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Citations de James Baldwin (452)


Etre témoin du bonheur de quelqu'un que vous aimez c'est recevoir un grand cadeau : vous devenez l'invité privilégié d'une rare cérémonie. C'est la vérité : mon âme en est témoin. Après des jours ou des semaines de désespoir et d'inertie, vous retrouvez la force de sortir vous battre pour gagner l'argent du loyer ou pour aller rechercher votre montre au mont-de-piété. Le bonheur de quelqu'un que vous aimez prouve que la vie est possible.
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James Baldwin
Tous les rôles sont dangereux, c’est toujours très difficile de garder du recul, une distance critique entre soi tel qu’on semble être, et soi tel qu’on est réellement.
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C’est peut être cet été-là que je découvris la solitude, c’est peut être cet été-là que je commençait la fuite qui m’a amené devant cette fenêtre qui s’obscurcit peu à peu.
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All I really remember is the pain, the unspeakable pain ; it was as though I were yelling up to Heaven and Heaven would not hear me. And if Heaven would not hear me, if love would not descend from Heaven ― to wash me, to make me clean ― then utter disaster was my portion. Yes, it does indeed mean something ― something unspeakable ― to be born, in a white country, an Anglo-Teutonic, antisexual country, black. You very soon, without knowing it, give up all hope of communion. Black people, mainly, look down or look up but do not look at each other, not at you, and white people, mainly, look away. And the universe is simply a sounding drum ; there is no way whatever, so it seemed then and has sometimes seemed since, to get through a life, to love your wife and children, or your friends, or your mother and father, or to be loved.
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Pourquoi un citoyen devrait-il lutter pour obtenir ses droits civiques ? Pourquoi devrais-je me battre, moi, pour obtenir ce que vous avez reçu, vous en naissant ? Non ! Maintenir le Noir américain genoux, le contraindre à mendier la reconnaissance de ses droits civiques n’est qu’un piège. On empêche ainsi les Noirs de comprendre qu’ils ont un motif irréfutable de mettre les États-Unis en accusation devant les Nations unies pour non respect des droits humains
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Mais ce que le Noir connaît du monde blanc ne saurait susciter en lui aucun respect pour les principes selon lesquels ce monde prétend vivre
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If the concept of God has any validity or any use, it can only be make us larger, freer, and more loving. If God cannot do this, then it is time we get rid of Him.
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L'ensemble des stéréotypes qui ont alimenté l'exclusion de l'autre sont ici présents. Ils ont pris naissance et se sont forgés pendant la longue période esclavagiste. Ils ont encore toute leur utilité politique : l'union de toutes les catégories d'opprimés économiques pourrait se révéler désastreuse pour les privilégiés, et le racisme, relancé de subtile façon par les médias, réinstaure la division destinée à affaiblir le combat pour une plus grande justice sociale.
[Présentation]
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- Il faut que je te dise, reprit-elle, que a n'a pas été facile pour moi. Ca n'a pas été facile du tout de vivre comme j'ai vécu pendant tant d'années, quel que soit l'être avec lequel j'ai vécu, quel que soit l'amour que je lui ai porté et quoi que cet être m'ait offert, il ne m'a pas été facile de savoir que si toit tu sifflais, appelais, chantais, rotais, décrochais le téléphone, envoyais un télégramme, je serais là. Je n'avais pas le choix, je ne pouvais pas faire autrement. Je n'ai jamais été libre, durant toutes ces années. Et le temps passait, le temps volait, et cette fuite du temps est bien pire pour une femme que pour un homme. Non, ça n'a pas été facile. Et parfois je t'ai haï, et je me suis haïe et j'ai haï la vie que je menais et j'ai voulu mourir.
Ses paroles et sa voix retentissaient à mes oreilles, elles y retentirent toujours, et son visage brûle mon âme.
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[...] la plus dangereuse création de toute société, quelle qu'elle soit, est l'homme qui n'a plus rien à perdre.
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Quand les choses tournent mal, Dieu sait qu'elles tournent mal : on se trouve enfoncé dans les embêtements, si profondément, d'une manière si étrange, qu'on a la certitude de ne jamais plus pouvoir en sortir ; et nous ne sommes pas plus avancés, alors que passent les années tyranniques et brutales, quand nous nous apercevons que la plus grande part de nos ennuis est produite par les détours indéchiffrables et imprévisibles de notre propre caractère. Je suis resté parfois désarmé et terrifié au plus haut point devant le mien, le regardant semer le danger et l'étonnement dans toutes les directions, sur toute l'étendue de mon paysage - et pas seulement du mien. C'est une sensation terrible. On apprend, à de tels moments, non seulement combien ce que vous savons est peu susceptible de nous aider. Mais parfois les choses tournent bien, et dans ce cas notre félicité ne semble nullement causée par notre caractère propre, ce qui ne laisse pas de nous humilier.
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Soyez pas amers. Essayez de comprendre. Essayez de comprendre. Le monde est déjà assez méchant. Il faut essayer d'être meilleur que le monde.
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Je regrette maintenant — mais à quoi bon — un mensonge en particulier parmi tous les mensonges que j'ai dits, vécus et crus ; car j'ai menti en affirmant à Giovanni, sans jamais réussir à le lui faire croire, que je n'avais jamais couché avec un garçon. Je l'avais fait. J'avais décidé que cela ne se reproduirait jamais. Il y a quelques chose d'ironique dans l'image que je me fais maintenant de moi : avoir couru si loin, avec une telle rage, jusqu'au-delà de l'océan, pour me retrouver une fois de plus face à face avec un bouledogue dans ma propre cour, et constater que, entre-temps, la cour a rétréci et le bouledogue a grandi.
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Je me regarde dans la glace. Mon vrai prénom est Clémentine, ce serait donc logique qu’on m’appelle Clem, et même, après tout, Clémentine, puisque c’est mon nom. Mais pas du tout. On m’appelle Tish. C’est peut-être logique aussi, en un sens. Je suis fatiguée et je commence à croire que tout ce qui arrive est logique. Parce que, sinon, ça pourrait pas arriver. C’est affreux de penser ainsi. Ce doit être à cause de tout ce malheur – qui, lui, n’est pas logique du tout.
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Nous devrions tout de même avoir appris que c'est une chose que de renverser un dictateur ou de repousser un envahisseur et une tout autre de mener à bien une révolution. À d'innombrables occasions le peuple s'aperçoit qu'il s'est simplement livré pieds et poings liés aux mains d'encore un autre despote qui, puisqu'on a fait appel à lui pour remettre ensemble les débris du pays, n'entend laisser sa place à personne. Les gens étant les énigmes qu'ils sont et manifestant si peu d'enthousiasme à regarder en face les difficultés de la vie, peut-être en sera-t-il toujours ainsi.
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Seigneur,
Moi je comprends
maintenant : que
pourquoi c’est pas comment.
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Albany n'est pas exactement un don de Dieu pour les noirs.
Je dois ajouter qu'à mon avis l'Amérique n'est un don de Dieu pour personne. Ou sinon les jours de Dieu sont comptés. Ce Dieu que les gens prétendent servir a un sens de l'humour plutôt sinistre.
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Je ne vous blâme pas, dit Christopher. Vous aviez tous les atouts pour vous. Vous aviez déjà supprimé les neuf dixièmes des Indiens, vous les aviez dépouillés de leurs terres, et maintenant vous aviez tous ces Noirs qui travaillaient pour vous gratis , et vous n'avez pas voulu qu'un nègre de Walla Walla puisse parler à un nègre de Boula Boula. S'ils avaient pu se parler, ils auraient peut-être réussi à trouver un moyen pour vous couper la tête et se débarrasser de vous. - Il sourit - Vous pigez. - Alors vous nous avez donné Jésus. Et vous nous avez dit que c'était Dieu qui voulait que nous halions les chalands et que nous nous coltinions les balles de coton, pendant que vous étiez en train de vous enrichir, bien calés sur vos grandes fesses blanches.
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- Je hais les enterrements, dit-elle enfin ; ils semblent n’avoir rien en commun avec la personne qui est décédée.
- Non, dit-il, les enterrements sont destinés aux vivants.
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Le paradoxe- et il est effrayant- est que le Noir américain n'a et n'aura d'avenir nulle part, sur aucun continent tant qu'il ne se résoudra pas à accepter son passé. Accepter son passé, son histoire, ne signifie pas s'y noyer ; cela signifie apprendre à en faire bon usage. Un passé inventé ne peut servir à rien. Il se fendille et s'écroule sous les pressions de la vie comme l'argile en temps de sécheresse. Et comment faire bon usage du passé du Noir américain ? Le prix sans précédent exigé- a cette heure dramatique de l'histoire du monde- c'est de transcender les réalités raciales, nationales et religieuses.
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