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Critiques de Jacques Martel (II) (52)
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La Voie Verne

Les éditions Mnémos misent souvent des romans de fantasy ou de science-fiction qui font la part belle à l’imaginaire collectif français et misent sur la construction d’univers étoffés et référencés ; La Voie Verne, de Jacques Martel, ne fait pas exception.



À la recherche du Verne perdu

John Erns, arpenteur expérimenté, débarque dans le Cervent (région qui semble adossée aux Alpes françaises) où il cherche du travail. Il réussit à se faire embaucher comme majordome dans la plus grande demeure du coin, propriétaire de la châtelaine Dumont-Lieber, héritière d’un conglomérat d’architecture. Il commence à prendre part à la vie de la communauté, non seulement du domaine mais également du village alentour. Toutefois, il semble qu’il ne soit pas là par hasard, puisqu’il s’intéresse de près à la collection de livres de son hôte. En effet, nous sommes ici dans un monde où le papier a fini par tomber en désuétude, par être extrêmement contrôlé et sa simple possession est particulièrement règlementé. Or, les Dumont-Lieber possède une vaste collection de romans de Jules Verne dont le narrateur est passionné, tout comme la petit-fils de la châtelaine, Gabriel, qui s’immerge régulièrement dans le monde de Jules Verne grâce à un « cyclope », un gadget numérique qui permet de construire un monde virtuel.



Méta, méta, méta !

Clairement, cette Voie Verne est une construction de récits enchâssés où la mise en abîme est régulière. Ainsi, c’est un livre qui parle sans cesse de l’intérêt d’écrire et de lire des livres, c’est une construction d’univers qui raconte la construction et l’usage répété d’univers fantastiques centrés autour de Jules Verne, enfin c’est une littérature de l’imaginaire qui retrouve la base même de ce genre : se forger un imaginaire fourni nuit gravement à l’inaction et à l’ignorance. Dans ce fourmillement, l’auteur croise un nombre certain de références culturelles. Comme nous sommes dans un futur pas si lointain désormais, l’auteur peut s’amuser, puisque son récit se fonde dessus, à multiplier les clins d’œil à différents univers de fiction, et notamment à celui qui semble au centre de tous les autres, celui de Jules Verne. Le choix des récits enchâssés les uns dans les autres mène immanquablement à plusieurs surprises tout au long du roman, d’autant que l’auteur reprend volontairement quelques aspects du genre feuilletonnesque, repoussant exprès certaines révélations pour faire patienter (ou rager) le lecteur.



L’essence de la SF

En s’appuyant sur des procédés avant tout scientifiques, la narration de la Voie Verne plonge au cœur même de ce qui fait la science-fiction. Ainsi, l’enjeu est de découvrir en quoi nos technologies peuvent nous amener à voir plus beau, plus haut, plus loin. Au fur et à mesure du roman, le positivisme de la science s’affiche, comme dans tout bon roman de Jules Verne évidemment. Cependant, cela peut aussi avoir des mauvais côtés et là, malheureusement, l’auteur fait l’impasse sur les conséquences sociales. Il gomme l’inégalité induite par l’accès aux dites technologies, cela se voit surtout dans les sous-entendus sur les scènes avec les agents de Lamprin et celles avec la milliardaire Urgïne Eristoff-Fenshi, montrée uniquement comme une bienfaitrice de l’humanité. Bref, ce qui tient la narration est tout à fait utopique et attrayant, mais les à-côtés oubliés peuvent être un peu rageants.



La Voie Verne est donc un roman tout à fait passionnant : même si la fin peut laisser un goût amer, le voyage est captivant.



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La Voie Verne

Jules Verne dans le métavers ? Vous n'y croyez pas ? Le XIX ème dans le XXI ème ? N'importe quoi. Et bien Jacques Martel l'a fait. Et de façon géniale.

On entre dans cette curieuse histoire sans savoir qui est qui et qui fait quoi ?

Un curieux majordome, grand connaisseur de Verne - et pour cause - , une chatelaine comme autrefois, un enfant autiste et geek très doué, et d'autres personnages tous aussi bien croqués les uns que les autres.

Au début, ambiance so british au château.

Puis ça se corse, on commence à comprendre, mais juste un peu, et les infos sont distillées au compte goutte.

Puis moment de flottement, puis accélération quand tout est découvert, et que le projet de cet homme, faux majordome bien sûr, prend corps.

Ah j'oubliais : nous sommes dans un monde où les livres sont bannis, et les possesseurs de livres papiers sont punis.

Il y a tout ce qu'on aime dans ce bouquin qu'on peut qualifier de SF, et Jacques Martel arrive à mélanger les genres classiques et modernes de très belle façon.

La course aux voyages extraordinaires, aux aventures, de la Terre à la Lune,

puis ici à la fin vers les planètes et exoplanètes. l'appel du grand large : le monde de Jules Verne à notre époque et la suivante.

On ne peut en dire plus.

Un roman à découvrir, en dehors des sentiers battus, qui sort vraiment de l'ordinaire.

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La Voie Verne

Édité pour la première fois chez Mnémos en 2008, Jacques Martel a signé depuis plusieurs romans, dont le dernier en date a connu un retentissement non négligeable dans la presse (chose plutôt rare dès lors qu’il s’agit de SF ou de fantasy). Difficile en effet de rester insensible au travail de l’auteur qui signe avec « La voie Verne » un texte ambitieux qu’on peine à faire rentrer dans une quelconque case tant il brasse d’influences et de thématiques. Le roman met en scène un quadragénaire, un certain John Erns, qui décide de postuler en tant que major-d’homme auprès d’une riche veuve ayant élu domicile dans un magnifique château dans les Alpes. Cet homme sera notre narrateur durant toute la durée du récit, et on comprend très vite qu’il n’a pas choisi cette offre d’emploi au hasard. Car s’il semble dans un premier temps s’adapter à sa nouvelle condition et se lier d’amitié avec les différents membres de la maisonnée, notre ami cherche manifestement quelque chose de bien précis. Son but ? Ressusciter l’œuvre de Jules Verne, victime de la combinaison fortuite et malheureuse de deux facteurs : la dématérialisation systématique de toutes les œuvres papiers, et l’apparition d’un virus informatique qui a rongé une partie des données du « Halo » (le successeur du web). Le roman est construit à la manière d’un feuilleton, reprenant en cela la forme privilégiée par les auteurs populaires du XIXe. Cela peut d’ailleurs s’avérer très frustrant tant les révélations qu’on attend avec impatience ne cessent d’être repoussées chapitre après chapitre par le narrateur (qui ne manque d’ailleurs pas de s’amuser de cette mauvaise manie et de notre désarroi). Cette construction a en tout cas le mérite de maintenir le lecteur en haleine pendant la première moitié du roman, la seconde évoluant pour sa part selon un rythme différent. Difficile de parler de l’intrigue sans gâcher la surprise, aussi me contenterais-je de vous dire que celle-ci se révèle passionnante de bout en bout et d’une grande richesse tant elle multiplie des références à la fois très actuelles et plus anciennes. L’hommage à Jules Verne est évident (le titre lui-même en témoigne) et ne manquera pas de ravir les amateurs de l’auteur de « Vingt-mille lieues sous les mers » et du « Tour du monde en 80 jours », qu’ils soient experts ou néophytes en la matière.



Ce qui frappe avant tout dans le roman de Jacques Martel, c’est son décor qui emprunte par bien des aspects au courant cyberpunk, tout en se démarquant par un ton résolument optimiste qui témoigne, là encore, de l’empreinte manifeste de Jules Verne. Si le futur plus ou moins proche mit en scène ici intrigue autant le lecteur, c’est avant tout en raison de sa plausibilité : il est fait mention de mesures prises pour limiter les impacts du changement climatique, l’évolution de la société a conduis à une nouvelle organisation du travail (on a compris qu’il n’y aurait désormais plus jamais autant de travail que de travailleurs, si bien que de nouvelles politiques ont été mises en place), sans parler des évolutions technologiques et numériques incroyables qu’a connu le monde en l’espace de quelques années seulement. Très peu de ces éléments sont évoqués en détail, le personnage se contentant le plus souvent de les mentionner de manière anecdotique, mais cela suffit pour que l’imagination du lecteur s’enflamme. On apprend par exemple au détour d’une conversation qu’il existe des nuages de pluie grise (comprenez chargés de métaux lourds), que la quasi totalité des livres ont été confisqués afin de récupérer le précieux papier, ou encore que certains des travers de nos sociétés actuelles se sont renforcés au lieu de disparaître (aggravation de la surveillance de masse, boum du tourisme qui a aboutis à la transformation de certains endroits en véritables villes-musées, destinées seulement aux visiteurs et peuplées d’habitants/acteurs). En dépit de ces aspects qui, il faut l’admettre, suscitent davantage l’angoisse que l’enthousiasme, le roman de Jacques Martel exerce néanmoins un pouvoir de séduction important. Il faut dire que, si les éléments cités sont inquiétants, d’autres sont beaucoup plus réjouissants et ouvrent de belles perspectives. C’est le cas notamment de tout ce qui touche à l’exploration spatiale (les hommes sont parvenues à implanter des colonies sur la Lune, Mars, aussi que quelques autres endroits de la galaxie), mais aussi, dans une certaine mesure, du Halo, cet espace virtuel dans lequel s’expriment les instincts les moins reluisants de l’humanité, mais qui permet également à des individus dotés d’une imagination débordante d’expérimenter une infinité de choses.



Cet élan d’optimisme dans lequel baigne le roman, il tient évidemment en grande partie à l’influence de Jules Verne à qui Jacques Martel rend ici un très bel hommage. Les références aux œuvres et aux personnages emblématiques de l’œuvre du maître abondent, de l’île mystérieuse au Nautilius, en passant par le capitaine Némo, Robur le Conquérant ou encore Michel Strogoff. Loin de se limiter à accumuler les clins d’œil, l’auteur a surtout le cran de tenter de prolonger l’œuvre de Jules Verne. Sacré pari ! Cela passe, d’abord, par une réappropriation des thématiques chères à l’auteur populaire : le goût de l’aventure et de l’exploration (spatiale, notamment) ; un émerveillement presque enfantin pour ce que les progrès scientifiques et technologiques pourraient rendre possible ; et surtout une curiosité sans bornes pour ce que nous réserve le futur et ses découvertes. Autant d’éléments qui constituent la marque de fabrique des romans de Jules Verne, et que l’auteur d’aujourd’hui réutilise pour rendre vie à l’univers et à la philosophie de celui d’hier. D’un futur peu attrayant dans lequel le format papier et la lecture sont en passe de devenir des modes de communication obsolètes, Jacques Martel ouvre ainsi des perspectives incroyables. Paradoxalement, en dépit de cette quasi absence matérielle de livres dans le roman, ces derniers sont omniprésents dans l’histoire, et on sent bien toute l’affection et l’émotion que suscite pour l’auteur l’écriture en général, et la forme romanesque en particulier (autant d’éléments auxquels ne manquera pas d’être sensible tout lecteur un tant soit peu bibliophile). Quantité d’autres thèmes sont évidemment abordés, même si certains sont traités avec un peu moins de subtilité (l’acceptation de la différence, l’autisme, la force du mythe...). D’autres, en revanche, auraient mérité d’être davantage exploités, notamment tout ce qui concerne les privilèges accordées aux plus riches (possibilité de conserver les collections d’ouvrages papiers privés ; privatisation de certains lieux emblématiques comme la promenade des Anglais…), ainsi que ce qui touche au Halo et à la dépendance qu’il peut faire naître (certains individus choisissent volontairement de s’enfermer dans des univers virtuels ultra sophistiqués afin de se voir offrir des opportunités qui leur sont désormais inaccessibles dans la réalité). Le roman est en fait tellement riche qu’on aurait aimé le voir développé sur bien davantage que trois cent pages, ce qui est un bon indicateur de la qualité de son récit.



Jacques Martel signe avec « La voie Verne » un roman difficile à classer, mélange de cyberpunk et d’hommage à Jules Verne dont l’empreinte est perceptible sur la plupart des aspects du roman. Le futur mis en scène par l’auteur a quelque chose de fascinant, en dépit de ses travers, et c’est cette fascination qui rend l’immersion du lecteur aussi profonde et aussi agréable. La construction du récit est également à saluer, de même que le soin apporté aux personnages, finalement peu nombreux, qui peuplent cette belle histoire. Une excellente découverte que je vous recommande chaudement.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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Loups sombres

Jacques Martel (2ème du nom)| 400 pages | 3.5/5 (deux notes) (+ la mienne)|2020| Editions Leha

Diane est l'élue des Loups Sombres... Elle vit à l'époque de la Ruée vers l'Or "Le Far West", comme on dit. Cowboys, Amérindiens et individus bizarres en tout genre, chamanes, cannibales. Diane n'était pourtant qu'un simple saltimbanque paraissant destinée à pas grand chose... Elle va chercher à comprendre, vivre, exister, aimer... Des longueurs, des incompréhensions. Les loups sont un plus (qui n'aime pas les loups?!). Diane doit planter son "tuteur" pour entrer au sein de la meute. Celui-ci lui dispense ses ultimes conseils. Alors oui, Diane va s'intégrer aux loups (Vous auriez cru quoi? Qu'elle fasse demi tour et que Jacques ait écrit toutes ces péripéties pour rien??...) c'était une belle aventures mais pour être honnête c'était aussi longuet, assez ordinaire et style moyen... Néanmoins, ça a "fait le Taff" ; -).

Voilà pour ma première fiche de Lecture de 2023 !! ; -).
Lien : https://vella.blog/
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Bloody Marie

Résumé : J’ai passé un agréable moment avec ce livre qui nous propose de mélanger piraterie et space-opera. L’intrigue ne manque pas de se révéler haletante, sans temps mort et rempli d’action et d’aventures ce qui fait qu’on a un peu de mal mal à lâcher ce livre explosif. L’univers que construit l’auteur est dense, bien construit, mais surtout se révèle cohérent et logique, le tout porté par des explications efficaces. Je reste mitigé concernant les personnages, les héros se révèlent un minimum travaillé, même si j’ai parfois eu du mal à comprendre Bloody Marie, par contre ils se révèlent un peu trop figés par moments et manquer légèrement d’émotions. Concernant les personnages secondaires leurs présentations fait qu’on devine trop rapidement qui va mourir des autres. Je reproche par contre au récit d’être parfois un peu trop bavard ce qui crée quelques longueurs, ainsi que sa tentative de complexifier son intrigue par une sous-intrigue sur « Les Autres » qui ne m’a que moyennement accroché. La plume de l’auteur colle parfaitement au récit se révélant simple, efficace, entrainante et énergique, happant le lecteur assez facilement. Au final un agréable divertissement qui devrait plaire à ceux qui sont à la recherche de batailles, de vaisseaux spatiaux et de pirates. En tout cas je lirai sans soucis d’autres écrits de l’auteur.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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La Voie Verne

Pour aller du merveilleux scientifique à la science-fiction, empruntez la voie Verne.



Certains auteurs réussissent à vous poser une ambiance en quelques lignes. C'est le cas ici ou une simple discussion badine dans un troquet vous pose les protagonistes, les lieux et l'ambiance générale. On s'y sent immédiatement bien, comme dans une vieille paire de pantoufles.

Nous sommes dans un futur assez proche du notre mais où les effets du dérèglement climatique sont prégnants et ont eu un effet immédiat : protection des arbres avec pour corollaire l'interdiction d'usage du papier et le recyclage obligatoire des livres. Pendant ce temps, un virus a rongé les mémoires informatiques. Résultat, la mémoire de l'imaginaire humain disparaît.



Un univers extrêmement riche et crédible, hymne à l'imaginaire comme vecteur de progrès et de découverte, doublé d'un bel hommage à Verne. Un livre univers, ou plutôt univerne. Peu à peu, cette société futur nous est dessinée, avec ses inégalités, sa technologie omniprésente, ses médias des grands groupes. Cependant, pas de c'était mieux avant, l'auteur arrive à montrer que l'avenir doit jouer dans l'osmose entre le passé et le présent pour aller de l'avant.

N'étant pas un adepte de Jules Verne, je n'ai pas goûté à l'ensemble des références et des clins d'oeil mais cela ne m'a pas empêché de prendre grand plaisir à lire ce roman dont la connaissance du précurseur de la SF n'est pas nécessaire.



J'ai adoré, malgré quelques longueurs digressives,, je pourrais vous en dire des tonnes, mais quoi de mieux que de vous donner ces deux citations tirées du roman :



Moderne, mais avec cet esprit optimiste et positif que l’on trouve chez Jules Verne.



Pour moi, il ne s’agit pas d’une interprétation ou d’une adaptation, mais d’une vraie transposition
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La Voie Verne

Bien que ne connaissant pas très bien l'oeuvre de Jules Verne, il reste un auteur absolument fascinant par son esprit visionnaire ! Si bien qu'en voyant un roman qui s'inspirait de son travail, je me suis dit pourquoi pas.



Je l'avais pris dans mes valises, mais je ne l'ai pas ouvert pendant mes vacances. Je viens finalement de le terminer après 2 semaines de lecture qui ont parfois été poussives...



J'ai tout d'abord eu du mal à entrer dans l'univers, le vocabulaire un peu étrange. Et pourquoi appelle t-il les deux dames de compagnie les deux "anges" ? Cela est resté un mystère tout au long de ma lecture.



Après quelques pages, on commence à cerner un peu mieux ce monde hyper connecté à travers le "Halo" dans lequel certaines personnes préfèrent vivre en oubliant la réalité.



Il est difficile d'écrire sur l'histoire en elle même sans risquer de trop en dévoiler. J'ai malheureusement moins apprécié que ce que j'espérais. J'ai vraiment trouvé le roman très long, et le narrateur qui fait des aparté nous promettant de nous expliquer le pourquoi il est arrivé là, mais qui au final part sur toute autre chose, à force cela agace un peu.



Au final, l'histoire a manqué de fluidité, me noyant dans des concepts philosophico/mystico/technique qui ont alourdi ma lecture. Dommage !



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Loups sombres

Merci à babelio et aux éditions Leha pour l'envoi de ce livre qui était accompagné d'un gentil petit mot.

Je suis surprise du style fantastique de ce roman de Jacques Martel que je connaissais pour ce qui concerne le développement personnel. Cela a sans doute gêné ma lecture car j'ai cherché tout le long la signification symbolique, et je n'y ai pas trouvé beaucoup de sens.

J'aurais dû me laisser porter par l'histoire mais il faut dire que le fantastique n'est pas mon genre préféré.

Il s'agit donc de l'histoire de Diane, qui vit dans une famille de saltimbanques partie se réfugier dans le nouveau monde. Son parcours va être long et semé de nombreuses surprises, mais je ne dévoilerai pas l'histoire, il faut la découvrir.

Le style d'écriture de Jacques Martel n'est pas de la grande littérature mais il se lit facilement. Je reprocherais à ce pavé de 395 pages de nombreuses redites, et je me suis beaucoup ennuyée. (J'ai lu en diagonale certains passages). J'avais tout de même envie de connaître la fin de l'intrigue, mais au prix d'un certain effort.

Bref, je n'ai pas beaucoup aimé, malgré le thème qui aborde la place de l'homme et de la femme dans le monde; la différence ou le fait de se sentir différent; comment trouver sa place dans un monde nouveau, et tant d'autres sujets qui m'intéressent habituellement. Mais ce n'est pas le sujet du livre, et je ne comprends pas où l'auteur a voulu nous emmener.

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Sacrifice du guerrier, Tome 1

Ce livre aurait dû être vendu avec un GPS intégré !



Nous commençons par le début qui nous fait penser à une fin de tome. Pas de problème, ma curiosité est attisée.



Ensuite, c'est le bordel avec des alternances de chapitres qui vous font perdre le fil de l'histoire.



Lorsque les chapitres sont alternés, cela ne me gêne pas, le suspense étant maintenant et attisé, mais là, on alterne entre des chapitres qui nous parlent d'une guerre en préparation et un étrange individu, ensuite, c'est le pillage d'un village avec le futur viol des femmes présentes, puis une réunion des guerriers sou l'égide du Khan et nous faisons connaissance avec d'autres personnages qui jouent aux "défis" et font étalage de leur super-puissance, puis on a un chapitre avec la vie d'un gamin (et on fait le lien avec le gamin présent durant le pillage du village, le futur Khan et tout le tralala)...



Ainsi de suite ! Au bout de quelques chapitres, j'avais perdu le Nord, le Sud et mon latin. Bref, j'ai laissé tomber le livre.



Mais, j'y songe... ayant acheté ce livre (et sa suite, c'est con, hein) en occase, il manquait peut-être le kit de bricolage comprenant une paire de ciseau, du papier collant et une note explicative nous invitant à remettre les chapitres dans le bon ordre.



Bon sang, mais c'est bien sûr ! Vite, transformons-nous en Bob le Bricoleur et refaisons ce livre.



Non, j'ai pas aimé du tout !



Livre lu dans le cadre des objectifs "PAL Noire à zéro" et "vingt mille lieues sous mes étagères".

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Bloody Marie

Après avoir colonisé la galaxie l'humanité s'est effondrée, mais maintenant elle se relève et c'est l'Essor, on réouvre les lignes galactiques et c'est le boom économique, une occasion pour les Grandes Familles d'accumuler les profits.

Une occasion aussi pour les pirates de prélever leur dime - mais les mondes se sont ligués pour les éliminer par tous les moyens, amnisties et corsaires la Ligue et la Flotte y mettent le paquet - Bloody Marie voit venir la fin et lance son Long John dans un dernier raid qui pourrait paraitre suicidaire …



Encore un livre obtenu dans le cadre de l'opération AllStars 2022, une occasion de suivre les tribulations d'une bande de pirates, affreux et sanguinaires à souhait, fans de la tradition romantique de la piraterie du XVIIème siècle sur la Terre des origines qu'ils transposent dans l'espace. La sauvagerie de l'héroïne brute de décoffrage est cependant un peu tempérée par un presque chevalier blanc, un personnage qu'on découvrira au fil du livre.



L'auteur n'hésite pas accumuler les massacres inutiles qui passent comme lettres à la poste, les personnages ne sont pas vraiment fouillés, les actions et retournements de situations se suivent avec comme fil rouge les mystérieux "Autres", des aliens qui ont quasi généré une religions, l'auteur ne fait vraiment pas dans la dentelle.



Il est cependant un peu dommage que le style narratif employé, une alternance entre un conteur dans un bouge et un récit à la première personne, ne facilite pas l'implication du lecteur. L'auteur n'hésite pas à ajouter couche sur couche, ne craignant pas les poncifs et les développements de philosophie de comptoir, tout en accumulant les références historiques sur la piraterie maritime et quelques longueurs alourdissent le livre.





La lecture est assez agréable cependant, et ce livre peut fournir un agréable moment de lecture pour peu qu'on ne soit pas trop regardant …





PS : Très occupé ces derniers mois j'avais renoncé à mes commentaires et j'ai accumulé un retard considérable auquel je vais tenter de remédier, mes commentaires ici me servent aussi pour garder en mémoire mes lectures afin de faciliter mes recherches lorsque je prête des livres n'est ce pas …
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La Voie Verne

« La voie Verne » est ma 45ème découverte « Masse Critique » depuis que mes nombreuses années sur Babelio. Il faut dire que j’en ai fait de bonnes découvertes mais j’ai fait, en réalité, 2 immenses découvertes. Ce livre en fait partie. C’est une incroyable pépite offerte par l’imaginaire de Jacques Martel. Il ne s’agit pas seulement d’un excellent livre de Science Fiction, c’est également un livre sociologique, ethnologique, culturel, historique et ésotérique.



Alors rapidement de quoi ça parle ? Dans un futur proche, plus que réaliste (incroyable comme ce monde est détaillé et recherché, que ce soit d’un point de vue économique, politique, écologique et sociologique), un mystérieux majordome débarque chez le jeune Gabriel, autiste fan de Jules Verne. De là va partir un incroyable voyage culturel à travers le temps.



J’ai vraiment pris énormément de plaisir à parcourir ces 300 pages assez denses. J’ai pris mon temps car c’est également un recueil à citations. De beaux mots, de belles phrases, de belles idées. On lit mais on réfléchit, on pense, on s’égare puis on reprend la lecture. Ce n’est pas un livre qu’on achève vite fait, c’est un livre que l’on savoure !



Je ne pense pas qu’il conviendra à tous lecteurs mais il ne s’adresse pas uniquement aux fans de SF. En effet, la SF n’est qu’une petite partie de cette œuvre. Les amoureux de livres, en général, peuvent apprécier s’ils aiment partir dans leur pensée pendant la lecture.



Les personnages sont vraiment intéressants car faisant partir intégrante de la philosophie de l’œuvre. On aime les aimer comme on aime les détester. Je ne peux pas trop en dire mais les fans de Jules Verne seront vraiment comblés ! C’est un bel hommage !



En bref, ce fut une excellente découverte. Merci Babelio et les éditions Mnémos pour ces moments qui resteront gravés dans ma mémoire. Je pense que j’ai une vision de notre futur maintenant. Le bien, le moins bien. Deux idées qui s’opposent, mais peut-être pas tant que ça. Ça va être dur de passer à autre chose maintenant mais voilà, il est refermé maintenant…

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Loups sombres

Le Nouveau Monde, en 1804.

Diane est une jeune femme qui vit avec une troupe de saltimbanques, cheminant de villes en villages. Dans les vastes plaines américaines la troupe rencontrent énormément de personnes, que ce soit les habitants (souvent méfiant) des villes, des Indiens, des Colons, des Coureurs des bois…

Que ce soit au sein de la troupe ou avec les personnes rencontrées au cours de leurs pérégrinations, Diane s’est toujours senti différente. Elle apprécie d’être seule, ne sait pas toujours comment se comporter avec les gens autour d’elle, n’a pas envie de prendre un compagnon ou d’avoir des enfants… Dans le même temps, elle reçoit un mystérieux carnet de la part de son oncle Kaërnec, resté sur le Vieux Continent. Dedans, l’histoire (écrite en grec) sur des centaines d’années de gens appelés les Loups Sombres, dans la trace sanglante accompagne l’humanité depuis la nuit des temps.

Loups sombres entremêle donc deux histoires : le présent de Diane, et le passé des Loups. Deux histoires qui vont – bien évidemment – se rejoindre à un moment !

Je ne connaissais pas du tout Jacques Martel avant de commencer Loups sombres, mais je suis curieuse de découvrir son précédent roman, La voie Verne, paru chez Mnémos en 2019.

Dans cette histoire, Jacques Martel revisite le mythe de l’Ogre, sur fond de western et de grands espaces, tout en visitant en même temps la Révolution française, l’époque des croisades ou la préhistoire. Au milieu de l’histoire sanglante de ces loups, il y a Diane, une jeune fille particulière et intrigante. Je me suis identifiée à elle sur de nombreux points, comme le fait de ne pas toujours me sentir à ma place, ou le fait de ne pas avoir envie de me marier et d’avoir des enfants. Durant toute ses aventures, Diane va évoluer, grandir, apprendre, découvrir un tout nouveau monde sous celui qu’elle connaissait… Elle est forte et volontaire, elle va encaisser de nombreuses choses qui aurait pu briser d’autres personnes. C’est un personnage attachant et intéressant que j’ai apprécié de découvrir.

Loups sombres est un livre que j’ai aussi été contente de découvrir, que ce soit pour ses personnages, sa mythologie et son histoire en général, mais aussi pour pouvoir découvrir la plume de Jacques Martel et de continuer à découvrir le catalogue de la maison d'édition Leha.

Une bonne découverte !
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Loups sombres

Les Masses critiques sur Babelio se suivent et ne se ressemblent pas et c'est d'ailleurs tout le sel des partenariats... Je ne sais pas si j'en ai déjà parlé ici, ami-lecteur, mais je suis plutôt sensible aux couvertures. Parfois une belle illustration m'incite à une découverte que je n'aurais peut-être pas faite sans cela. À l'inverse, il m'arrive de mettre de côté une lecture parce que je suis visuellement refroidie. Pour l'ouvrage qui nous occupe aujourd'hui, je dois avouer que malgré la qualité du dessin, je n'ai pas été sensible à son style. Je ne sais pas pourquoi mais l'illustration de monsieur Ségur m'a laissée penser que le récit ne serait pas pour moi. Pourtant le résumé est assez alléchant...

Alors qu'en est-il au terme des quelques 396 pages du roman de monsieur Martel ? Et bien c'est plus qu'une agréable surpris. Bien plus ! Si tu es un habitué de ces lieux, ami-lecteur, tu sais que je ne suis pas une lectrice des plus faciles... Si je mets relativement souvent la moyenne, il n'est pas fréquent que les notes crèvent le plafond de mon exigence. Or Loups sombres est un vrai coup de cœur ! Une découverte pour laquelle je dois remercier la maison d'édition et le site Babelio puisque, sans eux, je n'aurais certainement jamais ouvert ce roman...



Certes, l'écriture ne révolutionne en rien la littérature mais elle est la fois précise et plaisante. Surtout, la plume de l'auteur reste toujours au service de son récit, ce qui compte c'est l'histoire de Diane, c'est sa trajectoire au fil des chapitres. Ici, nous sommes dans un récit fantastique, au sens le plus pur du terme, c'est à dire un récit dans lequel le surnaturel surgit au sein d'un monde rationnel. Là où monsieur Martel se détache, c'est dans la dimension psychologique de l'héroïne. Ce qu'elle est a des répercussion sur sa vision et son rapport au monde. Non seulement on s'attache à Diane mais on accepte son évolution sans difficulté tant elle est subtilement décrite. Du reste, ce roman est un roman sur les femmes, leur place, leurs choix, leurs capacités d'émancipation... Tout en nous livrant un conte prenant et surprenant, l'auteur a l'intelligence d'aller plus loin et, en abordant la question de la monstruosité ou celle de la prédiction, c'est bien l'humanité qu'il interroge et qu'il met en scène.



Un très joli roman, qui m'a tenue en haleine, qui m'a émue, qui m'a accompagnée... Si seulement toutes mes lectures pouvaient être de cet acabit !


Lien : http://altervorace.canalblog..
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Sacrifice du guerrier, Tome 1

Jarl, fils du Khan des Khans, éloigné par sa mère, d'une prophétie sanglante, a vécu sa jeunesse dans les citées impériales de de l'Amer d'où elle est en même issue. Mais lorsque son père, qui venait d'unifier sous sa bannière tous les clans est emprisonné par l'Empire, il prend conscience de sa destinée. Mais pour stopper la progression des légions de l'Empire sur les terres des clans, il doit leur prouver qu'il est digne de les mener à la victoire en devenant le Dayntsch Amia, le Don du Guerrier. Pour se faire il peut compter sur quelques proches et d'un mystérieux personnage qui veille dans l'ombre sur sa sécurité.

Chronologiquement le récit se situe après La Guerre de l'Hydre déjà chroniqué précédemment, mais dans ce cycle de fantasy, comparable à celui de David Gemmell, il est préférable de commencer par le Sacrifice du Guerrier pour mieux s'imprégner de l'univers et faire la connaissance de personnages récurrents aux deux récits.



Dans un univers médiéval proche des grandes invasions barbares, avec notamment les Huns et la fin de l'Empire Romain, l'auteur parvient très rapidement à nous immerger dans les contrées arides de son monde sombre et sans merci. Le monde dépeint par l'auteur, qui mélange habilement des légendes et des personnages mystiques, s'avère tout à fait crédible. En effet, il apporte beaucoup de soin à nous décrire les us et coutumes, les formes d'expression culturelle, et la foi de ces deux peuples que tout oppose. L'univers n'est pas sans rappeler les mythes grecs avec un panthéon discret mais omniprésent où, par l'intermédiaire des hommes ; les divinités guerrières s'affrontent sur Terre.



Le postulat de départ, à savoir empêcher l' Empire de s'emparer des territoires claniques en unifiant les tribus ne fait pas dans l'originalité et se révèle plutôt basique, mais le synopsis fonctionne très bien. L'auteur met en place, au fil des pages, le contexte géopolitique les personnages, la mythologie, les us et coutumes des deux nations. Plus l'on avance dans le roman, plus les pièces s'imbriquent entre elles et le récit prend de l'ampleur donnant une vision élargie de cette grande épopée. La notion de magie est présente avec les shamans mais même si parfois elle est utilisée ses effets ne sont pas exprimés visuellement. Les combats sont omniprésents dans le récit, d'une précision rare et d'une forte intensité. Le lecteur vibre à l'unisson des personnages comme s'il se trouvait dans la peau d'un des épéistes.





Bien que nous nous trouvons dans une héroïc-fantasy de deuxième génération, les protagonistes qui accompagnent le héros sont des légendes vivantes, hautes en couleurs qui apportent un plus au récit. Que ce soit le héros ou les personnages de second plan, ils ne sont ni stéréotypés, ni ridicules mais complexes, profonds, malgré que parfois certains traits de caractère soient légèrement accentués mais ne sommes nous pas en présence de barbares. Le personnage étrange du Hoplite qui apparaît parfois est dans cette première partie peu exploité, mais par contre son côté mystérieux apporte plus de suspense au récit.



La structure du récit est particulière, l'auteur commence son récit par la fin, alternant à chaque chapitre l'ascension du protagoniste principal en deux temps entre les événements récents et la jeunesse du jeune homme. Le début du roman commence par l'événement le plus récent de l'histoire mais nous livre par la suite les autres événements sans ordre précis. Une manière qui peut paraître étrange au lecteur mais qui colle parfaitement à l'esprit de ces indomptables peuplades de ces guerriers des steppes. Cette manière de procéder éclaire le lecteur sur la façon d'arriver à la situation de fin et l'attitude présente du protagoniste principal. Le style de l'auteur est totalement maîtrisé, recherché, nous plonge de manière à la fois sauvage et mélancolique dans un récit légendaire comme loué par les poètes et les bardes. Avec des références historique habilement disséminés ici et là, l'auteur, passionné d'histoire médiévale, apporte certaine profondeur au récit.



Avec ce diptyque et la Guerre de l'Hydre l'auteur nous entraîne, aux côtés de figures héroïques torturées et dans un univers à la fois historique et mythologique très travaillé , dans une saga qui n'est pas sans rappeler le cycle de Drenaï, notamment par la forme narrative, les comportements humains et la frénésie des batailles. Pour son premier roman, malgré l'omniprésence de flash-backs, l'auteur nous démontre, comme dans son deuxième roman, une grande maîtrise de l'épopée.
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Bloody Marie

Des pirates en veux-tu en voila !

L'humanité c'est étendue au confins du monde pendant une période appelée l'Expansion, pour ensuite s’effondrer et perdre une bonne partie de sa technologie, les trajets devenant infini entre les différents mondes. Cette période a vu le développement massif de la piraterie, qui en a bien profité, et depuis trois générations l'humanité a timidement recommencé à franchir les limites les abysse du vide dans un nouvel espoir : l'Essor. Mais dans ce monde qui retrouve ses marques, les pirates sont de plus en plus menacés, la Ligue et la Flotte possédant le monopole des grands trajets on trouvé un moyen de mettre tout le système de piraterie à mal en leur proposant l’amnistie en échange de leur participation dans la lutte contre leurs anciens frères.

L'histoire commence avec un vieil homme qui arrive dans un bar à matelots et qui commence à raconter une histoire qu'on lui a contée : le dernier raid de Bloody Marie, la dernière grande capitaine pirate qui résiste a l’hégémonie des grands commerciaux. Il va nous raconter comment Bloody Marie, animée par une colère folle contre la flotte qui a tuée son père, refuse de baisser les bras et profite d'une erreur de celle ci pour se lancer dans son plus gros coup, tout canons prés à tirés !

Ce livre est un livre d'aventure, mélange très réussi entre les pirates du 17ieme siècle (dont on a pas mal de références tout au long du récit) et science fiction. Les rebondissements sont multiples dans cette histoire dense tant chaque personnage a un passé complexe qui se dévoile au fur et a mesure.

Le style et le langage sont très adaptés, avec des personnages vulgaires comme on se l'imagine dans un monde ou la loi du plus fort règne en maître. Bloody Marie elle même est presque caricaturale tant son désir de se faire obéir et sa fixation pour respecter l'esprit de son père est forte. Les personnages secondaire sont bien dépeint et en nombre.

En gros ce livre était exactement tel que je me l'imaginais, le récit d'un vieux briscard d'une opération suicide dont il a été le témoin.

Si je devais retenir un point négatif je dirais que le narrateur ne prête pas a l'identification donc on se sens un peu moins impliqué dans les personnages que dans d'autres livres, mais l'aventure en elle même est suffisamment prenante pour nous tenir du début à la fin même sans ça !
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La guerre de l'Hydre

La guerre de l'Hydre est un roman qui nous relate le siège d'une cité antédiluvienne dont les origines remontent aux sources de l'humanité.

Le récit suit le parcours de trois personnages très différents qui vivront les événements avec un regard et des motivations très personnelles.

Tout d'abord il y a la neuvième exilée, qui à la tête d'une Grande armée entame le siège d'Ur Al-Khàlam.

Cette dernière est bien décidée à réussir là où ses aïeux avaient échoué auparavant L’assoiffée revendique la souveraineté de la cité par son héritage de sang alors que ses illustres ancêtres en avaient été injustement bannis.



Mahesha le Khan des khans des Grandes steppes, marche à la tête d'une véritable force d'invasion afin de se rendre mettre de ce qu'il considère comme la pièce manquante pour sublimer Sa Grandeur, la plus ancienne et la plus prestigieuse cité de la création.



Et puis il y a le jeune Rhyàan (Kàss) à la double identité, qui vit ou plutôt survit derrière les murs de la citadelle et ne rêve que d'une seule chose, profiter des débordements à venir pour soustraire la jeune Khàlyn de l'emprise du maitre de la fosse, et s’échapper en sa compagnie vers des horizons qui l’éloigneront de l'enfer que recèlent les bas fonds d'Ur Al-Khàlam.



À ces trois personnages principaux l'on peut greffer autant de personnages secondaires ayant reçu un traitement certes moins important, mais revêtant des rôles tout aussi clefs dans le récit.

Ur Ahlyatte, prince des piètre, le Vieu, le seigneur sorcier de la fosse conspire secrètement contre le roi Sàdyatte Ud afin de le renverser.

À la tête des nombreux mécréants de la fosse (secteur malfamé de la ville où grouillent parias, mendiants, voleurs et assassins); il désire plus que tout retrouver son ancien rang et pour réinstaurer la dévotion au culte de Mos dont il est le premier serviteur .



Hardi visiteur, conseiller de Mahesha, homme aux motivations aussi obscur que son passé. C'est lui qui insufflera les germes de l'ambition à Mahesha afin de l'inciter à se rendre maitre d'une cité légendaire se situant aux confins du monde connus.



La guerre de l'hydre est roman remarquablement bien écrit et extrêmement précis, Jacques Martel y a accompli un travail titanesque afin de concevoir un monde original et cohérent.

Bien que la trame principale nous invite à suivre le déroulement d'un siège assez classique, cet aspect-là de l'histoire n'est que le fond sonore à trois intrigues beaucoup plus originales . Le fil narratif se concentre sur le destin des différents personnages et au final le récit nous apparaît tel un puzzle complexe dont l'auteur nous dévoile progressivement les pièces afin de nous amener à découvrir un tableau bien plus séduisant qu'il n'y paraît.

Les scènes de bataille sont violentes et sauvages, et en cela nous rappelle David Gemmell notamment dans le livre légende qui traite également du sujet d'une forteresse assiégée.



Mahesha, l'hydre, le seigneur des larmes est une force de la nature, un véritable Dieu de la guerre que rien n'ébranle sur le champ de bataille.

Telle une vague déferlante, sa furie sanguinaire ravage tout sur son passage et s'exprime notamment par des hurlements de rage, véritables ondes de choc qui ébranlent le moral de ses ennemies et provoque la confusion dans leurs rangs.

Si l'intrigue avait été encore plus centrée sur ce personnage, nul doute qu'on aurait pu trouver en Jacques Martel le successeur probable de David Gemmell tant sur bien des aspects l'Hydre semble sortir d'un roman de ce dernier.



Pour autant le rythme du roman et le soin apporté au développement du contexte avec ce souci du détail "presque trop poussé par moments", donnent à la guerre de l'Hydre l'aura d'une belle préquelle à un grand cycle de fantasy.

Toutefois les partis pris de l'auteur de forcer la plume sur les aspects descriptifs, historiques, contemplatifs de cet univers, ainsi que de traiter de manière poussée la psychologie, les origines et l'introspection de ses personnages, ralentissent parfois le rythme du roman sans trop de conséquences en revanche sur le plaisir de la lecture.

La guerre de l'hydre est un excellent roman à découvrir après la lecture du sacrifice du guerrier (tome I et II) et ce bien que les évènements qui y sont relatés se déroulent avant.

Finalement la seule vraie faiblesse du roman réside dans l'absence d'un véritable personnage principal qui aurait pu nous amener à nous impliquer un peu plus émotionnellement.

J'ai parfois ressenti lors de la lecture une certaine indifférence aux sorts de certains protagonistes, d'un autre côté le parti pris de scinder le schéma narratif selon trois points de vue différents offrent une profondeur à l'intrigue intéressante et assez peu commune.



Au final, la guerre de l'hydre est un bon Livre de fantasy à découvrir en complément du sacrifice du guerrier dans un cycle qui adopte sur bien des aspects une forme semblable au cycle Drenai, avec toutefois une plus gros travail de recherche de l'auteur sur le background que David Gemmell.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Bloody Marie

Bloody Marie est un roman qui se savoure, une aventure qui se conte et qui se vit avec de nombreux rebondissements souvent bien inattendus.



La création de l’univers de Jacques Martel est un mélange réussi entre space opera et l’ère de la piraterie du 17ème siècle, période historique qui semble le passionner et qu’il maitrise.



Son inspiration porte également un nom : Mary Read, célèbre femme pirate et compagne de Rackham le Rouge surnommée Bloody Marie dont la soif de liberté qui nourrissait ces personnes sans foi ni loi est parfaitement retransmise par Jacques Martel à travers des personnages qu’il a superbement travaillé.



Ce récit doté d’une plume agréable prend rapidement vie grâce à la présence d’un homme qui narre les nouvelles des lointains horizons ce qui lui attire bien vite l’écoute des clients et du personnel d’un bar d’une station spatiale. [...]
Lien : http://www.antredelivres.com..
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La guerre de l'Hydre

La guerre de l’hydre est un livre fantasy de qualité, servi par une belle écriture, qui nous raconte l’histoire d’une ville très convoitée dont on suit le siège à la fois de l’intérieur à travers les yeux d’un jeune messager, Rhyan, qui nous décrit les conditions de vie qui ont cours dans la cité, mais aussi de l’extérieur là où la descendante d’une souveraine exilée tente de reprendre son trône en défiant les dieux. S’ajoute aux points de vue de ces protagonistes, celui qui nous entraîne au sein d’un peuple barbare dirigé par l’hydre, le khan des khans, un guerrier impitoyable dont on ne cesse de nous vanter les exploits.



Malgré l’ingéniosité de la construction qui, dans un premier temps, esquisse les enjeux présents, grâce à des chapitres courts, qui s’allongent au fil des pages pour nous révéler le passé des principaux intervenants, j’ai eu du mal à m’immerger dans cet univers car je ne me suis pas attachée aux personnages, je me suis contentée d’écouter leur histoire sans vraiment la vivre à leurs côtés. Cette distanciation avec le récit, qui a parfois rendu ma lecture pénible, est restée tout du long, et ce malgré la présence d’éléments qui ne manquaient pas d’intérêt.



Les légendes, notamment celles ayant trait aux ascendances divines de l’hydre et aux tentatives infructueuses des précédentes exilées pour reprendre leur couronne, sont savamment évoquées que ce soit dans des dialogues bien ficelés ou dans l’esprit de Rhyan qui aspire à écrire son propre destin en dehors des murs d’Ur Al-Khálam. J’ai apprécié qu’on nous en dévoile plus sur les personnages en milieu de livre, ce qui a permis de les crédibiliser dans leurs quêtes respectives. Les combats sont assez intéressants du fait du mouvement de caméra, néanmoins, je déplore que l’on soit resté dans l’expectative pendant un long moment lorsqu’on se focalise sur l’hydre. Le dénouement est peut-être un poil rapide, mais j’ai bien aimé le clin d’œil de fin concernant « la main du Destin ».



À défaut de m’y attacher, je dois reconnaître que Malesha le favorable, l’hydre, était un personnage plutôt intéressant, colérique mais pas idiot, et capable de clémence. En cela, il m’a changé des guerriers tout en muscles de l’heroic fantasy pure. Phénomène assez étrange, j’ai finalement trouvé plus de matière humaine dans les rôles secondaires, je pense notamment à Targoutaï un étranger au passé obscur vivant à Ur Al-Khálam, à Surdikhan Triste Donneur, le bras droit de la neuvième exilée, loyal et sage, et aussi au Hardi Visiteur, cet homme aux multiples visages qui conserve une part de mystère appréciable.



Si vous lisez ce livre, sachez que c’est surtout le background de cet univers qui est mis en avant, les personnages constituant autant de témoins impliqués, ou en retrait, qui apportent chacun leur version des faits. Ce roman plaira à n’en pas douter aux adeptes de la fantasy qui sauront apprécier l’originalité de ce focus sur une ville où les destins se croisent.
Lien : http://www.place-to-be.fr/in..
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La Voie Verne

Reçu dans le cadre de MASSE CRITIQUE grâce à BABELIO en partenariat avec l'éditeur Mnémos. Merci à eux



L'histoire est originale, partant comme toute bonne histoire de SF sur un concept improbable mais auquel on peut vouloir croire. Toutefois, pour apprécier ce roman il sera nécessaire de maitriser un peu deux choses: Jules Verne (avoir au moins connaissance de qui est cet auteur et du titre de ses principaux romans et de leurs protagonistes célèbres: Nemo, Robur..); Le concept de réalité virtuelle, de jeux en ligne multi-joueurs type WOW, Second Life..., là encore pas une expertise geek mais au moins savoir un peu de quoi on parle. Sinon, suivre l'histoire sera difficile, malgré le petit index de fin de roman.



Comme c'est souvent le cas sur ce genre, peu d'action, mais un intérêt pour la société présentée (et les analogies envisageables avec la notre et son évolution), une interrogation sur la problématique du personnage et sur la solution qu'il va trouver et son succès (ou pas). Lecture agréable malgré les passages liés au monde virtuel (la voie Verne) et son développement qui pourront être plus difficile pour certains lecteurs. Mais c'est de la SF et sans être de la hard science il faut toujours s'attendre à devoir affronter un peu de technique dans ce genre d'ouvrage.



Un bon moment de lecture


Lien : http://leslivresdemavie.over..
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La Voie Verne

Je ne suis pas une lectrice de science-fiction mais je suis curieuse. La proposition de la Masse Critique et des éditions Mnémos pour ce roman « inspiré » par Jules Verne m’a donné envie de tenter de changer d’avis sur cette littérature.

Il y a deux romans en un, en fait : un récit chronologique dans un monde futuriste peu éloigné du nôtre avec une technologie développée et ses usages abusifs, où posséder du papier est presque un crime, et une partie réflexive. Ce n’est pas désagréable mais j’avoue ne pas avoir été touchée. Décidément je ne fais pas partie du public visé : j’ai trouvé l’ensemble froid, trop lisse également du point de vue du style et l’hommage à Jules Verne ne m’a pas convaincue. Cependant, il est certain que cet ouvrage devrait pouvoir trouver son public parmi les amateurs du genre dont on devine que l’auteur maîtrise les ficelles.

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