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Critiques de Jacques Moulins (28)
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Retour à Berlin

C’est avec un certain enthousiasme, en tout cas avec un a priori très favorable, que j’ai commencé cette lecture. Les pirates informatiques, les fermes à trolls, la façon dont les réseaux sociaux peuvent être instrumentalisés au profit de causes plus ou moins valables, voilà un sujet tout à fait riche !



Mais autant le dire tout de suite – et je m’en excuse d’avance auprès de l’auteur -, à aucun moment je n’ai accroché à cette histoire. Peut-être, tout simplement, n’était-ce pas le bon livre au bon moment. En tout cas, j’ai mis plus de 100 pages à avoir le sentiment d’être un peu « dedans », impression extrêmement fugace puisque, à peine 70 pages plus tard, j’étais à nouveau sur le bord du chemin.



Au démarrage du livre, on suit – c’est assez classique – trois fils. Un premier fil, qui aurait pu être intrigant, met en scène un groupe d’enfants qui vivent près d’un ancien bâtiment semi-abandonné de Berlin, dans un quartier qui faisait partie de Berlin-Est. Ils rêvent de pénétrer dans cet ancien paquebot de la RDA. Mais, en réalité, on ne va suivre cette partie de l’histoire que de loin en loin, sans approcher suffisamment les deux principaux protagonistes – Tom et Lina – pour réellement s’intéresser à eux. La seule chose qui en ressorte, c’est que Lina est plus mûre que ses camarades, et que Tom s’intéresse au bâtiment en question essentiellement parce que Lina s’y intéresse.



Le deuxième fil, c’est celui de Paula Bokova, personnalité politique slovaque d’extrême-droite, sur le point de prendre la tête du mouvement. Elle est approchée par des individus qui lui proposent de la soutenir, de l’aider, y compris en terme d’idéologie politique, et lui font rencontrer l’idéologue italien dont l’une des théories figurent dans la citation reprise en haut de cette chronique : attendre qu’un immigré commette un crime étant un peu aléatoire, il vaut mieux « écrire l’histoire avant qu’elle ne se fasse ». Cette partie de l’histoire, on aimerait qu’elle soit plus creusée, quitte à aller remuer la boue de ces idéologies, les sources ne manquent probablement pas. Comment Paula Bokova le vit-elle ? Comment en est-elle arrivée à porter les idées nauséabondes de l’extrême-droite : par conviction ? Par cynisme ? Par colère, à la suite d’événements violents ? Rien, silence radio, ces personnages sont survolés.



Le troisième fil, enfin, c’est celui qui nous fait suivre les hauts et les bas de cette équipe d’enquêteurs d’Europol, avec ce commandant, Deniz Salvère. Qui est incroyablement agaçant : c’est ce que pense sa hiérarchie, qu’il contourne allègrement dès qu’il en a l’occasion, c’est ce que pense son équipe, qui subit sa mauvaise humeur, c’est ce que pense son amie, qui le quitte – ce qui, vous l’aurez deviné, n’améliore pas son humeur -. Et il finit même par agacer ses lecteurs – en tout cas, c’est l’effet que cela m’a fait. Ses deux adjointes, qu’il a réussi à faire nommer commandantes, finissent même par douter de lui. Et c’est surtout ce fil que l’on suit, en réalité, mais dans lequel on découvre surtout comment on peut essayer de se dézinguer entre soi, chez Europol… ce n’est pas ce que j’attendais !



Et, cerise sur le gâteau, icing on the cake, comme dirait nos amis anglais, le livre se conclut comme il a commencé : le fin mot de l’histoire nous est déballé à la va-vite, en 10 pages, alors que Deniz Salvère met devant le fait accompli son chef et pourtant ami, mais qu’il a consciencieusement tenu en dehors du coup, et qui en conçoit un assez vif agacement. Et nous aussi, lecteurs, il ne nous a été donné aucun indice, et nous voilà, nous aussi, devant le fait accompli. Vif agacement pour nous également ! On découvre que le rôle des enfants est en réalité négligeable. Finalement, on n’a rien appris sur la façon dont l’extrême-droite – et éventuellement tous les autres partis – tente de manipuler les opinions. Et, là, on se dit : and so what ?



Bref, qu’il s’agisse d’un passage à côté, que j’ai lu ce livre à un mauvais moment, je ne peux évidemment pas le conseiller, en toute bonne foi. Mais peut-être d’autres lecteurs, en ayant fait une autre lecture que moi, auront-ils envie de proposer des points de vue plus favorables ? N’hésitez pas !
Lien : https://ogrimoire.com/2023/0..
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Menaces italiennes

Hello

j'ai commencé à lire ce livre sans rien savoir de l'auteur, ni des autres livres de la "série"

j'étais vraiment très perturbé et embrouillé au départ et j'ai failli d'abandonner de suite, tellement il y a de la confusions avec tous ces noms, et tous ces personnage qui semblent arriver tous d'un coup et où se mélangent sans arrêt les prénoms avec les noms de famille et aussi les désignations (colonel, professeur etc etc)

c'est peut-être moins confus (du moins je l'espère !) pour quelqu'un qui connait déjà tout cet univers et son monde depuis les autres livres; mais ça m'a laissé perplexe et j'ai fini quand-même par abandonner la lecture...

j'aurais aimé d'avoir au moins un petit répertoire avec tous les personnage principaux et leurs noms pour pouvoir comprendre les choses et leur "rôles" dans l'intrigue

enfin, c'est juste mon idée à moi après la confusion et l'abandon !!

cordialement....
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Le réveil de la bête

Jacques Moulins explore un autre versant du terrorisme : le terrorisme nationaliste d’extrême-droite, raciste, xénophobe. Il nous fait prendre conscience de la montée des mouvements fascistes partout en Europe.



Salvère, commandant à Europol, l’a bien compris. Il ne veut pas se contenter de combattre le terrorisme islamiste. Mais, il doit faire face aux complaisances de certains policiers, aux failles existant entre les services de police.



Il sait qu'il risque sa carrière à ne pas jouer le jeu, mais, seul le résultat lui importe.
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Retour à Berlin

J'avais trop envie de connaître la suite du 'Réveil de la bête' ... 



Je me suis donc plongée dans 'Retour à Berlin', le second opus de Jacques Moulins, où on retrouve l'équipe d'Europol de Deniz Salvère qui a pour  mission de surveiller les activités des groupuscules d'extrême droite.



L'analyse d'un cahier codé, des meurtres inexplicablement liés dans les Alpes bavaroises et dans le Tiergarten berlinois, beaucoup de chance, leur permettront de poursuivre le démantèlement du réseau mis au jour en Slovaquie dans le 1er volume ... 



Des personnages trobles à souhaits, des chagrins d'amour et des relations naissantes, une très chouette évocation de la capitale allemande dans toute son exubérance ... 



Vivement le prochain tome qui, au vu de son titre, devrait nous emmener un peu plus au Sud : en Italie 



A suivre, bientôt ... j'ai déjà très envie de connaître la suite !
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Menaces italiennes

Mes espoirs de lire un roman policier géopolitique sur les ramifications de l'extrême-droite internationale ont été déçus. Je me suis ennuyé du presque début à la fin, largué perdu dans un méli-mélo d'informations récoltées par une meute d'enquêteurs dont j'ai peiné à retenir les noms. Nous n'avons que le seul point de vue d'Interpol à nous mettre sous la dent; les événements sont relatés à travers les rapports d'enquête oraux ou écrits. Rien de l'intérieur sur les milieux néo-nazis et nationalistes.

En outre, le style poussif et vieillot, se déploie en arabesques inutiles paraphrasant ou annonçant la moindre pensée, geste ou parole des nombreux protagonistes. C'est sensé éclairer le lecteur sur les intentions cachées ou supposées des personnages, cette surabondance de notations convenues ne fait qu'alourdir l'écriture.

Inutile d'écrire que je ne lirai pas les deux premiers volets de la trilogie apparaissant en filigrane.

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Menaces italiennes

Style assez convenu, loin de faire des étincelles.

On se perd entre l'enquête allemande et l'italienne, j'ai fini par ne plus savoir qui est qui.

Tellement peu pris par ces enquêtes que j'ai avancé péniblement, au lieu de le dévorer comme tout polar bien ficelé.
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Menaces italiennes

Menaces italiennes est le dernier volume d'une trilogie commencée avec Le réveil de la bête et Retour à Berlin. Denis Salvère dirige une unité antiterroriste qui a mis hors d'état de nuire un groupe de pirates informatiques lié à l’extrême droite slovaque puis s'est lancé à la recherche des commanditaires à Berlin. C'est dans cette ville que le colonel Hassan, ancien de la garde de Saddam Hussein est retrouvé assassiné. La cellule d'Europol cherche à en savoir plus sur cette mort.

Dans le même temps, en Italie deux amies deux amies de la bourgeoisie, liées à un vieil industriel fascisant disparaissent. Denis Salvère installe une partie de la cellule d'Europol à Gènes pour mieux poursuivre la traque du réseau d'ultradroite.

Il faut lire cette trilogie dans l'ordre pour bien la comprendre. On se perd facilement dans les méandres de cette traque et les personnages sont nombreux et complexes. Leur psychologie est fouillée. jacques Moulins ne se contente pas de caricatures comme bien souvent dans les romans noirs.

Le style est enlevé. Je ne me suis pas ennuyée tout au long des trois tomes et le récit est passionnant. Cyber crimilinalité, extorsion de fonds, financements occultes, liens mafieux, la plongée dans les réseaux d'ultradroite est passionnante, sans oublier les petites manœuvres au sein d'Europol.

Je n'ai qu'une hâte c'est de découvrir le nouvel opus de Jacques Moulins.

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Menaces italiennes

Dans un style net et précis, et avec une documentation dense Jacques Moulins se penche sur l'arrivée de l'extrême droite en Europe et sa place de plus en plus importante sur l'échiquier politique. Ce livre a été écrit peu de temps avant l'arrivée au pouvoir en Italie de Gieorgia Meloni par exemple. D'un côté, en Italie deux femmmes amies sont retrouvées mortes dans des circonstances obscures. Leurs entourages ne semblent pas bien éloignés de la mouvance néo fasciste. D'un autre côté la police berlinoise et Interpol en tête est alerté qu'un ancien militaire proche de Saddam Hussein est tué. Un militaire qu'Interpol avait à l'oeil. Les deux affaires forment le début de ce roman ambitieux. Un roman noir complexe et passionnant qui mérite je pense que l'on se penche sur les deux premiers opus pour entrer encore plus dans le récit ("Le réveil de la bête" et "Retour à Berlin"). Je n'ai pas encore lu ces deux premiers opus et c'est un peu dommage d'attaquer celui-ci sans les avoir lus. L'intrigue est bien menée par ailleurs et on retrouve toute la qualité de la collection Série noire chez Gallimard.
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Menaces italiennes

Je crois qu'avant toute chronique, un avertissement s’impose. Ce roman est le 3e et dernier volume d’une série. Leur lecture indépendante est possible, mais j'ai réellement regretté de ne pas avoir été initiée par les deux premiers opus. C'est qu’il y a moult monde entre les pages! De Berlin à Gênes et Milan, des couloirs d’Europol aux méandres des polices berlinoises, sans parler du BfV, le bureau de la sécurité allemande, se repérer nécessite une âme de limier. Il faut dire que le gibier est de taille, et qu’il est puissant.

L’Europe en noir et brun, la pieuvre tentaculaire que forme ”l’organisation", monstre protéiforme aux relents de fascisme et de nazisme incarnée dans les mouvements nationalistes et populistes situés le plus à droite possible de l’échiquier politique européen.

Jacques Moulins en a fait le cœur de sa trilogie, menant ses enquêteurs à un train d’enfer dans les rouages d’un système mafieux et criminel autant que rompu à la phraséologie idéologique capable de mener les peuples vers leurs propres abattoirs. Si les nostalgiques du Duce ou du nazisme peuvent apparaître comme une frange, certes nauséabonde, mais plutôt minoritaire et folklorique, il n’en va pas de même pour une force politique qui prospère sous les bannières nationalistes providentielles en ces temps de troubles, de désarroi et de difficultés économiques. On peut penser avec Churchill que "La démocratie est le pire système de gouvernement, à l'exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l'histoire." A ce titre, il reste une exception populaire, le dernier bien quand il n’y en a plus guère....

Au delà du roman policier, plutôt bien mené et écrit d’une plume tonique et rythmée, l’auteur lève le voile sur des pratiques occultes guère alléchantes. D’aucuns pourraient me rétorquer que de telles manœuvres sont assez communes quelle que soit la couleur de la bannière. Et j’en conviendrai sans barguigner. Me reste donc à conclure avec Mendes-France pour qui "l’amour de la démocratie est d’abord un état d’esprit"!

Merci à Babelio et aux Éditions Gallimard pour l’envoi de ce roman qui m'a menée bien loin...



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Le réveil de la bête

Europol, entité de police commune aux pays de l'Union Européenne, à l'image d'Interpol, est chargée de traquer les menaces terroristes à l'échelle de l'Union. 



Mais il n'y a pas que le terrorisme qui menace le Continent ... 



Quand une jeune hacker parisienne est égorgée chez elle après une nuit passée à écumer les bars de Belleville, la police parisienne pense à un crime crapuleux ...



Sauf que le nom de la jeune femme a déclenché une alerte à La Haye, siège d'Europol, que la jeune femme fournissait en renseignements sur des transferts et des blanchiments d'arent en Europe de l'Est ...



Entre guéguerres de polices, luttes d'ego, hackers pieds-nickelés, et ombre de populistes, ce roman innovant de Jacques Moulins nous entraîne au travers des pays européens dans une enquête inédite.



Un roman bien mené, une intrigue prenante, des personnages atypiques et attachants, ce premier volet d'une trilogie me donne envie de me plonger rapidement dans la suite !



Un premier roman d'un auteur qui sait écrire et entraîner ses lecteurs.



Bref, une belle découverte.



A suivre !  
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Menaces italiennes

"Menaces italiennes" de Jacques Moulins, est le dernier d'une trilogie consacrée à l'extrême droite en Europe, ses réseaux, ses manœuvres et ses financements occultes.
Lien : https://www.francetvinfo.fr/..
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Retour à Berlin

La suite directe du réveil de la bête qu'il vaut mieux enchaîné sans attendre parce que l'histoire est complexe et que le lecteur voyage.



Nous sommes dans le monde opaque de la criminalité organisée qui opère dans le monde informatique et ses liens avec les pays étrangers.



Il y a de nombreux personnages et je vous avoue que parfois je ne savais plus qui était qui ni ce qu'il avait fait, comme quoi, chapeau pour les policiers dont c'est le métier de traquer ce genre d'actes et de personnages dans la réalité (virtuelle).



Le livre se termine en ouvrant la porte à un troisième volume qui visiblement s'annonce pour 2023.



Une lecture intéressante mais pas légère, le cerveau travaille.
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Le réveil de la bête

Comment dire?

Si "La bête" s'est réveillée dans ce polar, le lecteur que je suis, lui, s'est quelque peu assoupi, et plus d'une fois.

L'histoire ne démarre vraiment qu'après la page cent, on commence à sentir un peu de rythme, sauf que l'auteur se perd dans des digressions quelque peu ennuyeuses sur le -puis les- crime (s), et ce jusqu'à la fin, avec des tentatives d'explication de la part des protagonistes, répétitives et soporifiques. Quant aux répliques de près d'une page, parfois voire souvent, je les ai survolées.

Pour ce qui est du commandant Salvère, le brun ténébreux en ménage avec un transsexuel, taiseux et manipulateur, et dont l'adjointe un peu trop boulote est amoureuse, ça fait un peu cliché.

Quelques invraisemblances également, peut-être pour "pimenter" une histoire qui en a bien besoin: un enlèvement en France et dont Europol a connaissance mais sans en aviser ses homologues...français!!! De la chance de ne pas friser la crise diplomatique.

Et sur le fait que le nom de jeune fille d'une des principales protagonistes soit également celui d'un terroriste notoire, et qu'Europol ne s'en aperçoive qu'à ...la page 2500, ou pas loin, il y a quelques trous dans la raquette dans ce service européen.

Et comme je suis casse-pieds, je fais remarquer à l'éditeur que le synonime (entre autres) de contraster c'est "détonner" et non pas "dénoter"!!

Le point positif, la connaissance de Jacques Moulins sur la géo-politique du moment, les imbrications de telle ou telle association, groupuscule, les manips sur le darknet, les financements occultes et autres, mais cela ne suffit pas à tenir en haleine.
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Le réveil de la bête

Un roman policier actuel qui traduit la réalité de la cybercriminalité internationale et de l'extrême droite mais également des moyens mis en oeuvre pour la combattre.



L'auteur maitrîse la multiplicité des personnages et des lieux puisque les faits se déroulent en partie en France mais également aux Pays-Bas, au sein d'Europol.



Le lecteur bénéficie de l'ambiance de coopération avec les polices nationales et des intrigues au sein de l'organisation sans compter la gestion de la protection des sources.



Une enquête plutôt étonnante par son contexte et son tissage. De la théorie à la pratique, il y a de la marge, ceci est démontré par l'intrigue rédigée par l'auteur.



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Le réveil de la bête

Beaucoup de bonnes critiques, ce qui n'est pas forcément compréhensible. Une histoire de flics eurocrates pour lesquels on ne ressent aucune empathie et des histoires qui s'entremêlent sans aucun lien logique. Ce n’est en aucun cas un roman de série noire.



[Spoiler]Une fin bâclée qui résume l’ensemble de l’intrigue. Je n’ai même pas fini les dernières pages qui sont sans intérêt.



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Retour à Berlin

Tout d'abord je remercie la maison d'édition Faubourg-Marigny et Babelio pour la découverte de ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.

Retour à Berlin est la suite du thriller Le réveil de la bête. Jacques Moulins poursuit le sillon l’incitant à dévoiler, derrière la fiction, les arcanes des réseaux d’extrême droite, en Europe. Nous retrouvons Deniz Salvère à Berlin, avec la ferme intention d’y voir plus clair sur une organisation d’autant plus menaçante qu’elle semble tentaculaire et surtout, agit avec la plus extrême discrétion. Ce qui tourmente d’autant plus ces flics intègres qu’ils doivent composer avec leurs collègues de chaque pays, dont les priorités ne sont pas forcément les mêmes. L’urgence pour Deniz Salvère et son équipe consiste essentiellement à faire la démonstration qu’à défaut de résultats spectaculaires, ils progressent suffisamment pour justifier le renouvellement des crédits sans lesquels leur unité serait tout simplement dissoute.

C’est ainsi que Jacques Moulins, même en se privant des artifices fréquents du genre policier - pas de poursuites haletantes ni de fusillades spectaculaires - souligne efficacement à quel point nos vieilles démocraties européennes peuvent s’avérer fragiles. Urgent et important.

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Le réveil de la bête

Le roman de Jacques Moulins est construit sur les plus noirs instincts, ceux de la haine raciste. Comme ceux d’un groupe d’ultra-droite qui prépare une série d’actions violentes anti-migrants. Le commandant Deniz Salvère, chef de la direction antiterroriste d’Europol, est convaincu que ce ¬réseau va passer à l’action dans plusieurs pays. Mais ses patrons tournent leur regard ailleurs. Le réveil de la bête est un thriller haletant aux per¬sonnages torturés et attachants. Il livre une description minutieuse des coulisses et des intrigues de pouvoir au sein d’Europol, ainsi qu’une ¬enquête fouillée sur les méthodes des réseaux criminels ultra-violents de l’extrême droite. Racket, détournement d’argent, noyautage des -milieux du foot, ratonnades et assassinats de migrants… Tout sonne ¬terriblement réel. Ce premier roman très politique préserve toujours une part d’humanité à ses personnages, même les plus inquiétants. Belle réussite !
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Retour à Berlin

Je remercie les éditions Gallimard et l'opération Masse critique pour m'avoir permise de découvrir ce livre.



“Retour à Berlin” est la suite de “ Le réveil de la bête” paru également à la SN en septembre 2020 et qui vient de sortir en folio. On peut très bien ignorer le premier volume et se lancer dans cette nouvelle enquête de cette équipe d’ Europol dirigée par Deniz Salvère vu que de nombreuses pages au début rappellent le passé des personnages mais il me semble qu’il serait plus judicieux de démarrer au début pour être bien accoutumé aux méthodes et à la vie de ces flics de l’ombre qui progressent difficilement, freinés voire bloqués par les législations européennes et les réserves des gouvernements et des polices des états européens incriminés.



Ce n’est pas une lecture confortable, qui n’offre pas de péripéties sanglantes ou spectaculaires mais propose une enquête minutieuse où le suspense est toujours présent de manière très pointue.



Nul doute que les résultats du scrutin français nous entuberont une fois de plus mais, au moins, grâce à ce roman, vous saurez, à un moment où les fachos, par deux voix différentes mais par une union dans la doctrine, caracolent dans les sondages comment travaillent les nuisibles et quelles sont leurs stratégies, leurs alliés pour prendre le pouvoir par des voies dites démocratiques.



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Retour à Berlin

Une enquête minutieuse, documentée, complexe, qui est la suite de l'excellent "Le retour de la Bête ". Jacques Moulins retrace très habilement le contexte, ainsi vous pouvez tout à fait le lire indépendamment, mais ce serait dommage de vous priver d'un bon bouquin et de l'évolution personnelle des héros.

Ceci étant dit, nous avons là un roman policier sans courses poursuites et cascades, mais très intelligent et parfaitement construit. Il y a bien quelques cadavres, mais vous n'aurez pas de description détaillée de leur autopsie. Le travail des enquêteurs se fait par filatures, planques, recueil de données, analyses, recoupements. C'est passionnant, et ça vous pousse à vous interroger sur la marche du monde. Une série à découvrir.



#RetourABerlin #JacquesMoulins #SérieNoire #Gallimard #Polar #thriller #lecture #livres #chroniques



Le quatrième de couverture :



À Berlin, Deniz Salvère dirige une unité européenne antiterroriste qui a récemment mis hors d’état de nuire un groupe de pirates informatiques liés à l’extrême droite slovaque. Quelques mois plus tard, trois individus impliqués dans cette affaire trouvent la mort. Un cahier découvert chez l’une des victimes lance son équipe aux quatre coins de l’Europe pour déterrer d’autres indices et remonter jusqu’aux commanditaires, car les identifier, c’est aussi mettre au jour les méthodes utilisées par l’ultra-droite pour déployer ses tentacules sur le Vieux Continent : soutien financier aux candidats, achats de votes dans des cités paupérisées, phishing, rançonnage numérique, et, quand il le faut, meurtre des témoins gênants.
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
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Retour à Berlin

Le jour de la réception de ce livre, reçu dans le cadre d'une opération masse critique, je me suis lancé dans sa lecture. J'ai oublié que le livre précédent de Jacques Moulins, "le retour de la bête", était dans ma PAL.

Peu importe ne pas l'avoir lu ne m'a pas gêner pour apprécier "Retour à Berlin".

J'ai aimé l’enquête minutieuse menée par les policiers d'Europol dans les milieux d'extrême droite européens où règnent chantages, menaces, extorsions de fonds et cybercriminalités. L'auteur met bien en exergue les difficultés qu'ils rencontrent avec les différents blocages des États, des institutions européennes ou des polices nationales. Europol fera donc quelques entorses à la légalité et à ses principes démocratiques pour faire avancer son enquête.

En parallèle de l'enquête les principaux personnages vivent des histoires personnelles compliquées. Tout cela donne un ensemble très cohérent, une lecture très agréable. L'histoire racontée n'est pas faite de rebondissements, de faits spectaculaires mais de travail minutieux, de forte implication des fonctionnaires d'Europol. J'étais bien avec eux et je n'avais pas vraiment envie que ma lecture se termine.

Je pense que l'auteur donnera une suite à ce livre, du moins je l'espère.

Je remercie Babelio et les éditions Gallimard de m'avoir offert ce plaisir de lecture.

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