Jérôme Marceau, blessé, est en convalescence. Il envisage d'en profiter pour partir en road trip. Mais rien ne se passera comme prévu. Non seulement, sa mère a besoin de lui mais dans la voiture achetée pour l'occasion, une tâche de sang l'intrigue et il ne peut s'empêcher de s'y intéresser. Et c'est sans compter sa supérieure qui le harcelle pour une affaire de passeports volés tout en espérant qu'il ne reprendra pas le travail de si tôt.
Dans ce roman policier, on découvre une part d'histoire du Québec, avec le Référendum de 1995 et les tensions entre Montréal et Ottawa. Un secret bien gardé est éventé par Marceau et ce sont tous les services de police du Québec qui sont sur les dents. Il faudra jongler entre les vraies informations et les pièges et être plus rusé que ceux qui veulent sa perte. Ce n'est pas ainsi qu'il envisageait son voyage.
Deux enquêtes s'entrechoquent donc en plus du récit de voyage que Marceau fait en compagnie de sa mère à qui il a promis de montrer la mer. C'est l'occasion de lire d'émouvantes scènes de dialogue mère-fils, pleines de tendresse ou de tristesse, mais toujours très justes. Une histoire d'amour qui vient égayer un peu la noirceur de l'enquête qu'il mène en secret.
J'ai beaucoup aimé ce deuxième tome des enquêtes de Jérôme Marceau. Il nous plonge dans la vie privée de l'enquêteur, dans les méandres de la politique et dans la culture et la religion indienne (d'Inde). Un choc pour les Occidentaux que nous sommes. le roman de jacques Savoie est richement documenté, humain et touchant. Il mêle harmonieusement policier, amour et espionnage ainsi qu'une réflexion sur les liens sociaux et le choc des cultures. J'ai hâte de découvrir la suite.
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Malheureusement je suis déçue de ce premier roman que je lis de Jacques Savoie. Trois histoires qui s'enchevêtrent , mais auxquelles je n,ai pas accroché. Dommage.
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Florence avait raison. Tout était parfait, mais plus rien n'était pareil. (p.77)
Choisir pour époux un homme d’une caste inférieure, d’une religion différente ou même avoir été violée étaient considérés comme des comportements sexuels immoraux. C’était par définition une source de honte pour la famille, donc une raison pour justifier le meurtre.
Depuis les attaques du 11 septembre, les Américains nous ont à l’œil. C’est beaucoup plus difficile d’entrer aux États-Unis parce qu’il faut montrer patte blanche
Mettre la charrue devant les bœufs, ça ne marche pas. Il faut procéder dans l’ordre. D’abord, il y a un meurtre… après on trouve le meurtrier. Pas le contraire.
Les femmes sont perçues comme la propriété de la famille, de la caste et de la communauté. Leur chasteté est l’honneur du clan.