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Critiques de Jacques Lamontagne (326)
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Wild West, tome 1 : Calamity Jane

A l'heure où les éditions Soleil ont dégainé avec la collection "West Legends", les éditions Dupuis ont répliqué avec "Wild West"… avec ici aux dessins et aux couleurs un Jacques Lamontagne inspiré, mais j'imagine que les pisse-froid et les bobos hipster trouveront bien un moyen d'écrire que c'est trop ceci ou pas assez cela juste pour faire style...



Avec ce tome 1 intitulé Calamity Jane, les auteurs mettent en scène un far west grimdark soumis à la loi du plus fort qui se résume à la loi du plus riche, et le monde des forts et des riches semble fort bien peuplé en psychopathes de la pire espèce (ce n'est pas moi qui le dit mais les très sérieuses études du FBI, arrêtées sur ordre du gouvernement américain pour les raisons que l'on sait). Je connaît trop bien le scénariste Thierry Gloris qui ne m'aura pas comme il aura sûrement tous les prescripteurs d'opinions : il pioche trop dans la série TV "Deadwood" d'HBO pour que cela ne se voit pas… Mais c'est loin d'être une mauvaise idée tellement la série TV d'HBO détruisait de A à Z le prétendu rêve américain où pour 1 gagnant qui pète allègrement dans la soie il y a 99 perdants qui n'ont plus que leurs yeux pour pleurer !!!



Dans un monde où il n'y a strictement aucune différence entre État et mafia (quelle surprise), entre délinquance d'en haut et délinquance d'en bas (quelle surprise bis), on suit en parallèle les destins de James Butler Hickok chasseur de primes pourchassant des tueurs et des violeurs protégés par les riches et les puissants, et Martha paumée obligée de se prostituer après avoir été violée. Elle devient la pute de Buck Calahan, beau-gosse maquereau au service du parrain Hick passionné de taxidermie, de manipulations psychologiques et de sévices corporels… Quand son maq prend la tête du cloaque elle se prend pour une reine, mais elle est vite rattrapée par la réalité. Sa planche de salut est alors les recommandation de James Butler Hickok : Dieu a crée l'Homme et la Femme, mais Samuel Colt les a rendu égaux… Aides-toi et le ciel t'aideras ! Martha décide alors de prendre son destin en main : elle deviendra soldat comme elle l'a toujours rêvé, mais avant cela les crevards qui l'ont trompée, exploitée et martyrisée vont bien morfler !!!



Le personnage de Calamity Jane n'a cessé d'écrire et de réécrire sa propre légende au point que nul ne peut se targuer de savoir sur elle la vérité… Mais son passé de prostituée n'a jamais figuré dans aucune de ses nombreuses mémoires et lettres sans cesses réécrites, donc je soupçonne Thierry Gloris d'être passé en mode #meetoo. Et c'est tant mieux car il y a du boulot à faire avec une Marlène Schiappa qui justifie les violences faites au femmes quand elles sont commises par des représentants du gouvernement, Roxana Maracineanu qui couvre les violences faites aux femmes quand elles sont commises par des notables (y compris quand elles ont lieu sous ses yeux ou presque), ou encore Franck Riester qui autorise qu'on finance et qu'on déroule le tapis rouge à des pervers patentés. Ça aussi, c'est la macronie (je n'utilise plus la majuscule car elle le mérite même plus)...
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Wild West, tome 1 : Calamity Jane

Bienvenue dans l'Ouest sauvage où l'espérance d'une vie longue et sereine tient bien plus de l'incantation que de la triste et courte réalité.

Jeanne Calment et son record peuvent dormir (et chanter) tranquille.



Calamity Jane, au rapport !

Calamité la bien nommée tant son potentiel d'attraction à emmerdes semble sans limite, ni réelle concurrence.



De découvrir ici quel fut son misérable parcours tout en croisant, ça et là, sans avoir l'air d'y toucher, une ou deux légendes vivantes.

James Butler Hickok, chasseur de primes émérite, ne me contredira pas.

Ce qui m'arrange au vu de ma faible tolérance au plomb.



Que dire de ce premier opus si ce n'est le sentiment d'un vigoureux aller-retour, joue gauche, joue droite, avec élan, tant le graphisme, saisissant de réalisme, parvient à se mettre au niveau d'un récit déjà fort joliment narré.



Calamity Jane, là où il y a de la Jane, y a énormément de plaisir !
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Le manoir Sheridan, tome 1 : La porte de Géhe..

BD FANTASTIQUE / PORTAL FANTASY.

Avec le Manoir Sheridan nous sommes dans les archétypes du genre fantastique. Mais on n’est pas en Roumanie ou au Royaume-Uni à la fin du XIXe siècle, mais au Québec dans les Années Folles du XXe siècle. Jacques Lamontagne rend hommage à sa patrie, qui reste une belle terre pour le genre fantastique. C’est très classique, trop classique même. Tout ça va trop vite avec un brin de naïveté. Mais ces limitations peuvent aussi être une force, car cela rend la BD véritablement tout public. D’ailleurs le cliffhanger de fin donne envie de lire la suite, même que cela ferait un super film !
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Les Druides, tome 9 : Le temps des corbeaux

J'étais restée frustrée a la fin du tome 8.. pas de réponses. Mais ce tome 9 est toute une révélation...

Il n'y a qu'une chose a faire pour ceux qui suivent cette belle BD c'est de lire ce dernier tome qui donne toute la dimension au scénario... et pour ceux qui ne la suivent pas d'aller y jeter un oeil.

Personnellement je ne peux rien réveler tout ne serait que spoil, juste conseiller de s'immerger dans ce monde des druides et de leurs secrets.



Les graphismes sont soignés et bien en adéquation avec le scénario..une très belle découverte en ce qui me concerne.
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Le manoir Sheridan, tome 1 : La porte de Géhe..

Je dois dire que j'ai été tout de suite séduit par la qualité du dessin qui est véritablement extraordinaire. On est tout de suite plongé dans l'histoire avec ce jeune homme Daniel qui semble fuir et qui est rattrapé par son destin le conduisant dans un étrange manoir dans le Canada des années 20.



Evidemment, le récit va basculer dans le fantastique après plusieurs petits mensonges afin de masquer la réalité des intentions. Cela se termine de façon assez spectaculaire et on a envie de connaître la suite.



J'ai bien aimé le style qui rappelle manifestement l’œuvre d'Edgar Allan Poe. C'est un univers bien étrange qui peut conduire jusqu'en enfer.



Ce titre est une véritable claque visuelle. Le dessin ainsi que la mise en page, et surtout les couleurs font que chaque case est un véritable délice pour les yeux.



Je suis plutôt preneur de ce type de BD surtout si la qualité graphique suit. Découvrez vite ce manoir Sheridan qui contient un mystérieux passage dans un autre monde recelant de secrets inavouables ! A noter qu'il s'agit d'un diptyque. Bref, c'est envoûtant !
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Le manoir Sheridan, tome 2 : Retour aux enf..

BD FANTASTIQUE / PORTAL FANTASY.

Un sympathique récit fantastique en 2 tomes seulement de Jacques Lamontagne, qui utilise bien les codes de la Portal Fantasy, et qui pour ne rien gâcher fait preuve d’originalité dans son classicisme en plaçant les enjeux au Québec durant les Années Folles. A noter que les dessins de Ma Yi se sont désormais quasiment occidentalisés : les graphismes sont donc plutôt une réussite…
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Aspic, détectives de l'étrange, tome 1 : La nai..

Après ses "X-Men" médiévaux, le très sympathique Thierry Gloris nous offre des "Avengers" de la Belle Epoque. Oui, en associant un dandy et une strong independant woman , on se cache pas une seconde de franciser la série culte "Chapeau melon et Bottes de cuir" !

D’un côté on pioche chez Gaston Leroux, Maurice Renard et Conan Doyle, et d’un autre côté on pioche chez dans le fantastique à la Edgar Allan Poe plein de spirites, de fantômes, de freaks et de Grand Guignol… Du coup on est quelque part entre "Maigret" et "Penny Dreadful" : c’est d’une grande coolitude, et pour ne rien gâcher on assiste à un déluge de clins d’œil à la culture populaire et on fait la part belle à l’humour avec quelques bon vieux dialogues à la Audiard ! Bon après, c’est parfois aussi un peu baroque avec le génie du crime Maldoror invoquant Azathoth, les scènes d’action à la Brigades du Tigre ou les personnages de Victor Hugo transformé l’un en Highlander libertin l’autre en spectre voyeur…



Les dessins tantôt colorés tantôt sépias de Jacques Lamontagne sont très agréables, malgré des expressions faciales parfois un peu bizarre (peu de différence entre Flora qui kiffe la conduite à grande vitesse et Nadège Faval qui kiffe la strangulation de sa patronne) et le fait que personnellement je ne soit pas super fan du look de hobbit d’Hugo Beyle… Par contre c’est ici aussi un plaisir que de dénicher les références à telle ou œuvre célèbre de la culture populaire dans telle ou telle mise en scène.





Dans ce tome 1, Auguste Dupin (^^) étant occupé sur l’affaire Lady Wuthering (^^), la naine aux ectoplasmes, c’est à la sémillante Flora Vernet, major de promo à Polytechnique qui se pique de devenir détective, qu’il revient de reprendre l’affaire présentée par Hugo Beyle : retrouver sa montre à gousset familiale dérobée par un mystérieux malandrin…

Mais nous faisons aussi connaissance avec le super vilain du crime parisien Madoror et ses lieutenants, Vautrin, Chéri-Bibi, Ernest Loiseau, Nadège Faval, Eugène de Rastignac et Johnny l’Rosbeef, bien enquiquinés par ce remue ménage (remember "M le Maudit" de Fritz Lang).

Chacun récolte de son côté ses indices avant de remonter séparément la piste d’un immigré russe anti-tsariste expatrié à Paris. Après une chouette scène d’action où l’héroïne montre qu’elle est à la fois la tête et les jambes, entrent alors en scène un mystérieux comploteur, la pierre philosophale et le spectre de l’inspecteur Javert !



Les duos marchent rapidement à merveille entre :

- le maître misogyne voire phallocrate et l’élève féministe voire suffragette

- le paladin Auguste Dupin et son ennemi juré Maldoror prêt à tout et au reste

- Flora Vernet cérébrale mais excentrique et Hugo Beyle Jovial mais humaniste

- le détective homme de réflexion et l’inspecteur Nimber homme d’action (on t’a reconnu Clovis Cornillac ! ^^)
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Les Druides, Tome 1 : Le Mystère des Oghams

L'annonce d'un combat sans merci entre moines et druides procure-t-elle un besoin irrépressible de bouffer frénétiquement de l'ostie sous du gui ? A priori, non. Et pourtant...



Ralalala, les moines sont bien embêtés. En effet, les leurs sont retrouvés un à un décapités et empalés. Ils sont d'autant plus chiffonnés que ce mode opératoire est très clairement frappé du sceau druidique, l'ennemi héréditaire !

Afin de lever cet épais mystère, c'est Gwenc'hlan, druide de toute première bourre dans l'organigramme, et son disciple Taran qui sont alors missionnés par ces frères rivaux afin d'élucider cette mystérieuse affaire au sein d'une communauté leur voulant tout sauf du bien.



La trame n'est pas sans rappeler Le Nom de la Rose. Ça tombe bien, Gwen possède les traits gémellaires du Connery de la grande époque.

Un premier tome réellement prenant qui aura joué parfaitement son rôle, lancer une série en cours comptant déjà 7 albums à ce jour.

Sur fonds de légendes Bretonnes, Jacques Lamontagne - ça vous gagne – a oeuvré magistralement au niveau du dessin et de l'encrage. Un travail soigné et précis rehaussé par des couleurs vraiment accrocheuses, cet album est un pur régal pour les yeux. Ajoutez-y un scénario abouti sur fond d'antagonisme religieux larvé, y a plus qu'à déguster, la messe semble loin d'être dite !



Les Druides, recommandé par Panoramix !
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Aspic, détectives de l'étrange, tome 1 : La nai..

Du classique-mais-efficace, de l’enquête rondement menée, du bon duo bien contrasté : la jeune et fougueuse Flora Vernet déterminée à devenir détective privée fait un stage chez le renommé Auguste Dupin, aussi fin limier et brillant enquêteur que vieux mufle grognon – de quoi redonner de l’espoir à son sénateur de père : cette agaçante cohabitation aurait quand même bien de quoi dégoûter sa fille d’un projet professionnel aussi indécent.

Une bonne vieille recette riche en ingrédients qui ont fait leur preuve : le Paris de la Belle Epoque, la femme brillante et énergique en butte au sexisme et à la misogynie, les réunions secrètes de la coterie des camelots du crime, et puis une bonne dose de fantastique, une célèbre médium assassinée, et l’apparition de l’esprit très malfaisant de Javert, «spectre de la rancœur et de la mauvaise foi », etc… Bref, on a l’impression que les auteurs (Thierry Gloris et Jacques Lamontagne) s’amusent bien, ça ne se prend pas trop au sérieux, c’est bien fichu, et ma foi, ça se laisse bien lire !

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Wild West, tome 1 : Calamity Jane

Dans ce premier tome de Wild West on rencontre pour la première fois Miss Canary, future Calamity Jane. On comprend très vite que dans ce monde dominé par les hommes être une femme seule est quasiment suicidaire. Alors pour ce qui est de l’honneur je n’en parle même pas. Pourtant un caractère bien trempé et une rencontre avec le célèbre Will Bill va tout changer. Il suffit parfois de quelques mots et d’un flingue pour révéler la vraie nature des gens. « La force n’est rien, la volonté est tout ». Et Le moins qu’on puisse dire c’est que de la volonté elle en a à revendre.



Ainsi Martha Canari va faire ses premiers pas vers celle qui deviendra un mythe de l’ouest sauvage, laissant derrière elle une vie ne pouvant lui apporter que larmes et souffrances. En parallèle on découvre James Butler Hickok alias Will Bill. Héros de la guerre de sécession, il se comporte désormais comme un simple chasseur de prime, pourtant il semble y avoir plus que cela en jeu.



Les dessins sont très détaillés et précis, dans une palette de couleurs sombres qui joue beaucoup sur les ombres. Les visages sont durs à l’image des personnages qui sont loin d’être des enfants de chœur.



Un premier tome prometteur
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Shelton et Felter, tome 1 : La mort noire

A Boston, en 1924, Shelton, ex-boxeur et journaliste débutant, fait la connaissance de Felter un petit libraire doté d'un esprit de déduction aiguisé.

Shelton propose à Felter de s'associer pour enquêter ; une première affaire criminelle se présente bientôt…



Pour qui connait les classiques des oeuvres de détection, les influences de l'auteur sont évidentes : on pense bien sûr à Holmes et Watson, à Rouletabille, ou encore à Hercule Poirot.



Influences fort bien assimilées et restituées !



La lecture de ce premier opus, est un vrai bonheur, le scénario, les personnages, les décors, tout concourt à faire de "La mort Noire", une BD très sympathique et, hautement recommandable !

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Wild West, tome 1 : Calamity Jane

L’histoire commence dans l’état de Utah aux USA, dans la seconde partie du XIXe siècle, par le massacre d’une famille en route vers un nouveau destin…



Elle se poursuit au Kansas, neuf mois plus tard par la mort d’un homme qui effectuait un besoin que mère nature lui impose. L’homme est d’humeur chantante et bien qu’assis sur le trône de majesté, il s’accompagne au banjo. Survient un dénommé James Butler Hickok qui souhaite lui parler. Il recherche un dénommé Graton Albow. L’homme à la digestion paresseuse le prie d’attendre qu’il ait fini sa commission, mais prenant par surprise Hickok, il lui tire dessus au fusil, transperçant… Le chapeau de ce dernier qui, n’ayant qu’un sens de l’humour peu développé, lui envoie deux balles bien ajustées qui percent la chemise du constipé, mettant ainsi un terme définitif à ses problèmes intestinaux. En faisant le ménage dans la bicoque du défunt, Hickok tombe sur un télégramme d’un certain Snake qui affirme qu’il y a du pognon facile à se faire à Omaha.



Sans transition, nous nous retrouvons dans une petite ville où l’endroit le plus animé est le saloon, hôtel, hôtel de passe, du coin. Martha Cannary, une très jeune demoiselle y fait le ménage. Dans le saloon, elle est apostrophée par un client qui souhaite lui verser deux dollars en échange de.. Mais la petite tient à sa vertu, sa seule fortune, et refuse. Bien entendu, l’individu n’accepte pas ce refus et décide de la retenir par le bras. Mauvaise pioche : un beau blond lui présente le canon de son revolver contre la tempe qui abrite les neurones dérangés du bonhomme. Celui-ci pense prendre le blondinet par surprise en utilisant son couteau…





Critique :



Je suis extrêmement impressionné par la qualité graphique de bien des BD qui paraissent depuis quelques temps déjà. Wild West, tome 1, dessiné et mis en couleurs par Jacques Lamontagne est un pur chef-d’œuvre. Les dessins des personnages sont incroyablement expressifs et les décors sont d’une minutie digne des tableaux des grands maîtres de la Renaissance. La mise en couleurs varie considérablement d’une scène à l’autre, mais toujours avec des tonalités qui s’accordent parfaitement à l’ambiance du moment. Pratiquement chaque case est un tableau. (Sans parler de la couverture, un portrait d’une intensité incroyable.) Par ses dessins, où le moindre détail est peaufiné, le Québécois participe largement à crédibiliser le scénario du Français Thierry Gloris.



Ah, le scénario, parlons-en ! Je n’ai rien compris aux deux premières planches et demie (le massacre de la petite famille de pionniers dans l’Utah). Je n’ai pas saisi le lien avec la suite du récit et je n’ai pu que formuler des hypothèses. Par contre, le reste de l’histoire se tient bien et nous fait découvrir les très pénibles conditions de vie des hommes et des femmes à cette époque dans l’ouest des Etats-Unis d’Amérique où bien peu deviennent riches et où beaucoup meurent de mort violente. Les femmes, très peu nombreuses dans cet ouest sauvage, souffrent énormément et sont souvent condamnées à la prostitution par des individus riches, puissants (pléonasme), arnaqueurs et violents, usant de tous les moyens pour arriver à leurs fins.



C’est aussi la période où le chemin de fer commence à traverser le continent amenant bien des richesses et des convoitises.



C’est dans ce contexte que celle qui n’est encore qu’une jeune fille timide du nom de Martha Cannary va être abusée, mais saura se venger de ceux qui ont usé d’elle grâce au « chasseur de primes » Wild Bill Hickok qui lui apprendra comment se servir d’un pistolet.



Alors, attention, ladies and gentlemen, ne cherchez pas de vérité historique dans ce scénario ! Thierry Gloris prend énormément de libertés avec ce que nous savons de Calamity Jane (vous aurez compris que Martha Cannary va devenir la célébrissime Calamity Jane) et de Wild Bill Hickok. C’est l’histoire revisitée et romancée de ces deux personnages, pour, il faut bien le dire, notre plus grand plaisir. Remarquez que la brave Calamity elle-même se créa sa propre légende et qu’il est très difficile de démêler le vrai du faux.



Je vous souhaite de ressentir autant de plaisir à savourer cette BD que j’en ai éprouvé. Vivement la suite.

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Shelton et Felter, tome 1 : La mort noire

BD qui vient de sortir et qui a tout de suite attirée mon attention. Rendez-vous compte ! Une histoire à la Sherlock Holmes, je ne pouvais pas laissez passer.



Un baroudeur, ne pouvant plus boxer, ni travailler en tant que débardeur se convertit en reporter freelance. Malheureusement, il a bien du mal à s’en sortir.



Jusqu’au moment où il rencontre un petit bonhomme, Felter, libraire de son état, et qui a pour compagnons, des chats.



Ils vont s’allier et à eux deux, mener une enquête sur la mort de trois personnes, en lien avec le drame de la mélasse qui s’est produit en 1919 à Boston.



Un bon moment de lecture. Les planches sont remarquables de précision et bien détaillées et les dessins en parfaite harmonie avec l’histoire.

J’attends le suivant avec impatience… Comme à chaque fois avec les BD.



N’hésitez plus, foncez vous perdre dans cette enquête ! Une belle découverte en cette rentrée littéraire.

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Shelton et Felter, tome 4 : L'héritage de Roc..

Dans ce quatrième album, les détectives Shelton et Felter doivent innocenter une amie cambrioleuse impliquée dans le meurtre d'un riche homme d'affaire...



"L'héritage de Rockfellow" est un BD policière teintée d'humour dont l'action se situe dans le Boston des années trente.



Scénario et graphisme sont très classiques dans le genre BD franco-Belge.



Une lecture légère, mais de qualité qui vous fera passer un bon moment en compagnie d'un duo sympathique.
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Shelton et Felter, tome 1 : La mort noire

Je suis ravie que les éditions Kennes aient mis en accès libre plusieurs bandes dessinées sur net galley. Dernière lecture en date : Shelton et Felter, tome 1 : La mort noire de Jacques Lamontagne.

Direction Boston, États-Unis, en 1924.

Isaac Shelton est un ex-boxeur, jeune journaliste qui traque le fait divers à la recherche du scoop qui pourrait booster sa carrière.

Thomas Felter est quant à lui un libraire d'un certain âge. Il vit seul avec ses chats, est un grand amateur de littérature policière et il a un esprit analytique hors du commun.

Quand Shelton rencontre Felter, le premier convainc le second de l'aider à résoudre les grands mystères de la ville, ce qui lui permettra de pondre l'article qui fera de lui un journaliste reconnu....

La mort noire, que j'ai dévoré, est donc le premier tome de la série Shelton et Felter. J'ai apprécié de me retrouver dans les années 1920, à Boston. Il y a du fantastique, une enquête, de l'humour. C'est très bien ficelé.

Les personnages de Shelton et Felter m'ont beaucoup plu. C'est une bonne idée de faire collaborer un journaliste qui vient de se reconvertir et un libraire, fan de littérature policière. Son esprit d'analyse est brillant et j'ai beaucoup apprécié cet homme, ses analyses.

C'est très judicieux de les avoir réunis et j'ai trouvé cet ouvrage vraiment très intéressant. D'ailleurs, j'ai pris plaisir à lire cette bande dessinée d'une traite.

Les illustrations sont très jolies, j'ai aimé le trait de Jacques Lamontagne, mais aussi ses textes, très pertinents.

Une fois encore, je suis très contente de la découverte, je pense d'ailleurs lire la suite si j'en ai l'occasion.

Encore une bonne surprise donc, qui mérite bien cinq étoiles :)
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Shelton et Felter, tome 2 : Le spectre de l..

Pour des obligations familiales, Felter doit s'embarquer à bord du paquebot l'Adriatic pour rejoindre l'Angleterre, Shelton se propose de l'accompagner.



Dans cette deuxième enquête, Jacques Lamontagne joue à fond le jeu des références et des clins d'oeil.



Ainsi par exemple, un des chats de Felter se nomme Lecoq, comme le personnage de Gaboriau l'un des pères du roman policier.



Sur le bateau, ou règne une ambiance à la Agatha Christie, le lecteur un peu attentif peut reconnaitre, Lon Chaney et Audrey Hepburn sous les traits de deux protagonistes, et tiens ! N'est-ce pas Tintin qui s'accoude au bastingage de l'Adriatic au moment du départ ?



Ce jeu des références, que l'on remarque chez beaucoup d'auteurs de BD, n'est certes pas récent ; souvenez-vous des caricatures de personnages connus dans les albums d'Astérix.



Mais bien mené comme c'est le cas ici, il fait du lecteur un complice, ce qui ajoute au plaisir de la lecture.

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Shelton et Felter, tome 1 : La mort noire

Très belle découverte de Shelton et Felder dans cette bande dessinée , La mort noire , premier tome des aventures de notre duo improbables de détectives.

J’ai beaucoup aimé qu’il s’agisse d’une histoire complète .

La mort noire , je ne vais pas dévoiler ce que c’est pour garder le suspense .

J’ai vérifié sur internet ( j’adore le faire ) et incroyable cette histoire a réellement eu lieu , ça donne envie d’en savoir plus n’est ce pas .

On est à Boston en 1924 , l’alcool est prohibé , la contrebande fait rage , l’époque est très bien évoquée .

Deux personnes aux antipodes l’une de l’autre vont se rencontrer et unir leurs forces pour enquêter sur un meurtre bien mystérieux.

Je vous invite chaleureusement à découvrir cette petite merveille .

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Aspic, détectives de l'étrange, tome 2 : L'or d..

Après ses "X-Men" médiévaux, le très sympathique Thierry Gloris nous offre des "Avengers" de la Belle Epoque. Oui, en associant un dandy et une strong independant woman , on se cache pas une seconde de franciser la série culte "Chapeau melon et Bottes de cuir" !

D’un côté on pioche chez Gaston Leroux, Maurice Renard et Conan Doyle, et d’un autre côté on pioche chez dans le fantastique à la Edgar Allan Poe plein de spirites, de fantômes, de freaks et de Grand Guignol… Du coup on est quelque part entre "Maigret" et "Penny Dreadful" : c’est d’une grande coolitude, et pour ne rien gâcher on assiste à un déluge de clins d’œil à la culture populaire et on fait la part belle à l’humour avec quelques bon vieux dialogues à la Audiard ! Bon après, c’est parfois aussi un peu baroque avec le génie du crime Maldoror invoquant Azathoth, les scènes d’action à la Brigades du Tigre ou les personnages de Victor Hugo transformé l’un en Highlander libertin l’autre en spectre voyeur…



Les dessins tantôt colorés tantôt sépias de Jacques Lamontagne sont très agréables, malgré des expressions faciales parfois un peu bizarre (peu de différence entre Flora qui kiffe la conduite à grande vitesse et Nadège Faval qui kiffe la strangulation de sa patronne) et le fait que personnellement je ne soit pas super fan du look de hobbit d’Hugo Beyle… Par contre c’est ici aussi un plaisir que de dénicher les références à telle ou œuvre célèbre de la culture populaire dans telle ou telle mise en scène.





Dans ce tome 2, après que l’hypnose ait révélé la véritable identité, pour ne pas dire la véritable nature, d’Hugo Beyle, les investigations reprennent de plus belle :

- l’inspecteur Nimbert joue de la savate et le détective Dupin est soumis à la tentation d’un pacte faustien avant que les deux compères ne fassent du porte à porte dans toutes les salles de shoot parisiennes dans lesquelles on chevauche le dragon…

- Flora et Hugo investiguent à la bibliothèque du Grand Orient de France puis à l’Asile Sainte-Anne avant d’aller affronter Javert au Moulin Rouge, où Flora connait son quart d’heure de honte en danseuse de french cancan et Hugo son heure de gloire en danseur disco avant l’heure ! Reste que les rôlistes adeptes de "L'Appel de Cthulhu" seront sans doute ici comme des poissons dans l’eau… (d’autant plus que la confrontation psychique entre la pure Flora et l’ignoble Javert qui se joue au cœur de ses propres souvenirs fait intervenir comme deus ex machina une mystérieuse sorcière antillaise lectrice du "Horla" de Guy de Maupassant ^^)

Finalement c’est les seconds couteaux qui acceptent de marchander avec le diable pour remonter la piste d’un diable pire encore… mais comme l’apprenti maître du monde sans doute devenu immortel grâce à la pierre philosophale s’échappe à l’anglaise, c’est tout naturellement que Flora passe la main à son cousin anglaise domicilié au 221B Baker Street à Londres ! ^^



Les duos marchent toujours à merveille entre :

- le maître misogyne voire phallocrate et l’élève féministe voire suffragette

- le paladin Auguste Dupin et son ennemi juré Maldoror prêt à tout et au reste

- Flora Vernet cérébrale mais excentrique et Hugo Beyle Jovial mais humaniste

- le détective homme de réflexion et l’inspecteur Nimber homme d’action (on t’a reconnu Clovis Cornillac ! ^^)
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Wild West, tome 1 : Calamity Jane

Ça canarde sec dans les ruelles puisqu’après Soleil, c’est au tour de Dupuis de sortir une série western réaliste qui aux antipodes de ce bon vieux Lucky Luke.



Mettez de côté la vision de Calamity Jane que Morris nous a donné car ici, nous sommes dans le réalisme et donc dans la violence, le sexe, la prostitution, le sang, les tripes, les magouilles et j’en passe.



Réaliste ne veut pas dire que ceci est la biographie officielle de Martha Cannary, future Calamity Jane !



L’auteur prend des libertés avec ce que fut la vie de Martha Cannary mais il le fait avec brio, alors, pourquoi pas puisque ce n’est pas une biographie ? Nous n’étions pas présents, de toute façon.



Ce western au dessins plus vrais que nature nous offre des personnages détaillés physiquement ainsi que des décors soit magnifiques (Nature), soit glauques (rues des villes). Mais le tout est somptueux et les couleurs ont été choisies avec soin car elles correspondent bien à l’ambiance.



Le prologue, qui commence de manière bucolique, est déstabilisant car sur le moment, je n’ai pas très bien compris où il allait s’inscrire dans l’histoire, puis, j’ai étudié les cases et j’ai supposé que la gamine avec ses couettes était Martha Cannary allant vers l’Ouest avec ses parents avant que le voyage ne tourne au drame.



Après ces deux pages d’intro qui ne sont pas restées idylliques longtemps, nous entrons de plain-pied dans une bédé à la violence omniprésente, tenant plus de la série Deadwood que de La Petite Maison Dans La Prairie. Au cas où certains n’auraient toujours pas compris…



Cette superbe bédé ne met pas qu’en scène notre future Calamity Jane qui apprend violemment que dans la vie, il y a les prédateurs et les prédatés, mais elle nous fait aussi croiser la route de James Butler Hickok chasseur de primes, dit Wild Bill, qui lui expliquera que Dieu a créé un instrument qui donne l’égalité parfaite entre les hommes et les femmes… Sans doute par l’entremise de Samuel Colt…



Ne cherchez pas la bonté humaine dans ces pages, à cette époque et en ces endroits, elle n’existe pas ou alors, elle n’est jamais désintéressée. Les hommes veulent du sexe et font parler la poudre (ils tirent leurs coups dans tous les sens du terme) et les femmes sont soit bonniches, soit prostituées.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Shelton et Felter, tome 3 : Billy Bowman a ..

Cette série BD continue à séduire. Dans les années 20, à Boston, un libraire (Felter) s’associe à un ex-docker (Shelton) pour mener des enquêtes policières.



Le duo du grand costaud et du petit libraire à la logique proche de celle de Sherlock Holmes se voit confier une enquête inattendue : un jeune joueur de base-ball des Red Sox de Boston vient de disparaître alors que ses résultats sportifs l’avaient fait remarquer de tous. Son club s’inquiète. Les traces laissées sur le lieu de la disparition, un bar assez fréquenté, laissent penser à un enlèvement. S’agit-il d’un coup de la mafia locale, décidée à truquer des matchs, d’un autre joueur déçu d’avoir perdu sa place, ou d’un maître-chanteur profitant des récents succès du jeune joueur ?



Cette série est vraiment agréable. Elle pourrait laisser croire à une BD pour ados, mais en fait Lamontagne utilise intelligemment la période et le contexte. Les lecteurs de cette BD en apprendront un peu plus sur le sport américain de l’époque et suivront Felter partir sur des mauvaises pistes, qui l’amèneront même à rencontrer un soir d’orage des chiens méchants, vraiment méchants… De la bonne BD avec un peu de fond, que demander de plus ?
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