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Citations de Irwin Shaw (15)


— La vieillesse est un naufrage, Tom, dit M. Goodhart avec amertume, un naufrage effroyable, une perversion
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La propriétaire ne dit pas un mot lorsque Noah lui régla le prix de la chambre. Elle resta immobile et muette, dans sa sueur, sa vieillesse et son eau de vaisselle, et, du perron, suivit des yeux le soldat et la jeune femme qui remontaient lentement la rue, vers la station des autocars.
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Irwin Shaw
A taste of luxury is part of the education of any intelligent human being. It teaches him how unncessairy it is.
Bread upon the waters, 1981
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Ca n’ira jamais jusque là. Pendant un an ou deux, il sera un peu inquiété. Il devra peut-être quitter ses affaires, abandonner sa maison. Mais lorsque le but sera atteint, lorsque l’opération aura produit l’effet qu’elle doit produire, il pourra rentrer chez lui. Le Juif est un moyen, non une fin. Lorsque tout le reste sera arrangé , il reprendra sa place légitime.
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des nuits pluvieuses, en Normandie, ... où la guerre lui avait paru n'être rien de plus qu'un cimetière toujours en train de s'agrandir et dont le seul but était la création de nouveaux cadavres
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Frédérick s’attardait près de la porte ; il lui répugnait de partir sans emporter quelque bribe de victoire. Margaret pouvait presque sentir le laborieux travail de son esprit de garçon de ferme, qui cherchait, fiévreusement, quelque parole méchante à dire avant de se retirer. – Aaah ! dit-il, retourne donc à tes Juifs de Vienne ! Il ouvrit la porte et partit, la laissant ouverte. Margaret se leva, la referma paisiblement. Elle entendait ses pas lourds décroître dans l’escalier, en direction de la cuisine, et leurs échos se perdre à travers les parois de bois de la vieille maison endormie, cernée par l’hiver
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Sa voix était grave, courtoise et douce. Elle s’arrêta, se souvenant qu’il avait été le seul à demeurer silencieux, tandis que tous les autres braillaient à gorge déployée et que Frédérick la tenait par la taille. Elle se souvenait de la façon dont il l’avait regardée, lorsqu’elle avait pleuré, et de sa timide tentative de lui témoigner sa sympathie, de lui montrer qu’elle n’était pas absolument seule
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— J’ai eu une visite aujourd’hui, dit-il. M. Harrison.
M. Harrison était le propriétaire de la maison. Il venait toucher son loyer le trois de chaque mois, en personne. Il avait au moins quatre-vingts ans, mais jamais il n’avait manqué sa tournée. Ce n’était pas le trois du mois. Donc, sa visite avait un motif sérieux.
— Que voulait-il ? questionna Rudolph.
— Ils vont démolir la maison. Et y bâtir un grand immeuble avec des appartements et des boutiques. Port Philip s’agrandit. M. Harrison dit que le progrès, c’est le progrès. Il y met beaucoup d’argent. À Cologne, on abat les maisons avec des bombes. En Amérique, avec de l’argent.
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– Je regrette que vous ne l’ayez pas fait, dit Margaret. Assise près de lui, à écouter sa voix grave et douce, son allemand précis et intentionnellement lent, elle se sentait moins meurtrie, complètement remise et calme à nouveau
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— Ta sœur me regardait comme si j’étais de la merde, avait dit Teresa. Et ton godelureau de frère a ouvert la fenêtre dans le taxi comme si je sentais le crottin de cheval, et il s’écartait de moi comme si, rien qu’à me frôler, il attraperait la chaude-pisse. Et puis, après dix ans de séparation, ils ne pouvaient même pas prendre une tasse de café avec toi, tant ils se croyaient ! Et toi, la terreur du ring, t’as jamais rien dit, t’as tout encaissé. Eh bien, merde, alors !
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Il aurait voulu pouvoir dire qu’il aimait Clotilde, que c’était ce qui lui était arrivé de mieux dans sa chienne de vie, qu’elle l’aimait, et que s’il avait été plus âgé, il l’aurait emmenée loin de cette sacrée maison si propre, loin de sa famille respectée, loin des deux petites filles modèles. Mais, bien sûr, il ne pouvait pas le dire. Il ne pouvait rien dire. Sa langue l’étouffait.
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Son idée d’une famille comme les autres avait été façonnée en grande partie par les sermons des religieuses à l’orphelinat et, plus tard, par la lecture des réclames dans les magazines à grand tirage. La famille type américaine était toujours bien débarbouillée, sentait bon et l’on s’y souriait les uns les autres constamment. Ils s’inondaient de présents pour Noël, les naissances, les mariages, les anniversaires, et le jour des Mères. Ils avaient au moins une auto. Les fils s’adressaient respectueusement au père, les filles jouaient du piano et ne cachaient rien à leur mère de leurs rendez-vous. Tous se servaient de Listerine. Les vieux parents étaient toujours vaillants et vivaient à la campagne. Le dimanche, ils prenaient tous ensemble le petit déjeuner, le grand déjeuner et le dîner, allaient à l’église, et c’était en tribu qu’ils allaient au bord de la mer pour leurs congés.
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— Bon Dieu, ça fait mal aux yeux rien qu’à le regarder, cet oiseau-là. Il a la carcasse d’un poulet. Mais si on est plein aux as, eh bien ! toutes les poules vous courent après, même si on est aussi laid que le bossu de Notre-Dame.
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— Comment te sens-tu ? demandait Noah.
Michael réfléchit un instant.
— Mort, blessé et manquant à l’appel, dit-il.
Ils parcoururent une vingtaine de mètres.
— Ce n’était pas beau à voir, pas vrai ? dit Noah.
— En effet.
— On le savait, dit Noah. Mais on ne pensait pas que ça puisse être aussi horrible.
— Non, dit Michael.
— Des êtres humains …
Ils marchèrent écoutant le son de leurs semelles de caoutchouc, sur la route allemande, entre les rangées de jolis arbres bourgeonnants.
— Mon oncle,dit Noah, le frère de mon père, il a fini dans un de ces camps. Tu as vu les fours ?
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Nous sommes tellement stupides qu’ils nous font éternellement recommencer les mêmes batailles, comme un spectacle permanent au cinéma. mêmes chansons, mêmes uniformes, mêmes ennemis, mêmes défaites. il n’y a que les bombes qui soient nouvelles. Et la fin aussi, qui, cette fois, sera différente..
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