Citations de Jacques Savoie (48)
Les gens ont bien le droit de se marier !
Élever une fille, c’est comme arroser le jardin du voisin.
Depuis les attaques du 11 septembre, les Américains nous ont à l’œil. C’est beaucoup plus difficile d’entrer aux États-Unis parce qu’il faut montrer patte blanche
Ressentir une émotion était une chose, l’avouer en était une autre.
Il arrive parfois que des mères souffrent des mêmes maux que leurs enfants. Un transfert affectif, en quelque sorte.
Mettre la charrue devant les bœufs, ça ne marche pas. Il faut procéder dans l’ordre. D’abord, il y a un meurtre… après on trouve le meurtrier. Pas le contraire.
Même au repos, les tueurs ont le regard qui fusille.
Un rictus qui faisait office de politesse, mais qui, en réalité, cachait quelque chose de noir. Le regard d’un tueur...
Les gens qui avaient fait ça voulaient qu’on sache qui ils étaient et peut-être même pourquoi ils le faisaient. Le rituel vaudou n’était qu’un écran de fumée. Une fausse messe noire qui cachait en réalité une exécution. La vengeance était à l’œuvre, quelqu’un réglait ses comptes avec une violence inouïe et ce n’était pas terminé.
Un chauffeur était en passe de détrousser ses patrons en cherchant à faire porter le blâme sur d’autres, sur la communauté vaudoue tout entière, éraflant au passage une croyance que chacun cherchait à cacher parce que c’était une « religion de pauvres ». De très pauvres. Mais toutes les religions ne soulignaient-elles pas jusqu’à un certain point l’ingénuité de l’homme devant l’inexplicable ?
Les Haïtiens de la ville avaient bien le droit de pratiquer la religion qui leur plaisait. Ce n’était pas plus mal que d’adorer des statues de plâtre dans des cathédrales aux murs couverts d’or, bercé par les sérénades d’hommes portant des robes et des chasubles.
Pour que l’histoire se tienne et pour brouiller toutes les pistes, expliqua Jérôme, les éliminations devaient avoir l’air de sacrifices.
Le rituel ne changera rien ! Il n’y a que l’argent !
Quand les choses n’allaient pas comme il le souhaitait, il se rabattait sur la provocation, l’arme des faibles, l’arme de ceux qui veulent gagner à tout prix bien qu’ils n’en aient pas les moyens.
Le doute rôdait, ce doute terrible qui l’accablait et l’assommait. Chaque fois, c’était la même bataille. L’héritage de Florence, probablement. Toute sa vie, elle l’avait fait douter. Pour le stimuler d’abord. Et pour le forcer à aller plus loin ensuite.
Les règlements de comptes derrière les barreaux étaient sévères, parfois mortels. On trouvait rarement les coupables, cependant. Chaque fois, et bien qu’ils soient incarcérés eux aussi, ils semblaient s’être volatilisés.
L’important était de prévenir un nouveau crime du genre. Et peut-être même un troisième. En matière de vengeance, les mauvaises habitudes sont si vite acquises !
L’arme impressionne. Pendant que tout le monde tremble, c’est le moment de récupérer l’argent. Habituellement, il ne faut que vingt secondes pour boucler l’affaire.
Mais voilà que le film de sa vie se met à passer dans le bon sens. Il avance au lieu de reculer. Des souvenirs reviennent la hanter.
Le destin de cette femme à la double identité était un véritable gâchis. Blottie dans ce lit dont elle ne sortirait pas indemne, même si elle en réchappait, la tireuse du palais de justice était une énigme de haut calibre. Un mystère impénétrable qui ne serait élucidé que lorsqu’elle se réveillerait. Mais ce n’était pas pour l’immédiat. Ce n’était pas la peine de s’attarder.