, meurtres, viols). De l'amour partagé. De l'amour contrarié. De la haine... ça ne vous rappelle rien ? Les Piliers de la terre, bien sûr ! Ce roman de Ken Follett, paru en 1989, a eu un succès planétaire, et a servi de modèle à toute une série de romanciers.

Ildefonso Falcones est l'un de ces derniers. Cet avocat espagnol, né en 1959, s'est spécialisé dans le roman historique, genre dans lequel il nous a déjà régalés de plusieurs chefs-d'œuvre : La cathédrale de la mer (2006), Les Révoltés de Cordoue (2009) et La Reine aux pieds nus (2013).

La cathédrale de la mer, Santa Maria del Mar, est la cathédrale de Barcelone (bien avant la Sagrada Familia de Gaudi), la Barcelone du XIVème siècle, capitale du royaume d'Aragon. La construction de ce monument constitue le fil du roman. Tout jeune, Arnau Estanyol, venu avec son père dans la grande ville pour fuir les abus des grands seigneurs de son village, est confronté à la misère et à l'injustice. Avec son ami Joanet, il grandit au milieu du petit peuple, pêcheurs, petits artisans, et surtout ces "bastaixos", à la fois débardeurs sur les quais et transporteurs de pierre pour la cathédrale. Il lui faudra passer par bien des aventures, souvent tragiques, pour parvenir à grimper dans l'échelle sociale, jusqu'à conseiller le roi, mais sans jamais renier ses origines, ni ses frères des "barrios" misérables de son enfance et de sa jeunesse.

Alors oui, la comparaison avec Les Piliers de la terre est un passage obligé, mais uniquement pour la ressemblance du thème. Loin d'être un plagiat, ou même une copie éloignée, La Cathédrale de la mer est une œuvre à part entière, d'une force peu commune, d'une richesse documentaire exceptionnelle (on devient soi-même un barcelonais du XIVème siècle), d'un attrait extraordinaire dû à l'empathie créée par les personnages, à l'atmosphère tantôt sombre tantôt lumineuse distillée par l'auteur, à la spiritualité diffuse qui émane de la cathédrale en construction, enfin à cette vision globale d'une population multiforme (chrétiens et juifs) que les infortunes en tous genres, à commencer par la tyrannie des puissants, n'arrivent pas à faire plier.

Une suite, Les héritiers de la terre, (2016) est annoncée prochainement en édition française.

A noter que les deux romans, La Cathédrale de la mer et Les héritiers de la terre ont déjà fait l'objet d'adaptations télévisées à succès (disponibles sur Netflix)



Commenter  J’apprécie          141
La Cathédrale de la Mer

Il s’agit d’un gros livre. Un très gros livre : en édition de poche, il fait tout de même 809 pages. Mais ce sont 809 pages d’aventure, de suspense, d’espoir, de tristesse, parfois.



Il y a d’abord une dimension historique : les descriptions de la Barcelone du XIVe siècle, de son ghetto juif, de la construction de la cathédrale sont extrêmement précises – l’auteur a, d’après la notice, travaillé à cet ouvrage pendant 10 ans… -, de même que celle des tensions, voire des violences à l’encontre des juifs.



Et puis il y a ces tailleurs de pierre, dont la motivation, l’abnégation, le courage sont tout simplement sidérants : ils sont l’humanité même.



J’ai adoré suivre l’histoire de Bernat et d’Arnaud, qui s’étale sur une période de 46 ans (Bernat, qui a 27 ans au début du livre, en a 63 lorsque le roman se termine). J’ai tellement aimé que j’ai lu le roman suivant d’Ildefonso Falcones, Les révoltés de Cordoue, dont je parlerai un autre jour…
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          142
La Cathédrale de la Mer

Ce roman historique, qui est censé décrire la construction de l'église de Santa Maria del Mar, non loin du port de Barcelone, est surtout captivant parce que les personnages qu'il met en scène, quoique romanesques à souhaite, permettent à l'auteur de dresser un portrait à la fois vivant et très documenté (comme en témoigne la note figurant en fin de volume) du petit monde de la Catalogne du XIVème siècle et, au-delà, de bien des régions d'Europe à la même époque. On y parcourt les peurs et fantasmes médiévaux, les turpitudes et le fanatisme de l'Inquisition, qui se heurte à l'occasion de façon feutrée au pouvoir royal, et aussi la grande peste de 1348, les pogroms, l'esclavage, les droits féodaux, le pouvoir naissant de la bourgeoisie urbaine.

Pour ceux qui le peuvent, la version originale en espagnol ("La Catedral del mar") est naturellement encore plus savoureuse.
Commenter  J’apprécie          140
La Cathédrale de la Mer

Juan Francisco Ferrandiz et Ildefonso Falcones, tous les deux juristes ont pareillement connu des succès d'édition avec leurs romans historiques dont les événements se passent à Barcelone. Autant, dans les romans de juan Francisco Ferrandiz, il m'a semblé que l'Histoire se mariait parfaitement avec les personnages fictifs dont les histoires sont haletantes, autant dans ce livre-ci, j'ai ressenti que l'Histoire, plaquée de ci, de là, à travers quelques pages, ne venait même pas soutenir les aventures plutôt mièvres des personnages (simple opinion).
Commenter  J’apprécie          132
La Cathédrale de la Mer

J’avais acheté La cathédrale de la mer, d’Ildefonso Falcones, alors que je vivais à Barcelone. Comme j’avais beaucoup aimé Les piliers de la Terre, j’ai pensé que l’ambiance et l’histoire de ce roman pouvaient me plaire, d’autant que la Catalogne a toujours eu une histoire qui tenait de l’exception.



Le roman ne déçoit pas au niveau de l’aspect historique. On sent un travail minutieux de la part de l’auteur pour nous présenter un contexte foisonnant, entre dynamisme d’une grande cité portuaire, grands événements qui viennent bouleverser l’ordre établi et tensions sociales et religieuses. Le récit nous parle ainsi de la vie difficile du peuple. Dans un premier temps, ce sont les affres des paysans soumis à un servage rude, à travers le personnage de Bernat, le père d’Arnau. Puis la vie difficile des bastaixos, ces hommes qui déchargent les navires et livrent les pierres à leur destination finale. Le récit propose également de découvrir des aspects traditionnels ou légaux de la vie au XIVe siècle de Barcelone.



L’immersion dans la riche Barcelone est très réussie. C’est un plaisir de suivre Arnau et Joan à travers les rues de la cité. L’écriture est riche, sans tomber dans l’excès et la fioriture, et propose une immersion totale très convaincante dans cette fin du Moyen-Âge palpitant. Au-delà de la vie quotidienne, l’auteur aborde de grands événements historiques. Il y a la Grande Peste qui a ravagé l’Europe, l’arrivée de l’Inquisition Espagnole, mais aussi les guerres entre nobles et les relations avec l’Église, qui finissent toujours par affecter la vie du Peuple.



Malgré ses plus de 800 pages, le roman a assez peu de longueurs. C’est grâce dans un premier temps à la richesse du contexte historique, déjà cité, mais aussi grâce aux rebondissement multiples. L’histoire regorge de trahisons, retournements de situation et drames multiples qui rendent le récit particulièrement efficace et mouvementé. Ildefonso Falcones a un certain sens de la mise en scène et de la dramaturgie qui permet de sympathiser avec les personnages (malgré le manque de profondeur de certains d’entre eux). D’autant plus que le récit est traversé de grands drames qui ballottent les personnages au gré des caprices de l’Histoire.



Par ailleurs, l’histoire d’Arnau Estanyol est menée de manière assez captivante et reprend avec talent tous les ingrédients du récit picaresque. Ce fils de serf, contraint de quitter ses terres d’origine pour rejoindre la foisonnante Barcelone, est galvanisante. Arnau réussit en grande partie grâce à son sens du devoir et son humanité, ces qualités le rendent un peu lisses dans un premier temps, mais cette impression est adoucie par le fait que sa vision avant-gardiste lui attire également des ennuis avec des couches de la société plus traditionalistes, qui sont celles qui ont le pouvoir.



Mais le récit n'est pas dénué de soucis que j'ai pu notés. Dans un premier temps, même si Arnau Estanyol est un protagoniste plutôt réussi, j'ai fini par trouver ses péripéties un peu répétitives. Par deux fois, il se retrouve séparé de la femme qu'il aime, deux fois il se fait trahir par des femmes en se faisant dénoncer... A plusieurs reprises des nobles abusent de son pouvoir pour causer des ennuis à Arnau, à plusieurs reprises il brille par sa bravoure et sa droiture mais finit piégé malgré cela. Ce n'est pas vraiment un problème majeur mais ça finit par se remarquer.



Le deuxième problème vient de la caractérisation un peu simpliste des personnes, qui peuvent parfois être très manichéens. Même Arnau ne semble pas avoir vraiment de défaut, beaucoup d'antagonistes semblent juste être malveillants sans autre raison de l'être. Un autre élément qui me gêne est la présence continue des viols. Trois femmes sont importantes dans le roman et trois sont violées à un moment ou un autre. Je veux bien croire que l'époque soit difficile, mais ce ressors n'était peut-être pas nécessaire d'être exploité aussi souvent. Je comprends la volonté de l'auteur de mettre en avant cette violence, mais j'ai trouvé que c'était fait de manière assez maladroite, notamment quand l'acte se résumait à deux phrases ou que c'est en partie expliqué par la beauté des femmes en question (comme si les femmes se faisaient violées parce qu'elles étaient belles).



J'ai apprécié cette immersion dans le Moyen-Âge catalan et ce retour par procuration dans les rues de Barcelone, en pleine période charnière. On sent une reconstitution minutieuse d'une époque transitoire aux bouleversements multiples. L'ascension picaresque d'Arnau Estanyol est assez fascinante à suivre et bien reconstruite : l'histoire est traversée de drames et de trahisons. J'ai cependant trouvé le traitement de certains personnages, notamment féminins, assez légers, ce qui n'aidait pas à l'attachement, voire entraîne un certain détachement. Sans compter que certains ressorts se révèlent un peu répétitifs au fil des page
Lien : https://lageekosophe.com/202..
Commenter  J’apprécie          130
La Cathédrale de la Mer

C'est un très beau roman dont l'action se déroule au coeur de la Barcelone médiévale, l'un des plus grands ports de commerce de la méditerranée en ce 14è siècle.

Description des métiers de l'époque autour de la construction de la cathédrale Santa Maria Del Mar, conditions des serfs attachés à leurs seigneurs, condition de la femme, persécution des juifs, inquisition... c'est une fresque historique riche et pleine de rebondissements à travers la vie d'Arnau Estanyol, personnage principal attachant, qui nous est contée par l'auteur.
Commenter  J’apprécie          130
La Cathédrale de la Mer

Voici un bon gros pavé de + de 800 pages en format poche, j'ai donc attendu d'être en vacances pour le lire. Cette année ce sera ma seule participation au challenge organisé par Brize.



Je vais commencer par ce que j'ai moins aimé : comme d'habitude dans ce genre d'histoire je n'aime pas trop tout ce qui concerne les tractations politiques et ce qui est très historique. C'est pourtant indispensable mais il m'en faudrait vraiment un minimum.



En revanche j'ai beaucoup aimé tout ce qui avait trait à la vie du héros, Arnau. Ce personnage et sa vie sont incroyables, j'ai aimé le suivre depuis sa tendre enfance jusqu'à un âge avancé.

Il est beaucoup question de fuite, de courage, d'amour paternel et filial, de vengeance et aussi d'amour. Les histoires autour de la peste sont bien sûr très touchantes, celles autour de l'inquisition sont révoltantes.



La construction de la cathédrale de la mer est passionnante et cela m'a fait penser aux bâtisseurs de cathédrales dans Les piliers de la terre de Ken Follett (un de mes livres préférés).



Un pavé que je vous conseille si le nombre de pages ne vous rebute pas trop.
Lien : http://www.pagesdelecturedes..
Commenter  J’apprécie          130
Les révoltés de Cordoue

Après "22/11/63" de Stephen King au printemps, je viens de terminer une deuxième très grande lecture cette année : non seulement par le volume (887 pages en numérique) mais également par l'histoire, qui s'étale sur près de 50 ans, de 1568 à 1612, pleine de rebondissements, de bifurcations, de péripéties, de changements de situations, de misères et de richesses, dans tous les sens de ces termes. Un vrai bon gros roman donc, historique, extrêmement bien documenté sur les Maures andalous de l'époque, ainsi que les théologies musulmanes et chrétiennes, et dont les enjeux déclenchent inévitablement quelques échos dans notre monde actuel.



J'ai également apprécié la maîtrise de la narration, qui fait se succéder difficultés et périodes de calme pour les protagonistes, âpreté et plénitude, et même si finalement non exempte de répétitivité. Le happy-end final laisse un sentiment ambigu, puisque inattendu dans ses évènements, mais également peu plausible, en tous les cas bien moins que tout le reste du roman.



Mais roman réussi il y a, captivant de bout en bout, et enrichissant. Et c'est la première chose que demande le lecteur.
Commenter  J’apprécie          130
La Cathédrale de la Mer

La vie d'Arnau Estanyol, au 14e siècle à Barcelone, est intimement liée à la construction de l'église Santa Maria del Mar. Il y cherche refuge, il y travaille, il la finance, et dans les moments cruciaux de sa vie c'est encore auprès de l'église et de sa vierge qu'il trouve des réponses.

Car la vie d'Arnau est pleine de rebondissements, des miracles et des drames qui fondent le parcours d'un homme pas tout à fait ordinaire.

De l'homme ou de la ville, on a parfois du mal à savoir qui est le personnage principal. Ce récit est servi par une écriture fluide, sans effets sentimentalistes, qui décrit de la même façon catastrophes et événements heureux, comme des étapes de la vie. C'est cette écriture qui m'a donné du mal pour entrer dans le roman au début, et qui finalement a fait que je ne pouvais plus le lâcher sur la fin !

Et une fois terminé le pavé (800 pages tout de même), je me sens un peu triste de quitter ces personnages, mais grandie par leur rencontre ; et surtout impatiente de redécouvrir Barcelone à travers leurs yeux !

Commenter  J’apprécie          130
La Cathédrale de la Mer

Catalogne, 1320. Un jour de mariage, le seigneur de Bellera viole la jeune paysanne tout juste épousée par Bernat Estanyol. De cette journée naîtra Arnau, qui connaîtra un destin exceptionnel…



Si vous aimez les surprises, évitez de lire la quatrième de couverture de l’édition Pocket avant d’avoir terminé le livre. Elle dévoile des événements qui arrivent tard dans ce pavé de plus de 800 pages et qui comporte malheureusement un certain nombre de longueurs. Les personnages sont peu crédibles, clairement divisés entre bons et méchants. L’intrigue repose un peu trop sur des coïncidences… Mais la véritable héroïne ici, c’est la cathédrale Santa Maria del Mar, dont on suit l’édification. Les descriptions du travail des bastaixos, des travaux… constituent le principal intérêt du roman, qui permet au lecteur d’en apprendre beaucoup sur le XIVe siècle en Catalogne.



Si ce roman d’Ildefonso Falcones manque parfois de souffle, il reste agréable à lire et surtout instructif (même si cela demeure une fiction. Il faut lire la postface pour démêler le vrai du faux). À vous de voir si l’expérience vous tente.

Commenter  J’apprécie          130
La Cathédrale de la Mer

Barcelone, XIV siècle, Ildefonso Falcones m’y a emmenée en me susurrant une histoire avec un vocabulaire riche et un accent de sincérité. Une histoire passionnante, intrigante, celle d’Arnau Estanyol, fils d’un paysan en fuite qui trouve refuge dans la ville de Barcelone.



C’est une histoire que me raconte l’auteur d’accord, mais les personnages nés de sa plume que l’on découvre au fil des pages et qu’on voit évoluer sont si terriblement humains, qu’on s’y attache, on voudrait parfois leur tendre la main, pleurer avec eux, rire de leur bonheur . L'auteur ne leur épargne rien, en fait-il de trop? Sans doute mais on se laisse prendre au jeu.



Barcelone la Grande ; Barcelone la puissante ; Barcelone passionnée. Ce peuple catalan qui lutte page après page contre les attaques extérieures, les aléas de la vie. Barcelone qui construit son autonomie et son identité si spéciale, bien des siècles plus tard on ne peut que constater que cette union continue à faire sa force, pour grandir et perdurer. Pour maintenir ce titre de grande province autonome qui crie haut et fort son identité à part entière.



D’un point de vue historique ce roman est un immense puit d'informations, tout y est très justement rapporté : l’histoire de l’Espagne, de l’inquisition, de la condition des femmes, des paysans, artisans et commerçants, la condition des juifs et leur perpétuelle persécution. Idelfonso Falcones raconte intelligemment l’Histoire .



On y suit également de près la construction de la Cathédrale de la mer, cette cathédrale érigée par le peuple pour le peuple, symbole de l’union des catalans et de la foi Chrétienne. Cet élément rappellera indubitablement « Les piliers de la terre » de Ken Follet, les deux romans se valent sur certains points mais ma préférence va pour « La cathédrale de la mer » que j’ai trouvé plus passionnée, moins larmoyante et d’une richesse historique très dense.



Un incontournable pour les amoureux de l’Histoire, de Barcelone et des belles histoires
Commenter  J’apprécie          130
Les révoltés de Cordoue



En cette seconde moitié du 16ème siècle et début du 17ème, les musulmans sont victimes de l'inquisition. La reconquista est faite. Les mosquées sont converties en cathédrales.



Un Maure essaie de ne pas juger les Chrétiens mais de les comprendre. Ibn Hamid dont les enfants ont été kidnappés, à dû changer de métier et se voit obligé de piétiner du fumier. Métis (il a les yeux bleus), il essaie de comprendre les deux civilisations pourtant très différentes. Et comme toujours ce sont les femmes qui en paient le prix d’un côté comme de l’autre.



J’ai beaucoup aimé ce roman très didactique. et je continuerais à découvrir cet excellent auteur espagnol.



Commenter  J’apprécie          120
La Cathédrale de la Mer

Rédiger une critique sur ce livre qui m’a énormément plu sans se départir de l’envie de le comparer à « LES PILIERS DE LA TERRE » de Ken FOLLETT est difficile. Alors, bien que Ken soit de mon point de vue L’AUTEUR de référence inégalé à ce jour sur ce type de roman, il n’en demeure pas moins que les aventures d’Arnau ont été terriblement addictives et que j’ai adoré. Une vision manichéenne, notre héros et les pauvres d’un côté et l’Eglise de l’autre, de l’aventure, un peu d’amour et de guerre, une belle écriture m’ont accompagnée tout au long de ce long roman. Et la belle ville de Barcelone est mise en valeur, plus qu’un décor, elle est presque un personnage à part entière.

Ce récit est bien documenté et relate divers évènements que l’Espagne a vécu sous Pierre III et Pierre IV, notamment l’annexion du royaume de Majorque ; l’auteur en profite d’ailleurs pour expliquer le fonctionnement de l’armée. Un vrai roman historique qui mêle l’histoire des personnages à la réalité, alors oui, ce n’est pas du Ken FOLLETT mais ceux qui l’aiment adoreront Idelfonso FALCONES.

De mon côté, j’ajoute à ma PAL ses deux autres livres et suivrai dorénavant les futures sorties de cet auteur espagnol.

Commenter  J’apprécie          120
La Cathédrale de la Mer

Navarclès, campagne non loin de Barcelone, en l’an 1320. Bernat Estanyol est un serf de la Terre, soumis au bon vouloir de son seigneur, Llhorenç de Bellera . Le jour de ses noces avec Francesca, c’est ce dernier qui exercera son droit de cuissage sur la jeune épouse de Bernat, qui exigera ensuite d’elle, jeune accouchée, d’être nourrice pour son fils, obligée alors de délaisser son mari d’abord et surtout son nouveau-né, Arnau. Bernat tue un apprenti, pour sauver son fils : c’est un meurtrier, qui doit donc fuir… Son seul espoir : devenir libre en vivant un an à Barcelone.

Arnau y grandit, dans la riche famille de sa tante, redevable autrefois à Bernat, qui se cache. De drames familiaux en vie de misère, il va se hisser peu à peu dans la société de Barcelone, par sa ferveur envers la Vierge Marie, son courage en tant que bastaix, charriant les pierres destinées à la construction de la nouvelle cathédrale mariale, son courage en tant que soldat et en tant qu’être humain luttant contre les injustices… Pourtant, les obstacles ne cesseront de se dresser contre lui…

La cathédrale de la mer fait partie de ces livres historiques qui marquent, au même titre qu’un Ken Follett, peut-être plus d’ailleurs. Je ne suis pas sortie indemne de cette lecture, profondément attachée au personnage d’Arnau, révoltée (bien que les connaissant déjà) par le sort réservé aux Juifs et aux Musulmans dans cette Espagne pas encore naissante, par les injustices subies par les serfs, et le peuple en général. Il y a une espèce de souffle épique dans la vie d’Arnau Estanyol, parfaitement rendue par le style de l’auteur, à tel point que les 800 pages s’enchainent sans que l’on s’en rende compte ; les ellipses temporelles auraient même pu être développées (c’est presque un regret de ma part qu’elles ne l’aient pas été…). La Barcelone du XIVème siècle, et la cathédrale sont des personnages à part entière, et on s’y projette, même lorsqu’on ne connait ni la ville, ni son histoire. J’ai adoré !

Commenter  J’apprécie          121
La Cathédrale de la Mer

Un Chef d’Œuvre !! C'est ce qui m'est venu spontanément tout au long de la lecture de ce livre La Cathédrale de la Mer ! Cette magnifique fresque familiale médiévale se passe à Barcelone et nous conte en parallèle la vie tumultueuse d'Arnau Estanyol, fils d'un paysan chassé de sa ferme et la construction de l'église Santa Maria del Mar "construite pour le peuple par le peuple". Malgré ses 600 pages, ce livre tient en haleine de bout en bout, un véritable régal !
Commenter  J’apprécie          121
La Cathédrale de la Mer

Je déconseille fortement la lecture de cet ouvrage à qui veut rester maître de son temps. Dans le train vous laisserez passer votre arrêt, votre rendez-vous chez des amis. C’est un livre qui vous soustrait à votre quotidien. On est emporté au fil des pages qui se tournent, et lorsque la lecture fait une pause, par obligation, il faut se réapproprier le présent.

Ce parcours de vie dans la Barcelone médiévale est rythmé, haletant, soutenu. Il n’y a ni longueur, ni relâchement.

C’est un ouvrage sur l’inhumanité des relations sociales du moyen-âge avec ses extrêmes dans les conditions de vie. C’est un ouvrage sur la force des sentiments, sans mièvrerie ni attendrissement. C’est un livre sur la tolérance entre religions quand le Christianisme revendique l’exclusivité.

On y ressent la douleur des corps sous le poids des charges, la moiteur de la peau dans le labeur exténuant, les odeurs pestilentielles des locaux d’incarcération, le frôlement de la peau duveteuse des rats dans les cachots, l’angoisse des esprits sous la menace de l’inquisition, la ferveur des consciences pour lesquelles la croyance est la seule bouée de sauvetage.

On touche la sécheresse des corps décharnés atteint par la maladie et la malnutrition. On s'imprègne du désespoir et de la résignation. On enrage d’injustice.

Heureusement qu’il y a le sourire de la Vierge.

C’est poignant de vérité, touchant de sensibilité, vibrant de ferveur, glaçant d’angoisse, mais aussi parfois palpitant de sensualité contenue. Les cinq sens sont mis à contribution dans ce roman d’immersion spatiale et temporelle. Mais aussi ce que ne perçoivent pas les sens et qui fait que des corps s’attirent, se repoussent, s’unissent, se déchirent.

Bien sûr il y a quelques raccourcis dans les parcours de vie qui s’écartent et se recroisent et mettent à mal la vraisemblance, mais globalement c’est criant de vérité, évocateur d’histoire.

A lire absolument.

Commenter  J’apprécie          120
La Cathédrale de la Mer

Un bon gros roman historique, très agréable à lire et très intéressant ! Une fresque historique de bonne qualité qui nous permet de découvrir le XIV ème siècle à Barcelone: en parallèle à la construction d'une nouvelle cathédrale par et pour le peuple, on suit toute la vie d'un jeune garçon, Arnau Estanyol, fils de Bernat obligé à s'exiler - il était paysan - pour sauver leurs deux vies face au seigneur de Bellera, tout puissant. La place des femmes, le rôle de l'Eglise et des prêtres, les esclaves, toute l'organisation de la société barcelonnaise de cette époque médiévale est exposée. La peste, les juifs, l'inquisition feront partie de la vie d'Arnau; et si la vie à l'époque était bien différente de la nôtre, l'être humain, lui, ne change pas ...




Lien : http://www.les2bouquineuses...
Commenter  J’apprécie          121




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ildefonso Falcones (2323)Voir plus

Quiz Voir plus

Saurez-vous reconnaître ces incipit ?

Quelle réflexion sur la mémoire et le temps, publiée en 1913, s'ouvre sur : "Longtemps, je me suis couché de bonne heure." ?

Du côté de chez Swann, de Marcel Proust
Les Voyageurs de l'impériale, de Louis Aragon
Nadja, de André Breton

10 questions
101 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , incipitCréer un quiz sur cet auteur

{* *}