Citations de Jacques de Bourbon Busset (260)
Proust dit que l'amour est " le temps rendu sensible au cœur ". Sans un amour profond le temps est, en effet, bête comme une voie de chemin de fer. On y va de gare en gare. L'amour change la couleur du temps. Des points lumineux s'allument, s'éteignent, se rallument après des années.
Aimer, c’est trouver, grâce à un autre, sa vérité et aider cet autre à trouver la sienne. C’est créer une complicité passionnée.
L'amour vit d'une ressemblance manquée. Si elle était atteinte, on tomberait dans l'ennui.
En te voyant vivre, j'ai appris que l'être humain peut tout, quand il sait ce qu'il désire.
Le bonheur, souvent, se construit au détriment de quelqu'un, et ce n'est plus le bonheur. Le vrai bonheur est de mettre son bonheur dans l'autre.
Aimer, ce n'est pas rêver qu'on aime, c'est agir comme si l'on aimait et c'est ainsi qu'on découvre, un jour, qu'on aime pour de bon.
Aimer, c'est trouver, grâce à un autre, sa vérité et aider cet autre à trouver la sienne. C'est créer une complicité passionnée.
La forêt se dérobe à la lumière , et c'est ainsi qu'elle dure. Certes, elle assimile les richesses du soleil, mais les transforme, les élabore, les conserve. Il y a une grande force dans ce retrait, dans ce recueillement. Je voudrais être un arbre...un arbre qui marche.
Aimer, c'est aimer la différence de l'autre.
C'est ton âme qui m'a vaincu. Certes, j'admirais ton intelligence, ta sensibilité, ton énergie, mais que m'auraient importé ces qualités si elles n'avaient été rassemblées, unifiées par une force plus forte qu'elle toutes, par une exigence inconditionnelle? J'ai entendu battre dans ton âme la passion de l'absolu et j'ai compris que jamais je n'écouterais aucune musique plus intense que celle-là.
La pauvreté du cœur ne nourrit jamais l'intelligence mais la richesse du cœur développe souvent l'esprit.
Tu ne mourras pas (édition 1978)
Penser contre a toujours été la façon la moins difficile de penser.
Ce qui est essentiel, c'est d'avoir, face à soi, une résistance, une résistance complice, telle que seul l'être aimé peut en offrir. Alors on a une chance de se rapprocher du secret qui fait tenir ensemble ce chaos d'impressions, de calculs, de fantasmes qu'on appelle une personne. Le secret, c'est que l'unité tant recherchée existe à cause du regard de l'autre. Ton regard a créé mon unité. [..] On devient soi par l'autre.
On cesse d'être un enfant le jour où on souhaite le redevenir.
Seuls les esprits légers s’imaginent que les détails sont négligeables.
J'aime mieux être le carillon du baptême que le glas de la mort.
Les écrivains se ruent vers la polémique. Penser contre a toujours été la façon la moins difficile de penser.
En ces jours où la mort coule vers moi à travers le feuillage de l'olivier, ton absence, mon fils, est plus dure que le mal qui me désagrège, cette peste qui décime les citoyens, et ruine mon plan de faire d'Athènes la capitale de l'Hellade pour toujours.
Je suis fatigué d'avoir toujours en tête une affaire, je rêve d'une indifférence végétale.
La jeunesse est un âge incommode. Incapable de vivre de et dans l’instant, impatient du temps perdu, ne sachant que faire de celui dont on dispose, on ne se situe nulle part, si ce n’est ailleurs. On veut être quelqu’un. Ce n’est que plus tard qu’on comprend qu’il est plus important de faire quelque chose.