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Critiques de Javier Cercas (530)
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Indépendance

Traduit de l'espagnol par Alexandar Grujicic et Karine Louesdon



Ce deuxième tome de la vie de Melchor m'a moins passionnée que le précédent.

En effet, la vie politique, économique y est décortiquée, analysée, critiquée. Et je ne connais rien de cette vie là. Mis à part, bien sûr, celle des enfants des petits bourges qui se croient au-dessus des lois. Car je crois que cela est universel. L'argent, c'est le pouvoir et le pouvoir, et bien, souvent, ça pourrit tout.

Par contre, je suis toujours très attachée à Melchor que je trouve très humain, dans le bon sens du terme.

Bonne lecture.

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Indépendance

terra baixa (terre basse)



ce deuxième épisode m’a plutôt déçu par rapport au premier roman; malgré le personnage du policier hugolien toujours très sympathique on y trouve beaucoup de redites.



Les notes bien salées à l’égard des derniers gouvernements catalans, du « procés » et des aventures adolescentes de la mairie n’ont pas suffit à me faire préférer cet épisode.



Mais oui le personnage de Melchor reste très sympathique, attachant et en catalan on dirait quelque chose comme « entre dos focs” ou entre l’espasa i la paret”!



A suivre alors pour le prochain épisode
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Indépendance

« Indépendance » de Javier CERCAS (éditions Actes Sud) est le deuxième tome de la trilogie « Terra Alta » qu’il convient préférablement de lire dans l’ordre d’écriture pour une complète compréhension et appréciation de l’ensemble de l’œuvre.





Celle-ci s’inscrit dans une Espagne encore marquée par les séquelles du « Procès » (1), le processus indépendantiste catalan qui a dominé en 2017 en même temps que la tenue d’un référendum illégal sur l’autodétermination de la Catalogne et la proclamation unilatérale d’indépendance par le gouvernement régional. Ce mouvement a provoqué une crise institutionnelle, politique et sociale sans précédent dans le pays et la division profonde de la société catalane entre partisans et opposants à l’indépendance.





Le roman met en scène les conséquences de ce conflit sur la ville de Barcelone, qui est dirigée par une maire ultraconservatrice - après avoir opportunément œuvré dans un univers opposé. Madame le maire est confrontée à un chantage à la vidéo porno (sextape), qui menace de ruiner sa carrière politique. Derrière cette tentative d’extorsion se cache en réalité un complot réalisé par un groupe de privilégiés issus de la haute bourgeoisie catalane, qui ont profité de la situation politique pour accroître son pouvoir et ses biens, et qui cherchent à éliminer le maire pour la remplacer par son premier adjoint, plus favorable à leurs intérêts





Le roman présente une vision critique du séparatisme catalan et dénonce également l’hypocrisie et la violence d’une certaine classe dominante, qui se livre à des crimes impunis, comme le viol collectif de jeunes filles droguées, filmé à leur insu.





Comme dans le premier tome, l’on retrouve, le personnage principal du roman, Melchor Marin, l’inspecteur de police chargé d’enquêter sur le chantage dont est la victime le maire de Barcelone. Toujours aussi complexe, mais néanmoins fascinant et très attachant – il convient de rappeler que celui-ci a connu une enfance difficile et une trajectoire singulière (fils d’une prostituée assassinée, ayant passé plusieurs années en prison pour trafic de drogue), il a ensuite intégré la police pour assouvir son désir de justice : retrouver les assassins de sa mère.





Il finira par s’illustrer par son courage lors d’un attentat islamiste à Cambrils en 2017, où il a abattu quatre terroristes. Aussi, et afin de préserver son identité et sa sécurité, il a été affecté au commissariat en Terra Alta, une région rurale et paisible du sud de la Catalogne, où il a refait sa vie avec sa femme Olga et sa fille Cosette. Mais après la mort accidentelle d’Olga, il a sombré dans le désespoir, il a finalement été muté provisoirement à Barcelone pour prêter main-forte à l’enquête du chantage contre madame le maire.





Melchor Marin est un personnage épris de justice, réputé pour sa discrétion et sa perspicacité. Il est déterminé à résoudre l’affaire qui lui est confiée et à faire triompher la vérité. Il est guidé par ses principes moraux et par son admiration pour les livres, notamment « Les Misérables » de Victor Hugo, qui ont bouleversé son existence. Il se sent proche du personnage de Jean Valjean, qui a su se racheter après avoir commis un crime. Il se considère comme un “misérable” qui a eu une seconde chance. Il est aussi attiré par le personnage de Cosette, la fille adoptive de Valjean, qu’il a donné comme prénom à sa fille. Alors, ainsi, il voit en lui l’espoir d’un meilleur avenir.





Melchor est un personnage attachant, complexe, mais qu’il est impossible de ne pas aimer. Il est pétri de contradictions, de dilemmes, de forces et de faiblesses en même temps. Il est à la fois catalan et espagnol, il aime sa terre natale, mais il se sent aussi chez lui en Terra Alta, il est loyal envers la loi, mais il n’hésite pas à la transgresser pour faire justice, il est solitaire, mais il a besoin d’amour et d’amitié. Il est le témoin lucide et désabusé des événements qui secouent la Catalogne, mais il garde aussi une part de rêve et d’idéalisme.





Bref, Melchor, c’est un peu nous, lecteurs !





Certains ont ergoté sur la nature du roman : c’est est un thriller politique, qui mêle suspense, intrigue et réflexion. Il suit le déroulement de l’enquête policière menée par Melchor Marin, qui doit faire face à de nombreux obstacles, rebondissements et fausses pistes. Il tient le lecteur en haleine jusqu’au dénouement final, j’insiste jusqu’au dénouement final nonobstant les apparences, qui révèle les secrets et les motivations des différents protagonistes.





Le roman utilise parfaitement les codes du genre policier, tout en s’en éloignant par moments, mais l’auteur le fait avec brio. C’est délectable et très jouissif.





Mais, c’est aussi incontestablement un roman politique, qui propose une analyse critique et sans concessions du séparatisme catalan et du pouvoir, en s’appuyant sur des faits réels et des personnages inspirés de la réalité, comme le maire de Barcelone ou le président de la Generalitat de Catalogne.





Il faut reconnaitre que le roman expose les différents points de vue sur la question de l’indépendance, en mettant en scène des personnages aux opinions divergentes et nuancées, sans prendre parti pour ou contre l’indépendance, mais en dénonçant les manipulations, les mensonges, les intérêts cachés et les dérives du pouvoir en posant les questions essentielles sur la démocratie, la justice et la morale.





Tout comme le premier tome, je me suis régalé, j’ai adoré le personnage de Melchor, je recommande vivement cette lecture.



Michel.



1) Le procès des indépendantistes catalans devant le Tribunal suprême d’Espagne. Nom de dossier : Causa Especial 20907/2017, a débuté le 12 février 2019, à la suite d'une instruction qui s'est déroulée du mois d’octobre 2017 au mois de juillet 2018. L'audience s'est terminée le 12 juillet 2019 ; le verdict a été rendu le 14 octobre 2019 à l’unanimité des juges du « pouvoir » central.



Neuf des douze inculpés a été condamnés à des peines de prison de 9 à 13 années, pour crime de sédition, cinq d'entre ont également été condamnés pour détournement de fonds publics. Les trois autres ont reçu une amende pour désobéissance. Le crime de rébellion n’a été retenu pour aucun des accusés.


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L'Imposteur

Je tiens tout d’abord à préciser que ce livre me fut offert par un ami et que je ne l’aurais probablement pas lu autrement. Je ne connaissais pas non plus l’auteur, Javier Cercas, dont je n’ai donc rien lu d’autre mais qui, si j’ai bien compris, est un écrivain de renommée internationale et, à ce titre, abondamment traduit.

Je tiens également à préciser que ce livre est à mon sens intelligent et issu d’un travail manifestement sérieux. Mais les sentiments que j’ai eu à sa lecture sont mélangés : ennui pour les 200 premières des 400 pages que compte l’ouvrage, un certain intérêt pour les quelques 150 pages suivantes (jusqu’à la fin de la troisième partie) auquel se mêlait toutefois un sentiment d’irritation croissante qui, pour les cinquante pages restantes constituant l’épilogue de l’ouvrage, s’est transformée en franche irritation. Par conséquent ma note a fluctué au cours de la lecture : une étoile d’abord, puis trois étoiles pour terminer sur deux.

Une chose m’a immédiatement plongée dans la perplexité : la qualification qu’attribue lui-même l’auteur à son livre, à savoir un « roman sans fiction » mais qui serait également, toujours de son propre aveu, « saturé de fiction ». Je ne peux m’empêcher de me demander : « De qui se moque-t-on ? » Car, tout de même, la définition du roman est d’être une « narration fictionnelle ». Qu’est-ce alors qu’une narration fictionnelle sans fiction ? La réponse est simple : c’est une narration, ce que jadis on aurait appelé un « récit » ou, ici vu l’implication/intrication personnelle de l’auteur dans l’œuvre, un essai. Faisant une petite recherche sur internet à propos de cet étrange concept de « roman sans fiction », je suis tombée sur une définition de Pierre Assouline. Selon lui le roman sans fiction « n’est pas qu’un récit très documenté mais une enquête dans laquelle l’auteur/enquêteur est l’un des principaux personnages »… Ah bon. Donc si j’ai bien compris le procédé du roman sans fiction est une licence que s’attribue l’écrivain de s’ériger en acteur, de s’injecter ainsi dans sa subjectivité à l’intérieur de l’histoire relatée et de se justifier par avance face à toute objection qui pourrait lui être faite sur ses méthodes d’investigation, le référencement et la justification de ses sources (pratiquement inexistants dans le livre de Javier Cercas) et l’interprétation ou l’angle de vue favorisé par l’auteur. Cercas, en sa qualité d’écrivain, s’autorise ainsi des libertés qui ne seraient pas admises d’agissant d’un chercheur se fondant sur les procédés de recherche admis par sa discipline, justifiant méticuleusement ses sources et s’efforçant de développer une interprétation objective (même si la perfection en ce domaine est évidemment hors d’atteinte) à partir de ses découvertes.

Vu la méthode, celle du roman sans fiction, ainsi retenue par Cercas je m’étonne que celui-ci s’érige dans son ouvrage contre l’industrie de la mémoire qu’il oppose à l’Histoire avec un grand H. L’industrie de la mémoire traduit la préférence actuelle pour les mémoires (ou souvenirs) individuelles et nécessairement subjectives et ce notamment sous l’influence des médias, férus de « bons clients » et de sentimentalisme facile. L’Histoire quant à elle est l’entreprise de ceux qui prennent du recul par rapport au chaos des histoires individuelles et s’efforcent de dégager une vision d’ensemble tendant vers un compte-rendu et une interprétation objectifs des faits. Or le roman sans fiction ne relève-t-il pas tout autant d’une démarche subjective, celle de Cercas en l’occurrence qui mêle en effet intimement sa propre histoire à celle de Enric Marco ?

Dans ce livre donc Javier Cercas revient sur l’affaire Enric Marco, qui aurait eu un retentissement mondial en 2005 (personnellement et rejoignant une autre critique formulée ici, je n’en avais jamais entendu parler auparavant) lorsque Marco, un fringuant octogénaire, fut convaincu par un obscur historien (Benito Bermejo) d’avoir menti sur son passé de déporté au camp de concentration de Flossenbürg au cours de la seconde guerre mondiale. En réalité Marco s’était rendu de son propre gré en Allemagne en tant que travailleur volontaire espagnol selon les termes d’un accord intervenu entre Franco et l’Allemagne nazie. Sur place Marco eut quelques démêlés avec la justice mais dont il sortit acquitté sans avoir jamais fréquenté un quelconque camp de concentration. A son retour en Espagne Marco vécut la vie terne de la majorité des espagnols sous la dictature franquiste. Le retour à la démocratie, marqué par une période de transition à partir de la seconde moitié des années 70, fut l’occasion d’une (re)naissance pour lui, la cinquantaine alors bien entamée. Il se mit à embellir son passé de jeune anarchiste républicain, se forgeant des faits d’armes en réalité inexistants, avec lesquels il établit un lien avec sa prétendue déportation vers l’Allemagne. Ce conte, progressivement construit avec une habilité diabolique (Marco entrelaçant les épisodes de sa vie imaginaire avec d’autres faits effectivement vécus) va lui permettre de s’impliquer activement dans la vie publique espagnole, d’abord leader syndical auréolé de son prétendu passé d’anarcho-syndicaliste puis dirigeant d’une association de parents et, enfin, last but not least, président d’une amicale d’anciens déportés (l’Amicale de Mauthausen) à partir de la fin des années 90, alors que la plupart des anciens déportés résiduels étaient devenus trop rares ou trop vieux pour contester sa version de son histoire. De 2000 à 2005, jusqu’à la révélation du pot-aux-roses par Benito Bermejo, il devint une véritable rock star, donnant des centaines de conférences sur son expérience de déporté interné dans un camp de concentration (Marco avait repris sur le tard des études d’histoire qui lui permirent de se documenter et de parfaire son récit), accordant une multitude d’entretiens à qui voulait bien l’écouter, manifestement un excellent « client » pour les médias ne disposant que de l’alternative des « autres », souvent silencieux et parfois séniles. Marco reçut de multiples décorations et distinctions honorifiques, qu’il dut se résoudre à rendre par la suite.

Pour moi la lecture des 200 premières pages fut assez horripilante car celles-ci n’ont rien ni du roman ni du récit ou de l’essai. L’auteur revient certes, par cercles concentriques (la « peau de l’oignon ») – qui suscitent l’ennui et ne facilitent pas la compréhension, le contexte historique étant complexe – et avec force détails sur la vie de Marco et le démontage de son imposture. Mais il y mêle des éléments de sa propre histoire dont au départ on ne comprend guère ce qu’elles viennent y faire sauf que, ayant suivi une psychanalyse (oh les clichés sur la psychanalyse, qui donnent presque l’envie d’en prendre la défense), il est persuadé d’être lui-même un imposteur. Ceci est, si j’ai bien compris, supposé être l’élément de « suspense » inhérent à l’auteur et dont le lecteur, haletant (hum !), attendra qu’il lui soit expliqué à la fin de l’ouvrage. Sauf que le sentiment d’être un « imposteur » est bien connu de tout artiste ou créateur qui, fatalement, crée au départ de l’influence de ceux qui l’ont précédé et que, par conséquent, tout artiste/créateur se pose forcément la question de savoir s’il n’est qu’un simple imitateur ou s’il a pu développer sa personnalité propre. Bon là c’est mon point de vue sur la question car Cercas lui-même, à la fin de l’ouvrage dans un entretien… fictif avec Marco me semble un peu perdre la tête sur ce point, s’érigeant en une sorte de sauveur ou d’alter ego de Marco, lui-même perçu comme un Don Quichotte ou encore un Narcisse contemporain.

Les 150 pages qui suivent par contre correspondent à l’idée que je me fais d’un bon récit ou d’un essai où des considérations propres à l’auteur peuvent également être accueillies. Les pièces du puzzle sont clairement en place et l’auteur se montre brillant dans l’analyse du « système Marco », un génie de la manipulation mais qui, finalement, n’a toute sa vie fait que suivre, en le portant à un degré de perfection inégalé, le mode de vie de la majorité des espagnols qui, pour beaucoup, se découvrirent un passé d’opposants au cours de la transition de l’Espagne vers la démocratie.

Mais même dans cette partie du livre se distillent des éléments qui m’ont irritée, comme la peinture de Benito Bermejo, l’historien qui découvrit la supercherie, faussement neutre et, en réalité, le présentant sous un jour plutôt antipathique. Cette irritation fut portée à son comble lors de l’épilogue – plus de cinquante pages, tout de même – de l’ouvrage. C’est là que Cercas se rêve en sauveur de Marco, Don Quichotte ou Narcisse. La prétention de l’auteur me semble ahurissante même si, bien sûr, il introduit un élément d’autodérision de bon aloi qui toutefois ne trompera pas grand-monde. L’auteur s’y auto-glorifie aussi – démarche que l’on pourrait croire empruntée à… Marco lui-même – clamant n’avoir jamais voulu dépeindre dans son œuvre que des personnages qui disent « non » à l’ordre établi au sens large. Mais l’auteur peine toutefois à justifier alors son choix de Marco dont il reconnaît lui-même que par son acharnement à être toujours du côté où penche la majorité il serait plutôt un homme du « oui » à outrance. Et c’est là que, pour sauver la mise en quelque sorte, Cercas s’intronise en alter ego ou sauveur de Marco comme décrit ci-dessus.

En réalité si Cercas avait suivi sa ligne de s’attacher à un homme du « non », un choix s’imposait : celui de Benito Bermejo. Cet historien, totalement indépendant et en marge du système académique est assurément un homme du « non » - ce que Cercas souligne d’ailleurs lui-même mais évacue en une dizaine de lignes – et qui, sans doute parce qu’il ne faisait pas partie de l’establishment cultivant peu ou prou ses bonnes relations avec un personnage aussi médiatisé que Marco, a pu mener à bien son entreprise au service de la réalité historique.

Mais Cercas s’est attaché à Marco le roublard, un choix haut en couleurs qui évidemment prédestinait son ouvrage au succès, le personnage austère de Benito Bermejo – qui s’est contenté de faire ce qu’il avait à faire sans chercher ensuite à en tirer profit, du moins à ma connaissance – se prêtant sans doute beaucoup moins à la peinture romanesque, fût-elle non fictionelle…

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L'Imposteur

Javier Cercas s'empare de l'histoire de Marco ,cet espagnol qui s'est inventé une vie de héros pendant la guerre civile espagnole ,puis dans le camp de concentration de MAuthausen .Il va tromper sa famille, ses amis ,devenir président de syndicats ou d' associations et se créer le personnage qu'il aurait aimé être .

Son imposture est dévoilée et Javier Cercas va essayer de la raconter ,de la comprendre, mais comprendre n'est ce pas en partie justifier ? comme il se pose la question tout au long de son récit .

Javier Cercas fait ici un travail d'enquête ,il est tour à tour :juge d'instruction, ,procureur,avocat , à nous dechoisir ! car l'auteur lui même n'a pas résolu la question .Le livre est peu long ,redondant, lourd ,comme ces dossiers que l'on peut apercevoir chez les professionels de la justice.Il aurait mérité d'être édulcoré ,il raconte cependant très bien un moment important de l'histoire espagnole !
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L'Imposteur

Pecosa , lectrice bilingue l'ayant lu en avance par rapport aux lecteurs français en a fait une excellente critique visible en tapant le titre espagnol " El impostor "
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L'Imposteur

Autopsie fouillée et implacable d'un imposteur démasqué quelques années avant la sortie du livre. L'histoire est méconnue en France mais elle avait fait grand bruit en Espagne

C'est implacable, souvent passionnant et se greffent des reflexions sur les sentiments de l'auteur sur cette affaire. Mais, j'avoue qu'il faut s'accrocher car c'est tout de même un peu long !!!
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L'Imposteur

Construire une vie entière sur une multiplicité de mensonges, c’est ce qu'a fait Enric Marco jusqu’à ce que la vérité éclate telle une bombe en 2005. Car Enric Marco n’était pas une personne quelconque. Ce vieil homme espagnol s’est forgé un passé glorieux : syndicaliste, fervent opposant au régime franquiste, ancien déporté au camp de Mauthausen en Allemagne (et donc victime) durant la Seconde Guerre mondiale. Il devient même le président de l’Amicale de Mauthausen et consacre tout son temps à témoigner de ce qu’il a vécu et vu à Mauthausen. Sachant manier le verbe et tenir son public dans la main, il est une figure publique de la mémoire. Comment cet homme a-t-il pu embobiner tout le monde ?

Javier Cercas dans ce livre cherche à comprendre, à analyser quelles ont été ses motivations et ses raisons. Il s’est entretenu longuement avec Enric Marco pour rétablir la vérité et faire la lumière sur le passé débarrassé de ce tissu de mensonges.



Ce livre dérange, trouble profondément. L’auteure nous plonge dans le passé sombre du franquisme, met en garde de confondre Histoire et mémoire. Et quand Enric Marco Narcissique, roublard (terme qui revient très souvent) dit que son mensonge a réveillé les Espagnols et notamment la jeunesse pour leur faire prendre conscience de l’horreur du nazisme, ça choque et ça interpelle. Est-ce encore un énième mensonge ? Javier Cercas a su prendre la distance nécessaire pour rétablir les faits. Et il approfondit, va au bout de sa quête. L’Histoire de l’Espagne est toujours présente en toile de fond. Et là où certains se sont tus, ont voulu oublier, Enric Marco dans ses affabulations était un héros. Mais Javier Cercas mène également une réflexion très juste sur la littérature. L’imposteur et le romancier construisent de la fiction (il compare Enric Marco à Don Quichotte).



Un livre qu’on ne lâche pas malgré quelques petits défauts dans sa construction : de nombreuses redites qui à la fin deviennent agaçantes et quelques petites longueurs. Mais ces bémols n’enlèvent rien au fait que L’imposteur est une lecture qui marque !
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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L'Imposteur

Un roman sans fiction. Où la fiction est l'héroïne de l'histoire.

Mais surtout, un véritable travail d'investigation sur un imposteur. Un personnage réel.

Une imposture qui a eu ...son utilité dans l'Espagne.

Une enquête minutieuse avec toutes ses étapes faites par un romancier.

Le mieux placé pour comprendre, étudier, comprendre, se poser des questions de fond. Une véritable radiographie où tous les détails sont passés en revue, enquêtés.

Voire des comparaisons avec le travail sur le thème de l'imposture réalisé par d'autres écrivains qu'il cite:T. Capote, E. Carrère... qui génère toujours des romans intéressants.

De la réflexion.
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L'Imposteur

e termine "l'imposteur" de Javier CERCAS. D'habitude je fuis les biographies. Mais là, je suis bluffé. Parce que ce n'est pas tant une biographie qu'une fiction possible.

Le parallèle avec Don Quichotte de ce type banal qui attend d'être aimé, admiré, reconnu; le recul sur la société espagnole de l'après franquisme, sur les années de guerre civile...

Comprendre Enric Marco, n'est pas comprendre l'unique personnage du livre dont il est un "héros" dans sa tête, mais comprendre qu'en définitive, une société se cherche des "héros" qu'elle est bien prompte, au gré des événements à refouler.

Au milieu du livre, je suis allé faire un tour sur l'Internet pour me faire une idée de celui dont l'histoire est racontée, contée, dé-comptée. Avais-je besoin de me conformer à l'idée commune que les gens s'en sont faite? Avais-je une sorte d'empathie pour lui? Avais-je une forme de dégout? Qu'un personnage mélant autant de sentiments contradictoires puisse devenir un reflet des sociétés modernes?

Alors peut-être, au passage, c'est l'auteur qui devient le héros de son livre par le courage qu'il a eu d'aller jusqu'au bout de ses interrogations, de ses doutes, de ses scrupules et de ses hésitations.

Ne sommes nous pas tous un peu Enric Marco dans nos désirs de se surpasser et d'atteindre la lumière? Ne sommes nous pas Javier Cercas à conserver cette retenue de ne pas y succomber?

Et puis il y a ces questions récurrentes sur le mensonge, la mémoire, la captation de la mémoire d'autrui. Ici, le bien et le mal n'ont pas l'espace de jouer. C'est une sorte de marelle: tant qu'on ne perd pas l'équilibre, on progresse vers le sommet. Tant que le caillou rebondit dans les cases, on reste dans le jeu. Dès qu'on s'égare ou que le caillou rebondit hors des lignes, on devient (forcément) la cible des joueurs.
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L'Imposteur

Mi-juin 2005, un jeune historien révèle l'énorme supercherie dont le célébrissime Enric Marco fut l'auteur pendant plus de trente ans.

Symbole de la lutte contre le franquisme qui lui offrit les lettres de noblesse pour diriger le mouvement anarcho-syndicaliste alors qu'il s'accommoda, comme la grande majorité des Espagnols, de la dictature, l'homme atteignit l'acmé de la mystification en s'inventant un passé de déporté dans un camp nazi.

En écrivant sur Marco, c'est sur son pays que l'auteur écrit car Javier Cercas aime à puiser dans l'histoire de l'Espagne pour composer ses livres. Pourtant, il a mis du temps à se décider à s'emparer de l'usurpateur.

Après moult atermoiements autour de la légitimité de son projet, il se décide à sauter le pas pour tenter de comprendre le cheminement qui a conduit Marco à berner le monde entier.

« Comprendre […] ne veut pas dire pardonner » écrit-il en justifiant son intention de saisir « toute la confuse diversité du réel, depuis ce qu'il y a de plus noble jusqu'au plus abject ».

En se « servant » de Marco, Cercas s'interroge sur la fonction de l'écrivain et sur le rôle de la littérature ce qui l'amène à considérer que le romancier est un fabulateur car, « pour arriver à la vérité, il faut mentir ». Comme son objet d'étude, il est un imposteur mais la différence est qu'il en a le droit parce que c'est en quelque sorte sa mission. À l'instar de Cervantes qui a transformé Alonso Quijano en un personnage, Don Quichotte, un idéaliste avide d'héroïsme.

Tout en alimentant le récit de considérations sur son rôle comme inventeur de fictions et donc un peu imposteur, Cercas confronte la biographie réelle de Marco à celle qu'il a imaginée, réfléchit aux conséquences des mensonges proférés et cherche à saisir les raisons de cette tromperie.

En affirmant qu'il fut une victime du nazisme, il a non seulement manqué de respect pour les vrais persécutés et favorisé les théories négationnistes. Et Marco de rétorquer que, grâce à ses talents d'orateur et son charisme, il est parvenu à sensibiliser les jeunes générations à l'horreur de la Shoah. De même, en se présentant comme un combattant antifranquiste, il se targue de « raviver la mémoire historique de ce pays amnésique ». Quitte à en faire un business, non par appât du gain mais par une sorte de nécessité de s'inventer une vie plus belle que la sienne, plus belle que celle de la plupart de ses compatriotes.

Pourquoi ? Tout simplement par envie d'être aimé, une nécessité pour celui qui est né dans un asiles d'aliénés d'une mère folle, dont le père « n'était pas un homme affectueux » et dont les premières années furent marquées par les coups de sa marâtre.

Alors, Marco n'est-il qu'un charlatan, n'est-il pas surtout un homme qui a été privé d'affection pendant son enfance et menti pour plaire et être admiré ?

La réalité est décidément complexe et l'intelligence de l'écrivain espagnol est de l'avoir mis en évidence avec brio mais aussi avec une humilité remarquable parce qu'il procède par tâtonnements, questionnements et sans certitude.

Dommage que le récit souffre de quelques longueurs et de répétitions qui frisent le radotage.



EXTRAITS

La réalité tue, la fiction sauve.

Le passé n'est qu'une dimension du présent.

Marco a fait un roman de sa vie.

Entre la vérité et la vie, ils choisissent la vie.

Ce pays a fait la réconciliation sur fond d'oubli.
Lien : https://papivore.net/littera..
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L'Imposteur

Hanté par le réel, le romancier espagnol démonte l'improbable mystification d'une victime supposée de la déportation nazie. Une fresque renversante.


Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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L'Imposteur

"L'imposteur" c'est Enric Marco, icône nationale antifranquiste, militant syndicaliste, anarchiste, républicain combattant pendant la guerre d'Espagne, déporté du camp de Flossenburg et bien plus encore; mais en réalité Enric Marco n'est qu'un simple citoyen espagnol qui comme des millions d'autres espagnols à traverser l'histoire sans faire de vagues, a vécu une petite vie tranquille, faite de mesquineries comme tant d'autres personnes et qui sur sa vieillesse s'est crée une histoire fictive, idéale, de héro.

Cercas nous relate ces vies, inventées et vécues, en réalisant une enquête sur ce personnage emblématique d'une époque douloureuse et "mal digérée" de l'Espagne. Un roman mi-biographique, mi-fiction où une grande partie nous fait réfléchir sur le mensonge sous toutes ses formes avec références littéraires et philosophiques. De même une analyse personnelle de Cerca sur lui même, nous fait réfléchir sur nos propres impostures dans la vie de tous les jours.

Une bonne enquête, très bien documentée, mais un peu longue, beaucoup de redondances alourdissent parfois le propos.

Premier roman lu de cet auteur qui m'a donné envie de le découvrir un peu plus par les sujets qu'il aborde.
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L'Imposteur

Une histoire incroyable d'imposteur.



Le "héros" c'est Enric Marco (né en 1921 à Barcelone) ; il a actuellement 94 ans (en 2015).



L''homme que toute l'Espagne a admiré parce qu'elle avait besoin de héros pour affronter son histoire.

Il a prétendu avoir été interné dans le camp de concentration de Flossenburg en Bavière et a beaucoup témoigné sur les conditions de vie dans les camps de concentration en Allemagne.

Cet homme, mécanicien pendant de nombreuses années, a réinventé sa vie, de plus en plus détaillée dès que certains témoins disparaissaient. Une vie de semi-vérité et de faux mensonges. Une vie de fiction aux actes bien réels.



Javier Cercas, après avoir longtemps réfléchi, a écrit ce livre. Tourment de l'écrivain : est-ce que comprendre c'est justifier ?



Un livre passionnant qui pose la question de la Mémoire, de l''Histoire, des médias, la transition démocratique et le travail de l'écrivain lui-même.



Un livre entre documentaire et enquête : un livre courageux.

(lu en 2015)
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L'Imposteur

Le récit impossible, virtuose et sincère, de la genèse d’une imposture et de son rapport à la fiction autorisée.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/08/11/note-de-lecture-limposteur-javier-cercas/

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L'Imposteur

Si l'Adversaire d'Emmanuel Carrère vous a durablement marqué, ne passez pas à côté de ce "roman sans fiction", et pourtant plein des mystifications d'Enric Marco. Cet homme s'est inventé un passé de résistant, de déporté, avant et sous le franquisme, jusqu'à devenir un héros national, admirable aux yeux de tous, et sans doute de lui-même, lyrique, émouvant, il sera de tous les discours, trémolos dans la voix, de toutes les commémorations, jusqu'à ce que la vérité, et le scandale, ne le rattrapent. Et Javier Cercas a décidé de se pencher sur cet homme, qui a réellement existé, car considère-t-il, on a tous en nous quelque chose d' Enric Marco. "Oui, surtout toi" ricane doucement son entourage. Et si le premier raccourci est un peu facile - Javier Cercas le nuance bien évidemment, mais finalement, n'a-t-il pas un peu raison, n'essayons nous pas, tous, chacun à notre niveau, d' adapter la réalité à notre vérité à nous, notre vision des choses à nous), le second est profondément injuste, et toute ma solidarité va à Javier Cercas : essayer de comprendre n'est pas justifier. Bien évidemment, pour comprendre, il faut aussi accepter de s'identifier. Et Javier Cercas le peut, il n'est pas une victime, et il va non pas le réhabiliter, mais tenter de le comprendre, et y parvenir, Javier n'est pas romancier pour rien ;-) !!. Comme Carrère, il se met en scène, pour la bonne cause, lui, ses atermoiements, ses face à face avec Marco, les deux à égalité dans leur condition d'humains, le romancier face à l'emberlificoteur de génie, car, qu'on le veuille ou non, Enric est quand même un sacré personnage ! Et il nous donne à lire un roman du niveau de l'Adversaire, supérieur même, si c'est possible, c'est dire si j'ai aimé !
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L'Imposteur

Connaissez-vous Enric Marco ?

Pour ma part, avant de lire ce livre, je n’en avais jamais entendu parler. Et pourtant, quel incroyable personnage que ce Catalan qui prétendit avoir été déporté dans un camp de concentration allemand, avoir été un ardent combattant anarcho-syndicaliste et un opposant au régime franquiste, qui devint président de l’Amicale de Mauthausen, donna des conférences dans des lycées, prononça des discours officiels, bref devint une icône espagnole de la résistance à toutes les formes d’oppression.

Jusqu’à ce coup de tonnerre sur la société espagnole, ce jour de juin 2005 où un historien révéla que tout cela n’était qu’une vaste imposture.



C’est l’histoire de cet homme que nous relate Cercas. Au-delà, son projet est de chercher à comprendre, sans justifier; interroger cet homme pour déceler les bribes de vérité sur lesquelles a pu se fonder la mystification; identifier les mécanismes psychiques à l’oeuvre chez cet homme; analyser les conditions historiques qui ont permis à tout un peuple d’ajouter foi à ce mensonge. Disséquer cette fiction : voilà ce à quoi s’emploie Cercas.

Dès lors, l’évidence s’impose à l’écrivain : puisque son personnage est une fiction en soi, il doit écrire «un roman sans fiction». Cercas s’interroge ouvertement sur le bien-fondé de son projet littéraire. Dès les premières lignes de son livre, il nous prend à témoin. Il a beaucoup hésité à l’écrire. A plusieurs reprises, il a renoncé. Il peut désormais se l’avouer, il avait peur. Peur de ce qu’il allait découvrir. Peur de se trouver face à lui-même et à ses propres failles. Car l’écrivain et l’imposteur sont comme les deux faces d’une même pièce : ils jouent avec le réel. Mais les règles ne sont pas les mêmes : l’un a le droit de mentir et l’autre non. Mais d’ailleurs, où se situe la vérité ? Sa recherche est-elle un but en soi ? C’est bien à une réflexion approfondie sur la littérature que se livre l’auteur. Comparant son personnage à Don Quichotte, Cercas explique comment la médiocrité d’une existence peut amener au besoin de réinventer sa vie. Cela peut passer par le travestissement de son passé... comme par l’écriture.



Le livre est entièrement construit sur cette double problématique du mensonge d’un homme qui recomposa constamment sa vie pour se convaincre que, contrairement à la grande majorité de ses compatriotes, il ne s’était pas accommodé d’une situation inacceptable pour simplement survivre, et du regard que pose l’écrivain sur la relation entre fiction et réalité, entre roman et invention.



C’est un livre d’une grande densité, qui brasse des sujets passionnants, qui s’interroge sur sa propre pertinence, qui met l’individu face à ses contradictions et propose une réflexion sur la manière dont la société espagnole accomplit son devoir de mémoire pour tourner le dos à la dictature et jeter les bases d’une démocratie.

Un livre brillant, exigeant, parfois déconcertant, et vraiment intéressant.


Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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L'Imposteur

Loin de moi de dire que ce n'est pas un bon livre, mais je n'ai pas aimé et ma notation représente le plaisir que j'ai eu à le lire...



J'ai trouvé ce livre long, lent, laborieux, ennuyeux, en un mot ... potache.



Cercas, l'auteur pour moi des "Soldats de Salamine", décrit sur plus de quatre cents pages l'imposture d'un homme espagnol qui s'est fait passer pour un rescapé d'un camp de concentration nazi. Toute sa vie va se révéler émaillée de mensonges.



Le fait divers a eu beaucoup de retentissement en Espagne et ailleurs nous enseigne l'auteur, bien que je n'en aie jamais entendu parler.



Mais cela reste du fait divers, pas de la littérature, et l'analyse des motivations de ce Marco, aux agissements pourtant pour le moins cauteleux, est répétitive et lassante, égrenée sur un ton plutôt insipide.



Le seul intérêt, mais pas forcément positif, c'est d'apprendre que la motivation de Cercas d'écrire ce livre provient du fait qu'il nous dévoile, dès l'entrée du livre, qu'il est lui aussi, à sa mesure, un imposteur et il nous livre cette imposture en fin d'ouvrage à travers une conversation fictive qu'il aurait eu avec ledit Marco. Je n'en dirai pas plus.
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L'Imposteur

Enric Marco, icône antifranquiste, porte-parole des survivants espagnols de l'Holocauste, s'est construit une vie fictive, basée sur des mensonges. En juin 2005, un jeune historien espagnol met au jour l'incroyable imposture. Une remarquable réflexion sur la figure du héros, sur l'histoire et sur le mensonge.
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L'Imposteur

C est L histoire de enric Marco , histoire vrai qui ressemble à une fiction . Javier cet as nous raconte L histoire d un homme qui a évolué avec L histoire de L Espagne de la guerre civile aux années 2000 . Vie de mensonges perpétuel d un homme qui se plaît et se complaît sous les lumières de la presse ,des caméras et de honneur. L auteur essai de faire une sorte de parallèle entre cet homme qui s est inventé un personnage et la part de nous mémé qui cherche à faire rejoindre la légende personnelle et la réalité. Il compare également cette vie au roman de cervantes, Marco est don quichotte. C est très bien écrit et intéressant mais à aucun moment pour ma part je n ai pas adhéré a ces thèses . Au final on a affaire à un personnage narcissique qui se trouve rattrapé par ses mensonges et confondus devant L Espagne et le monde entier . En négatif c est également un certain regard sur la crédulité générale . Comment un tel homme avec de tels mensonges peut il faire ce parcours sans être démasqué ?

Un livre original, intéressant, qui pose différentes questions . À lire
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