Carole S. vous livre ses impressions sur le livre de Ira Ishida "Ikebukuro west gate park". Et elle ne tarit pas d'éloge concernant sur ce roman qui balaye les clichés sur le Japon...
Quand une femme me racontait sa vie ou ses fantasmes et que quelque chose dans son récit n'entrait pas dans les modèles habituels ou heurtait la morale communément admise, je n'avais ni mouvement de recul, ni dégoût, au contraire, je tâchais de me concentrer sur ce qu'elle me disait. Parce que j'avais appris que les désirs secrets d'une personne s'enracinent dans ses failles et ses blessures.
Et beaucoup de ces marchandises possédaient un attrait fou avant l'achat, mais le perdaient totalement après.
Un mec qui n'a qu'un job d'intérimaire dans une branche de service instable, et qui peut se retrouver licencié du jour au lendemain, et alors ? Il mène la vie qu'il veut, comme il l'entend, dans Ikebukuro. Ceux qui veulent se moquer de lui en le traitant de loser, c'est leur problème.
Tu devrais savoir que faire l'amour est toujours une transaction. Quelqu'un achète. Quelqu'un vend. Et en même temps, l'âme joue un grand rôle aussi. Il est difficile de distinguer les deux.
Ceux qui jouent d'un instrument sont très sensibles à la qualité de l'auditoire et prêtent une attention particulière à la manière dont ils sont écoutés.
La rue, c'est une scène fabuleuse et une école exigeante. C'est là que nous nous sommes bagarrés, que nous avons eu nos blessures, que nous avons appris et (sans doute) un tout petit peu grandi.
L'histoire de la rue de s'arrête jamais.
Alors je ne vous dis pas au revoir. On se reverra un jour.
Même quand ses mains ne s'activaient pas pour former des signes, elles me racontaient tout un tas de choses.
Certains êtres humains n'arrivent pas à se dégager d'un truc une fois qu'ils y ont pris goût. Oh, pas que l'alcool, le tabac ou la drogue. Les jeux vidéo, gagner de l'argent, l'amour, tout ça c'est pareil. Les gens aujourd'hui sont tellement raffinés qu'il semble même bien vu de se garder une addiction. Pour avoir un sujet de conversation en société.
La dioxine, la Bourse et les actions, les filles. Ce qu'il y avait de plus dangereux en ce bas monde était en libre circulation.
Avant, je considérais la mort comme quelque chose de lointain, avec lequel je n'avais pas le moindre rapport. La mort existait, certes. mais elle n'avait rien à faire dans ma vie. C'était le jour et la nuit. mais quand tu perds quelqu'un qui t'est cher, c'est comme si le monde de la mort te devenait d'un coup très familier.