Je lui donnais quelques armes importantes pour s'en sortir dans la vie: par exemple, comment avoir l'air complètement idiot. Si vous ne l'êtes pas, cela demande autant d'invention que de pratique.
"Elle était toujours au labo, ou dans le salon de musique à jouer du piano. Elle n'aimait pas rentrer chez elle. Elle ne rentrait que pour dormir. Il n'y avait même pas de lit dans la chambre, juste un divan. Elle dit qu'elle avait dû choisir entre un divan, pour recevoir ses amis, et un lit, pour elle. Alors, elle avait pris un divan et en avait fait son lit."
Elle en était fière et elle me confia qu'elle aurait voulu être un garçon. Je lui dis que, dans la famille, toutes les femmes avaient eu ce désir mais que Dieu avait conçu d'autres projets pour nous. Néanmoins, elle n'avait qu'à regarder autour d'elle pour comprendre qu'au fond le sexe fort, c'étaient les femmes.
Quant au mur que vous m'aviez recommandé, je ne l'ai vu nulle part. Je pense qu'il n'existe que dans les journaux.
Si j'avais su dans quelle situation elle se trouvait, moi, j'aurais évidemment prié pour elle, bien que Dieu m'eût rarement exaucée - jamais, peut-être. Je n'ai pourtant pas abandonné la prière. Elle est bénéfique pour la clarté qu'elle vous apporte. Priez et vous saurez ce que vous voulez. Ceux qui ne prient pas sont enclins à l'indécision. Ils n'arrivent pas à choisir.
Les jeunes! Ne chérissez pas votre jeunesse, il vous reste un long et traitre chemin à parcourir avant d'atteindre la partie vraiment exquise de la vie. Les premières décennies ne sont qu'une épuisante et incessante lutte pour seulement apprendre à embrayer en première.
Mais le milieu de la vie comme le purgatoire est transitoire. Continuez à avancer vers votre but! Les magiques soixante-dix ans. La vie devient alors un trésor.
Les règles, on s'y accroche. Les règles, c'est comme un gilet de sauvetage pour une personne qui se noie.
Ce genre de tristesse, on ne la connait, comme le véritable amour, qu'une fois dans sa vie - deux, si s'écoulent de longues années. Ces deux sentiments ont pratiquement le même effet : une totale fixation de l'esprit. Chaque minute qui passait était désormais une minutes sans Sig.
A l'âge mur la bataille entre les sexes bat son plein : hommes et femmes s'effraient mutuellement. Ils voient chez leur conjoint le délabrement qu'ils préféreraient ne pas constater chez eux.