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Critiques de Isabelle Condou (12)
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Il était disparu

Je suis étonnée d'être la première à faire une critique de ce livre intéressant ...L'auteure est partie d'un fait-divers réel : les recherches effectuées pour un soldat amnésique de la première guerre mondiale, surnommé le soldat de Rodez. L'armée publie dans la presse une photo de lui, afin qu'il puisse être identifié par un proche.



Isabelle Condou imagine alors des familles différentes pensant le reconnaître ,soit comme leur fils, leur mari ou autre lien. Vingt-trois chapitres, vingt-trois voix qui s'expriment, comme autant de rêves éclatés, d'espoirs morcelés ,s'ouvrant finalement sur le vide...



Entre gouaille, phrases coupantes et style parlé rendant bien la focalisation interne, et poésie, inventivité , l'auteure nous fait entrer dans l'intimité de chaque cellule familiale, révélant les pensées secrètes , parfois peu avouables, cruelles, ou au contraire belles et émouvantes de chacun.



Ce livre, par son thème, me fait penser à deux autres oeuvres: la pièce de théâtre d'Anouilh, " le voyageur sans bagages" ,où l'on retrouve le thème de l'amnésie ( qui me fascine) et une famille à (re)trouver et " Un long dimanche de fiançailles" de Sébastien Japrisot, qui présente aussi un soldat amnésique de la même guerre.



C'est un livre attachant et subtil sur la quête d'identité et les possibles du destin.On peut trouver déroutante et frustrante l'absence de lien entre les chapitres mais pour moi , c'est au contraire une façon de montrer le détachement, le blanc dans l'esprit de l'amnésique , qui ne s'accrochera à aucune famille. Il est d'ailleurs peu question de lui, il n'agit plus, et le titre représente bien cet effacement de l'être ...

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La Perrita

Un récit fort, extrêmement dramatique qui nous fait plonger dans les jours sombres et sanglants de la dictature Argentine des années 70, jours sombres qui ont vu se multiplier les disparitions d'enfants et le nombre de "folles de mai" à tourner sur la plaza de mayo, à Buenos Aires.

Une situation inimaginable pour une mère que d'ignorer où, comment ont disparu son fils, sa belle-fille et sa petite fille, une situation qui engendre l'attente, l'attente qu'un jour... peut-être...

Et parallèlement Violetta, a comblé l'absence, l'absence de bébé qui la faisait cruellement souffrir. Elle a comblé cette absence avec le bébé d'une autre...

Un livre douloureux et très émouvant par lequel l’auteur nous invite à une réflexion sur ce qui construit une identité.
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La Perrita

Argentine années 70, durant la dictature disparurent des femmes, des enfants.

Ce livre émouvant reprend l'histoire d'une de ces femmes enlevée (alors qu'elle est enceinte) de son enfant, (qui sera adopté) et de sa grand mère.



La femme qui chante (la perrita) je l'entends encore, des années après avoir refermé le livre.

Après cette lecture, on partage la détresse des "folles de Mai".



Poignant, inoubliable.



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La Perrita

Un petit bijou !!!! J'ai adoré !

Argentine sous dictature, Il y a moins de 50 ans.

Un roman sur l'attente et l'absence.

Une histoire très dure mais écrite avec beaucoup de douceur.

Quelle plume !!!

La perrita , terme affectueux pour dire la petite chienne, la chienne bien aimée.

Qui de l'Homme ou de la bête est le plus cruel ?

Magnifique roman qui mériterait d'être reconnu.
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Un pays qui n'avait pas de port

Sur un cargo qui sillonne les mers, l'équipage partage sa vie entre les jours de repos et ceux à bord. Des destinations plus ou moins longues, quelquefois des imprévus car les océans gardent toujours une part d'inconnu. Le commandant ou le capitaine est le seul maître à bord. Toutes les décisions et donc les responsabilités lui incombent.

Pour cette traversée, deux passagers sont à bord : une française Joséphine et un retraité hollandais. Les sourires diplomates sont de rigueur mais Marek l'officier mécanicien n'en a cure. Même si la tension entre Bodhan le capitaine et son officier est palpable, que Joséphine aimerait que l'autre touriste soit moins bavard, chacun retrouve ou est confronté à sa solitude dans sa cabine.



Mais après une escale à Haïti, une chaussure est retrouvée à bord. Marek voit rouge et veut qu'on lui lui donne raison sur la présence d'un clandestin. Cette présence et donc cette vie humaine est bien réelle. La décision finale concernant le devenir du jeune homme aura des répercussions humaines et sociales. Kidnappés dans cette situation, bousculés de plein fouet ou affichant un égoïsme, le capitaine, le chef mécanicien et la passagère seront face à face avec eux-mêmes. Isabelle Condou ausculte l'âme et conscience de ces derniers. Alors que la fin inéluctable se dessine, le mot liberté résonne différemment...



Dès les premières pages, on est à bord de ce cargo en pleine mer. Et l'on ressent pleinement toutes les émotions que l'océan à perte de vue suscite : l'introspection voulue ou non, la sensation d'un d'affranchissement illusoire.

Un roman très fort qui m'a touchée en plein cœur!


Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Un pays qui n'avait pas de port

Un cargo, un clandestin. Deux hommes et une femme face a leur conscience. Doivent ils débarquer ce clandestin ou l'emmener jusqu'à sa destination ?



Huis clos particulièrement réussi où des hommes et une femmes ordinaires vont révéler leur face cachée. Des personnages qui n'ont de cesse de proclamer leur humanité mais qui en face de ce clandestin qui va les déranger et qui va faire ressurgir leur plus vils instincts vont montrer leur lâcheté et leur égoïsme. L'auteure va nous plonger dans les têtes des trois principaux protagonistes, d'abord Bodhan le capitaine du bateau qui doit veiller au respect des délais et dont la découverte d'un clandestin risque de compromettre sa carrière et les délais, ensuite Marek le machiniste dont l'antipathie pour Bodhan va jouer un rôle important dans le drame et enfin Joséphine une touriste française aux idéaux gauchistes mais qui ne vont pas résister a la promiscuité avec le clandestin. Des gens ordinaires qui vont franchir le pas pour devenir des bourreaux.



Un livre extrêmement prenant et étouffant où le clandestin reste pour nous un mystère. On ne sait rien de lui et de ses motivations sauf qu'il risque sa liberté pour s'enfuir de son pays. Un livre mené parfaitement jusqu'à son dénouement et qui nous met devant nos propres contradictions.



Une très grande réussite. Ma note 9/10.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Un pays qui n'avait pas de port

En refermant certains romans, on a le sentiment d'avoir fait le tour du monde.



Le récit d' "Un pays qui n'avait pas de port" se passe sur un cargo qui traverse les océans, d'Europe vers l'Amérique du Sud puis l'Australie. A bord de ce cargo, un capitaine, un chef mécanicien, une passagère et un clandestin voient leurs destins s'entremêler tout au long de la traversée.

Au-delà du simple récit de voyage, l'auteur s'attarde sur la vie intérieure de ses personnages, sur la solitude et la mélancolie (le désespoir ?) que fait naître ce voyage. Chacun d'entre eux possède sa fragilité propre, qui prend racine dans son passé.



La fin du roman m'a déçue, elle conclut un peu trop rapidement une mise en place des personnages et de l'intrigue qui aurait mérité un développement plus large. Mais hormis ce dénouement, la lecture est de bout en bout un régal, et surtout un grand voyage.
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La Perrita

Malgré quelques difficultés, dans les première pages, à appréhender d’emblée les personnages – on passe d’une maison à une autre, d’une histoire à une autre –, je me suis glissée avec plaisir, et très rapidement, dans un univers argentin qui nous devient très vite familier, proche, sensible. Isabelle Condou a en effet, cette capacité fine de partir du corps, de la terre, des gestes quotidiens, des salissures et des faiblesses, pour nous raconter des histoires où l’amour règne, mais aussi la beauté, la grâce et l’héroïsme. Elle interroge par la même occasion nos propres faiblesses, nos incertitudes, nos manquements. Voilà donc encore un grand roman d’une auteure qu’il me semble urgent de lire, et de découvrir bien plus largement ! On aime ici Ernestina, Juan, Elena, et tous les personnages fêlés qui hantent le roman, et on voudrait avoir ce pouvoir-là de lecteur de préserver ce qui peut l’être, de les serrer –rien qu’une fois – dans nos bras. Un très beau moment de lecture.
Lien : http://antigonehc.canalblog...
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La Perrita

Lors d'une même journée d'été, en Argentine, Esrnestina la grand-mère attend Rosa sa petite fille, et Violetta la mère attend Malvina, sa fille.



Au cours de cette journée, les deux femmes se remémorent les événements tragiques de leur vie. Pour Ernestina, c'est la disparition de son fils et sa belle-fille enceinte, enlevés par la dictature et qu'elle n'a jamais revu ; puis la mort de son mari qui s'est laissé emporté par le diabète. Mais Ernestina ne baisse pas les bras et rejoint les "folles de la place de mai" à la recherche de son petit fils.



Violetta a eu un drame dans sa vie : ne pas pouvoir porter d'enfant. Mais son mari, militaire, a pu avoir accès à des femmes enceintes et Violetta n'a pas hésité. C'est elle qui a choisi la mère au regard révolté. Elle a appelé sa fille Malvina.



Mais en ce jour anniversaire, Ernestina et Violetta attendent la même personne.



Mon avis :



où il est question de torture, mais aussi d'adoption illégale, de disparition de corps dans l'océan et de silence (je ne connaissais pas cet épisode, mais me rappelais très bien que les instructeurs pour la gégène étaient des militaires français revenus d'Algérie).



Où est raconté également l'espoir des élections et la douche froide de l'amnistie ; de la vie des bourreaux au milieu des parents des victimes.



Un roman tout en non-dits, comme cette époque de l'Argentine et où seul ce qui est trivial se dit avec des mots crus.


Lien : http://motamots.canalblog.co..
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La Perrita

C'est un livre fort, les chapitres parlent en alternance d'Ernestina et de Violetta. J'ai été très touchée par l'histoire d'Ernestina dont le fils a disparu un soir de Noël. On lui dit qu'il a été libéré mais elle ne le voit pas revenir, alors elle l'attend jusqu'à ce que l'idée de sa mort fasse son chemin dans son esprit, sans savoir ce qui lui est vraiment arrivé. Elle imagine toutes les façons dont il a pu mourir. Son fils avait été arrêté avec sa jeune femme enceinte. Persuadée qu'un petit garçon est né, Ernestina regarde les enfants qu'elle croise pour essayer d'y trouver une ressemblance avec son fils.

Pour Violetta, j'ai eu plus de mal à m'émouvoir de son histoire et de celle de son mari, pour avoir un bébé ils ont fait quelque chose de terrible. Et même si un désir d'enfant est très fort, comment peut on en arriver là ? Violetta est néanmoins hantée par cette femme, la mère de sa fille, la perrita.

Ce livre parle aussi de la relation très forte de ces deux femmes avec leur père.

Beaucoup de relations filiales donc, dans ce livre qui ne laisse pas indifférent.


Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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La Perrita

Deux femmes attendent Malvina pour lui souhaiter son anniversaire. L'une est sa grand-mère naturelle. Elle n'a jamais connu sa petite-fille car on l'a enlevée pendant la dictature militaire en Argentine, l'autre est sa mère adoptive. Comment Malvina va -t-elle vivre cet évènement avec deux femmes qui l'aiment mais que l'Histoire oppose?
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La Perrita

Beaucoup aimé le traitement d'un sujet difficile, celui de la recherche des enfants de disparu(e)s en Argentine, et la quête de vérité pour ces enfants.
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