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Citations de James Baldwin (452)


Leur église s'appelait le "Temple du baptême par le feu". Ce n'était pas la plus grande église de Harlem, ni même la plus petite, mais John avait été élevé dans l'idée que c'était la plus sainte et la meilleure.
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James Baldwin
j'imagine que l'une des raisons pour lesquelles les gens s'accrochent à la haine si obstinément est parce qu'ils sentent qu'une fois partie, ils seraient obligés de faire face à leurs souffrances.
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Images de la vie, un film de 1934 de John M. Stahl

LA MERE : Bonjour, m'dame. Il pleut si fort, j'ai porté des couvre-chaussettes et un imperméable pour ramener ma fille à la maison.
L'INSTITUTRICE : Vous devez faire erreur.
LA MERE : C'est pas la 3 B ?
L'INSTITURICE : Si.
LA MERE : Alors c'est ça.
L'INSTITUTRICE : Ce n'est pas possible, je n'ai pas de petite fille de couleur dans ma classe.
LA MERE : Oh. Merci... Ah, la voilà, ma fille.
L'INSTITUTRICE : Peola, tu peux rentrer chez toi.
CAMARADE DE CLASSE N° 1 : Dis donc, je savais pas qu'elle était noire.
CAMARADE DE CLASSE N° 2 : Moi non plus.
PEOLA : Je te déteste, je te déteste, je te déteste.
LA MERE : Peola ! Peola !
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Vous comprenez, il avait trouvé son centre, le pivot de sa propre existence, en lui-même – et ça se voyait. Il n’était le nègre de personne. Et ça, c’était un crime dans cette pourriture de pays libre. (Si Beale Street pouvait parler, James Baldwin)
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On peut dire sans exagérer que quiconque souhaite devenir un être humain véritablement moral doit d'abord dire adieu à tous les interdits, crimes et hypocrisies de l'église chrétienne. Si l'idée de Dieu est la moins du monde fondée et utile, ce ne peut être que pour nous grandir, nous libérer, nous rendre plus capable d'amour. Si Dieu ne peut accomplir cela, il est temps que nous en finissions avec lui.
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UNE FEMME COMME UN PAYSAGE
(pour Simone Signoret)

Une femme pareille aux paysages
porte le temps, c’est un châle amusant
jeté sur ces épaules
par un ami dans une échoppe :

De temps à autre elle se tourne
à la manière d’une fillette,
comme ceci et cela :

Regarde.
Ça n’était pas donné bien sûr
Mais c’est quand même beau, non ?

Oui, oui.
Et toi aussi.
Ou plutôt belle
puisque tu es femme.

Il est impossible de dire
comme il devient beau, vrai, incontournable,
ton paysage quand tu t’y meus,
et comme est beau ton châle.
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“You knew my fiancée was coming back to Paris.''
'You are not leaving me for her,' he said. ''You are leaving me for some other reason. You lie so much, you have come to believe all your own lies. But I, I have senses. You are not leaving me for a woman. If you were really in love with this little girl, you would not have had to be so cruel to me.'
'She's not a little girl,' I said. 'She's a woman and no matter what you think, I do love her—'
'You do not,' cried Giovanni, sitting up, love anyone! You never have loved anyone, I am sure you never will You love your purity, you love your mirror—you are just like a little virgin, you walk around with your hands In iront of you as though you had some precious metal, gold, silver, rubies, maybe diamonds down there between your legs ! You will never give it to anybody, you will never let anybody touch it—man or woman. You want to be clean. You think you came here covered with soap and you think you will go out covered with soap—and you do not “do not want to stink, not even for five minutes, in the meantime.' He grasped me by the collar, wrestling and caressing at once, fluid and iron at once, saliva spraying from his lips and his eyes full of tears, but with the bones of his face showing and the muscles leaping in his arms and neck. You want to leave Giovanni because he makes you stink. You want to despise Giovanni because he is not afraid of the stink of love. You want to kill him in the name of all your lying little moralities. And you—you are immoral. You are, by far, the most immoral man I have met in all my life. Look, look what you have done to me. Do you think you could have done this if I did not love you? Is this what you should do to love?'
'Giovanni, stop it! For God's sake, stop it! What in the world do you want me to do? I can't help the way I feel.'
'Do you know how you feel? Do you feel? What do you feel?'
'I feel nothing now,' I said, 'nothing. I want to get out of this room
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Les gens, les enfants, errent en aveugles à travers une forêt de panneaux publicitaires.
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Je me souviens que, dans cette chambre, j'avais l'impression de vivre sous la mer ; le temps passait au-dessus de nous, indifférent, les heures et les jours ne voulaient rien dire. Au commencement, notre vie à deux était faite d'une joie. Sous-jacente à la joie, bien sûr, était l'angoisse, et sous l'étonnement la peur ; mais elle ne nous tourmentèrent pas dès le commencement, pas avant que nos glorieux débuts aient pris un goût de fiel. Alors l'angoisse et la peur devinrent la surface sur laquelle nous glissions et dérapions, perdant avec notre équilibre toute dignité et toute fierté.
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James Baldwin
J'imagine que l'une des raisons pour lesquelles les gens s'accrochent si obstinément à leur haine, c'est parce qu'ils sentent qu'une fois que la haine aura disparu, ils seront obligés de faire face à la douleur.
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De même que les filles ne manqueraient pas de devenir aussi grosses que leurs mères, de même les garçons, à n’en pas douter, ne s’élèveraient pas plus haut dans l’échelle sociale que ne l’avaient fait leurs pères. L’école commença donc à apparaître sous les couleurs d’un jeu auquel personne ne pouvait gagner et les garçons renoncèrent à y venir et cherchèrent du travail. Mon père aurait voulu me voir en faire autant. Je refusai, bien que j’eusse perdu toutes illusions quant aux avantages que je pouvais tirer de mes études : j’avais déjà rencontré trop de manœuvres titulaires d’une licence.
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Soudain, quelque chose céda dans ma tête, une porte secrète s'ouvrit sans bruit, me remplissant d'effroi : je n'avais pas compris jusque-là qu'en fuyant son corps, je reconnaissais le pouvoir de ce corps sur moi, que je le perpétuais. Maintenant, comme si j'avais été marqué au fer rouge, son corps était imprimé dans mon souvenir, dans mes rêves.
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Ce problème qu'ils ont inventé
pour préserver leur pureté
les a transformés en criminels et en monstres,
et maintenant les détruit.
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Une identité n'est remise en question que lorsqu'elle est menacée, quand les puissants commencent à tomber, que les miséreux commencent à s'élever, ou que les étrangers ouvrent les portes, pour ne plus être étrangers. Car la présence de l'étranger fait de vous un étranger, moins pour lui que pour vous même. L'identité semble être le vêtement par lequel chacun recouvre la nudité de son être ; mieux vaut dans ce cas que le vêtement soit ample, un peu comme les robes du désert à travers lesquelles on devine la nudité, et la discerne parfois. Seul la confiance en sa propre nudité confère à chacun le pouvoir de changer de robe.
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Quel péché ont commis nos ancêtres en des temps qui ont disparu de l'autre côté de l'océan, pour que cela ait dû être expié par les chaînes, par le fouet, par la faim et la soif, par le massacre, par le feu, la corde, le fer, par tant de générations, sur ces rivages sauvages, sur cette terre étrangère ?
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L'histoire des noirs en Amérique, c'est l'histoire de l'Amérique. Et ce n'est pas une belle histoire.

L'histoire n'est pas le passé. C'est le présent.
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Elle portait [...] des chaussures à talons hauts qui claquaient comme des pistolets à chaque pas et s'avançait la tête haute et noble.
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- L'ennui, c'est que je suis trop paternel à ton égard, espèce de fils de pute.
- C'est toujours l'ennui avec les salauds de Blancs que vous êtes.
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...cet autre homme me disait : »Atlanta a des quartiers blancs, des quartiers noirs, mais pas de ghettos! »
Pourtant, les enfants assassinés venaient pour la plupart des milieux défavorisés de la ville. Ce qui signifie qu’ils vivaient dans l’insécurité permanente : personne ne protège les pauvres, ils doivent se défendre eux-mêmes. Les pauvres n’existent pour les autres que comme une gêne, une menace, une occasion de faire du fric ou une œuvre missionnaire ou parfois l’envie de faire une bonne action sincère. « Les pauvres, vous les aurez toujours avec vous », disait le Christ. Soit mais vous les voyez rarement et ne les écoutez jamais. (Page100)
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James Baldwin
....les Blancs sont prêts à tout pour empêcher un Noir de sortir du rang. (P. 113)
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