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Critiques de Jacques Brel (29)
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L'oeuvre intégrale

J'ai été immédiatement fascinée par les chansons de Brel, Ne me quitte pas et le plat pays, avant de savoir parler le français. Mais lorsque j'ai découvert les paroles je suis tombée en arrêt devant Brel, le poète. D'habitude les livres de ma bibliothèque sont les souvenirs et les reflets d'une amitié mais ce recueil, je l'ai choisi moi-même. Pour ne laisser passer aucune pépite car souvent, portée par la mélodie des chansons, je n'écoute pas assez les textes. (Je dois être plus visuelle qu'auditive ? Étrange pour une musicienne !)

Ce livre contient des extraits des comédies musicales, des chansons de films, un poème symphonique ainsi que des chansons et textes inédits. Mais ce sont Les Textes de jeunesse (1948 à 1953) qui m'ont impressionnée le plus, peut-être parce que je ne les connaissais pas en tant que chansons. Pour les deux poèmes que j'ai cités hier sur le site Babelio (Je suis l'ombre des chansons et Départs), j'ai dû vérifier si les chansons existent. Oui, Brel les chantait, mais je trouve qu'ici les textes priment d'emblée la musique. Parfois j'ai l'impression que ce n'est pas juste un poème, j'imagine l'entendre de la bouche de quelqu'un que j'ai connu, tellement c'est vrai…

Ces textes sont d'une grande richesse. Je les trouve très forts, moi qui suis sensible aux détails réalistes. Brel n'est pas un poète qui compose ses vers dans son fauteuil, il les écrit avec son sang ! Il vomissait de trac pourtant il ne pouvait pas faire autrement que de chanter en public ! Son besoin de « lever le monde » était infini :

J'aurais voulu lever le monde

Rien que pour lui, par la bonté

J'aurais voulu lever le monde

Mais c'est le monde qui m'a couché ! dit « le troubadour ».

Tout Brel est là, sincère, touchant. J'aime sa justesse du mot, sa sensibilité à fleur de peau, la grande imagination dans ses métaphores. Chaque poème est un condensé : un amour, une amitié, une rencontre. C'est lapidaire et poignant. C'est ce qu'il faut dans notre siècle impatient où on survole les oeuvres d'art comme les arbres par la fenêtre d'un train !

Je répète encore : ces poèmes se lisent très bien sans la musique et sans le public. Jugez vous-même leur qualité littéraire en prenant simplement celui-ci : « J'aime les pavés de ma rue Petite rue gentille Leurs ventres sales ont porté Feuilles mortes d'été Mes lettres d'amour jolies». Il évoque « les pavés aux joues humides de rosée »…

En un mot : Brel, ça me rend meilleure. Est-ce la voix de la conscience ?

Tous nos critiques, citations et commentaires, c’est notre pétition au paradis des poètes maudits et des amours déchirés d’où Brel nous entend et nous sourit !

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L'oeuvre intégrale

En ce jour où le vent, la pluie, le froid et le gris du ciel tombent sur Bruxelles, je pense à la belle chanson de Jacques Brel décrivant mon pays en poésie:

Le Plat Pays

Jacques Brel

"Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague

Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues

Et de vagues rochers que les marées dépassent

Et qui ont à jamais le coeur à marée basse

Avec infiniment de brumes à venir

Avec le vent de l'est, écoutez-le tenir

Le plat pays qui est le mien

Avec des cathédrales pour uniques montagnes

Et de noirs clochers comme mâts de cocagne

Où des diables en pierre décrochent les nuages

Avec le fil des jours pour unique voyage

Et des chemins de pluie pour unique bonsoir

Avec le vent d'ouest, écoutez-le vouloir

Le plat pays qui est le mien

Avec un ciel si bas qu'un canal s'est perdu

Avec un ciel si bas qu'il fait l'humilité

Avec un ciel si gris qu'un canal s'est pendu

Avec un ciel si gris qu'il faut lui pardonner

Avec le vent du nord qui vient s'écarteler

Avec le vent du nord, écoutez-le craquer

Le plat pays qui est le mien

Avec de l'Italie qui descendrait l'Escaut

Avec Frida la Blonde quand elle devient Margot

Quand les fils de novembre nous reviennent en mai

Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet

Quand le vent est au rire, quand le vent est au blé

Quand le vent est au sud, écoutez-le chanter

Le plat pays qui est le mien."
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Jacques Brel, tome 1 : Le Plat Pays - Les P..

Un petit mot de France Brel:

"Son plat pays, Jacques Brel l'a chanté, il l'a critiqué, il l'a fui aussi quelque fois, mais fallait-il qu'il l'aime...





C'est un album de chansons illustrées par des dessinateurs différents. Voici Mathilde par Marc Hernu...

Le bonheur est dans le pré, cours y vite...





Un tracteur dans un champ de patates. " Ma mère, voici le temps venu, d'aller prier pour mon salut"...

Au loin, la silhouette d'une jolie femme, sur le chemin qui mène à la ferme.





Le Jacques fait demi-tour, avec son engin, des larmes dans les yeux.

" Bougnat, tu peux garder ton vin... Ce soir, je boirai mon chagrin!"





-Qu'y a-t-il, Jacques?

- Mathilde est revenue, mère.

"Mes amis, ne me laissez pas... Ce soir, je repars au combat."





La mère se signe presque. Un sort a été jeté sur la ferme. Après les traites, les dettes et les impôts, voici un oiseau de mauvais augure...

- Mon Dieu, maudite Mathilde.





Toi, la servante, toi la Maria, vaudrait peut-être mieux changer les draps. Jacques n'a plus un regard pour la jeune domestique embarrassée...





Il se lave, met une chemise propre et son unique costume.

" Mon coeur, mon coeur, ne t'emballe pas. Fais comme si tu ne savais pas. Mon coeur, arrête de bringuebaler.





Au bistrot, les autres s'étonnent. C'est Grand Jacques pressé et tout endimanché.

- "Souviens toi qu'elle t'a déchiré. Dites moi, dites moi qu'il ne faut pas."





L'homme donnerait presque un coup de pied à un pataud vagabond.

"Et, vous mes mains, restez tranquille. C'est un chien qui nous revient de la ville."





- Où cours tu, comme ça, Grand Jacques?

- Au diable, curé, au diable.

Et vous, mes mains, ne frappez pas. Tout ça ne vous regarde pas.

-Maudite Mathilde.





L'homme en soutane fait le signe de croix.

-Maudite Mathilde!

Tandis que l'homme en costume sombre court, à perdre haleine, sous les nuages qui s'accumulent sur sa tête...





Et vous, mes mains, ne tremblez pas. Mes mains, ne vous ouvrez pas. Mes bras, ne vous tendez pas...



"Ma mère, arrête tes prières..

Ton Jacques retourne en enfer. Amis, ne comptez plus sur moi. Je crache au ciel encore une fois. "





L'homme court et vint s'agenouiller, puis se prosterner aux pieds de la jeune femme. Elle est vêtue de rouge et... si elle a de l'eau dans les yeux, c'est qu'il pleut sur...son visage...





"Ma belle Mathilde, puisque te voilà, te voilà...

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L'oeuvre intégrale

Un de mes livres de chevet. Brel, un chanteur, un poète, un témoin, notre conscience.

J'ai eu la chance de faire partie de cette génération d'adolescentes et adolescents qui, chaque année, découvrait de nouvelles chansons de Jacques Brel. Mémorable et bouleversant pour moi qui suis du Nord, le Plat Pays, sorti en 1962, que nous avons vite appris à chanter....dans nos veillées.

Et puis, il y eut l'arrêt volontaire du grand poète, d'abord des concerts en 1967, puis des disques je crois, en 1968, jusqu'à ce que sorte en 1977, évènement extraordinaire, son dernier disque merveilleux, Les Marquises, avec ses chansons d'exception, outre celle qui donne son titre à l'album: Jaurès, La ville s'endormait, le Bon Dieu, Vieillir, Orly...

Il y a beaucoup de chanteuses et chanteurs que j'admire, entre autres Trenet, Brassens, Ferré, Aznavour, Nougaro, Gainsbourg, Higelin, Christophe, ...., mais Brel, et dans le même registre, Barbara, c'est viscéral.

Et donc, ma critique ne peut être objective.

Mais je voudrais quand même distinguer, parmi tous les textes, quelques uns qui sont pour moi d'une extraordinaire poésie: Les pieds dans le ruisseau, La lumière jaillira, Une île, Zangra, le Plat Pays, Les Vieux, Amsterdam, Les jardins du Casino (une merveille), L'Ostendaise, Je suis un soir d'été (pour moi, le plus beau texte), Regarde bien petit, L'éclusier, Jaurès, La ville s'endormait, le Bon Dieu, Les Marquises...



Je reproduis ci-dessous le texte de Je suis un Soir d'Été, et les 4 derniers vers saisissants de La ville s'endormait, qui rattrapent ceux, bien misogynes, que l'on trouve par ailleurs, dans le texte.....



" Et la sous-préfecture

Fête la sous-préfète

Sous le lustre à facettes

Il pleut des orangeades

Et des champagnes tièdes

Et les propos glacés

Des femelles maussades

De fonctionnarisés



Je suis un soir d'été

Aux fenêtres ouvertes

Les dîneurs familiaux

Repoussent leurs assiettes

Et disent qu'il fait chaud

Les hommes lancent des rots

De chevaliers teutons

Les nappes tombent en miettes

Par-dessus les balcons



Je suis un soir d'été



Aux terrasses brouillées

Quelques buveurs humides

Parlent de haridelles

Et de vieilles perfides

C'est l'heure où les bretelles

Soutiennent le présent

des passants répandus

et des agonisants



De lourdes amoureuses

Aux odeurs de cuisine

Promènent leur poitrine

Sur les flancs de la Meuse

Il leur manque un soldat

Pour que l'été ripaille

Et monte vaille que vaille

Jusqu'en haut de leurs bas



Je suis un soir d'été



Aux fontaines les vieux

Bardés de références

Rebroussent leur enfance

A petits pas pluvieux

Ils rient de toute une dent

Pour croquer le silence

Autour des filles qui dansent

A la mort d'un printemps



Je suis un soir d'été



La chaleur se vertèbre

Il fleuve des ivresses

L'été a ses grand-messes

Et la nuit les célèbre

La ville aux quatre vents

Clignote le remords

Inutile et passant

De n'être pas un port



Je suis un soir d'été"





"Et vous êtes passée

Demoiselle inconnue

A deux doigts d'être nue

Sous le lin qui dansait"
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Tout Brel

Boire une bière et trinquer avec le Grand Jacques sur la Grand'Place de Bruxelles, causant de tout, de rien, du quartier et du bout du monde, de la connerie humaine et de l'amitié... Ah ça... enfin bon, je rêve, j'étais bien jeune quand il a pris son dernier envol. Mais c'est un auteur qui accompagne encore mes journées : des airs et des vers qui passent par la tête, des phrases fortes qui servent de repères, une envie de vivre ; le bonhomme me relève quand le moral est dans les socquettes, et il me rappelle l'essentiel : "Gémir n'est pas de mise, aux Marquises..."











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L'oeuvre intégrale

Quand on entend ,ou on lit "Le plat pays" ou "Les vieux" qui peut douter que Brel soit un poète. Ses chansons m'ont accompagné tout au long de ma vie et j'ai éprouvé un grand plaisir à les avoir recueillies dans un seul livre .D'autant que de nombreux textes que je ne connaissais pas y sont contenus (inédits,comédies musicales,poème symphonique) .Indispensable pour un fidèle du grand Jacques .
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Jacques Brel : chansons, poèmes, textes illus..

Rares sont les chanteurs français qui sont arrivés à distiller dans leur œuvre, avec à la fois finesse et violence, la nature de l'Homme, ses espérances, ses fantasmes, ses peurs et ses zones noires et inexplorables. Il est rare aussi de vouloir écouter la même chanson en boucle, plusieurs fois dans la journée comme pour se ravitailler, se purifier, purger ses souillures et laver ses yeux.

Jacques Brel est l'un de ces chanteurs, de ces artistes, qui ont su transpercer le rideau de fer séparant l'Homme de sa vérité, d'une lucidité parfois cruelle mais essentielle. Il a choisi de partir en voyage au fin fond de l'Homme, de la vie et de la mort pour découvrir cette Chose, cette sublime force qui nous hante et qui, de là où elle se cache en nous, réussit à raviver notre espoir, notre rage de vivre et notre colère.



En écoutant Brel, le public est envahi par une double sensation: celle d'apprécier et d'applaudir la musique et la prestation du chanteur et celle, moins plaisante, d'être confronté à un miroir, le reflet d'une vie, la révélation de quelques vérités qui ne sont pas toujours faciles à voir.

Le génie de Brel se situe là, dans ce périple spéléologique au fond de l'Homme, cette quête de noblesse et cet esprit acide de critique et d'auto-flagellation qui introduit le chanteur dans l'intimité de ses fans, lui donne accès à leurs secrets les plus inavouables et lui permet d'être cruel sans pour autant être haï!



Le corps, parfois, pire ennemi des besoins de l'esprit, la maladie contraint le troubadour de baisser les voiles. Il choisit donc les Marquises pour s'installer et retrouver dans la sauvagerie innée de ces iles sa tranquillité perdue et tant recherchée. Il y compose son dernier album, portant le titre "Les Marquises". Il tire sa révérence peu après, en disant à ses amis restés à son chevet : "Je ne vous quitterai pas". La promesse est tenue, effectivement, Jacques Brel, l'un des plus grands artistes de la chanson française, ne nous a pas quittés. Son œuvre et sa vie n'ont jamais perdu de leur flamme et l'amour dont il fut choyé de son vivant n'a été altéré ni par le temps ni par sa disparition physique.

Les poètes ne meurent jamais; leur œuvre, tel un Livre sacré, veille sur leur immortalité et les empêche de disparaître dans les flots de l'oubli.





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Tout Brel

Une œuvre intemporelle de lucidité.



Un cœur dans les étoiles qui reçoit la tendresse du monde avec des mots comme des perles de pluie.



Une œuvre pour être vieux sans être adulte et pour parler de la mort comme d’un fruit.



À faire absolument connaître aux jeunes générations

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Jacques Brel : chansons, poèmes, textes illus..

Les Vieux



L'auteur du Plat pays que j'affectionne a écrit les Vieux en 1963, du temps où il y avait tant à faire pour les malheureux qu'on sortait à peine de l'hospice..



"Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux.."



Jacques Brel chantait les vieux, aujourd'hui de l'eau a coulé sous les ponts, on ne chante plus les vieux, on les fait même chanter. Ils sont les cobayes d'un vaccin anti-covid qui fait tant polémique.



Il me semblait, j'avais appris dans mes chères études, qu'on n'expérimentait pas sur les vieux de + de 75 ans (littérature gériatrique -éthique professionnelle).



Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois.
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L'oeuvre intégrale

Parler de Jacques Brel, comme parler de Georges Brassens, relève un peu de la gageure. D'abord parce que c'est un personnage public d'une importance énorme, qu'il convient d'aborder avec une infinie humilité. Et puis ensuite, parce que, ces gens-là (comme dit Brel), ça relève de l'intime, du personnel. On a tous quelque chose de l'un ou de l'autre, ou des deux, et leurs chansons nous ont accompagnés, et nous accompagnent encore, tout au long de notre vie.

Les chansons de Jacques Brel, ou ses poèmes, car elles sont les deux à la fois, sont aisément reconnaissables : elles lui ressemblent. Les chansons de Brassens, chantées par d'autres, deviennent universelles. Les chansons de Brel, chantées par d'autres que lui, restent des chansons de Brel. Parce que Jacques Brel est tout entier dans ses chansons, même dans les moins personnelles.

L'écriture, d'abord, y tient la plus grande part. Brel est un écorché vif, qui fait passer ses émotions dans les paroles de ses chansons : l'amour, la haine, les comptes qu'il règle avec les femmes, avec la religion, avec la politique, et surtout sa plus grande cible, la bêtise, tout ce que dit Brel vient de lui, de son vécu, de ses pensées, de ses obsessions, de ses fantasmes. Il sait trouver les mots, les ordonner en une expression à la fois familière, poétique et souvent très forte.

Cette expression ensuite se traduit vocalement et gestuellement. Car on ne peut pas parler de Brel qu'à travers ses textes (on pourrait le faire, en n'analysant que leur côté poétique ou littéraire, ou à la rigueur leur impact sur les auditeurs). Car occulter l'homme de scène qu'il fut serait gommer la moitié de son personnage : Brel, c'est une voix et une gestuelle (écoutez et voyez-le chanter sur scène Ces gens-là !)

Et n'oublions pas l'homme qui fait un avec l'artiste : celui qui en constante recherche d'absolu (que ce soit en amour ou en autre chose) celui qui est tiraillé entre misanthropie (et plus encore misogynie) et humanisme, celui qui croit au Ciel et celui qui n'y croit plus, celui qui, celui que, celui dont... Brel est une infinité de personnages à lui tout seul, et contradictoires, en plus, mais n'est-ce pas notre lot à tous ? Brassens représente l'Homme dans son universalité, Brel le représente dans son unicité.

Si vous avez l'occasion, cherchez sur internet la rencontre de Brel, Brassens et Ferré le 6 janvier 1969. Les trois poètes échangent sur leur parcours, leur vision de la vie, de leur art, du public... un documentaire indispensable.

J'ai bien conscience que cette chronique touchera mieux les gens qui comme moi ont vécu lorsque ces soleils nous éclairaient. Mais , jeunes gens, prenez la peine de les écouter ces idoles d'un autre temps, elles ont encore beaucoup de choses à dire, à vous, à nous et à ceux qui arrivent derrière vous...

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L'oeuvre intégrale

Ici, on retrouve tous les textes merveilleux de Monsieur Brel.

Un indispensable dans une bibliothèque.
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Tout Brel

J'aurai tant aimé avoir son avis sur notre monde d'aujourd'hui... Une référence pour moi et une place bien particulière dans mon coeur pour certaines de ses chansons.
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L'oeuvre intégrale

Au menu...Les textes de Jacques Brel...A déguster sans modération!

Brel pour beaucoup, c'est l'amour. C'est vrai, mais sous toutes ses facettes. L'amour sincère, l'amour fou, le destructeur et l'impossible amour.

Brel, c' est aussi un regard aiguisé sur nos petits travers à nous, hommes, femmes, sociétés. Petits travers ou grandes hostilités.

Des thèmes : l'amitié, l'infidélité, la religion, l'armée, l'alcool, la mort et bien d'autres. Avec lui, les loosers brillent sous la lumière, la putain illumine la nuit, les ivrognes sont de tendres amis (souvent détruits par l'amour d'ailleurs) et les Bigotes gardent bien au chaud le diamant qui dort entre leurs fesses.

Et Jacques Brel c'est enfin des poèmes, des poèmes chantés, c'est l'émotion palpitante, la sueur et des larmes, une interprétation théâtrale, un visage habité par le texte, il ne chante pas sa chanson l'ami Brel, il la vit.

Même si ce bouquin n'en parles pas, précisons qu'il fut aussi réalisateur, acteur, écrivain, marin et aviateur-taxi.

Ainsi, avec ces 192 textes, cet intégrale de Jacques Brel ravira les amoureux du chanteur, les amoureux des belles phrases, et fera à coup sûr de nouveaux adeptes parmi les plus jeunes qui découvriront ses textes.



Tu chantais :

_"La mort m'attend dans un grand lit

Tendu aux toiles de l'oubli

Pour mieux fermer le temps qui passe."



Bah tu vois là... tu t'es planté ! ... on ne t'a jamais oublié...







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L'oeuvre intégrale

Superbe ! Un régal ! Une référence, quoi !
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L'oeuvre intégrale

Ce livre, publié par la fondation internationale Jacques Brel, est la compilation de tous les textes écrits par l’artiste, Attention, on n’y trouvera aucune analyse ou historique de ces chansons, pas plus que des éléments de biographie.

Le quatrième de couverture de ce recueil se réfère à la critique du magazine Le Point: « Brel est un des seuls auteurs dont on puisse lire les textes à haute voix ». Certes… Mais en les lisant, comment oublier les accents inimitables de la voix de ce chanteur exceptionnel, cet écorché vif, ce clown tragique et touchant, si entièrement sincère dans ses interprétations ?

Pour ma part, je n’adore pas tous les textes, mais beaucoup me semblent d’une grande poésie et génèrent en moi une puissante émotion. J'ai eu plaisir à les lire. Mais surtout cela m'a donné envie de réentendre les chansons.

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Chansons de Jacques Brel en bandes dessinées

J’ai été agréablement surprise par ce livre « chansons de Jacques Brel en bandes dessinées » que j’ai emprunté à la bibliothèque après avoir lu les critiques de Babelio.

Il s’agit de la mise en images des textes de chansons de Jacques Brel par différents dessinateurs. Cette présentation m’a permis de me délecter des paroles subtiles du plus français des chanteurs belge.

La particularité de cette collection est qu’il y a une explication pour chaque chanson, un petit texte qui explique pourquoi Jacques Brel a écrit la chanson. Si on les rassemble cela devient une mini biographie de celui qui interprétait les chansons françaises comme nul autre et qui a fait frissonner des millions de gens.

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Tout Brel

Il n'y aura pas de critique. Que dire en effet quand on entendu et lu les textes de Brel ? ...



Si ça ne vous ai jamais arrivé, je vous envie d'avoir à le découvrir. ;o)
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L'oeuvre intégrale

Mon actualité de lecture m'a poussé à réparer une erreur grossière : ne pas vous parler de ma bible (aux côté des « Contemplations » sur la table de nuit). L'oeuvre intégrale de Monsieur Brel est une chose précieuse. Chaque texte est déjà une musique. Curieusement, lorsqu'on lit du Brel on fait abstraction de son interprétation et c'est bien ainsi. Il y a les très connues et celles qui sont souvent inconnues du grand public. Je vais éviter de vous parler de la beauté de son oeuvre, tout le monde le sait et beaucoup partagent cet avis.

Pourquoi poser cette bible sur la table de nuit ? Pour s'endormir sur du beau. « Une île » et vous vous endormez sur des images de lagons, le soleil vous fait un clin d'oeil et vous souffle « à demain, je serai là au réveil »

J'ai eu la chance, lors de ma première lecture de cette "oeuvre", de découvrir les cinq textes inédits à l'époque (qui depuis ont été maquettés et édités sur cd). Eh bien, elles sonnaient avec la même musicalité que les autres malgré que nous ne les avions jamais entendus.

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Jacques Brel

Voici le parcours d'un homme toujours en mouvement. Un être excessif animé de passions contradictoires, qui n'attachait pas d'importance à l'amour auquel il préférait la tendresse. Un être d'une intelligence aiguisée qui a refusé une condition confortable pour brûler sa vie et nous laisser une œuvre poétique exceptionnelle, que ce soit à travers la chanson ou le cinéma. Attelé à un travail laborieux qu'il a réussi à imposer grâce à une énergie hors du commun, une générosité passionnée animée d'une foi indéfectible dans l'homme, il reste vénéré pour la force inégalée de ses interprétations et son habileté à manier le verbe, deux talents qui se complètent mais sont rarement l'apanage d'un seul esprit créatif. Immense artiste, Jacques Brel laisse une œuvre personnelle majeure qui, n'a rien perdu de sa force. Un livre pour les amoureux de l'artiste.
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Tout Brel

Un pur bonheur que de pouvoir feuilleter ce livre! Des textes incroyables que l'on prend plaisir à lire et relire!
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je t'inventerai des mots insensés que tu comprendras je te parlerai de ces amants là, qui ont vu deux fois leurs coeurs s'embraser. je te raconterai l'histoire de ce roi, mort de n'avoir pas pu te rencontrer...

chanson sans paroles
les vieux
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