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Citations de Javier Negrete (75)


— Si les dieux viennent du Nord, cela conforte mes sentiments. C'est là-bas que se trouve le centre de l'univers !
Euctémon se tint sur la réserve. Archippe était de ces savants qui agissent à l'instar du fameux bandit Procuste ; si ce dernier écartelait ou mutilait ses hôtes infortunés afin qu'ils s'adaptent aux mesures du lit qui leur était réservé, Archippe martelait, retournait et tordait les faits pour qu'ils s'ajustent au moule de ses idées préconçues.
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- Tu es une véritable teigne, tu sais? Il y avait un personnage dans ton genre à Athènes, il s'appelait Socrate. On l'a contraint à boire la ciguë.
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- À n’en pas douter, la raison de mon maître avait atteint un tel degré de clarté et de pénétration que les choses de la terre et du ciel lui étaient familières sans qu’il les frôlât du regard.
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Cronos n'avait pas dit son dernier mot lorsqu'il avait été vaincu par Zeus. Lui, le Premier Né, Cronos et Chronos à la fois, était devenu de ce fait le seigneur du temps et l'unique souverain du seul monde qui importât vraiment. Il avait retenu la leçon que son fils n'assimilerait jamais : le pouvoir véritable, s'il on veut qu'il perdure, se doit d'être anonyme. En effet, si personne ne sait où il réside, personne ne cherchera à vous en évincer.
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Un jour, un vieux mage nous a raconté une histoire. Le Mythe des Ages. Il y eut un Age d'or, une époque où les hommes et les dieux étaient égaux. Ce fut un temps béni pour l'humanité. Puis le déclin s'amorça. Depuis, cela n'a cessé d'empirer. Chaque nouvelle guerre nous enfonce un peu plus dans la fange, nous rendant plus sauvages et plus sots. Un jour viendra où nous retournerons au limon originel d'où nous venons tous.
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Nombreux étaient les hommes qui couraient dans la nuit après des femmes mystérieuses et qui se perdaient à jamais sous le couvert des bois, dévorés à la fin par des bêtes sans nom ; et beaucoup se penchaient sur de sombres étangs, distinguant dans leur propre reflet des lèvres fraîches et des bras chauds, mais quand ils se jetaient à l'eau, ils n'y trouvaient que la mortelle étreinte des algues et le froid éternel des profondeurs. Nymphes, dryades ou hamadryades, fées, naïades, ondines ou niryiin : des appellations différentes pour les femelles de l'ancien peuple, une engeance qui suivait son propre chemin depuis la nuit des temps et qui aimait à jouer avec les appétits masculins.
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Car la puissance est ainsi faite : celui qui la détient en fait usage, nécessairement.
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Toute connaissance est souvenance : apprendre consiste à remémorer ce qu’on a oublié.
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Je ne permettrai pas que ces humains stupides, faibles, cupides, impudiques et si attachants soient tous exterminés, se dit la déesse Athéna.
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Il existait aussi d'infimes differences aux coins des articulations , dans les insertions des tendons et dans les proportions de certains muscles : de petits braquets conçus au terme d'investigations en biomécanique qui permetaient d'accroitre la puissance et l'efficacité de chaque mouvement chez un être déjà beaucoup plus fort et plus véloce que la normale grâce à sa vitesse de contraction , au nombre de ses myofibrilles et à la transmission accélérée de ses impulsions synaptiques . Elle repera aussi , de chaque côté de la colonne vertebrale , des fils très fins élaborés dans un matériaux que le scaneur ne put identifier .
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- Tu n'es pas allé voir un interprète des songes?
- J'en ai consulté deux, dépensant mon argent en pure perte. Tu sais, on prétend que les rêves ancrés dans la réalité nous parviennent par une porte en corne alors que les rêves illusoires empruntent une porte en ivoire. Mais j'ignore le sens de ma vision et me fiche de savoir si elle provient d'une porte en corne ou en ivoire, si elle m'annonce une vérité ou un mensonge.
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Les humains naturels, qui peuvent espérer vivre quatre-vingts, quatre-vingt-dix, cent ans au plus, attribuent une valeur que nous pourrions appeler « x », et, quoiqu'ils s'y accrochent, il est des circonstances où ils sont prêts à la sacrifier au nom de principes tels que l'amour, la dignité, l'ambition, voire la curiosité.
Les dieux, qui mesurent leur passé en millénaires et leur avenir selon des grandeurs incalculables, multiplient justement la valeur de « x » par ces mêmes grandeurs. Aucun principe ne justifie que l'on risque un tel capital, un trésor infini ou peu s'en faut. Ils sont donc prêts à tout pour rester en vie.
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Comprends-tu ? Avec cette seule brane je pourrais fabriquer une infinité de variantes. Imagine un univers où le rebelle Lucifer est victorieux de Yahvé, où les Titans continuent de gouverner l'Olympe, où Loki emprisonne et martyrise Thor, où le dragon Vritra assassine le dieu Indra, où Alexandre conquiert Rome et Cléopâtre fait tuer Octave tandis qu'Hamlet écrit une œuvre intitulée Shakespeare et que Don Quichotte livre combat à d'authentiques Hécatonchires.
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- [...] Zeus va vous pourchasser, vous finirez foudroyés !
Le géant se tourna légèrement et lâcha un pet retentissant.
- Eh bien, moi, Pérusios, je l'anéantirai avec mes coups de tonnerre ! fit-il en riant aux éclats [...]
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-J'ai discuté avec des voyageurs revenant de la Grande Grèce, de Néapolis et de Poséidonia. Pour ce que j'en sais, les Romains sont des durs à cuire. A ce qu'on m'a dit, ils sont disciplinés comme les Spartiates, ambitieux comme les Athéniens et aussi nombreux que ces maudits Babyloniens.(Peucestas)
- Tant mieux ! Il nous faut des ennemis de renom pour alimenter notre gloire. (Alexandre)
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Javier Negrete
[...] les éléments puisés dans les textes, les représentations iconographiques et les vestiges matériels de l’Antiquité (les témoignages directs, en somme) sont beaucoup plus confus et ambigus que ce qu’affirment bien des manuels scolaires et autres ouvrages de vulgarisation. C’est peut-être frustrant pour l’historien, mais le romancier en tire une plus grande liberté.
Postface de Le mythe d’Er ou Le dernier voyage d’Alexandre le Grand
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Il (Perdiccas) s'était trompé : l'éclat qu'il avait perçu dans les yeux de Caius Julius (Caesar) ne trahissait pas la cupidité mais l'ambition. Penchant infiniment plus dangereux.
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Nestor savait combien il en coûtait à un ivrogne d'abandonner la boisson. Mais, ayant étudié le comportement d'Alexandre et le connaissant désormais un peu mieux, il avait compris que le vin signifiait davantage pour lui. Son esprit était trop rapide, trop ambitieux, ses pensées sautaient de pays en pays et d'une mer à l'autre, survolaient fleuves et montagnes. Son regard intérieur contemplait le monde d'une telle hauteur qu'on l'eût dit en train de chevaucher la comète Icare. Mais là-haut, depuis cette cime si éloignée du reste des humains, Alexandre se sentait très seul. Le vin était pour lui le moyen de redescendre, de ralentir son intelligence dont le mouvement propre ne le laissait jamais en paix, même dans le sommeil. Grâce au vin, il pouvait tout oublier au coucher du soleil, se sentir ami parmi ses amis.
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Les générations des hommes étaient comme celles des feuilles. Le vent les jetaient à terre à l'automne et elles reverdissaient au printemps, de même la race des humains naissait et passait. Et ainsi de suite.
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Les hommes, les hommes, se disait Athéna : tel était le nœud du problème. Zeus les avait favorisés car c'était la plus faible des races. Mais plus forts désormais, s'étant multipliés comme des grains de sable sur la grève, ils devenaient insolents.
Les hommes, créés à l'image et à la ressemblance des Olympiens. Athéna elle aussi les aimait, mais elle était forcée d'admettre que leur ambition démesurée était une réelle source d'inquiétude.
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