Ildefonso Falcones

Ce roman nous plonge en Andalousie, au XVIème siècle. On y suit Hernando, issu du viol d'une jeune femme maure par un prêtre dont il a hérité des yeux bleus. Dans une Espagne déchirée par les conflits de religion, le héros fera son possible pour essayer de trouver des terrains d'entente entre le christianisme et l'islam.

Si le roman souffre parfois de quelques petites longueurs, les rebondissements nombreux nous tiennent en haleine et on apprend beaucoup sur ces événements historiques beaucoup trop méconnus. Attention néanmoins, les scènes de violence peuvent être très choquantes, ce roman n'est donc pas à mettre dans toutes les mains.

Voilà un autre beau roman historique ayant pour trame de fond l'Espagne au tournant du 17e siècle. J'ai mis un peu de temps pour me sentir "aspiré" par l'histoire mais jamais je ne me suis ennuyé. Et après 300 pages j'ai vraiment été captivé. Pas que la littérature soit au rendez-vous mais l'Histoire, oui! Je me suis surpris à consulter une carte de Cordoue afin de repérer tous les endroits mentionnés et je demande si je ne devrais pas retourner dans cette ville afin de m'imprégner davantage des lieux qui y sont décrits. Certes je me rappelle bien de la mezquita mais il y a tant d'autres endroits qui sont évoqués. De même j'aimerais arpenter les rues des nombreux petits villages des Alpujarras qui y sont mentionnés. Bref j'ai bien aimé ce voyage dans le temps et dans l'espace et j'apprécie mieux maintenant l'impact culturel des Maures sur la communauté hispanique.

Mon voyage en Andalousie vient de se terminer, en réalité et en lecture. Et j'ai aimé, oh ça oui, j'ai aimé !



Pendant que je lisais sous le soleil andalou, se profilait dans mon esprit une famille gitane du 18e siècle. Ana, la mère, Melchior, le grand-père, Milagros, la petite-fille. Tous au sang bouillonnant dans les veines, tous n'en faisant qu'à leur tête, obéissant aussi aux lois du cœur.

Et j'ai vu arriver une jeune Noire, ancienne esclave de Cuba, recueillie par les Gitans de cette famille volcanique.

Tous ces gens seront inextricablement mêlés et séparés, souffriront plus que leur part, parce que ce 18e siècle ne supporte pas les Gitans et veut les exterminer dans la grande Rafle, les condamner à vie à la réclusion et aux travaux forcés, les humilier au-delà du possible, à commencer par les nobles qui n'en ont cure et veulent juste profiter de la sensualité de ces femmes.



Tout part de Séville et nous ramène à Séville, après un détour par Cadix, Málaga, Saragosse et Madrid.

Une nature ployant sous le soleil, des rues croulant sous la saleté, des êtres humains se battant pour l'honneur, pour la liberté, pour l'amour, pour la famille.

Des femmes, surtout, qui dansent, qui chantent. Qui se battent. Qui osent. Des reines aux pieds nus.



Olé!

Passionnante histoire dont nous gratifie l’auteur, avec un réalisme historique impressionnant. Nous apprécierons d’ailleurs les notes de l’auteur faisant le parallèle entre la réalité historique et la fiction en fin de livre. Tous les fans de romans médiévaux seront comblés !

Impression un peu mitigée pour ce grand roman historique.

L'auteur connait bien son sujet et utilise le genre pour nous faire un magistral cours d'histoire, pas toujours dénué de parti pris selon les historiens. Mais c'est bien son droit puisqu'il s'agit d'une fiction.

La société médiévale, dominée par les nobles et l'église dans sa pire forme, l'Inquisition, ne fait pas rêver. Les petites gens (serfs et autres artisans libres ou pas) n'ont guère de droit, et les femmes pas du tout. D'ailleurs, le premier chapitre, scène de mariage paysan s'ouvre sur un double viol, celui commis par le seigneur qui exerce son droit de cuissage, puis celui du jeune marié, sur sa malheureuse épouse. L'enfant né de cette union Arnau Estanyol devient le héros de cette épopée. Devenu orphelin à l'adolescence, il s'intègre à la confrérie des porteurs de pierre qui joue un rôle central dans la construction de la cathédrale et la vie de la cité libre de Barcelone. Il ira ensuite faire la guerre et, devenu une vraie force de la nature en reviendra auréolé de gloire.

Il est difficile de croire que le personnage central, si mal parti dans la vie, parvienne à une telle situation de richesse et de pouvoir puisqu'il devient d'abord cambiste puis consul de la ville. Le jeune homme au grand cœur agit avec une belle indépendance d'esprit, sauve des enfants juifs que la foule auraient massacrés puisqu'elle rendait le peuple juif responsable de la peste. Cet acte généreux lui vaut la reconnaissance de leur père, riche juif qui l'installe dans une profession lucrative, aujourd'hui on dirait banquier, et lui confie un esclave maure, intelligent et doué pour les affaires qui assure la prospérité du jeune homme. Mais après maintes péripéties et un mariage contraint avec une bâtarde de la famille royale, le voilà au main de l'Inquisition, à laquelle il échappe grâce à l'action de son ancien esclave maure revenu pour le sauver, qui parvient à mobiliser l'armée de la ville.

Pas question de divulgacher la fin !

Disons que même si toutes ces aventures semblent quand même un tantinet improbables, l'auteur brosse un riche portrait de la Barcelone du XIVe siècle et des rivalités entre les rois des provinces espagnoles entre eux, et contre les puissances étrangères de l'époque, notamment la Sardaigne.

Une fresque impressionnante et poignante. Les recherches historiques nous entrainent dans l'Espagne de l'inquisition et de la confrontation entre Catholiques et Musulmans. Un périple riche et émouvant ou l'on découvre ou redécouvre ce que fut cette époque, chacun luttant contre l'autre dans une sauvagerie propre à cette époque rude et sans concession.

Excellent bouquin

J avais lu, il y a longtemps, la cathedrale de la mer que j avais beaucoup aimé.

Celui ci me plait encore +!

J etais immergee dans cette espagne du XVIIIeme siecle. Les voyages sur les routes reliant Seville, Saragosse, Cadix, la vie des Gitans, les lois visant a les restreindre, le temperament fier de Melchor, la "negresse".....

J ai voyagé et appris beaucoup de choses!

Ma gni fi que!!!

Encore une lecture que je qualifierais de "qu'on m'achève".

C'est long, très long. J' ai failli l'abandonner je ne sais combien de fois ! Chose que j' aurais faite de bon cœur si je n' avais pas acheté le livre... Seul argument pour me le faire poursuivre.

J' adore l'histoire, j' en suis toujours curieuse, et la 4ème de couverture m'avait interpellée.

Au final, c'est manichéen. Le héros me sortait par les yeux et tous les orifices tant il fait partie des héros "parfaits", que les méchants à la Disney jalousent, et ce pendant des décennies au besoin. Les musulmans y sont aussi horripilants que les chrétiens, c'est juste qu'à ce moment-là, ils étaient victimes mais rêvant de carnages, de vengeance.

Je ne parle pas de l' amour au premier regard, avec une femme bien sûr jeune et belle. Tous les chrétiens sont mauvais, sales et intolérants. Pas un, pas un, pour faire un geste d' ouverture. Ici, on est dans le blanc et le noir. Grosse subtilité côté intrigue et protagonistes, avec une histoire aussi manichéenne.

Je m'attendais à un héros qui, justement, serait à la croisée des cultures et religions mais en fait, pas du tout.

Et comme le roman n' était pas assez long, les héros ne cessent de déambuler, et histoire de ne pas nous perdre ni lasser, on a droit au nom des ruelles qui partent de telle place mais le héros en prend en fait une autre. Passionnant...

Bref, c'est long, ennuyeux, cliché.

L'auteur nous emmène dans la Barcelone du XIV siècle et nous montre la vie quotidienne des habitants de cette ville à cette époque. Nous y découvrons l'injustice que subissent les serfs, les juifs et les femmes, mais aussi, l'Inquisition et la Peste noire. Je dois dire que c'était une époque terrible.

La vie et le combat d'Arnau dans la Barcelone du XIV ème siècle où la cathédrale dédiée à la Vierge est construite par le peuple.

J'ai adoré la série Netflix, j'ai adoré le livre alors que généralement je n'aime pas lire après avoir vu.

Beaucoup de thèmes abordés : la Peste, l'inquisition, la religion, et bien sûr amour, haine et vengeance distribués avec parcimonie.

Le personnage d'Arnau est juste remarquable (en plus il est plutôt beau gosse dans la série) d'autant plus compte tenu de ses origines. J'avais adoré les piliers de la terre dans le même genre mais je crois que je préfère encore celui là ... trop triste de finir le livre ...

Voici une très belle saga historique. Dans ce roman, nous suivons la vie d'Arnau Estanyol, des évènements tragiques qui ont conduit à sa naissance jusqu'à un âge avancé. Après un début de vie mouvementé, il est conduit par son père dans la ville de Barcelone qui est presque un personnage de l'histoire. C'est là qu'Arnau va grandir, entre un père qui se cache et une famille qui les craint. Heureusement, le garçon trouve du réconfort auprès de la statue de la vierge de l'église de Santa Maria del Mar.

Ce roman est très riche et bien documenté. On y trouve de nombreux éléments qui ont marqué l'époque et Barcelone: le travail des bastaixos (qui transportent gratuitement des pierres pour la construction de l'église), la grande peste, l'inquisition... On est également au cœur des relations humaines: amour, argent, intérêt, jalousie et pouvoir mènent la danse. Les femmes et les pauvres sont particulièrement maltraités dans un monde injuste.

Je n'ai pas vu passer les 600 pages. Je me suis attachée à de nombreux personnages : Arnaud, Bernat, Joan, Francesca m'ont particulièrement touchés. Une lecture que je conseille à ceux qui aiment l'histoire et les sagas familiales.

La vie d’Arnau Estanyol, condamné à mourir bébé par le Seigneur qui avait violé sa mère le jour de ses noces, sauvé par son père, un serf, qui a dû s’enfuir en abandonnant ses terres et se réfugier à Barcelone pour devenir un homme libre.

La cathédrale de la mer c’est Santa Maria, l’église autour de laquelle va s’articuler la vie d’Arnau. Porteur de pierres, il va peu à peu s’élever dans la hiérarchie sociale. Son ascension ne plaira pas à la noblesse, d’autant qu’humaniste et philanthrope, il essaiera de redonner de la dignité aux petites gens. Son chemin sera donc parsemé d’embûches, de haine, de vengeance, de douleur mais également d’amitié et d’amour.

Plus qu’un roman historique, Idelfonso Falcones nous livre une véritable fresque de la société catalane au 14ème siècle. La progression d’Arnau au sein de la société barcelonaise permet de décrire les différentes classes sociales et leur rapport avec les serfs, les femmes, les ouvriers, les notables, les prostituées, les juifs, les religieux, les commerçants. On y découvre les différents quartiers et leurs lois et coutumes. On devra subir la peste, l’Inquisition, la misère et la violence. Une écriture poétique mais sans concession et fortement documentée, donnant une lecture souvent douloureuse mais prenante et forte. Un livre marquant sans aucun doute.

💃 Barcelone médiévale 💃



Dans une Barcelone du moyen âge nous suivons le destin extraordinaire du jeune Arnau Estayol.



Fils d'un paysan pauvre voué à l'exil qui cherche à protéger son fils coûte que coûte, le jeune Arnau devient basteixos, un de ces porteurs de pierres chargés de construire la basilique Sainte Marie de la mer, une église bâtie par et pour les pêcheurs de Barcelone.



Doué d'une volonté extraordinaire et d'une grande intelligence et sensibilité, Arnau est appelé à un destin d'exception.



De Basteixos, il deviendra cambiste et aura un énorme pouvoir à Barcelone. Epris de justice et de liberté, il exerce son pouvoir avec bienveillance et entraide, ce qui lui attire autant d'amis que d'ennemis.



A la fois adulé par certains, détestés par d'autres, c'est un homme profondément bon et juste qui assumera ses choix avec courage et honneur.



A travers son destin, c'est une partie de l'histoire de Barcelone que nous suivons avec délectation : construction de la ville, développement du commerce, ravages de l'inquisition, la grande Peste, mais aussi la situation des Juifs, des femmes et des esclaves.



Un roman au souffle romanesque puissant qui nous en apprend autant qu'il nous emporte dans un tourbillon d'émotions.



A lire si vous aimez l'histoire, si vous aimez les grands destins romanesques, si vous aimez Barcelone. Et si vous aimez tout ça en même temps : ne perdez pas 1 minute !



Je l'ai dévoré en même temps que j'arpentais les rues barcelonnaises et il m'a permis de voir cette ville sous un autre jour. J'étais tombée par hasard sur ce roman en Ressourcerie sans savoir réellement dans quoi je m'embarquais. Une belle surprise.



Qui l'a lu ?
Lien : https://lespetiteslecturesde..

L’histoire : au XIVe siècle, le héros va voir s’élever pierre par pierre la Cathédrale de Barcelone, construite dans les larmes, le sang, l’adversité. Il évoluera toujours autour d’elle et dans son ombre, la grande Histoire marquant celle du personnage et celle de la construction de la Cathédrale.



Entraînant au début, mais très vite sans plus, on s’y ennuie vite. Les personnages sont ennuyeux, caricaturaux et aux âmes inexistantes : le héros est un bon, les femmes sont à sauver, la pédophilie est excusée…

On en fait des tonnes sur la condition affreuse des femmes, mais c’est bien la seule chose contre laquelle tous les brillants héros puissants et malins tels des Ulysses ne peuvent rien faire et sont faibles. Heureusement, la plupart des femmes restent jeunes, belles et sont donc violées. D’autres ont plutôt droit à ce genre de déterminants : froides ou calculatrices, de vraies radasses en sommes. Parfois, il leur arrive de vieillir et c’est la figure de la mère qui prend le dessus, le souvenir de l’amoureuse qu’elles ont été…



Le livre parle des systèmes de vassaux, des génocides juifs et des guerres, comme des féminicides, rien n’enlève à l’horreur. Mais impossible d’accrocher on se demande si l’auteur a déjà croisé un humain dans sa vie car on y croit pas, tous sont caricaturaux, pas possible de s’y attacher, vraiment des personnages de romans et puis c’est tout, dommage pour un roman si grandiloquent ancré dans l’historique.



Enfin, il y a un personnage qui semblait intéressant au début de l’ouvrage, peut-être car il était très faible et que voir son évolution aurait été intéressante. Mais l’auteur en a fait un personnage noir et avili pour montrer la faiblesse du monde, Joan qui avait un arc narratif intéressant et un peu inattendu jusqu’à en faire un Jafar ou un Scar.

Enfin, les héros nous fatiguent car ils sont pédophile et violeurs « mais c’est pas leur faute ».



Certes, livre se compose d’une grande galerie de personnages mais finalement c’est les mêmes qui reviennent tout le temps. Et c’est assez maladroit car ce sont toujours les mêmes qui sont en tors et les mêmes qui portent toutes les bénédictions. Pour plus de nuance, le cerveau aurait pu supporter plus de personnages, d’intrigues probables, moins de sentimentalisme pour des choses affreuses , inexcusables et réelles, que de longueurs comme il y en a eu trop. VRAIMENT TROP AU SECOURS C’ETAIT SI LONG.
Lien : https://barauxlettres.wordpr..

Les romans de Falcones ressemble de très près à ceux de Ken Follett...mais en beaucoup plus détaillée sur le contexte historique et surtout en beaucoup plus dramatique et addictif. En moins d'une page j'accroche à chacun de ces romans, ce qui ne m'est arrivé qu'avec cet auteur. Au début du roman : Bernard Estanyol, fermier aisé, dont les biens sont convoités par le seigneur du domaine, vient de se marier avec la plus belle fille de son village. Pendant le repas de noce, le seigneur débarque à l'improviste, avec plusieurs de ses soldats et fait valoir son droit de cuissage. Il viole la mariée, puis son forfait commis, oblige Bernard à avoir un rapport sexuel auprès de la mariée et sous sa surveillance, en menaçant de livrer la mariée à ses soldats s'il n'obéit pas. Suite au viol, la mariée traumatisée mais au monde un fils, Arnaud, qui es bien celui de Bernard car il porte une tache de naissance. Mais les méfaits du seigneur ne s'arrêteront pas là...

Là, je ne vous ai raconté que les deux premières pages du livre. La quatrième de couverture ne dévoile que l'intrigue de la deuxième partie du roman, qui concerne la vie d'Arnaud Estanyol .

L'auteur trace le destin de la famille Estanyol dans le Barcelone du XIVe siècle. Historiquement parlant, c'est riche même si dans l'intérêt du récit quelques personnages et faits sont inventés. Alors c'est toujours délicat quand un roman historique mélange aussi magnifiquement le vrai au faux. Pas facile de reconnaître l'un de l'autre. Mais ici, L'auteur met les choses au clair, à la fin. 



Le récit est passionnant. C'est d'ailleurs la seconde fois que je m'y plonge et la première,  il m'avait donné envie d'aller à Barcelone pour marcher dans les pas des héros et surtout pour aller à la rencontre de la cathédrale de la mer. Ce qui a été fait. 

j'ai vraiment adoré ce voyage dans la Barcelone du début du 20ème et l'avènement du modernisme catalan avec cet artiste en errance entre son monde et celui des riches. J'ai beaucoup appris sur cette époque passionnante, tant du point de vue de l'art que de la situation politique et sociale. espagnol fluide, très bien écrit et très facile à lire. C'est un pavé et l'écriture est petite mais on ne peut plus s'en défaire.

Arrêté au premier chapitre. Le style d'écriture me "pique les yeux", est-ce dû à la traduction, peut être bien, mais le style narratif - descriptif me fatigue l'esprit, j'ai trop fait d'études certainement (lol). J'aime bien que l'auteur me laisse un marge d'interprétation poétique et imaginative, or dans ce récit je me sent enfermé dans un descriptif laborieux des lieux et des situations, à la limite "éducatif", aussi envoûtant qu'un horaire de la SNCF.

Quand au héros, il cumule manifestement toutes les avanies humaines et sociales d'au moins trois siècles, ce que je trouve excessif et épuisant pour une lecture d'été à la plage.

En conclusion, je trouve l'auteur trop encyclopédique et même ceci pose question sur des opinions dont on se doute qu'elles sont caricaturales. Bien sûr on sait que c'est toujours le cas des oeuvres écrites dans le but d'un gros succès commercial, la recette est bien connue, elle est d'ailleurs utilisée également par nos politiciens .

Un peu déçue de cette lecture pour être franche .

Il y a des longueurs et l'on sent que l'auteur veut nous faire revivre l'histoire au détriment de la trame du roman. le scénario est plus alambiqué... On sent les coups suivants. Les méchants sont très méchants, de père en fils... On les voit un peu venir. La cruauté est décrite avec moult détail. Bref, j'ai beaucoup moins accroché même si on se laisse conduire jusqu'à la fin.

Je n'accroche pas non plus avec une vision très caricaturale du clan chrétien, qui en prend plein la figure...

Deuxième moitié du 16ème siècle, sud de l'Espagne au temps de l'Inquisition. La vie d'Hernando, musulman aux yeux bleus car issu du viol de sa mère par un prêtre.

A l'instar de la Cathédrale de la Mer, l'auteur construit une superbe fresque qui nous emmène donc au Sud de l'Espagne où à travers la vie d'Hernando, il narre la vie musulmane dans un monde chrétien imposé par l'Inquisition.

Le beau-père d'Hernando qui le maltraite s'occupe d'un troupeau d'âne. Hernando en deviendra un expert en chevaux. Il tombe également amoureux mais son beau-père épouse celle qu'il aime.

Hernando est instruit religieusement, chrétien et musulman. Mais il est musulman. Ce qui ne l'empêche pas d'aider les chrétiens, ou des juifs. Les musulmans doivent pour survivre faire croire qu'ils sont chrétiens.

Mais Hernando, avec d'autres, secrètement, essaie de faire reconnaître sa religion. Il cotoie tant de chrétiens qu'il est rejetté par les siens y compris par sa propre mère.

Celle qu'il aime avait été enlevé pour les Barbaries. Hernando, pensant qu'elle était morte, s'est remarié et a plusieurs enfants. Son beau père mort, Hernando la voit réapparaitre mais il est trop tard pour s'aimer. Elle l'aidera néanmoins dans son combat face à l'Inquisition.

L'auteur nous offre un spectaculaire roman historique très bien documenté tant sur le plan culturel et social des chrétiens et des musulmans. On a plaisir à suivre Hernando et son entourage, malgré les malheurs qu'ils subissent, au travers desquels Falcones analyse la situation politique du pays et de la région et des conséquences sur l'histoire.