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Citations de Janine Boissard (842)


Pge 338
De tous ces gens qui courent sans s'arrêter, se croisent sans se voir, se frôlent sans se toucher, alors qu'il suffirait de si peu, un instant, un arrêt, une parole, un sourire, pour que leur existence soit transformée.
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Moi, je crois qu'on garde toute sa vie, en soi, l'enfant qu'on a été. On a beau l'habiller de sérieux, de principes, de responsabilités ou d'insouciance, il est là, et vous regarde de son regard d'avant. Vous ouvrez la fenêtre, il passe ; il sommeille dans cette odeur, danse derrière les yeux fermés, rit entre les larmes et quand on l'attend le moins, un vent le porte jusqu'au coeur.
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Aucune couleur n’égale en profondeur celle d’un ciel, aucune chaleur ne conforte autant qu’un rayon de soleil, aucun chant ne vaut celui d’un oiseau et aucune odeur celles de la nature ; rien n’est plus fort que ce sentiment fugitif qu’elle vous offre de vous désignez votre place dans l’univers ; ainsi seulement on peut, parfois, accepter de mourir.
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Lettre à ceux qui n’ont plus confiance
VOUS, les parents, qui avez peur ! Qui regardez, impuissants, monter la violence et derrière les portes fermées de la crainte et de la tendresse retenez vos enfants et leur dites "Attendez" au lieu de leur crier "Allez !"
Vous qui redoutez notre échec et voudriez choisir nos directions; qui tremblez à l'avance des luttes que nous aurons à livrer et saignez des blessures dont nous souffrirons.
Vous qui, pour parler de votre jeunesse, employez des mots étrangers à la nôtre et réduisez le monde à la crainte que vous en avez.
Vous qui nous avez lu de si fantastiques histoires d'aventure et d'espérance et répondez "sécurité, sagesse, prudence" à notre fringale de vivre.
Vous, les parents, qui ne faites pas confiance à notre jeunesse.
Vous, les adultes à qui notre jeunesse fait peur ! Vous qui ne savez plus respirer, entendre, aimer. Vous qui amassez et ne savez pour quoi, courez et ne savez vers quoi. Vous qui nous montrez le passé au lieu de nous ouvrir l'avenir.
Vous, les modèles dont l'enfant s'efforce d'imiter les gestes; dont il a appris par cœur les exploits fantastiques, qui avez conquis l'univers, fait reculer la mort et su parfois choisir celle-ci plutôt que de trahir ce à quoi vous croyiez; vous qui préférez aujourd'hui sécurité à liberté, ignorance à risque, silence à échange.
Vous qui blindez vos portes, piégez vos jardins et vous préparez à l'apocalypse.
Toi, l'écrivain, à qui les mots font peur : ceux qu'on vit et qu'on pleure, les mots-chanson repris par tous, le mot "bonheur", le mot "amour". Toi qui prétends parler des êtres et méprises ce qui emplit leur cœur.
Toi qui te ris des mots-tambour, des mots-drapeau, pureté, constance ou idéal, et nous offres en échange des mots savants sans espoir ni musique, que tu t'ingénies à changer quand nous les répétons.
Toi qui te gardes des passions, interromps ton élan et prétends ainsi survoler la souffrance. Toi, jadis baladin ou poète, chantant démons et merveilles, acceptant de risquer ta vie pour faire éclater au visage de tous beauté et vérité. Toi, le jongleur de mots, témoin aux yeux bandés, éloigné de la source. Toi qui peux tant et ne veux rien.
Toi, l'écrivain qui refuses ta confiance à la vie.
Vous tous !
Puisque la lutte est inévitable, la violence à nos portes et celles-ci destinées à être forcées, laissez nous préparer nos armes : de l'attente et de la peur ne peuvent naître que la fuite ou la paralysie. La lutte nous stimulera; les coups nous feront progresser.
Acceptez que nous choisissions notre avenir; que dans un monde qui ne sait plus vers quoi il va et craint sa destruction, nos buts soient différents des vôtres. Et si ce qui pour vous s'appelle "réussir" était "rater" pour nous ? Le seul danger que nous courrions serait, entre quatre murs à toute épreuve, à épreuve de souffrance, de plaisir, de poésie et de folie, de nous endormir pour nous réveiller vaincus sans avoir lutté. Ce serait, par peur du risque, de ne rien risquer et nous laisser aller au fil d'une eau sans vie où bientôt nous nous ne distinguerions plus le reflet de notre visage, où ne passeraient plus le rêve, ni l'espoir, ni la nécessaire utopie.
Laissez-nous trouver nos bonheurs, et si, à la grand-route que vous voudriez nous tracer, nous préférons les chemins hasardeux, pleins d'embûches mais aussi de soleil : ce sont sans doute ceux de demain.
Relisez les livres que vous aimiez, enfants. Ils vous parlaient de vous et emplissaient vos poitrines d'univers possibles. Les histoires qu'ils racontaient vous faisaient accepter de jouer la partie de la vie, parce que, derrière le visage qui pleure, il y a le visage qui rit et tout ce qui fleurit superbement avant de disparaître pour resurgir plus loin, fort du visage de l'éternité.
Parlez-nous de ce qui ne finira pas : de Dieu, si vous pouvez, de la beauté, du don de soi, de l'amour, de ce que l'on éprouve lorsqu'on a progressé ne serait-ce que d'un pas, ne fût-ce que dans l'obscurité.
Dites à ma naïveté "tu peux". Dites à ma faiblesse "Vas-y" et à notre jeunesse que la lutte n'est pas perdue et la paix toujours à reconquérir. Donnez-nous des raisons d'espérer, de nous réjouir et d'aimer. Redevenez exemples. Permettez-nous de devenir à notre tour modèle et adulte en nous ouvrant l'espoir.
Et toi, Confiance, mot marée qui balaie les doutes et la peur, j'ai la tête levée, j'ai les yeux ouverts, je cherche autour de moi, prête à te recevoir.

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" Il y a une chose à laquelle il ne faut pas céder, dit elle, le regret ! Le regret, c'est marcher à reculons. Qu'on ait eu raison ou non, il faut toujours regarder devant"
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La fidélité n'est pas l'absence de désir mais le refus de le concrétiser.
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Toi, moi, lui, nous. Du plus grand au plus petit, du plus fier au plus modeste, un arbre, un animal, une personne, tous ont droit au respect et à la vie.
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On ne prête pas suffisamment attention aux détails alors que ce sont eux qui impriment dans notre mémoire les moments cruciaux de notre vie.
Cette fabuleuse rencontre qui va en chambarder le cours, trois paroles d'une chanson, un air de guitare, le sanglot d'un violon, nous la rappelleront à jamais. La douleur de ce deuil ou de cette rupture reviendra nous frapper au coeur dans le sillage d'une odeur quelconque surgissant au coin d'une rue ou au cours d'une promenade. Sans compter les moments magiques d'enfance qu'éveillent, avec une douceur inouïe, un tapis d'aiguilles de pin tiédies par le soleil sous non pieds, ou quelques grains de sable d'une plage sur une tartine.
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Mieux vaut vivre un an comme un lion, que cent ans comme un mouton.
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–Vous savez certainement que toutes les fleurs ont une signification, a relevé le médecin. « Belle comme la rose », « Humble comme la violette ». « Orgueilleux comme le glaïeul», dont le nom vient de « glaive». Et, bien sûr, « pure comme un lys ». La légende voudrait que cette fleur soit le moyen, pour quelqu’un en deuil, d’obtenir son pardon et d’accéder au paradis.
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Il y a toutes sortes de "tu". Celui d'un ADN commun, pratiqué dans les familles, hélas souvent mêlé de venin. Le beau "tu" d'une amitié où chacun respecte l'autre, se dispense de lui envoyer des vannes, balaye devant sa propre porte. Pas évident, croyez-moi ! Sans compter le "tu" automatique, trop souvent pratiqué aujourd'hui, qui ne veut plus rien dire.
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Le vintage (vin-âge) nous contait autrefois le millésime d'un vin, plus particulièrement celui de Porto. Aujourd'hui, il désigne la fripe, l'objet, le meuble, dénichés au fond d'une brocante, un vide-grenier, voire contre une poubelle sur le trottoir. Toute pièce de préférence mangée aux vers, ce qui en garantit l'authenticité. A l'ère du numérique, se lover dans le passé est furieusement tendance, un peu comme déguster un petit Lu, en commençant par les coins, dans une fusée spatiale.
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Et surtout « un » écrivain, pas une « écrivaine », ce mot affreux où tu n’entends que le mot « vaine », comme celles qui ont décidé de se venger des hommes en mettant tout au féminin.
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J'ai toujours eu besoin d'une certaine solitude.
Ce que je cherche, c'est le moment où l'on sent que vous rejoint sans hâte, apprivoisé, comme un autre soi-même avec lequel on est d'accord et bien.
En quelque sorte, ce moment où on peut enfin se poser dans son ombre. Et d'ailleurs, ne dit-on pas "se rassembler", "se retrouver", tous ces mots que j'adore parce que c'est un peu comme se prendre dans ses propres bras.
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Alors quand les imbéciles qui n'y comprennent rien me disent en faisant les gros yeux: "Vous avez abandonné votre enfant", moi, je leur réponds qu'il y a "donné" dans abandonné et que l'amour ça peut être aussi de se priver de quelqu'un [...].
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Confier pour l'adoption un enfant dont on sait qu'on ne pourra le rendre heureux est un acte d'amour [...].
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On reconduit chez lui un type qui a trop bu, qui est « parti ». On le couche, le borde, et le lendemain on rit avec lui de l’état où il se trouvait. On prononce le mot « drogué » et on s’écarte avec horreur. Pas question d’essayer de comprendre. C’est le refus en bloc, la condamnation sans appel. On fait un scandale d’un gamin qui a touché deux fois au hash et on ferme les yeux devant un autre qui avale quotidiennement la fumée de trente cigarettes.
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C’est ainsi que de souffrances, dont on s’imaginait ne jamais se remettre, naissent des éclats de rire.
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Un écrivain peut finir par devenir un simple jongleur de mots plus ou moins adroit. Il peut en arriver à oublier l'essentiel: cette source qui coule au fond de nous et qui est le véritable lieu de rencontre des êtres.
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Le matin, quand tu te réveilles et que ça ne va pas fort, cherche la petite lumière qui éclairera ta journée : un café pris avec une amie, une balade, quelques pages d'un bon livre, un instant de musique... Si tu ne la trouves pas, inventes-la.
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