Citations de Jacques Savoie (48)
Les choses vont vite. Un jour, tu es un héros. Le lendemain, t’es un zéro.
Il s’était précipité vers cette maison abandonnée comme un aveugle s’engageant sur un boulevard achalandé, se croyant seul au monde.
Florence avait raison. Tout était parfait, mais plus rien n'était pareil. (p.77)
La récursivité, c’est la capacité qu’a l’humain d’emboîter plusieurs idées dans une même phrase lorsqu’il parle.
Il fallait défaire ce nœud, ramener les choses à des proportions humaines. Cette histoire était vieille comme le monde, au fond. Des gens sans morale cherchaient à s’enrichir. Ils avaient imaginé ce qu’ils croyaient être le crime parfait. Mais le crime parfait n’existe pas. Voyant qu’ils étaient sur le point de se faire prendre, ils étaient passés à l’attaque
— Attendez ! Les animaux parlent maintenant ! ...
— Ils communiquent, rectifia le linguiste. Les singes communiquent, les oiseaux aussi. On parle ici d’un langage primaire. Celui des humains, en revanche, est beaucoup plus complexe. Toutes les langues répertoriées sur la planète ont un trait commun : elles sont récursives.
Non seulement la langue des Pirahãs se parle, mais elle se chante, se siffle et se chantonne.
Tu sais pourtant que c'est inévitable. Un jour ou l'autre, on ne reviendra pas.
L’anthrax, c’est essentiellement une infection causée par le bacille du charbon, mais on utilise aussi ce terme pour désigner la substance qui, à petites doses, tue les mineurs, expliqua Jérôme. La contamination dans ce cas est lente parce que les concentrations sont faibles dans les mines. Des chimistes, par contre, sont arrivés à produire le bacille en concentré et à en faire un agent mortel.
Le langage est génétique. Ce n’est pas une affaire d’apprentissage, comme tout le monde le croyait jusque-là. Le langage est inscrit dans les gènes humains. Ce ne sont pas nos mères qui nous apprennent à parler. Ce n’est pas par mimétisme que nous acquérons la capacité de nous exprimer et de former des phrases pour traduire nos pensées. C’est inscrit dans notre ADN.
Les lois détruisent la liberté naturelle. C’est ce que dit Rousseau. La vengeance, c’est ça. C’est une liberté naturelle. C’est ce qu’a fait le père de Rashmi. Il a tué sa fille pour se venger parce qu’elle lui avait désobéi : elle avait un amoureux alors qu’il l’avait promise à un autre. Mais il y a les lois des hommes aussi. Et ces lois interdisent un tel geste. Lorsqu’on les brise, on va en prison.
Pour une banque, avoir des ennuis, c’est faire un peu moins d’argent.
Chacun a droit à son intimité.
Élever une fille, c’est comme arroser le jardin du voisin.
Les règlements de comptes derrière les barreaux étaient sévères, parfois mortels. On trouvait rarement les coupables, cependant. Chaque fois, et bien qu’ils soient incarcérés eux aussi, ils semblaient s’être volatilisés.
Tout compte fait, son handicap lui avait beaucoup appris, beaucoup donné dans la vie. Et le plus grand de ces enseignements était la patience. Cela en faisait un homme robuste psychiquement, bien que diminué physiquement. Son infirmité lui servait de paravent pour cacher sa détermination maladive, son opiniâtreté crasse. Jusqu’à ce jour, la thalidomide l’avait somme toute bien servi.
Dernier volet de la trilogie du Cirque bleu, Un train de glace relate le retour de Marthe et Hugo vers Montréal, avec de fréquents flash-backs sur leur aventure de l'île d'Entrée. En effet, Marthe retrouve son vrai père, François Bérubé, qui l'attire sur son île au large des Îles-de-la-Madeleine, alors que s'annonce la tempête du siècle. Tout est si étrange… Son père est un mourant qui ne le paraît pas toujours. Il est un mouton noir parmi les anglophones mais trône en seigneur. Ses demi-frères François et David ont des attitudes bizarres, sans compter l'hostilité de tous les habitants. C'est à n'y rien comprendre !
Marthe voulait des réponses. Elle ne trouve que des questions. Que diable sont-ils venus faire dans cette galère ? Ils n'ont qu'un désir : rentrer chez eux, à Montréal, dans le cirque bleu.
-- Pour qui tu travailles ? C'est qui ton gars ? il faut que je retrouve la parole, que je lui dise quelque chose. On ne doit pas travailler seul, sur la rue Madeleine. C'est mauvais signe .
Page 95 de l'édition Boréal compact.
Le romantisme est un état d’esprit dangereux, un jeu qui tue parfois.
Les clients peuvent faire ce qu’ils veulent. Nous sommes là pour les servir. Mais ils n’ont pas le droit de nous voler !